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    Regression
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    benoitG80
    benoitG80

    3 412 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2015
    "Regression" m'a fortement épaté par son mécanisme huilé et particulièrement savant, d'un résultat probant et efficace qui nous amène à un état de déstabilisation complète !!!
    À partir d'une histoire vraie arrivée en 1990 dans le Minnesota, celle d'une jeune-fille accusant son père d'un crime terrible, on se trouve tout à coup projeté dans une autre histoire qui nous dépasse par l'ampleur des événements particulièrement sordides, épouvantables et cruels qui émergent de l'enquête initiale dirigée par le lieutenant Kenner !
    La machine infernale s'ébranle alors sans s'arrêter, part à droite, à gauche, recule pour mieux avancer et nous interpeller !
    Un psychologue et de nouvelles méthodes sur le fonctionnement de l'inconscient, sont de secours dans ce dédale, avec beaucoup de perspicacité et d'intérêt.
    Les conclusions de ce dernier et son importance auprès de en seront décisifs pour la suite !
    Tout est alors bâti sur des hypothèses, des aveux curieux, des arrestations douteuses, qui semblent pourtant de plus en plus s'imbriquer, se justifier à nos yeux et prendre sens, sans pourtant réelle certitude ou preuve quelconque !
    La religion, le satanisme, une secte éventuelle, l'obscurantisme, des rites et leurs participants inquiétants font peur et nous remuent au plus profond.
    On sent malgré tout des interrogations ici et là...
    Ethan Hawke en flic fonceur et obstiné, est incroyable en passant par tous ses états, avec cette particularité de pouvoir rien qu'à son regard, faire ressentir la colère, la peur, l'affection, jusqu'à la presque folie quand il perd les pédales lui-même !
    La manipulation, le doute sont omniprésents pour ce lieutenant de police qui suit cette enquête, comme une affaire personnelle pour devenir le sauveur d'Angela.
    Là aussi, Amenábar vise juste en dirigeant le héros avec beaucoup de tact, beaucoup de finesse, ainsi que tous ses acteurs en général, pour mettre en place une véritable psychose collective...
    L'ambiance est noire, mystérieuse et les images sont d'une grande beauté, d'un éclairage rasant évoquant de vieux thriller américains, un régal...
    La chute, tout en se laissant entrevoir, est extrêmement passionnante en terme de complexité par rapport au rôle de chacun, fin totalement judicieuse qui invite à réfléchir au délire mental de l'homme !
    Un film qui met en relief la théorie de la régression, de l'hystérie collective, nous plongeant dans un univers pas loin de Freud et de sa totale remise en question...
    Alejandro Amenábar sait très bien jouer sur l'ambiguïté de la perception, et le prouve bien encore une fois comme il l'avait fait diaboliquement dans le fascinant "Les Autres" !
    Caine78
    Caine78

    6 695 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 avril 2018
    Tout ça pour ça... Après six ans d'attente, Alejandro Amenábar est de retour... pour signer son moins bon film. Si le point de départ est plutôt intéressant et que le réalisateur espagnol creuse quelques réflexions pertinentes allant un peu à l'encontre du traitement habituel, sans oublier une photographie plutôt soignée, il ne parvient jamais à prendre réellement de hauteur, « Régression » finissant presque par ressembler étrangement à tous ces sous-produits horrifiques qui minent le cinéma depuis maintenant des années. Mal rythmé, rapidement répétitif et ne proposant vite plus aucune piste, l'ensemble s'offre en plus le luxe de rater ses quelques effets visuels (notamment les visions cauchemardesques), ne semblant plus du tout se préoccuper de son intrigante introduction, pire : n'ayant plus rien à raconter. Heureusement, le dénouement renoue enfin avec ce mystère original pour nous offrir une vision nettement plus subtile et complexe de l'affaire, loin de toutes les banalités et situations ampoulées imposées jusque-là, Ethan Hawke faisant preuve d'une certaine prestance dans le rôle principal, tandis qu'Emma Watson s'en sort avec les honneurs, spoiler: hormis lors de la révélation finale, où elle s'avère très décevante
    . Une fin plutôt réussie, voilà qui est toujours important, mais loin d'être suffisant pour compenser le réel ennui ayant régné jusque-là, surtout de la part de l'auteur des « Autres » et autres « Agora ». Si régression il y a, elle est surtout cinématographique.
    RedArrow
    RedArrow

