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benoitG80
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3,0
Publiée le 11 décembre 2014
"Secret d'état" thriller à la sauce politique de Michael Cuesta, met le doigt sur une énorme affaire mêlant CIA et trafiquants de drogue du Nicaragua, qui se révèlera au final un scandale démesuré... Ce point de départ, tiré de faits réels a déjà le mérite et l'intérêt de mettre en lumière cette histoire invraisemblable mais au fond pas si surprenante !... En effet, savoir que la CIA a permis l'arrivée massive de drogue des Contras du Nicaragua vers Los Angeles en échange d'un armement massif vaut le détour, tout comme d'autres nombreux trafics historiques du même style ! Et donc, pour ces raisons, il faut reconnaître que le film part déjà d'une bonne idée. Maintenant, le début est assez laborieux et quelquefois confus alors que la lassitude nous guète même alors que l'on devrait être assurément en plein émoi, le suspens indispensable pour nous mettre en haleine ! Au lieu de cela, le réalisateur se met à expliquer et à raconter simplement par l'intermédiaire de son héros, en oubliant d'y mettre le punch, la force et la conviction attendus ! Le rythme est de plus assez lent et s'intéresser à ce journaliste Gary Weeb, trop souvent à travers son cadre familial n'est pas le meilleur choix tout en étant inévitablement un standard très américain. Et puis, alors que les premiers bâtons dans les roues apparaissent pour ce journaliste, le film prend une autre tournure pour devenir un minimum captivant et enfin instructif... On commence alors à se poser des questions, à émettre des hypothèses en devinant les embûches inévitables que Gary va rencontrer dans son projet dangereux et risqué. La suite des événements est riche d'enseignement alors qu'on se doute en même temps de ce qui attend évidemment cet être obstiné et déterminé ! Peut-être qu'à ce niveau, l'acteur principal, assez bon d'ailleurs, n'est pas pour autant le meilleur choix au lieu d'un individu que j'aurais vu plus sombre et donc moins dans la représentation comme si Jeremy Renner en faisait un peu trop... De ce fait, sans être mauvais ce film ne donne pas tout ce qu'il semblait promettre ou plutôt à force de maladresses répétées, perd de son impact et de sa persuasion. Maintenant, ce qui nous est démontré n'est sans doute qu'un exemple des nombreux scandales de ce monde, en nous dévoilant ainsi un petit bout de la partie émergée de l'iceberg, ce qui prouve bien que nos pauvres vies ne pèsent pas bien lourd face à de tels enjeux financiers !
Secret d'état est basé d'une histoire vraie. Le reporter Gery Webb tente de révéler l'implication de la CIA dans le trafic de drogue organisé par des rebelles du Nicaragua vers la Californie, dans les années 1980. Malgré les avertissements, Gary est bien résolu à révéler la vérité. Il va se faire toutefois des ennemis très puissants, prêts à faire tout pour salir son travail et ruiner sa réputation. Alors, tout d'abord le récit s'avère révoltant puisqu'il s'agit d'un cas vécu. Et, il est vrai que cette histoire est passablement compliquée mais on suit le film tout en restant attentif aux événements qui va se produire. Avec sa mise en scène nerveuse, son style et son rythme qui nous emporte dans cette enquête journalistique, Kill the Messenger est captivant en somme. Egalement, le long-métrage ne serai pas intéressant sans la présence de Jeremy Renner. Celui-ci est très convaincant et investi dans sa tache. Les autres protagonistes sont eux, aussi bon dans leurs interprétations et apportent beaucoup à l'intrigue comme Andy Garcia, Rosemarie DeWitt ou encore Ray Liotta. Le réalisateur, Michael Cuesta a soigné les décors et l'atmosphère de son film. De plus, une bande son rock 'n' roll bien placé. Quelques pointes de suspense est au rendez-vous pour se mettre dans l'ambiance au sein de cette production. Pour finir, Secret d'état est un thriller correct qui mérite d’être découvert. On en demandait pas plus !
Belle réalisation, belle interprétation, on est captivé jusqu’à la fin de cette histoire, un homme seul contre tous, glorifié un jour et assassiné le lendemain. L'intégrité d'un reporter peut causé de sacrés dégâts.... Le fait de savoir que c'est une histoire vraie qui a inspiré ce film ajoute forcément de la profondeur. Le rythme du film est bien dosé et Jeremy Renner convaincant .
