La troupe continue ses succès, après « Boire, fumer et conduire vite » voilà le jeu de la vérité, et en plus Vanessa Demouy est libre maintenant, c’est la classe… mannequin.
Bon d’emblée on sent la pièce de théâtre adaptée en film, perso ça me dérange pas mais faut pas s’attendre à un décor sensationnel ni à de l’action à foison. Notons toutefois Le Prénom ou le Code a changé sont de bonnes adaptations ciné, alors avec cette troupe d’adulescents (la même qu’au théâtre), ça n’augurait que du bon et ça passe crème. En plus on sent que les mecs s’apprécient, l’ambiance troupe de potes est là. Apparemment ce n’est pas un bête copié collé, et si la trame fait un peu redite de la production précédente elle demeure efficace. Toutefois je nuancerai sur la fin, un peu décevante et au happy end facile, mais avec un twist bien dissimulé au demeurant.
Niveau histoire on est au top. Déjà le thème du handicap est trop peu souvent abordé, encore moins sous cet angle plus humain et universel de leur rapport à la société, ainsi que de la façon dont ils veulent être vu. L’écriture évite le pathos et arrive même à glisser plusieurs traits d’humour excellents, aidé en cela par des dialogues au poil. Le rythme se tient, pas trop de longueurs, des acteurs qui maitrisent leurs personnages (même si Pascal me gonfle un peu), un jeu de regards intéressant, des réflexions inhabituelles, de la crédibilité… Bref que du bon
En somme Lellouche sait écrire, c’est confirmé. Choisir Desagnat et son œil extérieur pour réaliser une adaptation de la pièce en gardant l’humour est une bonne pioche. Le résultat est efficace, percutant, fait réfléchir, évite le larmoyant et la moralisation tout en accueillant une bonne dose de blagues, forcément c’est top.