Avis : Regression - Page 2

Encore une critique qui va être difficile à rédiger car voilà encore un film où mon objectivité va être mise à rude épreuve.

J'avais une hype monstrueuse à la vision du premier trailer de ce film en salles il y a quelques mois. Un thriller, très sombre, qui touche à des thèmes un peu mystiques, avec une image soignée et des acteurs que j'aime beaucoup, à commencer par Ethan Hawke, qui s'est senti le besoin de se tester dans le film d'horreur avec American Nightmare et Sinister, et Emma Watson qui, malgré les dires, est dans doute la meilleure actrice du trio magique.

Je me demande encore aujourd'hui si mes attentes auraient pu être assouvies, mais ça n'a pas été le cas, même si j'apprécie le film pour beaucoup de détails.

Je voulais un film sombre, autant dire que j'ai été servi et toute la mise en scène, la musique, l'image sont là pour servir ce but. Faire vivre au spectateur une expérience glauque, dure et oppressante, tendue. Tellement tendue que l'on a parfois du mal à rentrer dans l'histoire.

Les effets de lumière et tous les troubles de ses personnages sont très bien en avant par Aménabar qui revient sur un fait qui s'est déroulé à la fin du siècle dernier, à savoir la présence du satanisme en Amérique, avec toutes les peurs, les paranoïas qui ont accompagné cette partie de l'histoire. C'est un petit peu l'angoisse qui régnait à l'époque où l'on chassait la sorcière, bref, je dis ça comme si j'y avais été.

Le sujet est tellement compliqué à aborder que la mise en scène et l'exercice de style, certes très réussi, qu'à accompli Alejandro Aménabar passe avant l'intrigue et l'enquête. Le scénario avance, enchaînant les scènes visant à inquiéter le spectateur sans particulièrement chercher à développer les personnages.

Du coup, certains passages qui arrivent à concilier ces deux parties sont très réussis, notamment la scène où Ethan Hawke revit un évènement qui s'est passé dans un lieu précis qu m'a accroché à mon siège comme cela faisait longtemps.

Pour le reste, je ne spoilerai personne en disant que la fin de l'histoire est extrêmement prévisible. Je me demande même si cela n'était pas voulu, car il aurait suffi de retirer un plan, une micro-scène de cinq secondes, pour laisser planer le doute jusqu'au bout.
De plus, certaines ficelles sont très très grosses, à commencer par la relation entre les personnages principaux, qui est malheureusement une redite de cinéma hollywoodien tellement vue et revue. Dommage pour l'écriture donc, qui pèse comme un pavé au milieu de cette ambiance sinistre qui flotte au-dessus du long-métrage.

Un résultat globalement positif pour moi, mais qui reste dans une moyenne pour moi de par la faute d'avoir négliger une partie du scénario.

