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    La Danza de la Realidad
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    3,8
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    78 critiques spectateurs

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    beautifulfreak
    beautifulfreak

    116 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2013
    Bienvenue dans le théâtre de la guérison familiale de Jodorowsky. Le film est moins violent que les mythiques "El Topo", "La Montagne Sacrée" et "Santa Sangre", mais il est dans une veine tout aussi surréalistico-métaphorique (qui surprendra, déroutera et même peut-être agacera mais ne laissera pas indifférent. Certains spectateurs risquent tout de même de faire un rejet, tant le film est différent de la production actuelle. Si l'on n'est pas familiarisé avec son oeuvre, cela risque d'être perturbant).
    Après 20 ans d'absence cinématographique, Jodo n'a rien perdu de sa force et de sa magie de cinéaste culte. Il faut dire que c'est sans doute son film le plus personnel, le plus sincère, car il explore la psychogénéalogie des Jodorowsky et propose une thérapie poétique de l'âme. C'est une véritable petite entreprise familiale: Brontis Jodorowsky (son fils dans la vie) joue le rôle du père d'Alejandro - et mériterait un prix d'interprétation -, Adam Jodorowsky compose la belle musique du film, sa femme fait les costumes.
    On peut percevoir le film comme une succession de moments excentriques et ne retenir que le côté "cirque", ou choisir de voir qu'en réinventant le passé familial, Jodorowsky modifie le destin de ses ancêtres, il leur donne ce qu'ils ont désiré au fond d'eux mais n'ont pas pu accomplir. Quand la mère chante de l'opéra au lieu de parler, il lui fait réaliser son souhait. Quand le père fait un parcours christique, il lui offre sa rédemption. On peut donc voir le film sous l' aspect superficiel de la tragicomédie surréaliste, un univers haut en couleurs avec des clowns, des nains, des saints, des éclopés, des travestis, des nazis, ou voir l'aspect guérisseur de l'arbre généalogique, plus profond.
    Certaines scènes de "La Danza de la Realidad" font écho à d'autres scènes de ses anciens films, et l'on comprend que les obsessions de l'homme et du cinéaste s'enracinent dans un passé mutilant mais formateur, un passé qui ne demande qu'à être transcendé. Le cinéaste poète-chaman cherche moins à provoquer que par le passé, son style est plus épuré et il va à l'essentiel. Le budget est petit, mais la liberté artistique est immense. Et c'est réalisé avec le coeur, avec à la fois le regard de l'enfant rêveur et celui du vieil homme sage qui a su traverser la folie personnelle et collective pour accomplir son destin d'être libre.
    islander29
    islander29

