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    La Danza de la Realidad
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    3,8
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    78 critiques spectateurs

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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    125 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2020
    J'ai triché : j'ai vu Poesía sin fin avant La Danza de la Realidad. Ce faisant, j'ai toutefois pu remarquer à quel point les deux films se répondent, pouvant être la suite l'un de l'autre, formant une boucle qui les incruste dans la saga rétrospective que Jodorowsky est en train de concocter tout en les laissant chacun être leur propre entité.

    Ces entités, c'est un ensemble de chapitres dans l'autobiographie filmique de l'artiste, qui revient au grand écran après 23 ans d'absence pour montrer qu'il est au sommet. Pas seulement de son art mais de son existence : jetant un dernier regard sur son parcours, il nous présente sa propre mort prochaine comme un évènement libérateur qui est d'ailleurs presque prophétisé de nos jours par sa fanbase. La première mort au panthéon de la pop culture. Comme si la fin de sa vie allait être sa plus grande ouvrage, il nous montre comment il a appris à mourir heureux, exorcisant au passage certains démons avec cette élégance qu'on prête à la vieillesse, quoique souvent non sans condescendance. Difficile d'en faire preuve face à lui.

    Jodorowsky est un monstre sacré qui m'intimide, et un critique intimidé n'est pas grand chose. Je ne suis rien pour parler de lui, cependant il me dérange. Le duo de films m'aura en fait appris que je n'ai pas tant peur de lui que des raisons pour qu'un homme comme lui existe. Il semble peuplé de cauchemars d'un autre monde, la poésie coule de lui comme une humeur alien, et sa manière lucide, violente et magnifique de recomposer une vie de souvenirs paraît trop exempte de doutes et de tergiversations pour que d'autres que lui-même puissent avoir le droit d'en parler. Ou ses proches.

    Car La Danza de la Realidad et Poesía sin fin sont des films de la "maison" Jodorowsky : direction, production, écriture (évidemment), acteurs, costumes et musique, bref : de la concision éloquente du premier à l'intense poésie du second, tout est familial. Cela participe à en faire les œuvres d'une sorte de secte, mais pas du genre sur lequel on jette un regard à moitié dégoûté : plutôt du genre qui devrait nous inquiéter. Si je ne savais pas quoi faire de mieux de mon imagination, j'inventerais bien une conspiration disant que les Jodorowsky viennent d'ailleurs pour nous imiter, saisir notre âme, puis conquérir le monde.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    pfloyd1
    pfloyd1

    136 abonnés 2 119 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2016
    Voici un ovni, un film poétique, superbe, dont l'histoire transporte allégrement. Tout en couleur, il étonne, surprend, on attend fébrilement l'enchainement des scènes plus farfelues les unes que les autres, le tout dans une poésie enivrante. Quelques scènes de nudités subsistent mais elle ne sont jamais "gratuite". C'est un vrai coup de cœur, on aime ou on n'aime pas, il faut juste laisser un peu de temps à l'histoire qu'elle se mette en route, après on est conquis !
    Sildenafil
    Sildenafil

    82 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    Si le surréalisme du film est immédiatement prégnant dans la première partie du film - plutôt bonne au final - conférant au film une originalité burlesque, il l'est beaucoup moins dans sa seconde moitié où l'amusement qu'on avait pu avoir au début se meut en ennui ferme.
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2013
    Dans la droite ligne de Fellini, le film est représentant d'une certaine forme de cinéma, proche du conte et du cirque. Malgré l'implication très personnelle du réalisateur on ne sort jamais vraiment de la représentation, quasi symbolique parfois et la réalité est tenue à trop bonne distance. Au final on voit surtout les ficelles de la mise en scène, parfois très limite, et on peine à intégrer ce monde baroque.
    Nicolas F.
    Nicolas F.

    24 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    Mon entrée dans le cinéma chilien se fait par la découverte d'Alejandro Jodorowsky, artiste atypique s'il en est, figure avant-gardiste faisant jongler son art provocant entre surréalisme et ésotérisme. Né en 1929, il est au fait de sa carrière lorsqu'il développe son projet de raconter son enfance, dans la ville de Tocopilla, entre un père stalinien jusqu'au bout de la moustache et une mère castafiore parfois castratrice (Pamela Flores).
    Et la première chose qui frappe – si j'ose dire – dans ce film est l'ambivalence de la relation père/fils, à travers l'omniprésence de la figure paternelle. Bambin, Alejandrito est vu par sa mère comme la réincarnation de son propre père, mort dans un accident domestique. Une substitution stoppée net par Jaime, le chef de famille qui rétablit la hiérarchie en privant le petit père de ses longues nattes blondes et bouclées lui donnant l'allure de son aïeul. En outre, Jodorowsky senior s'inspire d'un autre "petit père" en la personne de Staline, dieu vivant pour cet athée tyrannique qui souhaite diriger sa famille comme Joseph règne sur l'URSS. Il n'est d'ailleurs pas anodin de voir le propre fils du réalisateur, Brontis Jodorowsky, interpréter le rôle de son grand-père.

