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    Le médecin de famille
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    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 décembre 2013
    Josef Mengele, le médecin eugéniste d'Auschwitz, qui n'a commencé à être inquiété qu'en 1951 (il était rentré tranquillement dans sa Bavière natale en 1945, peu avant l'arrivée des Soviétiques à Cracovie), part alors pour l'Amérique du Sud. Il résidera dans plusieurs pays (Argentine, Paraguay - dont il acquiert même la nationalité en 1959, Brésil - où il meurt noyé en .... 1979), mais retournera à plusieurs reprises en Europe (Allemagne, Italie), et sa trace sera même repérée en Egypte, lors d'un de ces voyages ! Pourchassé par Simon Wiesenthal et le Mossad, il réussira à leur échapper, au rebours, notamment, d'Eichmann. Le film (adaptation de son roman par la réalisatrice trentenaire, Lucia Puenzo) imagine les conditions d'un de ses séjours argentins, en 1960. La fiction s'appuie sur la réalité : il a en effet été signalé à San Carlos de Bariloche, cette station touristique de la province de Rio Negro (Patagonie), non loin du Chili, au pied des Andes, et sur le lac Nahuel Huapi - région connue comme la "Suisse argentine".
    Mengele, sous un de ses nombreux alias, s'introduit avec adresse dans le quotidien d'un couple et de ses 3 enfants. La scène est principalement dans un hôtel à la Shining (y compris côté neige, vers la fin du film), propriété familiale de l'épouse, Eva, et qui est rouvert pour l'occasion - ce qui permet au médecin d'y loger. La jeune femme est enceinte, une grossesse gémellaire, elle a épousé un Juif, Enzo, alors qu'elle ne l'est pas, et a été instruite dans une école allemande locale (les colonies germaniques étaient nombreuses en Argentine, bien avant le nazisme - ce qui a facilité le repliement de nombre de criminels de guerre dans ce pays, après 45), et sa fille, Lilith, née prématurée, a un important retard de croissance (à presque 12 ans, elle en paraît 8 à 9) : le médecin va pouvoir reprendre ses expérimentations avec ces cobayes de choix - en particulier sur l'hérédité, son obsession de toujours.
    Mengele est indétectable en méchant : bien élevé, prévenant, sympathique, altruiste (il aide Enzo à mener à bien un projet professionnel, en marge de la gestion de l'hôtel). Mais il n'a rien, bien sûr, de recommandable, rien d'un "Médecin de famille" - comme ironise le titre du film. La réalisatrice montre un peu, suggère beaucoup (quitte à laisser pas mal de choses en pointillés, insuffisamment développées, voire inexpliquées). Sa mise en scène est plutôt classique (et même académique), pour un film "d'ambiance", loin de la fresque historique. Cela ne prend qu'un peu plus d'une heure trente, mais qui semble nettement durer davantage : trop feutré, trop languissant, pour emporter. Sans regretter la surcharge qu'un tel sujet aurait pu amener, on en vient à déplorer la distance excessive, ce parti pris qui finit par tendre à l'absence de point de vue lisible. Solide casting, où l'on distinguera la lumineuse Florencia Bado (la jeune Lilith), et l'impressionnant Alex Brendemühl, un Catalan, mais de mère allemande (vu récemment dans "Insensibles") en Mengele.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mars 2014
    La magnifique photographie de Nicolas Puenzo, en plein cœur de la Patagonie, n'arrive pas à atténuer l'horreur du propos. La barbarie et l'inhumanité d'un criminel de guerre et non des moindres. Le sinistre Josef Mengele.

    L’écrivaine, et ici réalisatrice Lucia Puenzo, s'est s’immergée dans la prose du scientifique nazie pour la réalisation de ce film. Les carnets, notes et "études" de celui que l'on surnomma l'ange de la mort, bien visibles à l'écran, sont édifiants et effrayants.

    Le scénario bien écrit le présente sous les traits courtois d'un homme séduisant qui parviendra à s'imposer par un jeu de séduction malsaine au beau milieu d'un couple uni. Il séduit une enfant de 12 ans, qui ne grandit pas normalement. La gamine fréquente une école, dans laquelle se retrouvent les enfants de familles nazies ayant trouvé refuge dans ce coin du monde. La mère d'origine allemande, interprétée par la merveilleuse Natalia Oreiro, est enceinte de jumeaux. Il lui proposera son aide malveillante.

    Il arrivera aussi à convaincre le père de famille à transformer une fabrication artisanale de poupées, en grande industrie. C'est trop. Autant de rangées de poupées sans yeux, aux membres à peine articulés, rappellent d'autres images bien réelles.

    Il sera enfin dénoncé mais réussira à s'envoler pour continuer ses expériences sous d'autres cieux. Je regrette que Lucia Puenzo n'approfondisse pas les vraies raisons qui ont fait de l'Argentine un pays d'accueil pour ces meurtriers.

