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    Les Souvenirs
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    3,7
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    benoitG80
    benoitG80

    3 409 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2015
    "Les Souvenirs" met en relief toute la sensibilité de Jean-Paul Rouve, terriblement évidente et présente dans son film, en étant même son grand point fort sans aucune mièvrerie inutile...
    Bien plus que le scénario qui passe au second plan, à travers cette famille, tout l'accent est mis sur les rapports humains intergénérationnels, qui sont traités ici avec une infinie douceur, beaucoup de profondeur et surtout une grande justesse...
    Mêlant humour et à la fois cruauté, ce film va refléter avec beaucoup de vérité nos actes, nos comportements, nos décisions en fonction du temps qui passe.
    Tout un chacun risque de s'y retrouver par un tas de situations qui ne sont que ce que la vie nous apporte ou nous réserve, à chacune de ses étapes.
    Que l'on soit petit-enfant, enfant, parent, grand-parent, et finalement tout cela à la fois, chacun de ces passages sur la Terre est ici très bien décrit et même disons-le franchement, excellent dans son approche très subtile !
    C'est sans doute par l'écriture des dialogues soignés, par le jeu des comédiens loin de toute caricature, avec cette façon dont les membres de cette famille nous montrent bien ou mal leur tendresse et leur amour, que le spectateur est touché au plus profond !
    D'infimes petits détails sont ainsi d'une grande vérité et petit à petit, côte à côte, tout ceci s'empile et s'emboîte pour construire cette histoire qui devient bien plus dense et puissante qu'elle ne le parait à l'écran...
    Car bien sûr même si le ton reste volontairement faussement léger en étant accompagné de quelques chansons romantiques, ce film réussit à nous atteindre vraiment et au bout du compte, à nous enchanter...
    À côté d'Annie Cordy, grand-mère touchante et aimante, de Michel Blanc et de Chantal Lauby très justes en parents un peu déboussolés, le fils incarné par le jeune et doux Mathieu Spinosi, réussit quant à lui, à parfaitement transmettre toute sa quiétude et sa bienveillance au film qui en garde ainsi son empreinte, en nous préservant au final ces valeurs essentielles !
    Tout cela semble en fait bien banal, bien ordinaire, comme notre existence peut l'être au quotidien, mais Jean-Paul Rouve a su traduire tous ces petits riens qui représentent beaucoup et même énormément, pour nous ravir complètement !
    Cette histoire qui est certainement celle de Monsieur ou Madame tout le monde, est un très beau moment que l'on partagera d'autant plus que l'on se reconnaîtra peut-être au passage, dans un de ces beaux personnages !
    Une petite réussite vraiment pour se faire plaisir...
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2015
    Pour son troisième long-métrage, Jean-Paul Rouve mise sur la tendresse, un rien de nostalgie, un brin de dépression et beaucoup d'amour.

    Le scénario d'une grande simplicité s'appuie essentiellement sur des moments de vie. Ceux que nous connaissons tous.

    "C'est très difficile de parler de la vie. Et il n'y a rien de plus intéressant : le quotidien, le parcours d'hommes, de gens normaux, ça me fascine. C'est le cinéma que j'aime faire en tant que metteur en scène, que j'aime voir comme spectateur et c'est très français." déclare le réalisateur.

    Si le film n'est pas parfait, et souffre de quelques longueurs ou d'autres passages trop vite expédiés, je retiens la belle photographie de Christophe Offenstein, la musique d'Alexis Rault, aussi.

    Mais avant tout un casting de premier ordre. Michel Blanc, nouveau retraité dépressif, égoïste et légèrement hypocondriaque, excelle. À ses côtés Chantal Lauby joue la retenue et trouve un beau rôle, celui d'une femme mal aimée et de mère aimante.

    Débarrassée du "grand chapeau de Tata Yoyo", Annie Cordy, une fois encore, prouve cet immense talent dans lequel elle explose littéralement. Celui d'une grande comédienne.

    Le charismatique Mathieu Spinosi, tient ici un grand rôle et reste la très belle révélation de ce film.