    Partant de ce postulat familial, Jodorowsky fait danser la réalité à travers l'expérience d'un enfant (Jeremias Herskovits), un gosse qu'il accompagne tout au long du film comme il l'accompagnera lui-même durant toute sa vie.
    Le réel se confronte à l'imaginaire enfantin qui, bien qu'élevé à la dure, n'évite pas les peurs et les apprentissages propres à cette période de l'existence. L'éducation paternelle lui enseigne comment "devenir un homme" quand sa cantatrice goulue de mère lui apprend l'art de se fondre dans le noir pour effacer ses craintes, et d'effacer le poids de ses origines pour se fondre dans la société.

    Le père quant à lui s'éloigne, partant à la conquête de ses idéaux. Son aventure le conduit d'une réunion clandestines de camardes communistes dans un bouge obscure à la fomentation d'un complot visant à assassiner Carlos Ibanez del Campo qui règne en maître sur le Chili. spoiler: Des pérégrinations, qui n'auront pas l'effet escompté, le confrontant à la complexité du genre humain et à travers lui à l'indicible destinée de l'âme. Découvrant la foi au contacte de gens qu'il méprisait au départ, il en revient transformé, brûlant ses anciennes idoles et le despote intransigeant qu'il était pour sa famille.


    Alejandro, lui, poursuit sa découverte de la vie, côtoyant des personnages uniques et loufoques (le Théosophe ou la bande des infirmes entre autres), conscient que ce qui sera déterminant dans le futur se trouve déjà en lui.

    La famille prend le large, quittant Tocopilla et le spectateur en laissant derrière eux des images rythmées, vives et colorées, parfois violente mais qui composent un récit autobiographiquement fictif : en somme, à travers lui chacun peut peut y découvrir la métaphore de sa propre enfance.
    elriad
    elriad

    441 abonnés 1 871 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    quel film ! quelle maîtrise ! j'avais déjà adoré "Santa Sangre" et Jodorowsky signe une nouvelle fois un chef d’œuvre absolu comme lui seul peut le faire. Poétique, baroque, flamboyant, chaque plan est un tableau, la lumière et les couleurs saturées fascinent et cette magnifique métaphore, ce long poème de plus de deux heures emporte le cœur et l'esprit du spectateur, le bouleverse, l'irradie. Un énorme coup de cœur !!!
    cinono1
    cinono1

    311 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2013
    Un film semi-autobiographique entre réalité et fantaisie souvent enthousiasmante, parfois pénible, toujours poétique...C'est ce qui en fait la richesse. Ca parle... d'un peu de tout en fait, enfance, éducation, amour, politique, marginaux religion...Certaines séquences sont moins convaincantes (le parcours rédempteur du père, très peu pour moi) quand d'autres possèdent une dimension poétique de tous les instants (la mère qui chante quand il faut parler, les décors colorés ou bien encore quelques tronches. Intéressant, inclassable, original
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    175 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2013
    Chef-d’œuvre ! L'un des plus beaux films qui soit sur l'enfance et la famille. Faisant sien l'univers de Federico Fellini, Jodorowsky nous transporte dans l'imaginaire d'un enfant d'une dizaine d'années qui observe la vie de sa mère bien en chair tenant une mercerie dans une petite ville du Chili et de son père autoritaire, pompier et terroriste à ses heures. Les inventions formelles sont constantes. Les péripéties du père sont dignes des meilleurs films d'aventure (l'acteur a d'ailleurs des faux airs de Jack Nicholson). Quant à la mère, elle ne parle pas, elle chante comme à l'opéra. Seules les dix premières minutes sont un peu pénibles car ponctuées de quelques maladresses. Mais une fois entré dans cet univers, on en sort conquis !
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    81 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 janvier 2016
    L'histoire d'une famille immigrée russe dans une petite ville du Chili, vue à travers les souvenirs d'un petit garçon, traité durement par son père, anticatholique et communiste, mais aussi aimé par sa mère. Ce sont des souvenirs réels ou imaginés ou fantasmés et racontés avec des images baroques et fantastiques.
    Très beau film de Jodorowsky. Son style personnel est toujours présent, excessif et poétique à la fois, souvent inspiré par le surréalisme et le mysticisme. Réalisation très réussie et, bien qu'il y ait quelques longueurs, on n'éprouve aucun ennui à suivre cet enfant et son père à travers des chemins douloureux. C'est très inventif, avec de belles musiques, des séquences inoubliables (même si parfois scabreuses). Un film de poète, de créateur, de philosophe.
    gemini-hell
    gemini-hell

    27 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2013
    « La Danza de la Realidad », bien que signé par un octogénaire, est un film d’une incroyable vigueur, bourré d’inventions visuelles et narratives, formidablement interprété et qui, bien que décrivant un contexte et un parcours violents, revigore extraordinairement.
    ericAparis
    ericAparis

    22 abonnés 207 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Un chef d'oeuvre de poésie étrange et surréaliste.
    Un film sur la vie, la rédemption, l'enfance, peuplé de personnages incroyables et d'images inoubliables.