    Il n'en reste pas moins un film à la réalisation parfaitement maitrisée, et un ensemble de comédiens remarquables.
    islander29
    islander29

    860 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2013
    On découvre dans ce film, le côté obscur de Mengele , même après la guerre....En Argentine en 1960, il s'insère (sous couvert de voyage commun) dans une famille d'honnêtes citoyens argentins, une famille dont la mère attend des jumeaux et dont la petite fille tarde à grandir....
    Très affable, cet homme aide la famille sur le plan médical.....
    Un film subtil, avec de très belles vues sur la Patagonie et un angle d'approche intimiste sur le docteur nazi, dans cette époque où la fuite était son unique salut....
    Dialogues et prises de vues réalistes, la technique est sobre mais plutôt esthétique....Un style qui rappelle un peu Carlos Saurin, même si le sujet ici est bien plus grave que ceux que traite le talentueux réalisateur argentin.....
    Conseillé à la fois pour le fond et la forme.....
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 novembre 2013
    La bonne surprise.
    Je suis allé voir ce film au hasard et on devrait toujours faire comme ça, sans lire les critiques, sans voir la bande annonce. Juste se laisser accrocher par la Chevrolet Impala et le paysage sur l'affiche qui m'ont amené lentement vers un sujet plus grave.
    Point de référence littéraire ou cinématographique dans ma critique.
    J'ai juste aimé : l'ambiance évidente, les paysages magnifiques qui tranchent avec la menace, les acteurs bien dirigés et le sujet : habilement, subtilemement et implacablement traité.
    Mettre Mengele, "Le Monstre", 1h30 à l'écran sans se tromper une seule fois dans les émotions rendues : c'est très très bien. Il faut montrer cela encore et encore pour ne jamais oublier comment et avec quelles complicités ces nazis s'en sont - bien - sortis.
    La réalisatrice soulève des questions, ne répond pas à toutes, utilise des ficelles un peu grosses. Soit. Et alors ! On est assez grands pour répondre avec sa conscience et beaucoup ont aujourd'hui besoin qu'on leur rappelle sans ambage ce qu'est un fasciste. Ce film fait tout cela et offre en prime un bon moment et je l'en remercie.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2013
    Faut-il avoir lu Wakolda, le livre, avant de voir Le médecin de famille, son adaptation au cinema, sachant que son auteure est, dans les deux cas, la même personne : Lucia Puenzo ? Oui et non. Oui pour comprendre certaines données historiques peu explicites dans le film, en particulier le réseau allemand dont a pu bénéficier le sinistre docteur Mengele en Patagonie. Non, parce que le livre est bien plus riche et passionnant, suivant plusieurs pistes narratives. Le médecin de famille est plus plat que Wakolda, presque entièrement centré sur les relations de fascination qui s'établissent entre le nazi en fuite et la petite fille qui devient son cobaye. Mais là encore, le roman est autrement plus intéressant, le film étant quasi exclusivement vu du côté de la fillette. Exercice difficile que celui de reprendre le sujet de son propre livre, en changeant légèrement sa perspective tout en conservant sa trame. Les paysages de Patagonie, aussi somptueux soient-ils, ne sont pas une raison suffisante pour préférer l'écran à l'écrit.
    conrad7893
    conrad7893

    299 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2014
    un film qui relate la fuite en Amérique Latine de "l'ange de la mort" ,joseph mengele,médecin à AUSCHWITZ . Un film froid lent éprouvant . L'interprétation de l'acteur est glaçante .
    un film bien réalisé très esthétique, une belle photo et des paysages de la Patagonie à couper le souffle ;
    à voir
    Hervé Loizelet
    Hervé Loizelet

    8 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2013
    Preuve que la phrase d'accroche sur l'affiche fonctionne.
    J'ai découverts un film exceptionnel,avec des acteurs à tomber, des décors de rêve, une ambiance qui nous enveloppe... Bravissimo.
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2013
    Une idée de départ très intéressante qui aurait peut-être pu être mieux développée, ou en tout cas créer plus d'émotion.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2013
    Romancière et cinéaste, l'argentine Lucia Puenzo ne recule jamais devant les sujets difficiles. C'est ainsi que son premier film, XXY, racontait avec beaucoup de tact l'histoire d'une jeune fille hermaphrodite. Dans Le médecin de famille, présenté au Festival de Cannes 2013, dans la sélection Un Certain Regard, elle met en scène le séjour du fameux docteur Mengele au sein d'une famille argentine, au pied des Andes, au tout début des années 60. Comme pour son 2ème film, El Niño Pez, c'est un de ses romans, Wakolda, qu'elle a adapté pour le ciné est probable que le cas de Lucia Puenzo aurait intéressé Josef Mengele, lui qui était obsédé par tout ce qui tournait autour de l'hérédité. En effet, Lucia Puenzo est la fille de Luis Puenzo, primé aux Oscar et aux Golden Globe en 1986, avec L'histoire officielle ! En tout cas, film après film, elle impose sa marque dans le cinéma argentin, par ailleurs si riche : des scénarios qui sortent de l'ordinaire, des réalisations qui préfèrent l'insinuation à l'emphase. Le Médecin de famille représentera l'Argentine aux Oscars 2014.
    Thierry M
    Thierry M