Un film efficace rendu d'autant plus crédible que c'est une histoire vraie, on se rend compte o combien nous pouvons être berné par notre propre gouvernement ! Un film très intéressant
Emmené par un casting impressionnant où même les seconds rôles sont tenus par des vedettes (de Paz Vega à Ray Liotta en passant par Michael Sheen et Andy Garcia) et surtout, évidemment, par Jeremy Renner on plonge surtout dans le quotidien du journaliste Gary Webb pendant son enquête. Un thriller qui oublie son sujet principal (l'affaire) et qui se focalise trop sur l'humain d'un seul personnage, le principal certe mais qui n'est que l'outil qui aurait dû amener à plus d'ampleur et de densité. Bien fait, pas maladroit mais un film qui râte sa cible.
Tout simplement excellent. Sans 3D, ni effets spéciaux qui décoiffent ce film remet l'humain aux centre du sujet pour aboutir à un film qui interpelle et qui vous tient en haleine tout à la fois. L'interprétation de J. Renner est un sans faute de haut vol.
Sans doute est-ce la réalisation de plusieurs épisodes de la série Homeland qui ont poussé Michael Cuesta à s’essayer, à l’occasion de son troisième long-métrage, au genre du thriller politique. Pour cela, le scénario sur lequel planche Peter Landesman depuis une dizaine d’années lui a semblé la meilleure occasion de créer une intrigue journalistique tirée d’une histoire, un schéma directement inspiré de la référence du genre, Les hommes du président. Mais, contrairement au chef d’œuvre d’Alan J. Pakula, le scandale de l’implication de la CIA dans le trafic de drogue sur laquelle enquête Gary Webb, étant aujourd’hui connu de tous, n’a pas la portée de l’affaire du Watergate. De plus, l’investigation est bien trop parasitée par la charge émotionnelle liée à la vie privée du héros et d’autres scènes inutiles pour servir de base à un suspense intense et soutenu. Le récit est pourtant assez prenant, grâce à une mise en scène qui donne du rythme au drame que vit le reporter et à un casting impliqué, même si beaucoup de rôles secondaires sont sous-exploités malgré le recours à des acteurs de renom (Robert Patrick, Andy Garcia, Ray Liotta…). Jeremy Renner offre d’ailleurs une prestation remarquable, sa meilleure depuis Démineurs, permettant au film d’être un sympathique thriller qui suit fidèlement l’exemple de ses modèles.
Un film engagé et un peu dérangeant plutôt bien fait et bien joué. Le côté réaliste donne un côté presque documentaire, appuyé par le grain de l'image.
Un bon film qui relate une histoire vraie malheureusement pas assez connue de tout le monde. Jeremy Renner est bon acteur, et malgré un début assez lent, on tombe ensuite dans une histoire un peu plus sérieuse où la corruption de ce monde fait peur, où l'injustice prime sur la justice. Une histoire assez classique dans sa réalisation, mais qui nous touche.
(...) Le casting du film et impressionnant on voit défiler pas mal de visages connus dans des rôles qui ne dure souvent qu'une scène avec Robert Patrick, Tim Blake Nelson, Paz Vega, Barry Pepper, Ray Liotta, Andy Garcia, Michael Sheen et Michael Kenneth Williams bref, les seconds rôles sont soignés et surtout, le scénario leur accorde à chaque fois une bonne place. L'équipe entourant Webb est composée de Elisabeth Mary Winstead, jeune actrice qui signe ici une très belle performance qui montre que son talent reste encore très sous-exploité tandis qu'Oliver Platt est lui aussi impeccable. La mise en scène de Cuesta est simple, presque invisible, s'appuyant sur un découpage solide et qui met surtout en valeur le talent de Renner qui signe là une des meilleures prestations de sa carrière. Son côté trapu et son magnétisme animal est ici plus mis en retrait et son jeu se veut moins démonstratif. Il conserve toujours cette intensité mais de manière plus diffuse, apparaissant parfois comme très vulnérable. Webb s'affirme tout au long du film comme un homme admirable, courageux et volontaire mais possédant quelques failles, des craquelures qui seront exposées sans fard. Quand à son destin, il reste encore aujourd'hui très émouvant (j'ai failli pleurer à la fin car c'est évoqué de manière simple mais aussi très puissante) et on ne peut que se révolter que son nom soit aujourd'hui presque tomber dans l'oubli. On ne peut surtout que mépriser ceux qui ne lui ont pas accordés leur confiance, cédant à leurs ambitions, leurs jalousies et leurs incompétences.