    1 665 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2015
    État du Minesota, 1990.
    Un père un brin louche est convoqué au commissariat. L'inspecteur Ethan Hawke lui annonce que sa fille de 17 ans (Emma Watson) s'est réfugiée dans l'église de la petite ville et qu'elle a écrit une lettre disant que son paternel aurait abusé d'elle.
    Problème, le père dit être dans l'incapacité de se rappeler de ces allégations. Ni une, ni deux, un psychologue spécialiste de la régression hypnotique (pour raviver les souvenirs refoulés) est convoqué.
    Et les choses qu'il va dénicher dans la tête du bonhomme vont faire prendre une tournure des plus étranges à l'affaire, en impliquant une bande de types tout blancs encapuchonnés qui aiment bien s'amuser avec des bébés et des couteaux... en même temps.

    "Regression" plante le décor d'emblée en nous annonçant que, depuis le début des années 80, les cas de satanisme recensés aux USA sont en plein boum.
    Au fur et à mesure que des éléments de l'enquête nous sont dévoilés, une ambiance terriblement pesante s'installe nous plongeant au cœur de la paranoïa de cette époque.
    C'est bien simple, la première moitié du film confine au sans-faute. Ben ouais, les gars, on est chez Amenábar, le type à la filmographie parfaite (dont "Les Autres"), pas chez un réalisateur de found-footages de seconde zone, ici, pas de recours abusif aux jumpscares faciles, juste un climax très angoissant qui vous happe jusqu'à vous scotcher et surtout réellement flippant (digression personnelle : j'étais tout seul dans la salle du ciné et je peux vous dire que je ne faisais pas le malin).

    En témoigne cette séquence où le personnage de Hawke se rend dans une grange, lieu supposé des crimes sataniques, en écoutant la retranscrip-tion audio du témoignage de la victime, Amenábar nous met littéralement dans la peau de l'inspecteur et de la montée en puissance de ses émotions lorsqu'il se rend compte de l'ampleur des événements qui ont eu lieu dans la bâtisse.
    Il faut aussi dire que Ethan Hawke, formidable comme d'habitude y est aussi pour quelque chose.

    Le souci, c'est qu'à mi-parcours, entre quelques passages obligés, le film à trop vouloir brouiller les pistes va s'emmêler un peu les pinceaux et déliter peu à peu l'ambiance mise en place précedemment.
    "Regression" va alors opter pour une solution loin d'être bête (voire même très maligne) dans le discours sous-jacent qu'elle implique mais qui pourra paraître un chouïa déconcertante voire nous laisser un peu sur notre faim.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2015
    Alejandro Amenábar est un réalisateur que j’ai appris à apprécier aux travers de ses films qui arrivent intelligemment à induire en erreur le spectateur pour mieux le surprendre ("Tesis", "Ouvre les Yeux", "Les Autres"). Alors, lorsque j’apprends que son nouveau film serait de la même veine, je ne pus contenir mon impatience de le découvrir. Malheureusement pour moi, mes espérances étaient peut-être un peu trop grandes…"Regression" suit un inspecteur de police qui enquête sur le cas d’une jeune fille accusant son père d’attouchements sexuels, et je me dois d’avouer qu’il me laisse un arrière goût d’insatisfaction : d’un côté nous avons un thriller sombre privilégiant une atmosphère anxiogène, parfois agrémenté de passages fantasmagoriques forts en puissance (viol, sacrifice humain, messes noires, tortures) et se concentrant sur le thème très intéressant de la certitude et de la surcroyance ; mais de l’autre côté nous sommes devant un scénario très simple dont la révélation finale est d’autant plus gâchée qu’elle est facilement prévisible et qui ne pousse pas sa réflexion aussi loin qu’il ne l’aurait pu ( spoiler: comme démontrer que la fascination quasi-hypnotique pour le satanisme découle principalement du puritanisme religieux américain
    ). Bref, "Regression" n’est pas un mauvais film, d’autant plus que la prestation des principaux protagonistes est vraiment correcte (Ethan Hawke parfait comme à son habitude, Emma Watson touchante en jeune victime fragile et David Thewlis surprenant dans un rôle aux antipodes de ceux qu’il a l’habitude d’incarner), mais cette fois-ci le petit tour de magie ne passe pas aussi bien que dans "Ouvre les Yeux" ou "Les Autres". Premier faux pas pour Amenábar, en espérant qu’il s’agisse du dernier…
    Black-Night
    Black-Night

