Autant vous dire tout de suite que ce film traite d’un sujet encore bouillant, celui du conflit israélo-palestinien, dont la Cisjordanie est l’un des enjeux clés. Cela en fait de ce film une œuvre bien évidemment très intéressante mais également ultra-réaliste, mettant le spectateur au cœur du sujet dès la première scène du film relatant rapidement le contexte dans laquelle l’histoire se trouve. Ce réalisme, il se voit avant tout dans les images, dans ce que nous montre le réalisateur. Sa caméra ne s’attarde pas sur des effets de styles, elle se contente de filmer les faits, de faire preuve de simplicité, tout en ayant une maîtrise du contraste, des lumières, de l’emploi des gros plans. La musique est pratiquement inexistante, ce qui accentue cette recherche de réalisme. Et n’oublions pas que le réalisateur est de nationalité palestinienne, ce qui fait de liu un véritable témoin de ce qu’il se passe et rend tout à fait crédible et véridique ce que nous voyons et comprenons dans son film.
Ce réalisme se remarque aussi par le scénario, le déroulement de l’intrigue. Au-delà du fait qu’il soit tout de même très bien ficelé, il est à noter que l’on retrouve à l’intérieur de ce scénario de nombreuses dénonciations du système que les habitants de la Cisjordanie endurent au quotidien. Un système si bien enraillé qu’il leur est quasiment impossible de vaincre. Ils en sont soumis. Les tortures, les manipulations, les infiltrations, les manigances… Et une fois qu’ils y ont goûté, il est difficile pour eux de sortir de ce système cynique et sadique qui espionne. D’autant plus que le réalisateur nous informe ici du quotidien de cette population : ses mœurs, ses coutumes, ses habitudes, sa vision des choses, son envie de se rebeller. Ce qui nous permettre d’apprendre. Et surtout de se familiariser avec cet environnement, pour ainsi se sentir concerné.
Ce film amène donc à la réflexion. D’une part sur... la suite de la critique sur Super Bobine les amis !