Une fois n'est pas coutume, j'ai écouté le bon bouche à oreille et suis allé voir ce film palestinien (une rareté) pas prévu à mon programme. Je ne le regrette pas. J'ai trouvé le film très fort et désespéré. Une vraie tragédie grecque sur fond de conflit israélo-palestinien. Un triangle amoureux ou la guerre, la manipulation et la jalousie vont faire voler en éclat l'espoir d'une vie meilleure pour Omar. La mise en scène reflète bien une certaine...
Très beau film porté par des acteurs brillants. Le problème de la vie dans les territoires occupés est traité sans pathos mais avec réalisme. Une belle réalisation.
Un film dont j'avais entendu beaucoup de bien... et bien sa réputation est bien justifiée.
Omar, jeune palestinien idéaliste qui fait littéralement "le mur" pour rejoindre sa tendre et ses amis au péril de sa vie est repéré et intercepté par les tout puissants services Israéliens d'occupation. La descente aux enfers commence alors, descente qui remets tout en question: l'amour, la loyauté, l'amitié, la vie, la définition même de l’ennemi, Un film dur, qui évite avec brio l'outrance et la caricature
Un film très puissant : un véritable drame qui traduit parfaitement le conflit israelo-palestinien et les horreurs subies, une très belle histoire d'amour mais surtout une très belle leçon sur l'amitié. Entre mensonges et accusations, on suit le parcours d'Omar, jeune homme vivant en Cisjordanie, c'est à dire dans les territoires occupés. Quelle place pour l'amour et l'amitié en temps de guerre ? Ce réalisateur donne une réponse avec ce film : ces sentiments priment toujours. Une vraie réussite.
Une réussite telle que l'on pourrait croire qu'il s'agit d'une production Américaine! sous ses traits, nous laissant penser à une simple histoire d'amour ou le monde qui entoure cet amour fait rage. Et tout autre. Bien plus profond qu'il n'y parait. On entre peu à peu dans l'"intérieur" de l'histoire, ou l'on découvre peu à peu les personnages (même si Omar reste le personnage le plus présent le film). LE film parfois dur, mais en même temps ; tellement vrai. Ce veut parfois visuellement dur (certains détourneront peut être les yeux lors de certaines séquences qui pour ce pays corresponde à la vie quotidienne...torture, émeute, illégalité.... Et j'en passe). L'émotion nous prend aux tripes petit à petit, pour nous prendre à la gorge et nous lacher ; qu'a la fin du film. Ou l'on reste scotché par cette production qui montre un minimum de crédibilité, qui malheureusement est tout aussi cruelle (tant psychologique que physique). Un film qui retranscrit bien et habillement mis en scène. Qui dans un sens, amène le spectateur à réfléchir... Une jolie réussite dans le genre, qui même ; s'il elle se révèle parfois dur. N'en fait pas des tonnes et c'est peut être ce qui fait que l'émotion nous prend de court, tout comme une certains malaise vis à vis de ce que l'on peut voir.
Huit ans après le très bon Paradise Now, Hany Abu-Assad revient avec Omar, un thriller efficace, haletant, un véritable film coup de poing qui vous scotche à votre siège pendant 1h30. Omar, Prix du Jury de la sélection Un Certain Regard, suit une direction différente de Paradise Now en se focalisant sur la traîtrise et la paranoïa qui en résulte. (...) Comme le souligne le réalisateur Hany Abu-Assad « Le thème principal du film est la confiance, son importance dans les relations humaines et sa versatilité. La confiance est la pierre angulaire de l’amour, de l’amitié et de la loyauté. ». Hany Abu-Assad a l’intelligence de montrer les conséquences de ce conflit sur le peuple palestinien sans jamais tomber dans le manichéisme ou un anti-israélienisme primaire. Omar, c’est une photographie d’un conflit avec ses excès mais aussi un excellent thriller qui fait penser à Homeland ou encore aux polars Sorcesiens et de Friedkin. (...) Omar est un personnage de tragédie shakespearienne, un personnage éminemment romanesque perdu au milieu de ce conflit. Un vrai thriller où cohabitent manipulations psychologiques, paranoïa, trahison, avec au milieu une histoire d’amour qui finira par détruire ce Roméo et Juliette des temps modernes. Omar d’Hany Abu-Assad est un film poignant à la tension omniprésente avec une belle dramaturgie. Lisez l'article complet sur notre site...
Le film est apparement tres realiste bien qu'il nous est tres difficile de connaitre le quotidien de la cisjordanie , parfois dur , des acteurs sobre mais juste.
Encore un très bon film sur le problème palestinien, traité à la façon d'un thriller avec ses situations quasi-mafieuseuses, ses trahisons, ses rebondissements, les acteurs sont tous excellents.
Film palestinien, utilisant le contexte du conflit israélo-palestinien, Omar est avant tout un très bon polar. Hany Abu-Assad a l'intelligence de montrer les conséquences de ce conflit sur le peuple palestinien sans réellement s'engager sur le bien-fondé de cette affrontement (même s'il présente un peu les colons israéliens comme des occupants). Il nous présente également des personnages dont l'engagement dans la résistance peut fluctuer pour des intérêts personnels. On pense ainsi à de nombreux films sur la résistance française comme L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (il n'est d'ailleurs peut-être pas innocent que les personnages rêvent de partir à Paris). Plus le film avance, plus on rentre dans un polar où la vie privée des personnages se mêle à l'histoire policière et où l'intrigue n'est pas aussi claire qu'elle pourrait sembler l'être à première vue. Un très bon film policier à consonnace sociale à découvrir.
Le réalisateur palestinien Hany Abu-Assad surfe avec beaucoup de finesse et sans manichéisme entre le romantisme de la résistance et l'abjection du terrorisme. Il laisse l'intelligence du spectateur tirer les enseignements d'une tragédie romantique décrite sans mièvrerie et sans parti-pris. Ce sont les thèmes de l'amour, de la confiance ou de l'amitié qui l'intéressent et qui traversent ce film bigrement bien balancé et porté par une brochettes d'acteurs émérites. La toile de fond d'une Cisjordanie littéralement coupée par un mur, symbole de la transgression et de l'agression, donne une couleur de sable et un goût de sang à cette lutte interminable entre deux peuples qui se ressemblent tant. Une vraie réussite hormis un final inattendu et plutôt maladroit.
Omar vit d’un côté du mur en Cisjordanie. Ses deux copains et son amoureuse de l’autre. Déjà délicate en soi, l’escalade quotidienne du mur se transforme en un exercice encore plus périlleux quand les trois amis décident d’affirmer leur engagement à la cause palestinienne en tuant un soldat israélien. Omar est le seul à se retrouver coincé par les services de sécurité intérieure. Il subit un interrogatoire musclé pour donner le nom du meurtrier, puis est utilisé comme balance : sa liberté contre de l’info. Des temps difficiles commencent pour son entourage et son amour…
Un thriller nerveux toujours sous tension. Avec des courses-poursuites dans les ruelles de la ville qui font frissonner et des scènes de torture pas jolies jolies. Avec un acteur brûlant dont on lit dans le regard tous les états par lesquels il passe. Le courage et l’honneur, mais aussi des croyances qui vacillent. Ce polar se regarde aussi comme une photographie du conflit israélo-palestinien qui empêche de vivre en paix deux communautés que leurs excès condamnent à l’affrontement permanent. Les deux regards sont possibles, car le réalisateur parvient à éviter quelques écueils : manichéisme, angélisme, pathos…