    184 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2015
    Régression est un bon film. Un thriller psychologique assez sombre mais pas totalement prenant aux allures quelques peu fantastique dû aux rites sataniques montrés au cours de ce métrage. L’intrigue est pourtant bonne mais qui manque quelque chose pour nous captiver pleinement et cela dû aussi à un twist final intéressant mais attendu comme le loup blanc.
    La bande son est simple mais bonne, se mêlant très bien à l’ambiance quelque peu inquiétante du film.
    La réalisation est somme toute très bonne par le cinéaste Alejandro Amenábar et l’ensemble du casting joue à merveille où Ethan Hawke, la belle Emma Watson et notamment David Thewlis y sont excellents, et les autres seconds rôles très bons.
    La régression est une technique psychologique utilisée pour faire revenir des souvenirs, des sensations, des images en faisant passer le patient d'un stade psychique supérieur à plus primitif. Voilà c’est ce qui vous attend alors ne régresser pas.
    Ma note : 7/10 !
    trineor
    trineor

    187 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 novembre 2015
    Un film d'Amenábar ne pouvait pas être aussi creux et impersonnel que le déploraient presque unanimement les premiers retours : il devait forcément y avoir, d'une façon ou d'une autre, une forme d'audace incomprise, un malentendu. Voilà, en gros, ce que je me répétais fermement en me rendant à la séance, par estime pour ce réalisateur ou par simple désir de me rassurer peut-être. J'avais tort.

    Pourtant l'idée majeure du film - à savoir, spoiler: démystifier le satanisme
    - avait à proposer une orientation bien plus intelligente et originale qu'une énième redite de sous-Polanski dans une veine fantastico-paranoïaque où la quasi-totalité des personnages s'avérerait immanquablement faire partie de la secte. Encore heureux que ça n'aille pas par là, d'ailleurs, car étant donné la faiblesse globale du film, s'abandonner à ce type de cliché, ç'aurait vraiment été creuser au niveau d'un mauvais thriller horrifique de chez Blumhouse ; alors non, restons mesurés : Amenábar se rate, mais pas à ce point.

    Le film prend la peine d'installer une ambiance, ce qui est déjà beaucoup.
    Il élabore petit à petit son propos sur les fantasmes collectifs et, quoique ce soit sans grande subtilité, se permet même via le personnage de David Thewlis de dresser un parallèle entre les mystifications de la croyance scientifique et celles de la croyance religieuse. (Malgré quoi, on ne sait trop comment, il se débrouille pour passer à côté de la question du puritanisme et du rôle que celui-ci joue dans les frustrations dont découle le satanisme, en tant qu'imagerie transgressive et cathartique.) Enfin, quoi qu'il en soit, Amenábar se tient à son intention, quitte à donner dans le contre-spectaculaire et au risque donc de s'aliéner le public venu chercher le grand frisson - c'est dire si, à la base, ce projet voudrait bien faire.

