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    Bonjour tristesse
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Bonjour tristesse" et de son tournage !

    Une adaptation

    L'intrigue du célèbre roman de Françoise Sagan ressemble beaucoup à l'un des premiers films d'Otto Preminger, Un si doux visage (1953). La volonté d'adapter un tel roman de la part du réalisateur ne surprend donc pas.

    Un paradis perdu

    L'histoire de Bonjour tristesse est celle d'un paradis à tout jamais perdu pour l’héroïne sous l'effet conjugué de sa lucidité et d'une volonté perverse d'agir et de triompher. S'y ajoute sans doute un désir plus secret encore d'immobiliser le temps à sa guise.

    Un film hybride ?

    Pour bien marquer la double nature un peu hybride du film, le réalisateur a fait tirer en noir et blanc les séquences du récit qui se déroulent au présent. Les deux types de séquences (passé en couleur, présent en noir et blanc) sont unifiés par un commentaire en voix off, important dans le film car il oriente à la fois sa structure et son contenu émotionnel et moral.

    Moyens ambitieux pour un "petit sujet"

    Le film occupe une place à part dans l’œuvre d'Otto Preminger. C'est le seul où l'auteur a donné, à un petit sujet de caractère intimiste et tragique, les attributs (le scope, la couleur, le noir et blanc) qu'il réserve le plus souvent au traitement de grands sujets politiques et sociaux.

    Un film plastique

    Bonjour tristesse est, plus nettement encore que les autres films d'Otto Preminger, un film de plasticien autant que de dramaturge.

    Avril 1958

    La sortie américaine et française de Bonjour tristesse a lieu en avril 1958.

    Un compositeur français

    Georges Auric, compositeur français, était également le directeur de la "Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique" (SACEM) de 1954 à 1978. Ami de Jean Cocteau, il composa la musique d'Orphée (1950), mais aussi celle de Moulin Rouge (1952), de John Huston, Lola Montès (1955) de Max Ophüls, ou encore La Grande Vadrouille de Gérard Oury.

    Deux nominations américaines

    Le réalisateur autrichien a été nommé deux fois aux Oscars, pour la mise en scène de Laura en 1944, et Le Cardinal en 1963.

    Un très grand film

    En réalisant Bonjour tristesse quelques mois seulement après le succès du livre, Otto Preminger réussit à sublimer l'œuvre de Sagan. De cette tragédie intimiste, le cinéaste tire un film profondément émouvant qui bouleverse les spectateurs. Avec Georges Périnal, son chef opérateur, le réalisateur choisit d'alterner couleur et noir et blanc. Au milieu de cet écran sans couleur, Jean Seberg illumine le film, ce rôle hantera d'ailleurs toujours sa carrière.

    Adaptation fidèle

    Adapté du célèbre best-seller de Françoise Sagan, le film d'Otto Preminger est sans doute moins connu que le livre au triomphe mondial. Pourtant, malgré les nombreuses adaptations cinématographiques, Bonjour tristesse d'Otto Preminger est la version la plus fidèle du roman et surtout la plus réussie. Le film et le livre racontent le quotidien de Cécile...

    Otto Preminger

    D'origine autrichienne, Otto Preminger commencer à travailler dans la troupe de Max Reinhardt dont il prendra la direction en 1933 pour y monter une cinquantaine de courts métrages avant de fuir aux Etats-Unis en 1934, à cause de ses origines juives. Il mène alors une activité riche et chargée à Broadway de 1935 à 1940. C'est aussi à cette époque qu'il fait ses débuts à Hollywood, comme metteur en scène et comme acteur pour la 20th Century Fox. Son accent autrichien le cantonne dans des rôles d'espions ou d'officiers nazis.

    Une icône

    Jean Seberg est connue en tant qu'icône de la Nouvelle Vague, notamment grâce au film A bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard. Aux côtés de Jean-Paul Belmondo, elle y interprète une vendeuse de journaux sur les Champs-Elysées. En 1969, elle apparaît dans son premier et seul film de comédie musicale, La Kermesse de l'Ouest, où elle joue en compagnie de Lee Marvin et Clint Eastwood. Pour le chant, sa voix sera doublée. Lilith, tourné en 1964 par Robert Rossen, est le plus révélateur de sa personnalité réelle. Dans les revues de l'époque, les critiques écriront "elle ne joue pas Lilith, elle est Lilith". Elle est également le premier choix de François Truffaut pour le rôle de Julie dans La Nuit américaine mais après l'avoir sollicitée à plusieurs reprises et sans nouvelles, il décide de donner le rôle à Jacqueline Bisset. Son état mental à cette période est responsable de cette occasion manquée.

    Coup de chance !

    Après l'université de l'Iowa, Jean Seberg tourne son premier film en 1957, Sainte Jeanne, sous la direction d'Otto Preminger. Dans la foulée, elle joue dans Bonjour tristesse du même réalisateur. Sa prestation dans ce film permet une ouverture majestueuse chez une jeune fille que rien ne prédestinait au métier d'actrice.

    Critiques mitigées

    Le film est sorti avec des critiques mitigées, mais pour l'équipe ce fut un succès. D'ailleurs un critique new-yorkais écrivit : "Vous pouvez aller voir ce film rien que pour cette actrice française au nom totalement imprononçable (Mylène Demongeot)."

    Doublage anglais

    Le film a eu besoin de redoubler certains passages, et aussi d'être retranscrit en anglais. Les séances de doublage ont eu lieu à Londres, au studio de Pinewood.

    Dernière scène

    Le plus difficile pour Jean Seberg a été le tournage de la dernière scène quand la petite Cécile est seule dans sa chambre, confrontée à ses remords. Otto Preminger a décidé de tourner ce dernier plan en installant un très long travelling partant du fond de la chambre à coucher pour s’approcher lentement de la petite jusqu’à arriver au très gros plan de son visage.

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