    879 abonnés 2 381 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2013
    Pour qui ne connait pas ce réalisateur (c'était mon cas avant ce film), on peut le classer comme un Kusturica Sud américain......
    Ce poète cinéaste utilise l'image et le plan séquence comme de vastes métaphores....
    Le film en contient quatre ou cinq du genre, absolument fascinantes et qui parlent entre autre du fascisme au chili, de la foi, de "guérison" de l'homme par la femme, attention effectivement certaines images sont choquantes et demandent à être transcendés dans leur signification métaphorique....
    Cela marche , on est entre le sublime et la réalité, comme un chemin de croix, d'un homme, qui s'identifie même par moment au peuple chilien, voire au chili dans une scène extrêmement convaincante om l'homme est un drapeau.....
    On peut sentir le déchirement individuel et collectif d'un réalisateur qui cherche autant le sens que l'amour dans son cinéma.....
    La femme du héros dans ses débordantes rondeurs et son asphyxiante tendresse sort tout droit des Fellini....
    Notons des scène de nus colorés et provocantes, des hommes asexués et un défi poétique à la condition humaine au travers d'une caméra inspirée....
    Je crois que pour l'essentiel , ce film tend un profond regard au chili, comme inspiré par moments par Pablo Neruda...
    Son message n'en est que plus universel....
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 septembre 2013
    Vu ce soir en avant-première, et je suis bouleversée par les messages de ce film mystique et initiatique, présenté comme le testament de Jodorowsky, et dans lequel Brontis Jodorowsky, son fils, joue le rôle de son père! Pour qui a les clés pour le lire, ce sera un film magistral, presque un guide existentiel. Si vous connaissez un peu la bibliographie de Jodorowsky et notamment la notion de Dieu Intérieur, vous y trouverez le parcours d'un homme à la recherche de lui-même, jusqu'à la rédemption finale en forme de "meurs et deviens". Baroque et inclassable, symbolique à chaque scène, à voir plusieurs fois pour réfléchir à son propre devenir...
    Bon, par contre, si vous aimez les blockbusters US, je pense que vous risquez de sortir!
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    23 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2013
    L'univers (très) particulier de Jodorowski est fidèle à sa trajectoire et nous montre dans ce film autobiographique (où une partie de la famille a collaboré) en guise de mémoires ses origines et ses racines chileno-sobietiques. Son éducation "à la dure", avec des références à Stalin, a dû lui laisser des traces. Tous les personnages sont magnifiques, mais mention spécial pour celui de la mère (Pamela Flores) qui fait des performances extraordinaires, comme chanter toutes ses répliques en soprano....à une exception près: l'acteur qui fait le rôle de Jodorowski enfant n'est pas très convaincant. Bref, si vous aimez ou êtes sensible à la façon de faire cinéma d'Alejandro Jodorowski, le co-fondateur du mouvement "Panique", avec Fernando Arrabal, entre autres allez le voir. Par contre, si vous êtes susceptible d'être choqué par de scènes, qu'en certains pays seraient censurées, n'y allez, peut être pas... Ou si, justement....
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2013
    En tant que fan de Jodorowsky, je n'ai pas hésité à faire de la route pour découvrir "La Danza de la Realidad". Et croyez-moi, ça en vaut vraiment la peine! Je suis encore bouleversé par ce que j'ai vu. Si le maestro chilien s'est "assagi" selon certains (Quoi que..), il n'a rien perdu de sa superbe! Ce nouveau petit bijou est peut-être son film le plus personnel et le plus travaillé. Véritable oeuvre autobiographique et tragicomédie surréaliste, "La Danza de la Realidad" est sa vie. Chaque plan, chaque scène, est une merveille. On retrouve ici toutes les thématiques chères à "Jodo". Très complexe aussi, je pense qu'il faut plusieurs visionnages pour tout déceler et tout comprendre. Le film, réservé à un public averti et familier avec l'art du maître chilien, est aux antipodes des (grosses) productions actuelles. Fan de Blockbusters, tu peux passer ton chemin! Tout cinéphile qui se respecte se doit de voir "La Danza de la Realidad". Touchant, marquant, inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 septembre 2013
    Grand admirateur de l'homme qui a bercé ma vie avec des merveilles comme "El Topo", "La Montagne Sacrée" ou encore "Santa Sangre", j'attendais avec impatience ce nouveau film. Et je dois que je ne suis pas déçu! "La Danza de la Realidad" est du Jodorowsky "pur jus" avec ses thématiques qui lui sont chères ou encore ce côté "tragicomédie burlesque et surréaliste". Encore un chef-d'oeuvre de la part du chilien. Je pense aller le revoir incessamment sous peu. LE film de cette année pour moi.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 septembre 2013
    Superbe. Jodorowsky réinvente son enfance au Chili et danse avec la réalité. S'en suit un film unique, original, poétique, passionnant.

    Même si on retrouve des thématiques chères à Jodorowsky, comme l'initiation, la recherche de soi, les laissés-pour-compte, on est tout de même assez loin des délires de ses premiers films comme la Montagne sacrée, El Topo ou Fando et Lys. Le vénérable Jodo qui en embrassé durant sa vie toutes les formes de spiritualité a trouvé la sagesse et nous délivre son message d'amour.

    Et dire que Jodorowsky a du faire appel à la générosité de ses amis sur Twitter pour pouvoir lancer la production de son film ! Merci à eux et honte aux frileux financiers du cinéma. Qu'un des plus grand cinéaste vivant ne puisse pas faire de film, ou alors difficilement, est vraiment regrettable. Il y a 4 ans, faute d'argent, il avait du renoncer à la réalisation de "King Fish", produit par David Lynch, avec Marilyn Manson et Asia Argento entre autres. Quel gâchis !