    Seulement voilà : même avec un propos et une intention, on ne fait pas un bon film en se laissant aller à une succession de rebondissements sans âme, de scènes de remplissage ou de personnages artificiels et mal écrits ; on ne fait pas un bon film en brouillant si grossièrement les cartes entre le thriller psychologique et des séquences d'horreur décalées au point d'en devenir grotesques ; on ne fait pas un bon film en alignant comme par automatisme les pires clichés de coups de téléphones mystérieux ou de parquets qui grincent. Puis plus que tout le reste, car tout le reste à la rigueur aurait été pardonnable : que s'est-il passé à la mise en scène ?! mais où est passé l'esthète qui filmait Les Autres ?! où sont les cadres finement pensés, les arrière-plans fixes et oppressants ? C'est d'une telle fadeur à l'image que ça se mettrait par moment à ressembler à un cop-show télévisuel plus qu'à du cinéma.

    Venant d'un autre, ç'aurait sans doute reçu un accueil plus indulgent.
    Mais venant d'un réalisateur de ce calibre, sans mentir, c'est mortellement décevant.
    Alice025
    Alice025

    1 666 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2015
    Un très bon thriller aux allures horrifiques et psychologiques. Le casting est emmené par le bluffant Ethan Hawke que j'apprécie de plus en plus, et Emma Watson dans un personnage plus sombre que ses rôles habituels (mais qui aurait pu être plus développé que la fille qui pleure...

    Elle incarne donc Angela qui accuse son père d'abus sexuels et de crimes liés au satanisme, dans une époque où la panique et la suspicion liés à ces rites augmentent. Mais le père avoue sans se souvenir, d'où la présence du psychologue qui accompagne Bruce Kenner, afin de plonger dans son inconscient par la régression, un retour à un stade antérieur du développement psychique.
    Voici dans ce contexte que l'enquête va avancer. Le scénario est très sombre, on nous instaure une tension qui va monter de fil en aiguille par le biais de Bruce Kenner. Totalement investi dans son enquête, il commence à perdre la tête. Rêve ou réalité ? Le thème de la régression est-il fiable ? Amenabar joue avec nos doutes et notre anxiété jusqu'au twist final, twist qui peut s'avérer décevant pour certains, mais qui nous montre les manipulations multiples de l'être humain. Je conseille.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 octobre 2015
    Alejandro Amenabar n'avait jusqu'à maintenant commis aucune faute dans sa filmographie, c'est chose faite avec ce "Regression". Le scénario hésite, se perd, nous perd, pour finir par...s'essouffler, dommage car il y avait matière à faire un très bon film.
    elbandito
    elbandito

    343 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2016
    Ce film policier signé Alejandro Amenabar flirte habilement avec le fantastique. Ethan Hawke y incarne à merveille un enquêteur déterminé et cartésien au début de son enquête sur une secte satanique, qui sombre peu à peu dans la paranoïa et l’hystérie collective. Emma Watson n’est pas mauvaise dans son rôle, mais elle ne trompe pas son monde…On regrette que les seconds rôles, pas toujours à la hauteur de cette histoire inspirées de faits réels, n’apportent rien à cette aventure dramatique qui a conduit la police à ne plus faire usage de l’hypnose régressive lors d’enquêtes fédérales.
    Serge V
    Serge V

    84 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 novembre 2015
    un film d'horreur avec tous les ingrédients habituels , l' interprétation est de qualité ( ethan hawke remarquable ) , le scénario complexe nous tient en haleine mais la fin est décevante et nous laisse sur notre faim , dommage !
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    62 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    L’intrigue, peu dévoilée dans les bandes annonces et autres résumés, semble simple mais s’avère au final plus complexe qu’il n’y parait. Au départ de l’enquête, une accusation de viol qui tournera bien vite à une affaire de plus grande ampleur. A tel point que Bruce Kenner peinera à distinguer le vrai du faux et à avancer dans son enquête avec certitude. Nous-mêmes ne cessons d’imaginer ce qui s’est vraiment passé et qui sont les vrais coupables. Bien qu’au final, nous soyons peu surpris, nous aurons tout de même été en proie aux mêmes doutes que notre héros.