    Par sa direction d'acteurs, son humanisme et sa générosité, Jean-Paul Rouve offre avec Les souvenirs, un très joli moment de cinéma. C'est déjà beaucoup.
    ffred
    ffred

    1 692 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2015
    De David Foenkinos, on préférera largement La délicatesse, tiré aussi d'un de ses romans et réalisé avec son frère. Mais ces Souvenirs ne manquent pas de charme(s) pour autant. C'est Jean-Paul Rouve qui officie cette fois derrière la caméra (son troisième long métrage). Voilà en fait un film tout simple. Une mamie à la fin du chemin, un couple à la croisée du sien et un jeune au homme au début de l'aventure. On est là devant un joli film sur la vie, plein de nostalgie, de souvenirs donc, et aussi plein d'espoir. C'est fait sans grande originalité mais avec beaucoup de délicatesse, de tact et d'humour. Le pathos annoncé n'est finalement pas là et ce n'est pas plus mal. Rouve et Foenkinos portent un regard plutôt bienveillant sur leurs personnages auxquels on s'attache facilement. Les acteurs s'en sortent tous bien. Annie Cordy, la grand mère, est épatante, avec quelque chose de très touchant dans le regard. Mathieu Spinozi, le petit fils, n'est pas très charismatique mais il est bien mignon. Chantal Lauby et Michel Blanc (même s'il est le moins du casting), les parents, sont assez impayables, tandis qu'Audrey Lamy campe une directrice de maison de retraite haute en couleur. On passe donc un bon moment. Sans parler de surprise, voilà un joli film sur la famille qui fait chaud au cœur et qu'on regarde avec beaucoup de tendresse. C'est déjà pas si mal.
    Marceau G.
    Marceau G.

    387 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2015
    Loin d'être un grand film, le nouveau long-métrage de Jean-Paul Rouve a au moins le mérite d'être honnête, et de délivrer des émotions, beaucoup d'émotions. "Les Souvenirs" est un film frais et mélancolique, sur la vie et sur la mort. Difficile de faire plus philosophique, certes, sauf que Rouve préfère les relatons humaines aux réflexions psychologiques, et à vrai dire tant mieux ! Ses acteurs sont bons, mais mal dirigés, seulement ils n'ont pas été choisis au hasard, et il est difficile d'en imaginer d'autres à leur place, tant ils incarnent idéalement l'image que l'on se fait d'une famille d'aujourd'hui. Après, voilà, il n'y a pas de rythme, les dialogues sonnent souvent creux et il en découle des scènes mal jouées (seulement une ou deux m'enfin)... Mais les personnages à part entières sont vraiment excellents (mention spéciale à Jean-Paul Rouve, Audrey Lamy et Jacques Boudet dans des seconds rôles hilarants, ou émouvants). La réalisation, plutôt ringarde, semble cependant apporter émotions et nostalgie à l'ensemble, aidé aussi il faut l'avouer par Annie Cordy, exceptionnelle et toujours juste dans son rôle de vieille femme perdue et mélancolique, qui ne laissera personne indifférent.
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    185 abonnés 1 009 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    Les souvenirs est un film profondément humain, réaliste et très juste. C'est pourtant un scénario simple, de tous les jours, mais c'est sûrement pour ça que c'est très proche de nous. L'équilibre entre rire et larme est vraiment très bon, les acteurs sont touchants de vérité et on se retrouve nous et nos proches en eux. En résumé, rien à redire, un moment de cinéma tendre et vrai.
    nikolazh
    nikolazh

    60 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2014
    Jean Paul Rouve à ceci d'estimable qu'il poursuit sa lancée en faisant du cinéma de qualité, parfois original, souvent rôle et décalé, et toujours émouvant, parce que proche des personnages. Apres le magnifique "quand je serai petit" (passé injustement un peu inaperçu), le voila avec un film plus 'grand public' résolument tourné vers l'humour, adapté d'un roman de David Foenkinos. En résulte des personnages secondaires jamais sacrifiés, qui en quelques lignes parviennent à exister, tandis que les personnages principaux s'épanouissent et illuminent l'écran, Annie Cordy et Mathieu Spinosi en tête. Tout dans le film est réussit, de la réalisation à la direction d'acteur en passant par le scénario. Une très belle réussite pour un film drôle et émouvant, simple et beau. A voir.
    Jérémy J
    Jérémy J