Alejandro Amenábar est un cinéaste extrêmement talentueux mais qui, en presque 20 ans de carrière, n’a offert que très peu de films. C’est la filmographie typique qui préfère la qualité à la quantité, ayant déjà offert de grands films devenus cultes à l’image de Tesis, Abre los ojos ou encore The Others. Suite à une pause de 6 ans, il marque son retour aux thrillers, après avoir offert le puissant drame Mar adentro et l’intense film historique Agora. Autant dire que ce retour est diablement attendu par les cinéphiles et les fans du cinéaste tandis qu’il offre de belles promesses de série B sympathiques aux spectateurs lambda. Des promesses qui font quand même craindre à un Amenábar en mode mineur et qui semble déjà attiser les déceptions. Regression est-il donc le premier faux pas de la carrière d’Amenábar ? Comme souvent chez le cinéaste, l’intrigue débute sur des clichés. Ici avec le flic chevronné qui est prêt à tout pour découvrir la vérité, ses collègues réticents qui ne le croient pas totalement et tentent de lui mettre des bâtons dans les roues, les rednecks crasseux aux pratiques douteuses qui tendent aux satanismes etc. Au début du récit on peut aisément penser que tout est joué mais, comme à son habitude, le cinéaste va s’amuser avec la perception du spectateur et de ses personnages pour brouiller les pistes et lancer de nouvelles théories, s’éloignant la plupart du temps des clichés du genre. Le scénario arrive vraiment à instaurer un sentiment d’insécurité et même si certains trouveront le dénouement prévisible, c’est surtout le déroulement qui se montre stimulant dans sa manière d’altérer le réel et d’instaurer le fantastique dans sa définition la plus pure. A tel point que l’on commence à remettre en cause ce que l’on voit, entrant dans le même état paranoïaque que le personnage. La maîtrise qu’exerce Amenábar sur son histoire est impressionnante, ne laissant rien au hasard et soignant chaque détails, même ceux qui peuvent paraître insignifiants. Comme le dis l’adage « Le diable est dans les détails », il s’avère que le cinéaste a créé un diable fascinant de malice et de perversité. L’oeuvre s’impose dans la continuité parfaite des thématiques de sa filmographie, interrogeant les limites et les dangers de la croyance. Ici la religion et la psychologie ne sont que des représentants de l’obscurantisme, l’un par pur ignorance et de peur de la vérité tandis que l’autre par excès de réflexions préférant faire de la simplicité un monde complexe. Au final, la croyance se doit d’être individuel car sinon elle entraîne le fanatisme et la paranoïa collective, pouvant avoir des répercussions hors normes. Ici le cinéaste préfère le savoir et le pragmatisme qu’à la croyance supérieur brossant un récit ambitieux et complexe, loin de tout manichéisme, exposant la monstruosité et la beauté humaine en chacun de nous et en faisant une réflexion habile des travers de ce monde, qui se révèlent être intemporelles et universelles. Tout ça prend forme dans une très belle conclusion à une intrigue un brin didactique, Amenábar ayant peut être un peu plus de mal à y injecter du sang frais, faisant de Regression un film moins fort et original que ce qu’il a l’habitude de faire mais en aucun cas moins intelligent ou maîtrisé. Le casting est dominé par le toujours excellent Ethan Hawke, qui offre une prestation impliquée et fiévreuse dont il a le secret, rappelant par la même occasion qu’il est un des meilleurs acteurs de sa génération mais aussi un des plus sous-exploités au cinéma. Il est accompagné d’acteurs impeccables qui donnent le meilleur d’eux-mêmes comme David Thewlis qui apporte un peu de dérision grâce à son jeu décomplexé, mais aussi juste et très intense. On aurait par contre pu croire qu’Emma Watson ait un temps de présence à l’écran plus conséquent mais, malgré ça, elle expose tout l’étendue dans son talent dans le personnage le plus complexe du film. Elle livre pour la première fois une interprétation plus nuancée et plus profonde que ce à quoi elle nous a habitués. Probablement son meilleur rôle à ce jour. Elle partage aussi une très bonne alchimie avec Ethan Hawke donnant du poids à l’enquête et de la crédibilité à leurs interactions, elles sont assez rares mais vraiment prenantes. La mise en scène d’Alejandro Amenábar se fait plus maniérée que ce à quoi il nous avait habitué par le passé, se rapprochant de la série B de luxe. Cependant, il distille tout le long du récit de très bonnes idées de mise en scène comme les vues subjectives qui permettent d’accentuer l’oppression des personnages, l’ensemble préférant avant tout miser sur l’instauration d’une ambiance paranoïaque et fiévreuse que sur la facilité des artifices de terreurs comme les jumpscares. Le film ayant aussi l’intelligence de ne pas tomber dans la gratuité, laissant les détails les plus glauques à l’imagination du spectateur, misant la carte de l’implicite plutôt que de bêtement montrer la violence et tomber dans le sensationnalisme. Cette suggestion passe par une utilisation astucieuse de différentes focales, qui lors de certains moments trouble la perception visuelle appuyant sur le côté ésotérique des scènes, offrant de manières fugaces des images déformées et terrifiantes qui imprègne la rétine et alimente l’imagination. On a aussi une réalisation technique abouti avec une photographie léchée qui joue de manière habile avec les couleurs, un montage impeccablement rythmé qui instaure de la tension tout du long et une composition musicale tendu et enivrante. En conclusion Regression est un un très bon film mais assurément un des Amenábar les moins réussis. Pourtant même si on peut être déçu de ce retour « mineur », on ne peut nullement faire la fine bouche devant cette oeuvre ambitieuse, maîtrisée et diablement intelligente qui arrive à être à la fois une série B grandiose au-dessus de la production cinématographique actuelle, mais aussi un film d’auteur abouti et complexe. Il s’impose même comme un excellent point d’entré à la filmographie du cinéaste pour les néophytes et comme une continuation pertinente des thématiques passés de celui-ci. Il saura donc contenté tout le monde à condition que l’on n’espère pas une révolution à tous les niveaux. Car le bashing autour du film ne se base que sur des attentes rigoureuses et impossibles à combler d’un public toujours plus intransigeant et qui ne laisse aucune place à autres choses que ces propres attentes. Ici Amenábar a préféré jouer la sûreté pour son retour en misant sur la maîtrise plutôt que sur la grandiloquence, ce qui s’accorde parfaitement avec son propos, qui est à la fois juste et terrifiant. Un très bon moment de cinéma, ni plus ni moins.