    Manipulation, mensonges, souvenirs flous et témoignages contradictoires s’associeront pour nous noyer dans une intrigue savamment ficelée et bien amenée. Le réalisateur espagnol montre une fois de plus l’étendue de son talent et offre une atmosphère prenante et une histoire surprenante basée sur de faits réels.

    Avec « Régression », on apprend que le processus psychologique qui a donné son nom au film, est « un retour à des formes antérieures du développement de la pensée, des relations d’objet et de la structuration du comportement » et que l’hypnose a parfois été utilisée autrefois pour faire émerger les souvenirs enfuis et à comprendre les comportements de certains individus. Très critiquée, la méthode a montré de nombreuses failles et a fini par être discréditée. C’est ce que le film tentera de mettre en exergue.

    Notre véritable regret, parce qu’il y en a, a été le choix d’Emma Watson dans le rôle d’Angela. Peu convaincante, on ne parvient pas à faire abstraction de son jeu et à entrer dans l’histoire de son personnage. Les larmes coulent mais n’ont aucune sincérité et c’est bien dommage quand on sait que l’intrigue repose sur ses frêles épaules.

    Heureusement, Amenábar a une fois de plus choisi de mettre en avant un grand acteur dans le rôle principal. Après Nicole Kidman, Javier Bardem ou Rachel Weisz, il a fait l’excellent choix de confier l’enquête à un Ethan Hawke au sommet de sa forme. Vu récemment dans le très bon film « Good Kill » où il tenait un rôle profond et psychologiquement dense, ou dans « The Purge » en père de famille complètement dépassé par les évènements, il revient dans un tout autre registre et incarne un inspecteur de police très investi dans son enquête et en proie à de sérieux doutes. Il a certes perdu un peu de son charme d’antan mais a gagné en profondeur de jeu et nous embarque sans détour dans l’histoire qui est la sienne.

    Le casting secondaire est lui aussi dans le ton : Dale Dickey est une grand-mère déboussolée, le suédois David Dencick le père accusé, Devon Bostick un frère démissionnaire, même le psychologue consultant (David Thewlins) et les policiers du Minnesota s’impliquent dans le film autant que dans le scénario.

    Le cinéma d’Amenábar est souvent lent, on le sait. Il laisse souvent l’occasion de se plonger dans les atmosphères, de chercher la clé de ses intrigues, de suivre les personnages dans leur quotidien et il ne fait pas exception ici. Une fois de plus, on assiste à un film étiré à la différence que cette lenteur n’est pas nécessaire au récit et pourrait chloroformer certains spectateurs amateurs d’action. Oui, il aurait pu davantage dynamiser son film en balayant quelques scènes. Oui, on aurait pu se passer de certains échanges presque pompeux mais, on ne le blâme pas et on sait à quoi s’attendre en se plongeant dans ses réalisations.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    185 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2015
    J'en attendais pas mal de "Regression". Les bandes annonces, le casting et les affiches me donnaient vraiment envie, et c'est donc avec l'espoir de voir un thriller psychologique réussi dans ce qu'il promet que je suis allé le voir aujourd'hui. Malheureusement, il n'est pas aussi bon que je l'espérais.