    30 abonnés 653 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2014
    Un très beau film, touchant et très réaliste. Des acteurs vraiment très bon, mention spécial à Annie Cordy vraiment génial. Remplis d'émotion et de rire, malgré un sujet difficile à traiter. A voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 décembre 2014
    Vu en avant-première à l'UGC de Lille, le 14 novembre, en présence de l'équipe du film.
    Un film agréable avec de bons acteurs : Annie Cordy, Michel Blanc, Chantal Lauby, et le petit nouveau : Mathieu Spinosi. Une jolie alliance entre émotion et humour, tout en finesse, et avec naturel. Un père, nouveau retraité et en difficulté dans son couple, qui devient le fils, tandis que le fils joue le rôle du père et semble faire seul face aux divers problèmes familiaux (et à son père bougon...). Il aide notamment sa grand-mère, devenue dépendante, dans son besoin de retomber en enfance, et une relation sincère se noue entre les deux. Rencontre et mélange des générations. Au final, on se laisse entraîner et on ne voit pas le temps passer.
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2015
    Un film d'une très grande tendresse, peut-être un peu gnan-gnan, mais qui fait du bien, un "feel good movie" sans prétention mais assez réussi dans l'ensemble. Si le scénario n'a rien de surprenant, le film recèle de moments touchants et d'autres qui font sourire, même si j'ai trouvé le rythme parfois lent. Quant aux acteurs, Annie Cordy est plutôt touchante dans son rôle de grand mère nostalgique et rebelle. Une mention spéciale pour William Lebghil que j'avais déjà remarqué dans Jacky au royaume des filles ou Les combattants et qui est le vrai élément comique du film.
    Stephanie C.
    Stephanie C.

    14 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2015
    Une belle comédie qui traite un sujet sensible : le placement des seniors en maison de retraite. Vieillir n'est pas facile et Annie Cordy incarne merveilleusement bien la senior battante, qui veut continuer à vivre sa vie en toute indépendance, malgré un corps qui n'a plus 20 ans.
    Un film drôle, émouvant et léger, traitant un sujet difficile.
    tixou0
    tixou0

    696 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2015
    Une histoire toute simple, une histoire de famille. L'aïeule (Annie Cordy), 85 ans, qui vient d'enterrer son mari, commence à avoir quelques soucis de santé (même si elle a "toute sa tête", selon l'expression consacrée), le fils (Michel Blanc), 62 ans, vit mal sa récente retraite, d'autant que sa femme (Chantal Lauby), quelques années de moins, enseigne toujours, le petit-fils, Romain (Mathieu Spinosi), 23 ans, est un brin dilettante, étudiant en lettres sans conviction le jour et veilleur de nuit dans un hôtel. La vieille dame supporte très mal d'avoir été envoyée en maison de retraite, et fait une fugue. Pourquoi, sur un canevas aussi mince, se prend-on tout de suite à se passionner pour ces fragments de la vie de la famille tout-le-monde ?.. Tout le mérite en revient au style du film - tout à la fois pudique et facétieux, procédant par touches délicates et portraits aussi précis qu'attachants. Jean-Paul Rouve (qui s'est aussi réservé un petit rôle) a parfaitement réussi l'adaptation du livre homonyme de David Foenkinos, "Les Souvenirs" - en ayant d'ailleurs travaillé l'écriture cinématographique avec le romancier (collaboration exemplaire). Rien de mièvre, aucune surcharge, aucune "scène à faire", une direction d'acteurs (tous remarquables) parfaite, et un soin extrême apporté à tous les personnages, même ceux faisant une simple apparition, "croqués"avec vivacité, un souci du détail, à chaque plan, chaque réplique.... Exactement ce qui fait la différence entre un produit standard et une "patte" de vrai auteur. Remarquable !
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    588 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2015
    Avec un peu plus de temps, d'argent sans doute, de travail sur le scénario pour ''poétiser'' davantage certaines séquences et couper les rares maladresses, ce film aurait été un pur joyau. Déjà, la barre est placée haute pour faire mieux dans le genre observation, respect, pudeur. Jean Paul Rouve est plein de délicatesse, témoin l'entrée du film qui ne coupe rien de la prière, David Foenkinos est plein de douces fantaisies ou de tendres absurdités…''Les souvenirs ''est leur film, on les retrouve constamment. L'équipe d'acteurs est parfaitement choisie. Qui de mieux que Annie Cordy pour Rouve et qui de mieux que Blanc ou plus encore que William Lebghil pour Foenkinos? La mise en scène est belle, les villes de Paris ou d' Etretat sont filmées de la même manière, seule la lumière diffère. L'ambiance reste assez légère malgré les vieillards que nous deviendront et les handicapés qui passent, le cimetière n'est pas angoissant. Il en est de même pour la maison de retraite, seule sa directrice qui s'applique à jouer faux pour faire vrai est insupportable comme dans la vraie vie. Il y a aussi quelques minutes de grâce qui nous tirent les larmes, celles qui accompagnent le parcours de la voiture vers Etretat en fait partie, de même que les trois secondes visuelles imaginées à l'aide de la pluie et du vent pour montrer la rupture d'une idylle à peine ébauchée ( c'est cela l'art cinématographique). Michel Blanc est une fois de plus admirable dans un rôle difficile. Quant à Annie Cordy qui a bien du mal à faire plus vieille qu'elle n'est… Que dire ? Sinon qu'elle nous a privé de son talent à jouer si peu de grands rôles; les fantaisies s'évaporent mais les grands films demeurent. ''Le passager de la pluie'' de René Clement ou '' le dernier des fous'' du talentueux et méconnu Laurent Achard sont là pour en témoigner.
    dominique P.
    dominique P.

