I Am Nasrine a été nommé au 66e British Academy Film Awards (BAFTA) dans la catégorie meilleur premier film en 2012. Tina Gharavi, qui ne pensait même pas un jour pouvoir projeter son long métrage, a appris la nouvelle lorsqu’un de ses amis l’a félicitée via Facebook.
Pour écrire le scénario de son film, Tina Gharavi avoue s’être inspirée de son expérience personnelle. Elle a en effet quitté l’Iran pour vivre avec son père lorsqu'elle était enfant. La réalisatrice est retournée dans son pays natal vingt ans plus tard, ce qui a donné lieu à un documentaire.
A l’instar de Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, condamnés à six ans de prison et à l’interdiction de réaliser des films, Tina Gharavi, entend, au travers de son cinéma, attirer l’attention sur l'oppression iranienne. La réalisatrice n’est d’ailleurs plus autorisée à se rendre dans le pays. Mais avec I Am Nasrine, elle cherche aussi à illustrer le climat d’hostilité qui existe au Royaume-Uni envers les réfugiés, et ce, particulièrement depuis le 11 septembre.
I Am Nasrine a été en partie tourné en Iran. Afin de contrer les nombreuses interdictions, l'équipe du film a prétendu préparer une émission pour la télévision. Lors d’une visite incongrue de la police, la réalisatrice a fait semblant d'être une simple passante qui observait la scène.