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Aurélie C
62 abonnés
7 critiques
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4,0
Publiée le 7 septembre 2014
Le film démarre (vraiment) au moment de la rencontre entre Alice et Antoine. Le reste du film n'est que vibration autour de ce spoiler: couple formé par Bastien Bouillon et Ana Girardot . Bravo aux acteurs et aux scénaristes, qui ont réussi ce film réaliste, sans fioriture.
Quelques accents rohmerien, l'idée aurait pu être interessante, mais j'avoue par 3 fois avoir failli m'endormir...le film est un peu trop atone, à un moment l'actrice principale pique avec raison une colère contre son "chéri", et là j'ai compris qu'Ana Girardot avait encore du chemin à faire : j'aurais voulu une vraie colère, une révolte, que cette colère sorte des tripes, et bien non, c'est une colère un peu mollassonne, pas la vraie colère de révolte comme savent le faire les grands acteurs, Tout ou presque est un peu trop mou dans ce film, une autre scène : elle entend par hasard ce que la mère et la soeur de son fiancé pensent d'elle : c'est horriblement vexant pour elle, on s'attend à une réaction de sa part, soit auprès des 2 femmes ou qu'elle s"épanche au moins auprès de son fiancé; et bien non; Nada. Idem pour l'expo photo, la réaction de la protagoniste principale est encore une fois très "posée"; le réalisateur est peut-être aussi mou dans la vie que son film, c'est dommage car le sujet était intéressant, avec quelques très bon seconds rôles;
Film très sensible, une histoire d'amour entre deux jeunes de milieu différent. Elle est d'abord heureuse, puis se rebelle contre son copain. On comprend les 2 caractères, leur motivation, ce qui les rapproche, ce qui les sépare, ; personne n'est coupable que cela ne marche pas entre eux. Dans chaque monde, des personnages attachants : les 2 mères en particulier. On est touché par ce film et triste qu'une différence de milieu hélas a toujours une influence sur un couple..
Ce film est agréable à voir mais il manque de rythme, le sujet a déjà été traité et ce film n'apporte rien de nouveau néanmoins j'ai beaucoup aimé le jeu d'Ana Girardot et Sergi Lopez, un peu moins Bastien Bouillon que je ne trouve pas très juste. L'image est très bonne et la bande son également.
Excellent film jeune, frais et plein de tendresse. Difficile les débuts dans la vie, mais quand on a un don ou une passion... c'est motivant. Alice (Ana Girardot) est ce ceux là, et avec toute la fragilité liée à son origine modeste, elle monte très vite. Au passage, j'ai été bluffé par don rôle sobre et pourtant si intense ! J'aime le clin d’œil de Bayeux, son origine, bien qu'elle se destine à la broderie ! Vrai travail recherche sur ce thème (voir les actions du "tricot solidaire" de Fourmies). Remarquez la finesse des travaux de "petites-mains" - des échantillons sont proposés en décor notamment chez sa mère Christiane (Stéphane Bissot). Antoine (Bastien Bouillon) est lui aussi très prometteur...pardon pour les répétitions...(!) J'ajoute que Sergi Lopez ajoute une touche de finesse et je ne pourrai pas terminer sans citer le choix remarquable de la musique de Francoise Hardy, un régal !! **
Film juste sur les apparences et la différence sociale faisant s'entrechoquer les points de vues de façon remarquable. La quête d'identité des 2 jeunes gens est admirablement bien joué.
L'art est inutile. Mais l'art est aussi fondamental pour se développer une réflexion critique et s'ouvrir au monde. Portraitiste au féminin (Toi et Moi, Mères et filles), Julie Lopes-Curval ajoute un nouveau visage au cinéma français. Jeune, belle et talentueuse, Alice est douée pour la couture et réussit à entrer dans une école de mode à Paris. Sa rencontre avec Antoine et sa nouvelle vie vont la transformer, sous nos yeux, grâce à ce film délicat, pudique, mais inabouti.
Le problème avec ce long-métrage, c'est qu'il ne va pas assez loin dans son propos pour développer une véritable réflexion. La différence entre deux mondes sociaux (ouvrier / bourgeois), la recherche identitaire ou la naissance d'une passion sont bien des thèmes qui existent dans ce récit, mais ils sont tous malheureusement trop sous-jacents. Les dialogues, souvent didactiques et assez barbants, n'arrivent pas à nous faire apprécier ces personnages, et particulièrement Alice, manquant de piquant.
Le Beau Monde souffre d'un problème temporel, car les années défilent bien trop vite pour qu'on croit au réalisme de cette œuvre, censée reposer sur les tourments psychologiques d'une jeune fille entrant dans la vie active. Ana Girardot, nouvelle figure déchirante du cinéma français, déborde ici de sensibilité, mais joue avec trop de discrétion pour nous transmettre ses violents sentiments à l'égard d'un bobo capricieux et agaçant. N'arrivant pas à jouer la rage comme il le faudrait lorsque les lignes d'écriture s'y prêtent, le spectateur finit par se lasser dans un scénario contemplatif qui n'avance pas assez.