    Jodorowsky a dit que son film serait un testament s'il n'a pas de succès et le début d'une longue série s'il en a, donc... Allez-y !!!
    Steve B.
    Steve B.

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2013
    Très très loin du cinéma-business actuel, c'est un film plein de sens et d'émotions qui nous transporte dans l'univers extrême et poétique de Jodorowsky, l'enfant et l'homme. Magnifique, à voir !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 22 octobre 2013
    La Danza de la Realidad, c'est l'exemple typique du film qui se prend pour un chef d'oeuvre parce qu'il traite de sujets graves et qu'il montre des personnages spéciaux mais ne vous y trompez pas, c'est un nanard et un sacré !
    Julien D
    Julien D

    1 217 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2013
    Promu dans les années 70, grâce à deux films évènements (El topo et La montagne), au rang de réalisateur culte, Alejandro Jodorowsky a ensuite, la décennie suivante déçu ses admirateurs avec des œuvres plus académiques avant de disparaitre du paysage cinématographique. Son retour surprise était donc d’autant plus attendu au tournant que le concept autobiographique de La Danza de la Realidad laissait supposer que le réalisateur franco-chilien, maintenant âgé de 84 ans, tenait à nous offrir un film testament. Dès les premières minutes de son nouveau film, on se rend compte qu’il se réapproprie les codes visuels du cinéma de Fellini (univers du cirque, maman plantureuse, travestis, interaction entre présent et souvenirs…) pour revenir sur son enfance difficile. Un recyclage artistique assez bien mené qui brasse avec une force poétique surprenante et des métaphores souvent trash une multitude de thématiques propres aussi bien au réalisateur lui-même (ses rapports à ses parents et leurs histoires personnelles, sa judaïcité…) qu’au Chili tout entier (la pauvreté, la répression policière, la résistance communiste…). Mais après une première heure envoutante et profondément mélancolique, le film va entièrement s’axer sur son discours politique, tout en restant évidemment présenté sous forme de fable surréaliste, mais perdra de sa magie enfantine au profit d’une narration plus laborieuse visant à dénoncer l’absurdité inhérente à la dictature en place. Cette thérapie familiale fantasque où Jodo s’amuse à donner à son fils le rôle de son père charme par la simplicité de ses effets spéciaux manufacturés et la violence de ses allégories et de son propos.
    tixou0
    tixou0

    711 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2013
    Alejandro Jodorowsky, dit "Jodo", écrivain et auteur de BD prolifique, et cinéaste occasionnel, 84 ans, revient dans son Chili natal (quitté à l'âge de 24 ans dans la "vraie vie") pour y réaliser un de ces opus étranges dont il s'est fait une (parcimonieuse : 7 films seulement en 45 ans) spécialité cinématographique : "La Danza de la Realidad", qui tient plus de la Danse macabre que de la "Réalité". Il s'agit d'une autobiographie fantasmée, mettant en images un court moment de son enfance : on le voit jeune garçon ("Alejandrito"), avec ses parents, Sara (Pamela Flores) et Jaime (c'est son fils Brontis qui joue le rôle), et en narrateur, partie qu'il incarne lui-même. Il s'agit bien d'une (re)contruction de ses souvenirs, déjà parce que les dates ne concordent pas : ainsi il est né en 1929 et le président Carlos Ibáñez del Campo quittera le pouvoir en 1931 - démission (de retour démocratiquement au pouvoir de 1952 à 1958 - Jodo s'expatriant pour sa part en 1953....) - l'histoire le présente âgé d'une dizaine d'années, et Ibáñez, encourageant les nazis locaux, chassé par les communistes (le Front Populaire, ce sera au Chili en 1938 seulement, et par les urnes). La Grande Dépression a bien cruellement touché le pays, y causant des ravages économiques et sociaux, comme montré par Jodo, mais la ressource industrielle principale de l'époque est encore le nitrate, et non le cuivre (dont l'exploitation intensive précède de peu la Seconde Guerre mondiale). Tocopilla n'avait avant-guerre qu'une petite fonderie de cuivre, et vivait essentiellement de ses activités portuaires (exportations de guano et salpêtre surtout). Etc. "La Danse de la réalité" fut d'abord un livre, que son auteur adapte pour le grand écran (2 h 10).
    Jodo livre un récit d'apprentissage où le réalisme (antiphrase du titre) a donc une part congrue - l'onirisme, voire l'ésotérisme et le mysticisme, la symbolique (notamment sociale) et le militantisme y ayant eux la part belle. Alejandrito est élevé à la dure par un père brutal et autoritaire, que Jodo réinvente, pour lui donner un destin quasi-christique, au fil d'événements picaresques le conduisant sur le chemin (tortueux) de la rédemption. Il développe de nombreux thèmes à cette occasion, dont celui de l'amour sous toutes ses formes (dont l'amour maternel - celui de Sara aux rondeurs felliniennes, qu'il fait s'exprimer uniquement en Bel canto, et l'amour conjugal de celle-ci pour Jaime - séquence étonnante d'ondinisme qui guérit), et l'exclusion multiforme (d'abord celle du clan Jodorowsky, fait de juifs ashkénazes ayant fui les pogroms de Russie).
    Il y a de bonnes choses, des trouvailles visuelles notamment, mais c'est souvent filandreux, boursouflé, redondant, voire brouillon. Pas au-delà du "pas mal", pour moi, car accrochée (et mieux, séduite) que par intermittences.
    orlandolove
    orlandolove

