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lucilla-
60 abonnés
169 critiques
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5,0
Publiée le 9 juillet 2014
C'est un film d'une beauté,d'un humanité,et d'une émotion extraordinaires. Claus Drexel fait de Wenceslas, Christine, Alexandre et les autres,en leur donnant la parole,de purs héros tragiques, victimes d'une vie et d'une société qui les broie, mais nos frères et sœurs en mélancolie, .. Une réussite incroyable, un regard citoyen et humain mais aussi artistique, dans la lignée d'un Goya,d'un Zola,d'un Dickens. Entre la beauté absolue de Paris la nuit, illuminée pour Noël, et la misère poignante d'autant de petites marchandes d'allumettes, le film nous tord le cœur, et nous laisse en larmes devant tant de détresse, de dignité et d'injustice, sur la chanson de Puccini (Nessun Dorma). Magnifique et d'utilité publique.
Claus Drexel nous dresse un portrait des sans-abris de façon trés délicate, chaque plan correspond à un tableau, notamment la scéne final qui est l'appothéose de virtuosité du réalisateur, avec une musique de Giacomo Puccini "Nessun Dorma" qui ajoute du pure lyrisme à la scéne. Le réalisateur veut nous faire oublier nos préjugés sur les sans-abris en les rendants humains et en les laissants la parole, on découvre qu'ils sont comme tout le monde. Claus Drexel joue sur l'émotion, notamment l'interview de Christine qui est bouleversant. "Avec les nouvelles technologies les hommes vont devenir assister et ne seront plus intelligent, se sera les hommes de cromagnons dans tes grandes tours de verre, si tout est dû sans effort, les humains réflichirons moins." cette réflexion trés pertinente d'un sdf nous explique son point de vue extérieure sur la société, (car oui, les sdf sont exclu de la société de consommation donc ils sont exclu du système de sociabilité), la difficulté nous fait apprendre la vie. Claus Drexel joue sur les contrastes en nous montrant la beauté de Paris la nuit (qui est d'ailleurs totalement vide car la nuit paris appartient aux sdf) et la misére des sans-abris. Mais parfois le réalisateur a voulu accentué le côté de l'impérialisme français avec notamment ce plan du trocadero avec ses immeubles trés verticaux avec ses moulures et ses colonnes trés carrés, qui nous font directement penser à MetroPolis de Fritz Lang. Comme ci les sdf étaient soumis à une dictature et une oppression constante de la police, ils ne peuvent s'exprimer car personne ne les écoute.
Attention, cet avis contient des spoilers tels que :spoiler: la visite touristique de Paris ne vous sera pas épargnée.
Est-il convenable de critiquer un documentaire donnant la parole à des exilés de la société, terriblement démunis, donc profondément touchants ? Probablement pas. Tant pis : service minimum pour ce documentaire qui cède à une certaine facilité formelle par compilation de discours de quelques-uns de « ces enfermés dehors » dans ce qu'ils ont de plus courageux et optimiste mais passe le reste sous silence. Le casting est excellent, aucune amertume et beaucoup de résignation. Par contre, vous ne saurez rien ou presque sur l'origine de leur dégringolade, de leur rapport à la société civile, à la ville, à ceux qui ne les voient même plus (les passants), à leurs « collègues d'infortune », ni des lois qui régissent ce bord de monde ou des solutions pour en sortir. D'ailleurs, peuvent-ils, veulent-ils quitter cette périphérie ? Aucune importance, il s'agissait juste nous apprendre que sous la couverture, il y a une personne humaine. Vu les avis dithyrambiques, ça ne devait pas être une évidence.
NB : les documentaires sur le SAMU social vont beaucoup plus loin dans le propos. Mais ils ne passent pas sur grand écran.
Itinéraire étonnant que celui de Claus Drexel, réalisateur de la comédie Affaire de famille (avec Miou-Miou et André Dussolier), qui ici prend un virage à 180° en tournant un documentaire sur les SDF qui hantent les plus beaux sites parisiens.
Au bord du monde, présenté à Cannes 2013 dans la sélection ACiD, est un film nécessaire et utile. Il donne la parole à ceux que l'on croise dans les rues en détournant souvent le regard, et cette parole est surprenante. Dans le cas de Wenceslas par exemple, le discours est très structuré, plein de vivacité et de jeux de mots. Pour d'autres, que plusieurs années de vie dans la rue ont ... la suite ici :
Il y a des films qui laissent une impression d'éternité. "Au bord du monde" est de ceux-là... Ce film est un véritable chef d'oeuvre dans le sens où il atteint ce qu'on attend de l'art: une émotion irrépressible, un questionnement philosophique, un éblouissement visuel, une réflexion sur l'âme humaine. La forme est au service du fond: la beauté des images exalte celle de ces personnages qui nous donnent une véritable leçon de vie, en toute simplicité, humilité, humanité. Que dire de plus? Courez le voir!
Voilà un pari audacieux que de filmer dans un magnifique scope cette incursion nocturne dans le monde des sans-abris. La pudeur semble être le maître-mot adopté aussi bien par le réalisateur lui-même que par ces hommes et ces femmes auxquels il donne la parole et qui expriment leur vérité, à la fois sincère, déformée, sélective, en fonction des témoignages. C’est paradoxalement ce manque de point de vue général qui donne au film un léger sentiment de frustration car on aimerait en savoir plus sur eux et sur ce qu’ils vont devenir.
