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Un visiteur
4,5
Publiée le 31 janvier 2014
Effacé, le réalisateur laisse la parole à quelques gens de la rue. Personnalités fortes, elles ont un regard pertinent sur la société. Les temps de parole face caméra laissent place à des plans fixes d'un Paris vide, à la fois effrayant et magnifié. C'est alors à nous de mener notre propre réflexion.
Vous ne verrez plus jamais les sdf que vous croisez dans la rue de la même façon. Magnifique. Qu'est ce que vous faites quand vous avez trop froid ? demande le réalisateur. Je grelotte répond la dame qui dort dans la rue. À voir absolument.
Ce film est un écrin sublime qui braque enfin un regard d'homme à homme sur cette invisible humanité du bord du sol au bord du monde. Une lumière si crue qu'elle nous éblouit. Un film beau et sobre, pertinent et percutant. Tendre et déchirant. En cette période désenchantée, ces rencontres fortes gonflées d'espoir et de force de vie malgré la cruauté de leur sort secouent. Ces invisibles crèvent l'écran; ne croyez plus jamais que ce sont des déchets, ces rescapés héroïques qui soufflent sur leur corps et leur âme brisés à chaque petit matin.
Comme de longs échos qui de loin se confondent, cet autre pépite brute: "Spartacus & Cassandra" est une pure merveille touchée par la même grâce qu'"Au bord du monde". Des rencontres précieuses et rares qui vous emportent juste au bord de votre âme...
absolument magnifique, poignant, surprenant.. impossible d'en ressortir indifférent, et avec ça, on en prends plein les yeux sur Paris la nuit - un film à voir, et à revoir...
Vu à l'occasion d'une avant-première, ce film est un véritable face à face urbain où s’entrechoquent confidences de trottoirs et réflexions sur l’essentiel. Il nous livre, la parole et le regard de personnalités peu ordinaires. Clochards, sans domicile fixe, sans abri, ils errent de jour comme de nuit dans les rues de Paris tout en gardant précieusement, au fond des yeux et du cœur, quelque chose à dire, à donner, à apprendre : l’espoir. Sans repère, ni refuge et parfois, pour seul (ré)confort qu'un couloir de métro, un pont, une bouche d'aération, ils sont anonymes, mais chacun, avec sa propre identité et sa richesse existentielle, dégage une émotion forte. Le choix du travail photographique apporte à l’image toute la lumière et l’esthétique picturale pour un décor à l’extrême, sublime et puissant, révélateur d’une œuvre cinématographique profonde. Juste et digne reflet de ces invisibles du dehors, plus qu'un simple témoignage, il s'agit là, bel et bien, d'une rencontre, d'un échange, d'un recevoir véritable. Au Bord du Monde est incontournable !
J'ai hâte d'aller voir le film après les superbes photos que j'ai vues sur le sujet. En ces temps de disette d'humanité et de fraternité, il est important de se rappeler que la solidarité n'est pas un gros mot. Un grand merci à tte l'équipe qui a su regarder, photographier et filmer avec tendresse et poésie. RV est pris pour le mercredi 22 janvier 2014!
Ce film devrait être remboursé par la sécurité sociale... Enfin un regard sur les autres qui ne passe pas par les armes, la violence, les poursuites, les meurtres... On se sent honteux d'avoir tourné le regard jusque là sur la situation de ceux qui vivent dans la rue. Je suis sûr que mon regard va changer, mais aussi mon comportement. Merci, on aurait tendance à croire encore à l'humanité.
Ce film nous emmène. Nous sommes pris par la beauté des images de Sylvain Leser et les plans laissent du temps au regard. Nous sommes bien sûr émus mais aussi secoués par les propos de ceux du bord de notre monde qui vivent sur nos trottoirs. Ils nous parlent de leur vie, de leur quotidien et nous livrent leur ressenti. Empathie et poésie se déroulent au fil des images et des mots dans un Paris nocturne sublimé. La parole des sans-abris n’est jamais influencée par les questions posées avec pudeur par Claus Drexel, le réalisateur du film. Allez voir ce film, vous y gagnerez un supplément d'humanité, or nous ne sommes jamais trop Humain, le film le montre bien. Pour finir, si ce documentaire, qui se regarde comme une fiction, pouvait changer un peu le regard ( et pas que...) posé sur ceux qui habitent nos rues dans le plus grand dénuement, la réussite serait alors totale. A noter: une expo de photos de sans-abris du photographe Sylvain Leser est à voir jusqu'au 24, à l'église St Leu, 92, rue St Denis à Paris, puis sur son site: sylvain