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Ykarpathakis157
4 708 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 28 septembre 2020
Jasmine Trinca est Miele dans le film. Une belle jeune femme profitant de la vie, d'un esprit libre et vivant seule dans un appartement en bord de mer en Italie. Elle semble être sans moyens mais elle est en contact avec une employée de l'hôpital, une amie à elle qui la paie pour aider les patients mourants à mourir. Elle a l'impression de soulager les gens mais ce qu'elle fait est illégal. Elle a gère tous les problèmes émotionnels jusqu'à ce que l'une de ses règles soit enfreinte et qu'elle risque soudainement de perdre sa boussole morale. Le film raconte ensuite sa lutte pour maintenir son amitié inattendue avec l'un de ses clients plus âgés Carlo Cecchi dans un merveilleux rôle de soutien. Le film est émouvant et magnifiquement tourné. Le jeu d'acteur est principalement la responsabilité de Jasmine Trinca et elle l'emporte de manière si impressionnante que je n'ai pas pu m'empêcher de penser à quel point elle rappelle un peu un croisement entre Keira Knightley et Winona Ryder mais mieux que l'une ou l'autre. En fin de compte ce que j'ai le plus aimé dans ce film c'est qu'il correspond de manière convaincante ou dépasse toutes les autres tentatives de couvrir un sujet sensible dont je suis conscient...
Film tout en beauté, avec d'excellents acteurs. Le thème abordé n'est pas facile, et est pourtant amené avec finesse et justesse. J'ai énormément apprécié le fait que "Miele" offre non pas des réponses, mais clairement des interrogations subtiles.
Film très émouvant sur le suicide assisté !! L'actrice principale est très convaincante mais le film malheureusement manque cruellement de souffle et de rythme pour être un vrai chef d'oeuvre !! Mais dans l'ensemble cela reste un très joli film sur un thème pas facile à aborder.
Miele est l'un des plus beau paradoxe cinématographique que j'ai pu voir à ce jour, une femme pleine de vie et d'amour qui aide des gens malades, ou en fin de vie, à mourir dans la dignité. L'interdiction de l'euthanasie ou de la mort assistée ont été longtemps des sujets épineux, j'ai particulièrement apprécié la sensibilité et le respect qui ont été apporté dans cette réalisation, avec une actrice remarquable qui colle parfaitement au rôle. Toutes ses convictions vont être remises en cause le jour où un homme demande à être aider à mourir alors qu'il est en parfaite santé et loin d'être en fin de vie. A voir absolument !
Ce film aurait tout aussi bien s'appeler '"Mièvre" parce qu'on surfe sur des choses importantes mais rien n'est traité en profondeur et je me suis bien ennuyée à regarder ce film d'où rien ne sort.
Une thématique super intéressante mais le film manque de punch et est à mon sens trop axé sur le personnage qui se cherche. PLV: une histoire qui ne laisse personne indifférent
Un fable moderne sur une drôle de faiseuse d'anges, qui pratique avec intégrité et pour la dignité des malades. On la découvre et on la suit pendant tout le film et Jasmine Trinca crève l'écran. Elle est belle , sensible, désinvolte et concernée. Un vrai petit soldat qui sauve la patrie. Mais, quand au détour de son chemin,elle croise ce bonhomme qui veut juste partir sans raison objective, parce que la vie ne le concerne plus; Miele se sent responsable de cette pauvre âme et elle va combattre pour le sauver. Elle est diablement obstinée et il rend presque les armes. Une belle rencontre de deux générations mais la vitalité de Miele ne suffit pas forcément. Le sujet sur l'euthanasie est bouleversant. Valera Golino fait preuve de beaucoup de maturité pour un premier long métrage. Une petite merveille du cinéma contemporain italien.
Miele est un drame psychologique italien sous une trame romanesque. Miele est aussi le pseudo de l'actrice principale, Jasmine Trinca, dont la performance est à signaler. Un consensus entre la pitié, le désespoir d'un côté, et la compassion (sincère?) d'un individu qui reste au final très énigmatique. Je sais pas si Valeria Golino à chercher cette quête d'impersonnalité de ses acteurs, mais c'est réussit. Une réalisation fraîche et ambitieuse qui fait plaisir à contempler.