    137 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 décembre 2013
    Malgré quelques fulgurances ça ou là, l'ensemble ne m'a pas emballé. On comprend les grandes lignes du film (le temps qui passe, la mort, les relations parents-enfants, le communisme), mais le sens plus profond des images m'a échappé...
    poet75
    poet75

    277 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2013
    Curieux personnage que le réalisateur de ce film, Alejandro Jodorowsky. Dans les années 70 il signe plusieurs films que je n'ai jamais eu l'occasion de voir et qui ont la réputation d'être à la fois ésotériques et surréalistes. Puis il délaisse le cinéma pour se consacrer à d'autres arts, le mime, le roman, la poésie et surtout la bande dessinée. Et voici qu'après 23 ans d'absence sur le grand écran et à l'âge de 84 ans il resurgit avec un film étonnant, inclassable, fou, dont il faut dire d'emblée que c'est un chef d'oeuvre (que j'ai regardé les yeux écarquillés comme un enfant qui découvre le monde!).
    Pas de fatras ésotérique dans "La danza de la realidad", mais une recréation de l'enfance de Jodorowsky, enfance vécue à Tocopilla, un village cerné par le désert, un trou perdu du Chili. Quand je dis "recréation", il faut l'entendre au sens littéral: Jodorowsky ne cherche nullement à reproduire son enfance de manière réaliste, il la recrée en lui donnant des couleurs fantastiques et fantasmatiques, il fait danser la réalité comme dit si bien le titre du film. Cette oeuvre apparaît comme son "à la recherche du temps perdu" et, pour ce faire, tout est possible, tout est permis. Jodorowsky ne se refuse rien, aucune audace, aucune folie, aucun délire, pourvu qu'il puisse retrouver quelque chose du trésor perdu de l'enfance.
    Voici donc le petit Alejandro, petit garçon juif dont les parents tiennent une boutique de lingerie à Tocopilla. Un petit garçon écartelé entre un père communiste, admirateur de Staline, et une mère qu'il imagine en cantatrice, au point qu'elle ne parle qu'en chantant comme si elle passait sa vie sur une scène d'opéra! Le père veut élever son enfant à la dure: tout est affaire de volonté, pas question d'avoir pitié d'autrui, pas question d'être une mauviette! Ainsi quand le petit Alejandro passe sur le fauteuil du dentiste, son père exige de lui qu'il refuse toute anesthésie! Et bien sûr il n'est pas question d'accorder du crédit aux religions: "quand tu meurs, tu pourris, un point c'est tout."
    Mais tout n'est pas si simple et la profession de foi stalinienne risque d'être fort malmenée. Jaime, le père d'Alejandro, le découvrira à ses dépens. Sous sa carapace de pur et dur du stalinisme se dissimule un coeur qui sait s'apitoyer et quand des travailleurs en révolte sont cernés par l'armée et réclament à boire, c'est lui, Jaime, qui ose braver les soldats en apportant de l'eau aux assoiffés. Jaime sera conduit, au fil de l'histoire, par des chemins ô combien douloureux, vers une sorte de rédemption. Pour ce faire, il connaîtra, lui aussi, ce que c'est que souffrir, lui qui inculquait à son fils qu'il fallait souffrir sans se plaindre: il empruntera son chemin de croix ou plutôt son chemin de torture...
    Il faut cependant que je mette en garde les éventuels spectateurs de ce film: il faut, pour l'apprécier, accepter non seulement de se laisser surprendre, mais même d'être choqués! Car Jodorowsky se permet tout et il y a, sans aucun doute, l'une ou l'autre scène qui heurtera la sensibilité de certains spectateurs. Il serait dommage cependant d'être rebuté au point de ne retenir que ces scènes-là et de passer ainsi à côté de l'essentiel. Or l'essentiel, me semble-t-il, c'est d'apprendre qu'il faut s'aimer et c'est bien à cela que le film invite. On peut le percevoir comme une vaste parabole à l'intérieur de laquelle sont insérées d'autres paraboles. Prenons un exemple qui, pour ceux qui connaissent l'Evangile, ne manquera pas de rappeler la parabole du bon samaritain. Jaime se retrouve, à un moment, loin des siens, démuni, misérable, abandonné, sans personne pour l'aider. Il s'adresse d'abord à un prêtre qui, en guise d'obole, lui remet une mygale! Puis il s'approche d'un groupe de jeunes filles de bonnes familles (comme on dit) et celles-ci lui jettent des pierres. Las! Ce ne sont pas les gens biens qui lui porteront secours, mais un pauvre menuisier!
    Impossible de tout dire ni même de tout évoquer tant ce film est foisonnant, surprenant, inventif, bien plus que n'importe quel film de Fellini. Mais il y a une parole que dit ou plutôt que chante sa mère au petit Alejandro et qui me semble révéler quelque chose de la quintessence du film: "Ce n'est pas moi qui t'aime, chante-t-elle à son fils, c'est Dieu qui t'aime. Et moi je suis celle qui te transmet cet amour de Dieu." Ah! oui, il valait la peine d'attendre 23 ans le retour au cinéma de Jodorowsky si c'était pour nous donner un tel chef d'oeuvre! 9,5/10
    Yves G.
    Yves G.

