La trame du film s’est dessinée après que le réalisateur et son scénariste aient découvert la fin de la série HBO The Wire, où le personnage de Bubbles cite Franz Kafka : "Vous pouvez retenir la souffrance du monde, vous êtes libre de le faire, et c'est en accord avec votre nature. Mais peut-être est-ce la seule souffrance que vous auriez pu éviter." Pierre Salvadori confie que cette phrase l'a marqué et lui a apporté des réponses sur sa propre personne et sur le film.
Le titre de travail de "Dans la cour" était "Guillaume", le personnage principal (incarné par Gustave Kervern) rappelant Guillaume Depardieu à Pierre Salvadori.
Le réalisateur Pierre Salvadori avoue avoir écrit Dans la cour pour Catherine Deneuve, car il n’imaginait personne d’autre être capable de camper un personnage qui puisse devenir aussi fou. Il souligne la rapidité, le goût pour la comédie, le choc, et l'incroyable voix de l'actrice, qui incarne ici Mathilde, une jeune retraitée angoissée.
Trublion du Groland et complice de Benoît Delépine, Gustav Kervern est habitué à réaliser et à jouer de petits rôles dans ses propres réalisations, et n'avait jamais eu, jusqu'à Dans la cour, un rôle de cette ampleur au cinéma. Il incarne le personnage d'Antoine, un musicien de 40 ans qui lâche sa carrière musicale sur un coup de tête et survit comme gardien d’immeuble.
Pour son neuvième long-métrage, le réalisateur Pierre Salvadori est allé hors des sentiers de la comédie, genre qu'il avait l'habitude d'aborder dans ses précédentes réalisations (Les Apprentis, Après vous) : "J’ai le sentiment que faire "Dans la cour", pour moi, aujourd’hui, c’est presque un renoncement à un genre. J’ai eu envie de m’éloigner de la comédie par épuisement (car c’est assez éprouvant d’écrire des comédies comme celles que j’ai faites ces dernières années), et, effectivement, peut-être aussi par manque de stimulation."
6,9 millions d’euros, c’est le budget du film Dans la cour, neuvième long-métrage réalisé par Pierre Salvadori. Une somme qui est très inférieure au budget de son précédent film, De vrais mensonges, qui a coûté presque trois fois plus cher : "(...) Je n’ai pas arrêté d’en parler avec les producteurs : je ne voulais pas que ce film coûte trop cher."