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    Une nouvelle amie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une nouvelle amie" et de son tournage !

    Adaptation

    Une nouvelle amie est l’adaptation de la nouvelle : Une amie qui vous veut du bien de Ruth Rendell publiée en 1985. Elle remporta le prix Edgar-Allan-Poe de la meilleure nouvelle.

    Confidences

    Dans une interview accordée à AlloCiné en décembre 2013, Romain Duris confiait qu’il ne savait pas ce qu’allait donner Une nouvelle amie. "Au montage, [François Ozon] a beaucoup de solutions pour faire des films différents", a-t-il confessé, avant d’ajouter : "C’est un film intriguant (…) je ne sais pas si ce sera plus comédie, plus dramatique, je ne sais pas… il y a beaucoup de tons dans le film."

    Récompense

    Une nouvelle amie a reçu le prix Sebastiane lors du Festival de Saint-Sébastien 2014. Ce festival qui défend les valeurs de la communauté LGBT (Lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle) a mis en avant l’intention du réalisateur François Ozon de montrer que "tous les enfants ont le droit d’avoir leur famille reconnue avec le même respect, peu importe la composition de celle-ci".

    Première collaboration

    Quand on pense à Francois Ozon (8 Femmes, Potiche, Jeune & jolie) et Romain Duris (L’Auberge Espagnole, L’Arnacoeur, L’Ecume des jours), on se dit que ces deux visages incontournables du cinéma français n'en sont pas à leur première collaboration. Et pourtant, c’est bien la première fois que le comédien passe devant la caméra du metteur en scène. 

    Et de trois

    Contrairement à François Ozon et Romain Duris, pour qui Une nouvelle amie est la première collaboration, pour Anaïs Demoustier et Raphaël Personnaz c’est déjà la troisième fois. En effet, ils ont joué ensemble dans le téléfilm George et Fanchette (2010) et dans le nommé aux Oscars Quai d’Orsay (2013) de Bertrand Tavernier

    Faux départ

    Une nouvelle amie, adaptation libre de l’œuvre de Ruth Rendell, est un projet que François Ozon avait depuis longtemps en tête. Il explique : "J’avais lu cette nouvelle à l’époque d’Une robe d’été, il y a une vingtaine d’années et j’en avais écrit une adaptation très fidèle pour un court métrage, mais je n’avais trouvé ni le financement, ni le casting idéal et j’avais donc abandonné ce projet."

    Je suis femme… ou pas

    Le film de François Ozon devait au départ s’appeler "Je suis femme". Finalement, le metteur en scène a retenu Une nouvelle amie, directement traduit du titre de la nouvelle dont s’inspire l’histoire, The New Girl Friend.

    Inspirations

    François Ozon a choisi d’adapter librement The New Girl Friend. Ainsi, la mort de Laura, au début du film, élément déclencheur de toute l’histoire, n’existe pas dans la nouvelle de Ruth Rendell : "J’ai eu cette idée grâce à une conversation avec Chantal Poupaud, qui a réalisé crossdresser, un documentaire sur les transgenres (…). Elle m’a parlé de l’un d’eux, dont l’épouse était très malade, elle savait qu’elle allait mourir et avait choisi de disparaître de la vie de son mari. Pour la faire revivre, il avait alors eu le désir de s’habiller avec les vêtements de sa femme et avait commencé à se travestir régulièrement. Cette idée m’a tout de suite fasciné et ému". Ce fut l’élément déclencheur pour Ozon qui selon lui, "permet au spectateur et à Claire de comprendre le comportement de David avant de l’accepter."

    Un choix compte double

    "J’ai vu plusieurs acteurs, avec lesquels j’ai fait des essais de maquillage et de perruques, pour voir à quoi ils ressemblaient en femme, si ça fonctionnait", explique François Ozon. C’est donc un casting un peu particulier qui a été organisé pour trouver l’interprète de David/Virginia. "Romain (Duris) s’est imposé, (…). Il y avait une évidence, une incarnation, un plaisir fétichiste d’enfiler les bas, les robes, sans ironie ou distance. J’avais déjà repéré dans 17 fois Cécile Cassard de Christophe Honoré, sa manière gracieuse et ludique de chanter la chanson de lola de Jacques Demy."

    Alchimie

    Pour trouver Claire, un personnage qui ne parle pas beaucoup mais transmet beaucoup d'émotions, François Ozon a été très exigent. Lors du premier essai d’Anaïs Demoustier, le réalisateur n’était pas du tout convaincu. L’actrice se souvient : "J’ai passé des essais, avec la directrice de casting qui me donnait la réplique. Et ça n’a pas été très concluant ! Heureusement, on a refait des essais plus tard avec Romain et là, c’était génial. C’est vraiment un film qui se joue entre deux personnes de sexe différent, paradoxalement. L’alchimie a complètement pris."