    1 507 abonnés 3 527 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 octobre 2013
    Réalisateur, acteur, scénariste, mime, tarologue, Alejandro Jodorowsky repasse après 23 ans d'absence derrière la caméra pour raconter son enfance à Topocilla, au Chili, dans les années 40.
    Son père (joué à l'écran par le fils du réalisateur) était un communiste stalinien qui menait sa maisonnée à la baguette. Sa mère une cantatrice contrariée. L'un était trop dur, l'autre trop douce.

    Cette autobiographie louche du côté de Fellini : "Amarcord" pour les souvenirs d'enfance et la poitrine plantureuse de la mère, "Huit et demi" pour la parade finale ...
    Mais ce film fourmille d'autres références : "Les Oiseaux" de Hitchcock, "Los Olvidados" de Buñuel, "Freak"s voire "Tintin chez les Picaros" ...
    Au crépuscule de sa vie, le vieux réalisateur chilien nous livre des souvenirs fantasmés et surréalistes.
    Le film baigne dans un réalisme magique typiquement sud-américain, celui de Cortázar ou Garcia Marquez.
    Je n'en aime pas l'exubérance déraisonnable, l'absence de mesure, le manque d'organisation. Mais force m'est de saluer sa virtuosité débridée, son imagination époustouflante, sa puissance poétique.
    Voilà un film que je n'ai pas aimé, que j'ai trouvé trop long, trop foutraque, mais que je n'ose pas déconseiller.
    conrad7893
    conrad7893

    306 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 octobre 2014
    passées les premières minutes un peu déroutantes, je me suis habitué à l'univers de ce film fait comme une fable . Cela reste un film assez violent dans son ensemble, dans les couleurs (couleurs vives des costumes,) dans les actes du père , dans le chant de la mère, tout cela en contraste avec la douceur de l'enfant.On ne peut s'empecher à FELINI .
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