Une vision de Paris magnifique sur fond de détresse humaine. La philosophie de certains est bouleversante. Par moments, la caméra nous montre comment l'on ne voit pas ces gens à la rue, comment ils se fondent dans le paysage urbain, c'est terrifiant. L'espace aménagé sous un pont, à l'intérieur des quais est impressionnant. La décoration de ces pièces obscures est tellement émouvante. On sent combien cet espace a été investi par ces occupants, qui habitent un lieu squatté. Je suis sorti bouleversé par l'esthétique de ce film, alliée à la vie de ces sans logis, qui font tomber nombre de clichés par l'humanisme qui se dégage de leurs discours.
J'ai vu ce film déjà deux fois lors de projections en avant-première. Tout d'abord, soulignons l'oeuvre d'art. Des images étonnantes de Paris, on a le frisson. Le final vous submerge d'émotion. Et puis l'attachement aux personnages que l'on a peut-être déjà croisé dix fois sans les voir. Je crois que ce film change notre regard aux autres, à ces gens que l'on dit SDF, qui courent le "Marafon" de Paris ! Bravo ! Allez voir ce film et prenez-en plein la vue.
J'ai vu ce film a l'ACID durant le Festival de Cannes 2013. je dois dire que je me suis pris une grande claque ! Ce film nous a tous éblouis de sa justesse de ses émotions partagés. Enfin un film qui parle de cet thème là ! Claus Drexel donne la parole aux SDF et le public se retrouve en émotions avec ces personnes qui nous racontent leurs histoire magnifique. un film qu'il faudrait je pense montrer au chef de l'état ! je le recommande 20/20
Très beau film/documentaire, tourné intégralement la nuit pendant une année dans un Paris déserté de toute existence laisse entièrement la parole aux personnes dépossédées et tout et vivant en marge de la norme. Leurs témoignages nous parlent de leurs histoires, leurs conceptions du bonheur, la peur d'abdiquer, la dignité, leurs espoirs, et redéfinissent en trame de fond, leur perception de l'humanité. Le message qui s'en dégage est résolument positif, loin de tout misérabilisme moralisateur et bénéficie, pour la forme, d'un très beau travail sur l'image et le son. Superbe film que je vous recommande vivement si vous souhaitez voir quelque chose de différent.
Je suis sorti de la salle transformé. Positivement transformé. Ce film a nourri mon âme d’une beauté picturale et sonore d’une rare intensité, et surtout m’a comblé d’une amitié que je n’attendais pas, mais que j’ai reçue en pleine face et dont je revendique l’importance.
Quand des gaudrioles sans sens attirent des millions de spectateurs, voilà le film à voir en ce moment. Pour ne pas que les SDF continuent à être les invisibles de notre société, alors qu'ils sont de plus en plus nombreux. Les témoignages sont saisissants. Et Paris vu de nuit est magnifié !
Un film documentaire choc... dans un Paris sublimé par les images de Sylvain Leser, un Paris vidé de ses habitants "normaux", filmé de nuit, à plusieurs saisons, surgissent des ombres qui poussent des caddies lourdement chargés, des cabanes de cartons, des tentes Quechua ...des exclus, des marginaux, SDF ou clochards...ils sont filmés en plan rapproché et expriment leur vécu...nous ne saurons rien de ce qui a pu les conduire là, et quand ils s'expriment, leur témoignage semble peu crédible tant leur équilibre psychologique est fragile, c'est surtout vrai pour les deux femmes Jeni et Christine... nous ne saurons rien de la violence institutionnelle , sinon que les policiers y sont plutôt gentils...nous ne saurons rien de la violence intra SDF...bien que ce soit un documentaire, l'histoire est quand même scénarisée...les rats qui viennent dérober le pain du SDF couché sur un matelas dans une ruelle des Halles...un peu trop ? les images de fin, de ce clochard nus pieds, vêtu d'une couverture salle qui s'engouffre dans le souterrain des Tuileries puis se glisse dans un trou de la parois pour rejoindre un véritable trou à rats...Job rejoignant son tonneau ? le personnage existe...sans doute l'avons vous croisé. Ceux qui empruntent régulièrement la voie Georges Pompidou reconnaitront le squat très ancien du pont Louis Philippe et pourront pénétrer à l'intérieur, un 70 m2 où trône la photo de l'abbé Pierre et qui leur sera bientôt retiré pour un projet d'aménagement quelconque ..nous avons tous vu des reportages télévisés sur le SAMU social peut-être plus authentiques que ce documentaire...il reste néanmoins qu'en sortant je me suis pris à regarder autrement les SDF qui faisaient la manche sur le chemin de la station Cluny...
Comme on ne les regarde plus dans les rues, ils viennent à nous sous forme d’une expression librement consentie. Les SDF se racontent sans compassion, ni misérabilisme. Ils réfléchissent à leur condition et tentent d’entrevoir le bout du tunnel, conscient aussi de l’abandon de plus en plus généralisé dont ils sont l’ parti pris du réalisateur, auteur et scénariste Claus Drexel peut choquer : en les filmant souvent en plan fixe, dans leur lieu habituel (trottoir, sous un pont …) il leur oppose les plus belles images de Paris la nuit. Un contraste qui là aussi veut bien dire quelque chose. C’est un grand documentaire, un peu long, peut-être (98 mn). Pour en savoir plus