Ce thriller journalistique est trop classique et trop académique pour être réellement emballant, mais il a le mérite de mettre en lumière des évènements sombres et méconnus.
Michael Cuesta est de ces réalisateurs qui oscillent d’un genre à un autre totalement opposé, un peu comme David Gordon Green, de «L’autre rive» à «Pineapple Express» (sic). Dans «Secret d’état» on ne retrouve aucune trace de ses deux, et brillants, premiers films, la claque de «L.I.E» et le poétique «12 & Holding» ; non, depuis, Michael Cuesta est passé par la case producteur-réalisateur de série («Dexter», «Homeland»…).
S’il a gardé le savoir faire de ses débuts, l’intelligence et la finesse de «L.I.E» notamment, ce n’est plus exactement le même cinéma.
Exit la note indépendante qui entourait les deux films cités. «Secret d’état» est le reflet simple mais efficace d’un thriller politique qui malgré ses atouts, n’a pas la force d’un «Les hommes du président» dans la même catégorie.
Mais au final, on s’aperçoit que le propos n’était pas exactement centré de la même manière. L’histoire se dessine plus sous les traits d’un biopic que d’un film politique.
A ce jeu, le film est réussit. La mise en scène est académique mais efficace, peu d’esbroufe ou de tics dans le style démonstratif. Mais ce qui porte le film c’est surtout la prestation de Jeremy Renner, parfait dans la peau de ce journaliste qui cherchera jusqu’au bout à faire éclore la vérité. L’acteur est juste, sans en faire des tonnes. Entouré par de nombreux seconds rôles dont chaque apparition reste un plaisir.
«Secret d’état» est parfaitement crédible et remet en avant une politique américaine, sale, qui a joué toujours et encore sur les deux tableaux. Ce n’est pas nouveau, n’a pas le goût d’un Oliver Stone (bon cru) mais à le mérite d’exister. Plus qu’une dénonciation (qui ne changera probablement grand chose, hélas) c’est un honnête film au regard de ceux qui se battent jusqu’au bout pour leur conviction, et un bel hommage aux journalistes d’investigation. Ne fera pas la une mais aura le mérite d’être publié.
Ce film tiré d'une histoire vraie sur les magouilles de la CIA dans les conflits internationaux, tient en haleine. Le réalisateur est plus attiré par le rapport entre les journalistes et le pouvoir que par l'histoire de magouille de la CIA (Import de drogue sur le territoire américain contre une guerre au Nicaragua). Le film est captivant avec un Jeremy Renner qui fait sa place au fur à mesure des ses films dans le cinéma US. A voir
Le cinéma américain s'est toujours intéressé aux affaires dans lesquelles des journalistes dévoilaient des complots ou des scandales politiques. (...) Michael Cuesta ne s'inscrit pas dans la lignée des "Hommes du Président", loin s'en faut, mais "Secret d'état" n'a pas la prétention d'être autre chose qu'une série B plutôt réussie.
Haletante cette enquête du reporter Gary Webb. Cet homme a révélé un incroyable secret : la CIA a importé du Nicaragua durant les années 80 des tonnes de drogues qu'elle a vendu dans les quartiers défavorisés américains pour financer sa guérilla dans ce même Nicaragua. Ubuesque ! Brillamment réalisé, au tempo alerte et à la construction fluide, ce film vous emporte tout d'abord dans son enquête à l'allure d'un watergate pour ensuite se transformer en drame politique et journalistique.
On parle souvent de corporatisme dans les médias et d'esprit de corps. Pas ici, soyez en sûr. Pas quand la vexation qu'une feuille de chou avec ses journalistes "minables" déniche LE scoop politique, LE scandale social, l'emporte sur toutes ambitions éditoriales. Et faute d'avoir eu un scoop, c'est à toute une tentative de déstabilisation et de discrédit que le quatrième pouvoir va s'acharner. Un véritable ouragan qui fera au moins une victime : la déontologie.
Ce qui est intéressant ici est de voir l'impact qu'a cette affaire sur Gary Webb et sa famille. De voir comment peut se tendre et se dissoudre le tissu familial quand la pression est trop forte. De vérifier qui sont ses amis. Qui sont ses appuis. Qui ne le sont pas. Une très belle histoire humaine nous est contée. Intense et fragile. Un joli moment d'émotions dans les dernières minutes du film noue la gorge et achève de nous transporter.
Ce que rapporte de vouloir révéler la vérité à tout prix ? Pas toujours qu'un Pulitzer... 3,5/5