Pour garder un cadre "chaleureux", l'avant-première de La Crème de la Crème a eu lieu lors du Festival de Cannes dans un club... libertin !
Kim Chapiron souhaitait parler d'une époque bien particulière et d'une nouvelle génération de jeunes considérée comme l'élite de la Nation : "Les Grandes Ecoles sont des univers clos, qui obéissent à leurs propres règles, leur langage, leurs codes, et un folklore unique : un terreau parfait pour faire du cinéma. (...) La Crème de la Crème est un film sur la génération Y (...) le film parle plus de misère sexuelle que de prostitution et il parle plus de misère affective que de misère sexuelle. Tout ça n'est qu'une manière d'aborder la difficulté de l'amour pour cette génération. Quand à mes héros, qu'ils fassent partie de l'élite ne les met pas à l'abri d'une certaine forme d'errance."
La visage de Thomas Blumenthal ne vous est pas inconnu ? C'est normal puisqu'il a notamment fait ses débuts dans le succès réalisé par Christophe Barratier : Les Choristes. Il y interprétait le rôle de Corbin.
L'école HEC a refusé de laisser l'équipe de Kim Chapiron tourner dans ses locaux. Ce sont donc deux universités parisiennes qui ont servi de décors au film : l'université Paris 13 et l'université Paris Descartes.
Pour préparer le film, l'équipe technique a assisté à plusieurs soirées et évènements étudiants. La moyenne d'âge de l'équipe était de 25 ans, ce qui facilitait l'intégration aux soirées. Kim Chapiron confie également que ça été l'occasion de vivre une expérience étudiante, chose qu'il n'avait pas eu l'occasion de faire puisqu'il a arrêté ses études après le BAC.
Le scénario de La Crème de la Crème est inspiré d'une légende urbaine, dont l'histoire raconte qu'il y aurait eu un réseau de prostitution à HEC dans les années 70. Noé Debre, le scénariste, confie que cette histoire "permet un mélange de genres assez inédit : le teen movie, le film de mafia et la romance."
Beaucoup d'éléments ont été mis en place pour préparer les acteurs à leurs rôles. Ainsi, Kim Chapiron a notamment organisé divers ateliers (théâtre, danse...) pour libérer les comédiens et leur permettre d'apporter spontanément de nouveaux traits de caractère à leurs personnages.
Au cours du film, plusieurs personnalités ont l'occasion de défiler au coeur des soirées arrosées organisées par les étudiants de la prestigieuse école de commerce. On peut y apercevoir Mouloud Achour, présentateur sur Canal+ et ami de Kim Chapiron, qui joue le DJ Metro Party après avoir incarné le DJ du Stixx Club dans Sheitan (2006), le premier long-métrage du réalisateur. Les groupes Justice et Kavinsky sont également de la party.
L’acteur Thomas Blumenthal aurait fait une réelle crise de tétanie lors de la scène où il fait l’amour à Eulalie (Marine Sainsily). Le metteur en scène pensait qu'il s'agissait d'une réelle proposition de la part de l'acteur et c'est la perchman qui lui a dit qu'il était sans doute question d'une vraie crise. Une anecdote racontée par Alice Isaaz au site Non Stop People.
Dans la bande-originale de La Crème de la Crème, on retrouve des scored du trompettiste et compositeur de musiques de films Ibrahim Maalouf, des morceaux de Michel Fugain, du groupe Justice, du duo électro-rock français The Shoes, du chanteur algérien Rachid Taha ou encore de Michel Sardou avec son titre entraînant "Les Lacs du Connemara", qui fait lever les foules d'étudiants dans le film.
Au départ, pour son troisième long-métrage, Kim Chapiron n'avait pas prévu de réaliser le sulfureux La Crème de la Crème, mais de porter à l'écran "Samba Drama", une romance qui aurait pris pour cadre le Carnaval de Rio. Vincent Cassel (déjà vu dans Sheitan) et sa compagne Monica Belluci devaient être les deux têtes d'affiche de ce projet de film dont le tournage était prévu en 2012. Pour des raisons que l'on ignore (même si l'on peut imaginer qu'il y a sans doute un rapport avec le divorce des deux comédiens), le projet n'a pas abouti.
Romain Gavras, fils de Costa-Gavras et co-fondateur avec son ami Kim Chapiron du collectif Kourtrajmé en 1995, a collaboré à la réalisation de La Crème de la Crème. Ce dernier a apporté sa contribution au film en réalisation trois scènes de fêtes estudiantines.
La directrice de casting du film, Gigi Akoka, était plus que bien placée pour choisir les acteurs qui allaient se prêter à l'orgie des fêtes d'étudiants de La Crème de la Crème puisqu'elle-même a arpenté les couloirs d'une école de commerce lorsqu'elle était plus jeune.
Toutes les pratiques festives des étudiants d'école de commerce sont représentées dans La Crème de la Crème, y compris la technique du "ventriglisse" qui donne lieu à des compétitions entre les participants. Le principe ? glisser à plat ventre sur un sol recouvert d'un mélange d'eau, de shampoing et de liquide vaisselle. Le gagnant étant celui qui parvient à arriver le plus loin dans ce couloir de savon.