Six acteurs du casting font leurs premiers pas au cinéma sous la direction de Feo Aladag dans Entre deux mondes (Mohsin Ahmady, Saida Barmaki, Salam Yosofzai, Roman Rien, Abdul Sabor Rasooly, Sher Aqa).
En faisant des recherches suite à la parution dans le journal d'une photo d'un soldat allemand engagé en Afghanistan, la réalisatrice Feo Aladag s'est rendue compte qu'aucun film moderne n'avait été fait sur l'armée allemande. Elle a alors décidé de se lancer dans l'écriture du scénario d'Entre deux mondes.
Entre deux mondes a en grande majorité été tourné dans le nord de l’Afghanistan, près des villes de Mazar-i-Sharif et Kunduz. La réalisatrice explique ce choix par la volonté de montrer qu'une cohabitation pacifique avec le pays est possible. Un grand travail de recherches et de préparations avec les autorités locales a cependant été nécessaire pour assurer la sécurité de toute l'équipe.
Feo Aladag a préféré produire elle-même Entre deux mondes, le tournage étant plutôt risqué. En effet, compte tenu du lieu du film, le tournage pouvait s'arrêter à tout moment à cause de raisons indépendantes de la volonté de la cinéaste (problèmes militaires, danger pour l'équipe technique, etc.) et faire perdre beaucoup d'argent à la production.
Afin de rendre son film crédible, Feo Aladag a passé beaucoup de temps avec des soldats allemands. Elle explique : "Je savais que je devais y aller afin de vivre au plus près des soldats allemands, patrouiller avec eux sentir leurs peurs, leurs espoirs, leur frustration, manger avec eux, sentir l’odeur du carburant dans les véhicules et découvrir ce que représentait une mission dans de telles conditions."
Tourner en Afghanistan s'est révélé très dangereux et difficile. Comme l'explique Feo Aladag : "S’assurer de la fiabilité d’un système de sécurité est difficile. Cela implique une communication avec les troupes de la FIAS (Force Internationale d’Assistance à la Sécurité) (qu’elles soient allemandes et américaines), mais aussi de l’ANA (Armée Nationale Afghane), et que nous soyons tous bien protégés par l’ANP (Police Nationale Afghane), sans parler des autres forces moins “officielles” de la région."
Une scène de combat a donné du fil à retordre à l'équipe du film. Alors que Feo Aladag avait trouvé le lieu parfait pour filmer sa scène, les forces locales lui ont déconseillé de revenir là-bas. Au dernier moment, l'équipe technique a donc dû improviser sur un nouveau lieu, construisant un barrage pour se protéger et tournant la scène en une journée.
Si, pour les personnages de Fela et Haroon, la réalisatrice est passée par une agence de casting afghane, ce n'est pas le cas pour les rôles de Tarik et Nala, qu'elle a repérés dans les rues de Mazar-i-Sharif.