    833 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2015
    Excellente comédie familiale à la fois drôle et dramatique.
    J'ai été tr_s séduite et très émue par ce film.
    D'autre part je l'ai trouvé beaucoup mieux que "la famille Bélier" dans lequel il y avait de la vulgarité à beaucoup de niveaux, là au moins pas une once de vulgarité et l'émotion et la drôlerie sont même encore mieux.
    Alexis Seny
    Alexis Seny

    57 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2015
    Les souvenirs, un film de mots et de maux

    Dans la vie d’un cinéphile, il n’est pas rare de se retrouver dans une salle obscure et d’en ressortir quelques heures plus tard, conquis. Les Souvenirs fait partie de ces films qui vous emportent très vite dans un tourbillon d’émotions, et dont vous ressortez complètement groggy. Brillante adaptation du roman éponyme du très apprécié David Foenkinos, Les Souvenirs est le troisième long-métrage de l’acteur Jean-Paul Rouve, de plus en plus convaincant comme réalisateur. Le film avait déjà secoué le Festival d’Angoulême en août et était présenté cette année au FIFF.

    Romain a vingt ans, il voudrait devenir écrivain pourtant, il travaille comme veilleur de nuit dans un hôtel. Son grand-père vient de rendre son dernier souffle, laissant sa grand-mère et complice dévastée. Son père, Michel, qui n’a jamais vraiment assumé ce rôle, vient de partir à la retraite, il feint de ne pas s’en soucier et pourtant sa vie est désespérément vide. Sa mère, elle, respire la joie de vivre, cependant sa relation avec son mari est loin d’être au beau fixe. Romain vit dans un petit appartement avec son coloc, Karim, qui ne pense qu’à une seule chose : séduire une fille. Tout ce petit monde faussement paisible va se retrouver ébranlé lorsque Michel va prendre la lourde décision, d’envoyer sa mère en maison de retraite. Parmi tous ces vieux, Madeleine ne trouve pas sa place et attend avec impatience les visites de son petit-fils avec qui elle se sent elle-même le temps de quelques heures… Un jour, Madeleine n’en peut plus et prend un train direction Etretat, l’endroit où elle a grandi. Romain se lance alors à sa recherche remontant le fil de ses souvenirs, allant de découverte en découverte sur lui-même comme sur les autres, et trouvant même le chemin de l’amour.

    D’abord et avant tout, Les Souvenirs c’est un hymne au temps qui passe : à la jeunesse, à la vieillesse et à ce qu’il y a entre les deux. Jean-Paul Rouve a réussi le tour de force d’adapter le onzième roman tant apprécié de Foenkinos, avec l’aide de l’auteur lui-même. Les deux hommes donnent vie à cette galerie de personnages si complexes et complets sur papier, et tout concorde. Chaque personnage est juste et pour les lecteurs invétérés de Foenkinos, l’expérience est étonnante. Ils semblent sortir de notre imagination pour prendre vie devant nous.

    Naturellement ces personnages ne seraient rien sans leurs interprètes… Et quels interprètes ! Il est très rare dans un film que tous les acteurs principaux soient aussi justes. Ici, tous les acteurs se révèlent touchants et incarnent à merveille leur personnage.

    Au centre, de toute cette histoire, il y a Madeleine, alias l’intemporelle Annie Cordy. On ne pouvait pas rêver mieux pour incarner ce personnage charismatique qui propose à la foi la vitalité et la sagesse.