    Je ne peux nier les qualités de la mise en scène très efficace, et de la réalisation très fluide d'Alejandro Aménabar (auteur de "Les Autres"), mais le scénario n'est pas à la hauteur de mes attentes. Certes l'histoire est cohérente, remplie de bonnes idées et fascinante à suivre dans sa complexité satanique (nous menant en plus en bateau comme l'inspecteur Bruce Kenner), mais le twist final rend cette aventure anxiogène d'un très grand classicisme ; et cela est bien dommage. Heureusement l'ambiance est bonne, poignante et lourde, et la sublime photographie aux couleurs froides l'amplifie ; ainsi que la très satisfaisante mise en scène du réalisateur qui nous offre des séquences dotées d'une tension palpable. L'horreur n'est pas présent mais l'angoisse est bien amené durant les quelques scènes de frayeur. Les plans longs, froids et bien orchestrés contribuent à ce ressenti certes personnel. Certains mouvements faits par la caméra sont sublimement réalisés et intensifient certaines scènes. La musique belle mais peu marquante composée par Roque Baños accompagne avec sobriété cet ensemble psychologique étouffant sous fond de messes noires et cultes satanistes. Basé sur des faits réels, "Regression" supporte des enjeux scénaristiques bien retranscrits à l'écran, et nous présente des personnages intéressants et charismatiques. Ethan Hawke, grand acteur qui a fait ses preuves dans "Predestination" et "Le Cercle des Poètes Disparus", est une nouvelle fois impeccable dans son rôle. Un policier tourmenté et intelligent. Emma Watson ("The Bling Ring", "Le Monde de Charlie") est toute aussi convaincante naturellement, mais se démarque cependant plus difficilement de son rôle d'Hermione Granger que son ancien collaborateur Daniel Radcliffe ("Horns") depuis "Harry Potter". David Thewlis ("The Zero Theorem") est quant à lui très performant malgré un rôle qui aurait mérité a être plus développé (mais tout de même très bien mis en valeur). Les protagonistes sont attachants, bien écrits et d'une philosophie intéressante. Savoir et croire se mêlent s'en cessent par l'intermédiaire des indices trouvés, des échanges entre les protagonistes, rendant ainsi cette enquête très complexe et étrange. Par moments pas crédible et invraisemblable, mais parfois satirique et très intéressant, "Regression" est un thriller psychologique d'assez bonne facture pour les 3 premiers quarts d'heure.

    Si ce long-métrage américano-espagnol n'est pas comme je l'attendais, il mérite cependant d'être regardé pour son angoisse constante et ses quelques séquences mémorables, malgré la résolution facile et sans surprises. De mon point de vue un bon film ; mais juste bon.
    vincenzobino
    vincenzobino

    115 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 octobre 2015
    Film très bien fichu... jusqu'à son final.
    Alejandro Amenabar m'évoque forcément les autres, l'un des meilleurs films d'épouvante qui fut fait. Et j'avais espoir d'assister a un bis repetita. Un peu trop d'optimisme pour un résultat non décevant, car sur la première heure, la trame est fort bien amenée avec un suspens et une intrigue mélangées entre esprits criminels et True Détective ainsi qu'un très bon jeu d'acteurs (Hawke excellent et Emma Watson troublante) et une musique a thème déconcertante.
    Tout allait bien jusqu'à une scène téléphonique et un indice délivré m'ayant fait penser: d'accord l'intrigue se corse mais on aura quand même un final a surprise, bien qu'ayant lu que la chute laissait a désirer.
    Le hic, c'est que de chute, il n'y en a point. Et tout l'effet du final somptueux des Autres est ici inexistant. Et donc au final, une certaine amertume prédomine.
    Et c'est dommage car ce film se laisse malgré tout voir pour sa première heure et demie...
    Marie Cabrol
    Marie Cabrol

    13 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 octobre 2015
    Un duo d'acteur étonnant et qui fonctionne très bien ! Du suspens et de l'enquête policière !
    Jo R
    Jo R

    23 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    Mélange subtil de psychologie, de manipulation, de jeux de rôles au cours de ce film qui met en valeur Emma Watson aux côtés d'Ethan Hawke.
    Alejandro Amenabar exploite assez bien ce genre d'histoire.
    Petit bémol: Il aurait pu pousser encore plus loin le vice dans lequel tombe l'inspecteur pour amener encore plus de tension.
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