Jamais (ou rarement) je n'ai vu un film si plein de clichés. C'est plat, c'est niais, c'est bête... Pour vous donner une idée : ça met en scène l'histoire d'amour entre un fils de très bonne famille et une prolo. Le fils de bonne famille (dont le meilleur pote s'appelle Rodolphe< sans doute que Gonzague et Amaury étaient déjà pris) "initie" la prolo à l'Art (visiblement elle n'était pas capable de s'initier elle-même en lisant des livres... Et ça se voudrait un film progressiste et féministe. Lol). En même temps, il abandonne HEC car il veut faire de la photo (il crache sur sa mère "la grande bourgeoise superficielle blabla", mais accepte en toute quiétude qu'elle finance sa reconversion et que l'argent qu'elle lui donne chaque mois lui permette de louer un 80m2 dans Paris et de consacrer ses journées à son "art". Écœurant personnage au demeurant,dont on se doute qu'il finira exposé à Pompidou grâce aux contacts de Maman). La prolo, de son côté, a une mère blonde platine au chômage, un père qui fait les marchés, un ex qui s'appelle Kévin (évidemment, c'est bien connu: les pauvres ont tous des prénoms américains) et une meilleure copine prothésiste ongulaire (esthéticienne ou coiffeuse ça aurait fait trop, sans doute). Y a comme d'habitude une opposition entre la province et Paris (on peut s'éveiller culturellement qu'à Paris, c'est bien connu, les Parisiens sont tous des gens fins et cultivés, y a qu'à prendre le métro avec eux pour le comprendre). Y a plein de clichés genre : :" l'art c'est pas forcément beau", "je veux raconter sans forcément dire quelque chose" (authentique réplique dite dans le film , si si), "l'art est inutile mais en fait non", etc. Le fils de bonne famille offre des bouquins d'art contemporain à la prolo au bassin des Tuileries, elle écoute du PROUST en travaillant (genre...elle comprenait pas une phrase simple 2 mois avant et finalement elle passe direct de "télé loisirs" à "Du côté de chez Swann" lu par ce naze de Guillaume Gallienne... Au secours). J'ai pas encore vu la fin mais je parie que ça se terminera avec "Le tourbillon de la vie" de Jeanne Moreau, ou une chanson de Françoise Hardy... C'est sans force, sans énergie, et ça pue à la fois la guimauve et la naphtaline . Aucun véritable artiste ne pourrait se reconnaître dans ce ramassis de gens qui posent insupportablement, y a que les critiques de certains journaux complaisants qui ont aimé ce truc, mais personne n'est plus éloigné d'un artiste qu'un critique, tout le monde sait ça.