Les Profs ayant été le succès du cinéma français de l'année 2013 avec près de quatre millions d'entrées, l'idée d'une suite a été très vite envisagée puis confirmée lors du congrès des exploitants de Deauville le 26 septembre 2013.
Le producteur du film, Romain Rojtman, est habitué à côtoyer les sommets du box-office français puisque ses deux précédentes productions sont arrivées en tête du nombre d'entrées cumulées sur notre territoire avec près de quatre millions pour Les Profs en 2013 et plus de douze millions pour Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu en 2014.
Afin de se démarquer du premier film, ce nouveau volet se déroule dans un établissement anglais et non plus en France. De fait, plusieurs personnages secondaires de la première adaptation, comme des élèves, ne sont pas présents dans cet "sequel". En revanche, la plupart des interprètes principaux effectuent leur retour comme Isabelle Nanty, Kev Adams ou PEF. Seul Didier Bourdon remplace Christian Clavier dans le rôle de Cutiro, car le comédien tournait au même moment Babysitting 2 au Brésil. Alice David, qui interprétait le personnage de la prof d'Allemand dont Polochon s'éprend dans Les Profs, n'a pu reprendre son rôle car elle jouait également dans la suite de Babysitting ! Elle y incarne à nouveau Sonia et Clavier y joue son père. Elle n'a toutefois pas été remplacée dans Les Profs 2, son personnage étant simplement supprimé.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les équipes de production n'ont pas chômé puisque UGC a programmé la sortie des Profs 2 au 1er Juillet 2015 alors que le tournage s'est déroulé de janvier à mars de cette même année. Ce qui leur laissait moins de six mois pour mettre en boîte les prises de vues, le montage, l'étalonnage, l'enregistrement de la musique, le mixage et d'organiser toute la campagne de promotion et de présentation du film lors des avant-premières parisiennes et en province.
Pierre-François Martin-Laval était terrifié à l'idée d'écrire cette suite car il craignait de ne pas pouvoir innover par rapport au premier opus. C'est son producteur Romain Rojtman qui connaissait le goût prononcé de Pef pour l'humour anglais qui l'a conseillé en lui disant : "Et pourquoi tu n’emmènerais pas tes Profs en mission pédagogique en Angleterre ?"
Dans ce film, le rôle de Boulard a été d'avantage développé. Pour cela, le réalisateur s'est notamment inspiré de l'humour de Dumb et Dumber et a même pu compter sur l'implication de son interprète Kev Adams qui a relu toutes les BD afin d'apporter de nouvelles idées au personnage.
Isabelle Nanty a été la professeure de théâtre de Pef. Depuis, ils sont tous deux devenus amis au point que la comédienne joue dans tous les films du metteur en scène.
Pour le personnage d'Eric (Arnaud Ducret), le prof de sport, pas de changement majeur d'après Pierre-François Martin-Laval : "Je lui ai juste offert un nouveau survêt’. Il gagne en folie, de plus en plus animal."
Pour le professeur de philosophie, Maurice (Raymond Bouchard), c'est le nouveau contexte qui l'amène à être perçu différemment : "Lui comme toujours, on ne comprend toujours pas ce qu’il dit, mais comme ses nouveaux élèves anglais non plus, ils ont forcément plein de choses à se dire."
Le fait de changer de comédien pour interpréter Tirocu a permis d'amener le personnage dans une nouvelle direction, comme Pef en témoigne : "Didier Bourdon lui confère une nouvelle dimension ostensiblement baba-cool. La nouveauté aussi c’est qu’il est très souvent politiquement incorrect dans ses propos et son attitude, bien que ce soit sans s’en rendre compte (...)."
Concernant son propre personnage, Pef a souhaité confronter Polochon "aux ennemis historiques de son idole, de son icône absolue : l’empereur Napoléon. Et c’est une boucherie…"
L'histoire se déroulant en Angleterre, la production y a effectué plusieurs repérages dans l'espoir d'y poser ses caméras. Mais elle s'est vite aperçue que le système anglais était très couteux. Du coup, le tournage s'est fait en Belgique où le réalisateur a trouvé son lycée anglais idéal : "A Grand Bigard et Gaasbeek et aussi dans l’Abbaye de Maredsous. Un magnifique bâtiment du XIIIe siècle, en briques rouges, qui évoque parfaitement l’environnement d’un lycée anglais, jusque dans la cantine, laquelle nous a servi à faire un clin d’oeil à l’univers d’Harry Potter."