Avec une bande annonce qui promettait et une Emma Watson qu'on attendait beaucoup, finalement je reste un peu déçu. Le film, malgré une ambiance sombre à faire dresser les poils, est long, lent et présente une fin qui nous laisse perplexe.

Cela reste un bon film à voir, mais ne me marquera pas l'esprit.

Bon film mais au début quand j'ai su que ça parlait de satanisme je me suis dit zut j'aime pas trop ce genre. je suis rentré quand même dans le film. C'est vrai que je suis allé le voir pour Emma Watson entre autre. ç'est flippant parfois et je me demandais comment ça se terminais. Il y a un bon suspens. On se demande si cette histoire de secte est vrai.

Mauvais doublage ou direction artistique molle ? Le Film introduit la psychologie, comme science (la théorie de la regression) et ses développements comportementaux sur les différents protagonistes (la victimes, les coupables, le policier, le psychologue). C'est un "maître es-psychologies" qui s' exprime !

Pas mal mais le dénouement semblé trop évident depuis le début.

L'histoire m'a vite happé, mais lorsque film en est arrivé à la grand mère (ou peut être juste avant), je me suis détaché du film pour le regarder de l' extérieur, en spectateur. J' ai ressentit alors le sentiment du trop, qu' on passait d' un personnage a l' autre et que c' était trop. Du coup à ce moment là, je me suis souvenu du tout début de l'année enquête et des tous premiers témoignages et toute la fin du film m a semblé à peu près évidente. Je n' ai pas réussi ensuite à me réinvestir dedans.

C'est bien, le revirement de situation lorsque l'ex collègue va voir l'enquêteur trop rapide, pas bien expliqué.

Un film gentil qui a le mérite d'attirer notre attention sur un fait trop méconnu dont on ne perçoit pas souvent les conséquences : la blessure au couteau de Charles Darwin par sa sœur lorsqu il est enfant, et les questions qu il se pose 50 ans plus tard sur cet événement.

Forcément Emma Watson m’a fait aller voir ce film, au final, même si elle a un rôle important dans l’histoire on ne peut pas dire qu’on la voit énormément. De plus, ce n’est vraiment pas un de ses meilleurs rôles… En effet, on la sent assez hésitante et pas forcément à fond dans le personnage. Il y a une ambiance très sombres dès le début du film, l’histoire se passe dans les années 80 où les rumeurs de messes noires et satanistes font parler. D’ailleurs, le film est tiré d’histoires réelles. Ça reste assez intéressant ce thème même si au final chez nous ce n’était pas vraiment le cas à cette période contrairement aux Etats-Unis. Ethan Hawke est excellent dans son rôle de flic assidu dans son travail et qui commence à psychoter totalement au bout d’un moment. C’est assez difficile de décrire ce film je trouve car au final en parler fait dire ce que l’on a vu et donc spoile énormément sur le déroulé de l’histoire. L’histoire est assez simple et il ne faut pas s’attendre non plus à un grand Thriller mais ça reste intéressant surtout sur le plan psychologique avec justement le cas de la régression utilisée ici pour faire les dépositions des personnes soupçonnées ou pour les besoin de l’enquête. J’ai aimé le côté imagination des scènes par rapport aux dépositions enregistrées du flic.