    Pas le bon profil

    Raphaël Personnaz a d’abord été casté pour le rôle-titre de David/Virginia. Mais aux essais, le réalisateur François Ozon n’était pas convaincu et il décida, à la place, de lui proposer le personnage de Gilles, le mari de Claire.

    Réminiscence

    Le scénario d’Une nouvelle amie a fait remonter des souvenirs en Romain Duris, qui ont participé à son envie de faire le film. Lorsque François Ozon le contacte, il lui dit "Je pense que ça risque de te plaire car j’ai entendu que tu avais envie de jouer une femme". "Et c’était vrai", raconte l’intéressé, "Cette envie remonte à mon enfance, quand ma grande sœur me déguisait en fille pour aller dîner en famille ou chez des amis de mes parents. J’étais sa poupée et j’adorais ça. Peut-être que ce plaisir basique d’être en fille était déjà une façon d’être comédien !"

    Histoire d’amour et d’acceptation

    spoiler: "Le travestissement n’est pas le sujet du film mais une manière d’aborder la différence et les préjugés", explique François Ozon. Romain Duris commente : "J'avais envie que le film parle à beaucoup de gens, qu’il ouvre des portes, pose la question du genre de manière large (…)". Quant à Anaïs Demoustier, selon elle, "ce n’est pas tant l’histoire d’un homme qui s’habille en femme que celle de deux êtres humains qui tentent de s’aimer, de s’ouvrir l’un à l’autre, au-delà de leurs différences, du poids du conformisme et de l’interdit".

    Préparation

    Pour entrer dans le rôle de David, mais surtout de Virginia, François Ozon a conseillé à Romain Duris de regarder Crossdresser de Chantal Poupaud et Bambi de Sébastien Lifshitz. Dans ce dernier film, Duris se souvient que la "féminité ne joue pas uniquement sur le côté sexuel, la drague, le désir. Elle est plus large et intérieure, voire même maternelle. Sa plénitude et sa douceur m’ont beaucoup inspiré pour mon rôle". A part cette approche par les documentaires, le comédien a préféré de pas rencontrer de travestis mais en a tout de même croisé par hasard quelques jours avant le début du tournage. "J'étais très heureux. Elle avait de belles jambes, elle aurait vraiment pu être une Virginia dans sa façon libérée d’être femme !"

    La démarche assurée

    Pour interpréter au mieux Virginia, Romain Duris a perdu du poids, afin de mettre en valeur sa taille. Il a aussi travaillé sa démarche et ses attitudes avec le coach et chorégraphe Chris Gandois : "J’ai donc appris à marcher avec des talons, à m’asseoir à une table en croisant les jambes… C’était surtout une question d’aisance. (…) Une chose était sûre, je ne voulais pas faire la folle, c’était une mauvaise piste, on était d’accord là-dessus avec François. Il ne fallait pas qu’on puisse se moquer de Virginia, il fallait que le rire soit véhiculé non par le changement de genre mais par les situations."

    Transformation

    Entrer dans la peau d’un personnage n’est pas simple, surtout quand il s’agit d’un homme qui devient une femme. Ainsi, Romain Duris a eu quelques difficultés à trouver des repères : "Au départ, je ne comprenais pas trop les choix de robes, je les trouvais bizarres, elles me boudinaient. Mais j’avais confiance". Il explique surtout que la garde-robe de Virginia évolue au fur et à mesure que ce personnage prend de l’assurance : "Il y avait un dosage à trouver dans la féminité de Virginia. Elle est une sorte de Mick Jagger au féminin alors que le scénario pouvait laisser penser qu’elle allait être une Lauren Bacall !" Le comédien conclue finalement sur ce sujet, avec humour : "C’est bien le premier film où j’adore le maquillage et je n’avais aucun problème à me lever deux heures avant les autres. J’ai joué mon rôle d’actrice à fond !" 

    Assumer sa féminité

    "Quand François m’a demandé quel était mon meilleur profil", commence Romain Duris, "impossible de lui répondre". Dans ce nouveau rôle, l’acteur a complètement remis en question sa façon de se percevoir. "Je frôlais des questionnements que se posent peut-être plus facilement des actrices, mais qui font entièrement partie de notre métier, même quand on est un homme". Un changement qui lui a beaucoup plu : "Depuis vingt ans que je fais ce métier, j’essaie de décaler ma part masculine, mais là, d’un coup, j’ai poussé franchement la porte !" Heureux de pouvoir assumer sa part de féminité et même de réussir à la contrôler, Romain Duris va même jusqu’à affirmer que "Virginia est l’un des rôles qui (l’a) le plus marqué", avant de conclure : "Elle va me manquer !"

    Les grands travestis du cinéma selon François Ozon

     

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