    Un rêve éveillé ...
    Jmartine
    Jmartine

    172 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    Chef d'oeuvre ou grand n'importe quoi ? film à la fois déstabilisant et passionnant. On pense irrémédiablement à Fellini et son Amarcord où le jeune Titta pouvait être Fellini enfant. Les références sont là...la femme aux gros seins, le cirque, les estropiés, une mère qui ne s'exprime qu'en chantant...par certains aspects on retrouve Bunuel dans sa période surréaliste, où réalité, rêve, fantasme se mêlent...Jorodowsky lui même a travaillé avec Arrabal et Topor..Ce film peut être vu comme un poème burlesque joyeusement et foutraque , un univers de folie sur lequel souffle un vent de poésie libertaire. D'un autre coté le film s'égare entre mille thématiques : dictature, argent, Dieu (père stalinien qui devient hyper-croyant), judaicité, handicap, pauvreté et là on a envie de dire pouce...heureusement la force des images trompe l'ennui que pourrait naitre de cette accumulation thématique.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    91 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2013
    Vingt-trois ans après son dernier long-métrage, période qu’il a majoritairement occupée à développer son talent pour la bande dessinée, Alejandro Jodorowsky retourne au cinéma pour livrer une œuvre autobiographique belle et puissante. Plus accessible que certains de ses précédents films grâce à sa narration linéaire, "La Danza de la Realidad" témoigne de l’attachement du cinéaste à son enfance douce et tragique qu’il s’amuse à recréer ici magistralement. L’univers mis en scène est déjanté, regorgeant de trouvailles dont on peine parfois à déterminer la véracité. Cependant, si ce monde délirant semble bien éloigné d’une quelconque réalité, on prend ces informations telles que le narrateur nous les donne et on accepte sans sourciller la philosophie du maître, celle qui lui vient à l’esprit alors qu’il pense au suicide : si la vie doit s’achever dans la mort et l’oubli, chaque individu disparaissant à jamais de la mémoire des générations futures, on peut considérer que toute existence n’est qu’un rêve dont on doit profiter au moment où il intervient ; en un mot, vivre. De ce point de vue, le principe de réalité objective est bien amoché et il semble logique de pouvoir réinventer à sa guise un passé qui finira de toute façon par être oublié.
    La jeunesse revisitée d’Alejandro ressemble ainsi à un bric-à-brac poétique d’où la grâce parvient toujours à émerger malgré la cruauté omniprésente. De nombreux thèmes chers à l’auteur sont aussi abordés : la relation père-fils basée sur un respect qui se fonde sur la résistance à la douleur (cf. "El Topo", "La Caste des Méta-Barons"), le dévouement à une puissance supérieure réclamant une foi à toute épreuve ("L’Incal"), la force de l’amour-passion ("John Difool avant l’Incal", "La Caste des Méta-Barons") ou encore l’élévation grâce à l’enseignement d’un maître ("El Topo", "Bouncer", "John Difool avant l’Incal", "La Caste des Méta-Barons", voire toute son œuvre). On retrouve de même son engouement pour les marginaux, qu’ils soient nains, amputés, pestiférés ou tout simplement illuminés (mais c’est le cas de la plupart de ses personnages). Quoi qu’il en soit, au crépuscule de sa vie, Alejandro Jodorowsy signe un nouveau chef-d’œuvre qui conforte un peu plus son statut de grand maître du surréalisme contemporain et source d’inspiration majeure.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    67 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2016
    Trip poético-baroque

    Après 20 ans d’absence cinématographique, le poète cinéaste chilien Alejandro Jodorowsky, underground et psychédélique revient avec La Danza de la Realidad, un long métrage audacieux, kitsch, une autobiographie fantasmée à l’ambiance fellinienne où il explore la psychogénéalogie des Jodorowsky.

    Alejandro Jodorowsky est un scénariste de bande dessinée, romancier, tarologue comptant parmi ses inconditionnels David Lynch et Nicolas Winding Refn (Only God Forgives) Ses films sont poétiques, singuliers, mystiques, surréalistes et l’image sert de métaphores à des thèmes comme la question sociale, l’engagement politique, la violence, le sexe, la mort ou encore la spiritualité. Un cinéma underground certes dérangeant mais surtout magiquement réaliste comptant des œuvres cultes comme d’El Topo (1970) Montagne sacrée (1973) Santa Sangre (1989).
    Nico591
    Nico591

    48 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2014
    N'ayant pas encore eu l'occasion d’apprécier les films de Jodorowsky qui s'apparente à un véritable artiste touche à tout, j'ai donc pu au travers de son dernier film toute l’étendue de son imagination.
    En effet ce récit autobiographique montre à quel point le cinéma et l'art peuvent communier pour accoucher d'une œuvre surréaliste où l'extravagance se mêle au psychanalytique avec énormément de poésie et de folie.
    La durée excessive peut rendre l'ensemble quelque peu plombant par moments mais nul doute que cet homme de maintenant 85 ans est un artiste total unique en son genre.
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