En voyant ça, comment ne pas penser à certains films de Bertrand Blier ? Lequel ayant souvent mis en scènes des trios improbables. Ce qui est le cas ici avec ce joueur de tennis fauché en plein vol et qui n'a plus un rond devant lui, ce célibataire qui n'arrive pas à pécho et qui crée des sites de rencontres et cette demi-soeur qui tombe du ciel. Au bout du compte, ce "Tristesse club" me laisse quand même pas mal indifférent. Si j'ai pu me laisser séduire pendant un temps par le périple de ces trois blaireaux partant à la recherche de leur père, je m'en suis progressivement désintéressé. Qu'est-ce qui cloche ? Ben, déjà le trio en question. Ça ne fonctionne pas très bien. Ni Laurent Lafitte, ni Vincent Macaigne ne sont la source du problème. Le problème vient clairement de Ludivine Sagnier, constamment un ton en-dessous et qui fausse quasiment tous les échanges. Ensuite, le tout manque clairement de folie. En tout et pour tout, il n'y a qu'un seul passage qui soit décalé : celui où apparaît Noémie Lvovsky. Mais, il dure trop peu de temps pour avoir un vrai cachet. Voilà, on a déjà ça. Et, puisque la comparaison semble inévitable, dans les films de Blier, les trios cartonnaient. Rappelez-vous comment Depardieu, Blier et Carmet envoyaient le pâté dans "Buffet froid" par exemple. Ici, Sagnier est un tel maillon faible qu'une vraie alchimie est rendue impossible. Quant à la folie, si les films de Blier, toujours à l'exception de "Buffet froid", sont loin d'être des chefs-d'oeuvre, au moins, il y a quelque chose de timbré. Alors qu'ici... voilà quoi. Et quoi d'autre ? Les dialogues restent quand même assez plats. On ne demande pas forcément des répliques ultra vertes, mais au moins qu'elles claquent. Ça non plus on ne l'obtient pas. Deux petites étoiles pour récompenser les trois premiers quarts d'heure et le jeu de Lafitte et Macaigne.