L'actrice principale Jasmine Trinca illumine ce film dont le sujet est pourtant morose. Elle interprète le personnage d'Irène alias Miele, une jeune femme solitaire vouée à une activité illégale : l'euthanasie. Bien qu'encrée profondément dans ses convictions personnelles où elle pense apporter une solution "humaine" à certains mourants, Irène va malgré-elle subitement remettre en question cette activité qui déteint petit à petit sur sa vie personnelle. Valeria Golino réussie plutôt bien son premier long métrage notamment dans sa faculté à mettre en valeur sa comédienne, à l'image d'Anne Emond avec Catherine De Léan dans "Nuit #1" (2010). Tout comme l’œuvre Canadienne, le récit de Miele est dépourvue de séquences sous grosse tension, mais la mise en scène, l’interprétation des acteurs et la qualité de la pellicule font le reste.
La fin de vie est à nouveau un thème de cinéma, abordé une fois encore avec finesse et intelligence. On frise le registre du thriller psychologique avant d’accompagner pleinement cette jeune et belle femme, ange de la mort en proie à ses propres contradictions. Jasmine Trinca est parfaite dans le rôle que lui confie avec maestria la comédienne Valeria Golino, qui pour son premier film démontre aisance et maîtrise sur un sujet délicat. Beau et grand film.
Avis bonus Rencontres avec la réalisatrice et la comédienne qui approfondissent bien leur sujet... Pour en savoir plus
Je me souviens d’elle dans les délirants Hot shots, la délicieuse Valeria Golino a fait du chemin et devient à son tour réalisatrice avec ce tout premier film. Elle n’a pas choisi le sujet le plus évident en s’attaquant au débat toujours controversé de l’euthanasie mais signe un long-métrage délicat portée par son interprète principale Jasmine Trinca. Malgré tout on ne peut s’empêcher de penser qu’il manque quelque chose à Miele qui aurait permis de marquer réellement la mémoire des spectateurs. Il y a notamment cette relation entre Irène & Carlo qui ne parvient pas réellement à susciter la moindre émotion. Une petite découverte plutôt agréable mais qui reste trop sage.
JasmineTrinca interprète le rôle de Miele avec Brio. L'amour, la vie et la mort s’entremêlent dans le film avec une danse parfaitement réglée. On passe sans dérapage du dernier soupir à l'ambiance enfumée d'une boite de nuit à la musique électro. La vie , la mort ne tient qu'à un fil sauf que là les aspirants à la mort, sont maitres de leur destin. Et cette relation cachée avec le secret de la vie se manifeste au grand jour par la relation amoureuse qu'entretient l'actrice principale avec ce jeune homme qui ne sait rien de la double vie que mène cette jeune femme. Double vie qui éveillera tantôt des soupçons, car le pacte que lie Miele avec ces hommes et ces femmes qui ont choisi de mettre fin à leur vie, est un pacte très spéciale, puisque de non retour. Même celui qui le lie avec cet homme dépressif, auquel un temps, on croit dur comme fer que celui ci sera brisé par un jeu biaisé. Pourtant on adhère pas totalement. Il manque quelque chose. Les vrais questions ne sont pas posées. Celles qui auraient pu ouvrir le spectateur à une discussion avec son entourage. Est-il louable de décider de sa propre fin ? Y a t-il seulement un moment où l'infini a cessé d'exister en chacun de soi ? Ici s'arrête la limite du questionnement comme un couperet qui referme le film sur une vague divagation teintée d'une émouvante mais non moins faible distraction. Un peu dommage.