    Autour d’elle gravitent tous les autres personnages, mais le plus important est sans doute Romain, interprété par Mathieu Spinosi. Il arrive à sortir du chemin tout tracé par la série « Clem » (où il tenait le rôle de Julien, avec déjà beaucoup de talent) pour tenter l’expérience d’un film différent et aborder un rôle plus réfléchi. Chapeau bas à ce jeune acteur très prometteur qui réussit en quelques minutes à peine à se faire oublier de son personnage de série. De plus, il se passe réellement quelque chose entre Annie Cordy et Mathieu Spinosi. Leur complicité est très crédible et transcende l’écran.

    Et que dire de Michel Blanc ? Il incarne avec brio ce personnage de fils tourmenté, incapable d’agir en vrai père. On ne peut s’empêcher d’éprouver de l’empathie pour Michel qui croule sous les responsabilités non-assumées par ses frères et est inapte à se comporter comme il le voudrait. Mais la performance la plus troublante est sans doute celle de Chantal Lauby (vue récemment dans la comédie Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu), dans le rôle de la mère. Son personnage éprouve un certain détachement par rapport à la situation, et tout cela est joué avec une grande subtilité que ce soit à travers les intonations, ou bien par les jeux de regards, notamment avec son mari.

    Enfin, il faut tout de même notifier la présence de Jean-Paul Rouve dans le rôle du directeur d’hôtel. Même si son rôle n’est pas énorme comparé aux autres, il revêt un importance capitale pour Romain, le personnage principal. Détruit par le départ de son fils pour l’Australie, cet homme légèrement porté sur la bouteille, va se révéler être un père de substitution pour Romain, très différent de son propre père et qui va l’éclairé sur de nombreuses questions qu’il se pose.

    Comme le dit si bien Jean-Paul Rouve, c’est le cinéma sur les choses de la vie qui est le plus touchant. Il n’y a qu’à regarder dans le passé, les grands film de vie ne vieillissent pas, comme par exemple « Les Choses de la vie » de Claude Sautet. En rigolant, le réalisateur ajoute même : si ça n’avait pas été déjà fait auparavant j’aurais appelé mon film Les Choses de la Vie et j’aurais même fait une suite ; les Choses de la Vie 2,3,4… Et c’est sans prétention aucune qu’il affirme : c’est le cinéma français qui est le plus doué pour ce type de film. Il a raison, et son film contribue à le prouver. C’est un bel hommage qu’il rend au cinéma français avec cette histoire qui traduit bien la vie que nous menons, qui est en quelque sorte la même pour tout le monde. Car oui, nous allons tous douter à l’aube de nos 20 ans, nous allons tous être confrontés à la dure réalité de la retraite, nous allons tous éprouver de la peur face à la vieillesse et enfin, nous allons tous nous replonger dans nos souvenirs à un moment où l’autre pour mieux avancer dans la vie. C’est tous ces sentiments universels qui sont abordés dans ce film sans tomber dans les clichés des bons sentiments et du happy end.

    Le film n’est pas non plus un drame. Le réalisateur voulait éviter cette dimension du roman dans son film en intégrant la comédie dans l’écriture. C’est d’ailleurs réussi, car on ne cesse de rire grâce à la subtilité des dialogues et aux situations inattendues comme la leçon de vie que Romain reçoit du pompiste dans une station service qui est un régal. De plus, il ne se conclut pas sur une touche optimiste et moralisatrice. Tous les personnages ont avancé certes, ils ont résolu ou non leurs problèmes, mais ils n’ont pas la prétention de nous donner une leçon ou de nous servir d’exemples. C’est indéniablement un des points forts de cette petite merveille signée Rouve, à voir en janvier sur nos écrans.
    Estonius
    Estonius

    3 315 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2024
    Le scénario peut paraître farfelu si on est insensible à la tendresse qu'il dégage. Mais Rouve a réussi l'exploit de rendre son film touchant sans tomber dans le mélodrame et cela grâce à une direction d'acteur sans faute. Annie Cordy est une comédienne formidable et c'est un plaisir de la voir jouer. J'adore Michel Blanc et son côté bougon, et puis Chantal Laubry... quand même. Un petite réticence pour Mathieu Spinos, (il joue bien, mais quelque chose ne passe pas et je n'arrive pas à savoir quoi) Les rares touches d'humour font mouches. Quelques défaut mineurs cependant qui n'entachent pas le film mais que Julien Doré massacre la sublime chanson de Charles Trenet "Que reste-il de nos amours" reste une faute de gout.
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