    159 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2013
    Horrible et incroyable cette histoire. Le cinema Argentin se porte bien.
    un moment de ciné a pas manquer.
    ATON2512
    ATON2512

    58 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2013
    Un film sur le diable . Où comment le pire des salauds peut se cacher sous les attraits d'un homme beau et bien sur lui , cultivé , poli et respectueux . Des décors naturels exceptionnels (chaîne de montagnes enneigées , lacs) et des acteurs vraiment très bons . A Brendemuhl jouant Mengele de façon exceptionnelle tant l'ambiguïté et la face inquiétante du personnage transparaît . De plus filmé autant comme un thriller que comme un film intimiste .
    angela B
    angela B

    24 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2014
    Surprenant et bien filmé, j'ai trouvé ça intéressant
    et instructif,
    comme un suspense qui monte, qui monte, nous sentons qu'il se passe des choses pas très catholiques pour ces personnages en ayant envie de leur hurler de faire attention et se préserver et sans pouvoir.
    Bien amené et bien filmé et le personnage du médecin est crédible.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    20 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2013
    Intéressant thriller historique romancé sur un médecin nazi au service de la pureté de la race arienne, dans l'une des dernières colonies de la "diaspora" nazi dans l'Argentine des années 60. Les rapports, plutôt obscures entre une famille, dont la fille soufre d'un certain retard de croissance et que le médecin essaye de corriger en manipulant mère et fille, pas précisément avec des intentions altruistes. Mais aussi sur les jumeaux que la mère vient d'accoucher au fin fond de la Pampa argentine, dont l'un d'entre eux porte aussi un retard de développement. L'intrigue est bien portée par la réalisatrice, mais on peut pas dire autant des acteurs. Malgré ces déficiences, le film vaut le détour.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 novembre 2013
    ""Le Médecin de Famille", le film comme le personnage, est ambigu. Logique. Logique puisque réalité historique et fiction sont ici mélangées (plutôt bien). Logique puisque le Mal, sujet principal du film, est ambigu. Et son incarnation aussi, forcément. La réalisatrice Lucia Puenzo choisit habilement de nous présenter l'ange de la mort, tel qu'il était surnommé, loin des stéréotypes de méchant utilisés dans d'autres films de fiction dans lesquels le personnage de Mengele apparaît ("Ces Enfants qui Venaient du Brésil", par exemple). Dans "Le Médecin de Famille", Mengele (Axel Brendemühl, pas mal) change constamment d'apparence, tout étant dans le regard des autres personnages et dans la façon dont ils le jaugent et le jugent : médecin louche et intrusif pour le père de la famille qui le loge, séduisant symbole d'espoir pour la mère et la fille de cette famille, criminel de masse devant répondre de ses actes horribles pour l'agent du Mossad qui l'identifie, mythe vivant du nazisme pour les nostalgiques du IIIème Reich parsemés dans l'Argentine des années 60 et organisés en réseau actif d'aide aux fuyards (Mengele, donc, mais aussi Eichmann ou encore Erich Priebke, mort il y a quelques semaines, bourreau des fosses ardéatines à Rome et ancien notable de la ville de Bariloche où se déroule l'action du film). Ce n'est qu'à la fin de l'intrigue, déroulée comme un thriller, que tous ces caractères se rejoignent, le docteur dévoué et avide d'aider une jeune fille à résoudre son problème de croissance et une femme enceinte à mettre au monde des jumeaux dans de bonnes conditions se démasquant enfin comme l'ignoble expérimentateur qu'il n'a jamais cessé d'être, se servant de cobayes humains vivants pour ses recherches obsessionnelles sur la pureté physique. L'histoire est vue à hauteur d'enfant, une enfant en train de grandir (dans tous les sens du terme), mais jamais Lucia Puenzo n'infantilise le spectateur. On n'en appréciera donc que d'avantage sa réalisation tout en retenue. Attention quand même à un symbolisme parfois trop appuyé : les poupées ("Figuren" en allemand, terme employé par les SS dans les camps pour désigner les cadavres de leurs victimes juives) fabriquées artisanalement par le père de famille argentin et dont la production est industrialisée par l'entremise du "génie" allemand, soit une allusion directe à l'évolution de la Shoah, des exécutions par balles aux camps d'extermination. Un bien beau film quand même, superbement photographié.
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2013
    Ma première à Debussy fut magique. Une petite claque visuelle, Lucia Puenzo a su mêler violence et fragilité. On commence avec un esprit road movie pour se diriger vers un mélo-dramme assez convaincant. On regrette le manque de folie, et le fait que ce cinéma Argentin soit trop américanisé.
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