Après avoir accédé à l’indépendance en 1975, l’Angola entre en guerre civile et voit s’opposer gouvernement de la République populaire d'Angola et son parti dirigeant, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA). Une sorte de dictature sur fond de Guerre Froide se met en place, et ceux qui peuvent encore quitter le pays, notamment les adolescents mineurs, le font sans tarder.
Née à luanda (Angola), Pocas Pascoal se voit contrainte de quitter son pays à cause d’une guerre civile meurtrière. Alors âgée de 16 ans, elle arrive à Lisbonne avec sa sœur et les jeunes femmes se retrouvent livrées à elles-mêmes. La réalisatrice retrace donc à travers Alda et Maria sa propre histoire.
Barreiro, municipalité du Portugal située dans le district de Setúbal et la région de Lisbonne, fut à l’origine construite pour les ouvriers du site industriel de pétrochimie. Abandonnée après la révolution des Œillets, elle a accueilli dès les années 70 des Angolais, des Cap-Verdiens et les colons Portugais qui ont dû quitter l’Angola précipitamment.
Deux ans après son départ au Portugal, Pocas Pascoal revient en Angola et devient la première femme opératrice de caméra à la télévision.
La sœur ainée Alda meurt d’envie d’aller en France. Un fait d’autant plus surprenant qu’elle ne parle pas la langue et ne s’y est jamais rendue. La réalisatrice Pocas Pascoal s’explique : "C’était un pays qui nous faisait rêver : le cinéma, la mode, la langue, le romantisme. Avec le personnage d’Alda, j’ai voulu aussi insuffler l’amour que j’ai pour la France où je me suis finalement construite".
Pocas Pascoal a réalisé de nombreuses auditions en Angola afin de dénicher ses deux actrices principales. Elle les a finalement trouvées au Portugal. Souhaitant travailler avec des jeunes amateurs, elle hésita à engager Cheila Lima (Maria) qui sortait d’une école de théâtre, mais fut séduite par son aura et sa prestance.
Alda et Maria est en compétition pour le Prix du public du Festival du film d'Afrique et des îles (FIFAI) en 2013. Il a également été primé dans plusieurs festivals dont celui de Los Angeles pour le meilleur film.
En 2003, Pocas Pascoal a réalisé le documentaire Il y a toujours quelqu’un qui t’aime. Il a été primé à la SCAM (société civile des auteurs multimédia).