A World Not Ours a reçu les honneurs lors du dernier festival international du film documentaire de Bruxelles où il a été récompensé de l’Objectif d’Or. Un an plus tôt, il avait triomphé au festival d’Abu Dhabi avec le titre de meilleur documentaire et les prix FIPRESCI et NETPAC. Le documentaire de Mahdi Fleifel a également été sélectionné lors des festivals de Berlin et de Toronto.
En racontant son histoire, Mahdi Fleifel souhaite avant tout mettre en avant l’existence des camps de réfugiés palestiniens et interroger le pourquoi de leur existence. Plus qu’un film militant, il souhaite que son œuvre soit un manifeste humaniste appelant les pouvoirs publics à réagir pour appliquer les lois internationales dans cette région du monde et notamment celui du droit au retour.
Pour son premier documentaire, Mahdi Fleifel n’a pas ménagé sa peine et n’a pas hésité à tourner un maximum de scènes. Au final, il a compilé environ 150 heures d’enregistrement et ce dans différents formats (HD, VHS, 16mm, Super 8…). Deux ans de montage ont été nécessaires pour aboutir au résultat final.
Ce film est l’occasion pour son réalisateur d’exhumer une partie de son passé. Il y évoque ainsi la personnalité du frère de son oncle Jamal qui a été tué par l’armée israélienne en 1991 alors que Mahdi Fleifel n’avait que 10 ou 11 ans et vivait au Danemark.
A World Not Ours n’a pas plu à tout le monde. L’Etat d’Israël n’a pas apprécié que le film de Mahdi Fleifel reçoive le prix de la paix lors du festival international du film de Berlin début 2013. Selon les Israéliens, il remettrait en cause leur légitimité dans la région.
Avec ce documentaire, Mahdi Fleifel réalise son premier long-métrage après 6 œuvres plus courtes mises en boîte entre 2003 et 2012.