La mode est-elle un art ? Faut-il travailler sans relâche pour devenir un artiste ? Arrive t-on à parvenir à nos objectifs sans argent ? Qu'importe finalement les réponses à ces débats philosophiques. Après cette vision du film, nous n'aurons pas envie d'entrer dans ce beau monde, fait de superficialités et de conventions.
La lutte des classes ne fait plus recette, mais cela reste néanmoins une donnée de la réalité. Quand on ne naît pas bourgeois, on le porte, quand on naît dans un milieu privilégié également. Deux êtres se rencontrent, ils ne sont pas du même monde. Ils ont chacun une passion créatrice, une relation amoureuse passionnée se noue entre eux. Il n'a rien à perdre, elle se donne à corps perdu et puis, ils vont s'éloigner, se perdre, mais conquérir l'un et l'autre la possibilité d'exercer leur art. La broderie, la tapisserie de Bayeux sont filmées avec beaucoup de sensibilité. Sergi Lopez incarne celui qui travaille les odeurs. Ce film montre des rencontres, de belles rencontres, des êtres engagés dans ce qui les anime. Se déploie aussi comment s'opère l'initiation, l'apprentissage, l'acquisition de connaissances, qui développent le talent artistique. Un très joli film touchant. Ana Girardot y est magnifique. Aurélia Petit parfaite dans son rôle un peu compassé de femme naviguant dans un univers bourgeois.On pense aussi au magnifique film sorti en 2004 intitulé "Brodeuses" d'Eleonore Faucher, qui montrait aussi cet univers magnifique de la création textile, point à point, le fil et l'aiguille s'animant, traversant le tissu.
Avec une affiche 90% américaine, je me suis dit que ça me ferait du bien de voir un bon petit film bien de chez nous. Et bien à ce niveau-là, il n'y a pas à dire, c'est du cinéma français ! Et français j'entends évidemment petits films bobo parisien en immersion dans des microcosmes dit "élitistes", à croire que ces films sont au final des mises en abîmes de l'état de notre cinéma national et de son cercle fermé dont fait parti la fille Lopes Curval... Mais c'est ma faute, rien qu'au synopsis je savais que le discours ne me plairait pas. On est dans le Rohmer du pauvre, je dirais même presque le Rohmer de l'inculte; tout est tellement mièvre, tellement naïf et cliché, dans un background proche de la France d'il y a 50 ans (peut-être...). Et pour la subtilité -ce que le cinéma français sait encore faire de mieux- on repassera : pour montrer le cercle culturel on met un perso qui cite Kafka, une scène de logorrhée-cacahuète sur l'art et on met tout ça en contraste avec une famille de HLM bercée par Jean-Luc Reichman qui cherche un dédommagement pour s'être fait viré depuis 10 ans.C'est assez horrible car tout le long du film, on pense à des films auxquels ce "Le Beau Monde" ressemble ou plutôt s'inspire (Conte d'Hiver, La Délicatesse,...) et donc le gouffre qui les sépare de cette nouvelle invitée dans le cercle des réalisateurs douteux. Ana Girardot tatonne encore un peu en surjouant certaines scènes à la limite de l'amateurisme et sa petite tête n'y change rien; Bastien Bouillon quand à lui a été pour moi une vraie révélation. Etonnament cependant, je ne suis pas sorti avant la fin et n'ai pas l'impression d'avoir complètement perdu mon temps, ça m'a permis d'affiner mon point de vue sur le cinéma français et ses travers actuels.
Le film fait beaucoup penser à "Pas son genre" de Lucas Belvaux. Mais Ana Girardot, n'est pas aussi enjoleuse qu'Emilie Dequenne. Elle est très belle, joue bien mais reste vraiment froide et peu expressive. Bastien Bouillon est une découverte pour moi, le cinéma françaisse se renouvelle. La difficulté des différentes sociales est un défi pour Ana, Elle ne saura pas le relever complètement.
Le beau monde est un beau film, esthétiquement parlant, avec une interprétation toute en délicatesse d'Ana Girardot. Dommage que l'histoire d'amour reste aussi plate, et que l'ensemble manque de fougue, de passion et de rythme.
Ana Girardot, regard inquiet et plein d'espoir à la fois, est la révélation de ce très beau film qui s'il raconte une histoire vieille comme le monde, le fait avec un talent rare. Autant de justesse dans la description du milieu bourgeois que dans celui des classes populaires, un ton plein de finesse entre non-dit et aveu pour percer la vibration des coeurs et les tourments des sentiments. La réalisatrice utilis beaucoup les éllipses et parvient à faire ressentir kes passage du temps. C'est beau comme une chanson de Françoise Hardy (qui clot le film), la B.O. frébrile et élancé est d'ailleurs très bonne. Les acteurs sont excellents et, je me répète, Ana Girardot forte et fragile, incarne le sentiment amoureux et la volonté comme pas deux.
Une chronique sensible sur la rencontre de deux classe sociales très distinctes. Le fils bourgeois désenchanté et la petite main timide et talentueuse dressent un portrait sans concession de notre société. Seule la fin a un peu gâché mon plaisir....