Miele nous embarque pendant 3/4 d'heure dans une histoire au thème très fort, celui du choix de sa fin de vie, avec Irène ("Miele" de son surnom) dont on ne cesse d'admirer la plastique. Et puis au milieu du film on se met à espérer qu'on nous servira autre chose que des plans sur le très beau visage de Jasmine Trinca, qu'on justifiera des choix scénaristiques comme sa passion pour la nage en mer, que sa relation avec ce beau vieil homme (Carlo Cecchi) saura rebondir... c'est hélas peine perdue! Le film sombre même dans la vulgarité avec cette scène appuyée sur la fin de vie d'un jeune homme malade, ce panoramique sur les belles formes du postérieur de l'actrice à vélo ou la relation injustifiée dans une voiture sur un terrain vague qui ne colle pas avec le personnage... Au final on se met à regretter d'avoir fait confiance à cette réalisatrice sans réel propos. Valeria Golino gagnerait à l'avenir à travailler sérieusement une intention: "Mielleux" ne méritait pas d'être produit.
Pour son premier film en tant que réalisatrice, Valeria Golino a choisi un sujet pour le moins délicat : le suicide assisté. Mais est-ce vraiment le thème principal de Miele ? Non, il s'agit avant tout du portrait d'une jeune femme qui croit en certaines valeurs lesquelles vont finir par s'ébrécher. Face à la complexité de la vie. Et de notre regard sur la mort. Il est intrigant ce personnage de Miele, impossible de le réduire à une poignée de qualificatifs. Et Jasmine Trinca, actrice digne des plus grandes, le joue avec une splendide intensité intérieure. A sujet dur, film pourtant doux, qui ne situe pas sur le terrain du pour ou contre l'euthanasie. Doit-on lui reprocher de ne défendre aucune thèse ? Certainement pas. Valeria Golino filme joliment la solitude, toutes les solitudes, celle que l'on connait dans sa vie, celle qu'on appréhende face à la mort. Avec tact et retenue.
Une porte vitrée nous empêche de voir ce qui se passe. Des petits bruits ici et là se discernent difficilement. Une femme sort de la pièce et la caméra la suit sans s'arrêter dans un grand couloir. Cette personne s'arrête ensuite pour s'asseoir mais l'objectif continue de s'éloigner alors que nous ne l'apercevons presque plus. Nous sommes à la fois proches d'elle et nous avons l'impression de pouvoir sentir ce qu'elle éprouve. Mais nous sommes également à des années-lumière de ce qu'elle ressent, et s'approcher d'elle est impossible. Son nom est Miele et son travail consiste à assister illégalement les gens dans la mort.
Par son thème, difficile à traiter car par essence pathétique, Miele s'en tire très bien en ne nous tirant les larmes à aucun moment. L'euthanasie au cinéma est plutôt rare même s'il a déjà été traité, comme le brillant Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé. À l'image de ce dernier, l'œuvre italienne possède la même pudeur à dépeindre des scènes déchirantes de passage à l'acte. Cette sobriété est la bienvenue dans le premier film d'une cinéaste qui naît sous nos yeux, en tenant un véritable propos.
Grâce à sa volonté d'être modérée, Valeria Golino dresse le très bon portrait d'une jeune femme s'interrogeant sur ses choix et ses actes. Jasmine Trinca joue toute en nuance et participe grandement à la réussite de Miele. Tandis qu'elle se fera invisible dans son travail comme le veut le protocole, nous perçons un visage révélant une grande tristesse. Voir des gens mourir au quotidien la bouleverse mais elle ne le montre pas, et seule ses expressions la trahissent. Sa rencontre avec Mr Grimaldi va alors changer la donne et cette question qui restait en suspend va enfin devenir concrète : doit-elle continuer ou non ?
Ce genre de sujet entraîne forcément des questions que tout le monde est en droit de se poser. Et si j'étais à sa place, qu'est ce que je ferais ? C'est par l'écriture précise de la réalisatrice et une BO percutante que nous rentrons pleinement dans Miele en abordant ses thèmes avec gravité et non désespoir. Pour que nous puissions entrer dans une sorte d'empathie avec ce personnage, Golino transforme son œuvre en récit contemplatif et c'est dans cette sphère que réside une certaine puissance émotionnelle. La suivre dans les rues italiennes, au Mexique, ou encore l'observer à regarder la mer en solitaire nous procure une sensation agréable, un apaisement. Ce ressenti ne prouve qu'une chose : la vie est partout et la saisir est une chance.