En résumé, Regression est un film intéressant avec un bon retournement de situation mais après ce n’est pas non plus le Thriller de l’année. La base du film est quand même bonne et le spectateur peut se prendre au jeu de l’ambiance glauque du film. Personnellement rien qui ne m’a fait peur, peut-être que certain(e)s auront quelques frissons.

Loin d'être un grand film, Regression a le mérite de "casser les codes" cela fait du bien de voir un film qui ne se déroule pas exactement comment on peut le penser très vite ce qui est le cas pourtant d'une grande majorité de film, Regression a ce mérite.

L'auteur du très bon film "Les Autres" nous présente cette fois un thriller angoissant sur fond de satanisme, tiré d'une histoire vraie et c'est peut-être ce dernier élément qui fait le plus peur !
Contrairement à ce que l'affiche pourrait laisser croire, ce n'est pas un film d'horreur mais une enquête policière minutieuse faisant suite à des faits divers survenus aux Etats-Unis, dans les années 1980.
Les performances d'Emma Watson et d'Ethan Hawke sont à la hauteur de nos attentes d'autant que les répétitions ont été peu nombreuses selon les dires d'Alejandro Amenábar.
Tout est réuni pour créer une ambiance propice à l'inquiétude (lumière, conditions météo, grands espaces...) et le Diable peut surgir à n'importe quel moment... Le fera t'il ? A vous de le savoir !

Partant d’une idée plutôt intéressante, Regression rate malheureusement son coup du fait d’un scénario plus ou moins prévisible et d’un manque cruel de tension. Bien que porté par des acteurs convaincants (Emma Watson, Ethan Hawke et Davis Thewlis), Regression n’arrive jamais vraiment à nous tenir en haleine et n’arrive pas à instaurer une ambiance ou un climat angoissant. La faute, je pense, au réalisateur Alejandro Amenábar qui essaye plus de nous faire peur avec ses jump scare plutôt que d’essayer de développer une véritable ambiance glauque, oppressante et angoissante comme ont pu le faire des films comme Seven ou Le Silence des agneaux. Après, le film n’est pas mal fait, il y a quelques bonnes idées (comme les hallucinations du personnage interprété par Ethan Hawke) mais un thriller où vous devinez plus ou moins la fin et qui ne vous prend jamais aux tripes, désolé mais pour moi cela ne marche pas. Dommage.

Ce thriller relatant une histoire vraie est pas mal mais sans plus.
Ce film est assez dur et éprouvant mais l'on ne s'ennuie pas.
Attention il y a un spoiler: gros twist final
qui m'a fait mieux apprécier le film.

casting interressant et scénario prometteur malheureusement le film est lent et décevant.
ethan lui par contre est excellent dans son eternel role du mec au fond du trou !

Une histoire bien menée traitant de façon singulière le sujet et élabore assez efficacement plusieurs pistes différentes. Et la fin nous laisse perplexe.

Régression nous laisse la sensation d'une œuvre maîtrisée ( bien écrite et bien jouée) qui se termine là où le réalisateur veut nous emmener mais qui manque cruellement d’ambition pour se distinguer de la masse des policiers qui lui ressemble plus ou moins. C'est un bon film mais un peu trop aseptisé et pépère ( sans scène d'action ou de véritable mise en danger de personnages) que pour réellement valoir le coup au cinéma, un soir sur un canapé peut-être.

un jeu d'acteur plutôt convainquant, une ambiance réussie mais finis par s'essouffler ... dommage ! cependant l'intrigue nous porte et nous amène sans difficulté jusque-à la fin du film