Artémis, cœur d’artichaut, le premier long-métrage d’Hubert Viel, fait partie de la sélection officielle du Festival du cinéma de Brive, du Festival côté court de Pantin et du Festival Premiers Plans d'Angers.
Comme beaucoup de réalisateurs, l’amour que porte Hubert Viel au cinéma est apparu très tôt : "Pendant mon enfance, j’ai eu des coups de foudre de cinéma. En particulier le jour où mon père est rentré à la maison avec toutes les VHS des films de Jacques Tati. Je me souviens qu’avec mon frère on les regardait en boucle."
Pour ne pas avoir à se confronter à l’angoisse de la page blanche, Hubert Viel a décidé de se plonger dans une des plus vastes sources d’inspiration de tous les temps, la mythologie grecque : "Le mythe d’Artémis était celui qui correspondait le mieux à l’actrice, un peu sauvage, un peu mélancolique". Artémis, cœur d’artichaut s’inspire ainsi des Hymnes de Callimaque.
Selon le cinéaste, Artémis, cœur d’artichaut est un potpourri des films qui l’ont marqué : "J’aime bien la phrase de Godard qui dit ‘il faut tout mettre dans un film’". On retrouve ainsi des références à Guy Maddin, aux mises en abîme de la nouvelle vague, au mélange des genres d’Howard Hawks et à l’onirisme d'Hayao Miyazaki.
Hubert Viel était invité à l’anniversaire de la comédienne Noémie Rosset, mais n’avait absolument aucun cadeau à lui offrir. Pour compenser, le metteur en scène qui était en train de rédiger le scénario du film lui a offert le rôle de Kalie.
De nombreuses scènes d’Artémis, cœur d’artichaut ont un rapport particulier avec les acteurs et le réalisateur : "C’est chez Noémie Rosset (Kalie) qu’on a tourné, elle a été dans ce chalet, a fait du ski avec ses parents", précise Hubert Viel à propos d’une scène aux sports d’hiver. C’est également le cas pour la ville de Caen présente tout au long du film : "C’est ma ville natale et d’ailleurs l’actrice qui interprète Artémis a vraiment été étudiante dans cette faculté."