Afin de se glisser dans la peau de leurs personnages, les comédiens de Pop Redemption ont suivi les conseils de Steeve Petit, auteur et compositeur de Zuul Fx, groupe de hard rock faisant office de référence aux yeux des amateurs. Il a donc entraîné Yacine Belhousse à la guitare, Grégory Gadebois à la basse et Jonathan Cohen - qui était le seul à ne jouer d'aucun instrument - à la batterie. L'attitude était tout aussi importante puisqu'ils devaient tous être crédibles en tant que musiciens de metal. Même Julien Doré, le chanteur de la bande, a dû apprendre la gestuelle appropriée.
Hellfest est le rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs de hard rock. La manifestation accueille en effet chaque année des dizaines de milliers de participants. Dans Pop Redemption, Julien Doré, Grégory Gadebois, Jonathan Cohen et Yacine Belhousse jouent sur une des deux grandes scènes extérieures. Afin de parvenir à filmer ce concert, Martin Le Gall a tourné avec une équipe très réduite et a travaillé en étroite collaboration avec les organisateurs du festival.
Les apprentis musiciens n’avaient aucune idée de comment ils allaient bien pouvoir être accueillis par le public, surtout en passant après Guns N’Roses ! Ils ont finalement eu la possibilité d'interpréter trois fois leur morceau et de capter les véritables réactions des spectateurs.
Martin Le Gall a eu l'idée de départ de Pop Redemption en voyant une campagne publicitaire pour Eurostar. Les affiches montraient des sosies de Freddie Mercury, des Beatles ou d'Elton John avec le slogan "Londres au rabais". C'est surtout celle du groupe de rock des sixties qui lui a tapé dans l'oeil : "J'ai surtout été intrigué par les faux Beatles qui avaient l'air un peu pathétiques et je me suis demandé à quoi pouvait ressembler leur vie. Je me suis alors imaginé qu'ils devaient être un groupe de metal en cavale ! Ce qui m'a plu, dès le début, c'était de faire le grand écart entre la pop et le metal."
En attendant la sortie de son troisième album, le public peut retrouver Julien Doré au cinéma en chanteur de hard rock dans Pop Redemption. Il s'était imposé en tant qu’acteur dans Ensemble, nous allons vivre une très très grande histoire d'amour de Pascal Thomas en 2010.
Pour son nouveau film, Julien Doré a voulu jouer le personnage d’Alex parce qu’il était suffisamment éloigné de sa propre personnalité et de sa musique.
A 30 ans, Julien Doré, que le grand public a découvert dans la Nouvelle Star en 2007, a déjà une longue expérience de musicien derrière lui. Pour son rôle dans Pop Redemption, il n’a pas hésité à s’en inspirer : "J'ai beaucoup puisé dans mes souvenirs de répétitions dans un local de maçonnerie que mon patron me prêtait à l'époque où j'étais aux Beaux-arts. J'ai aussi repensé à la camionnette qu'on empruntait à la société où je bossais, aux concerts improvisés au dernier moment dans des bars à Nîmes où je faisais venir mes potes, plans de concerts qui se décidaient au dernier moment…"
Axel Guyot, le producteur de Pop Redemption, a conseillé à Martin Le Gall d’écrire le scénario à deux. L’occasion pour le réalisateur de retrouver Mark Eacersall avec qui il avait déjà collaboré pour son moyen métrage Jogging Category. Le hasard a fait qu’ils avaient tous les deux à s’occuper de leurs nouveaux nés. L’écriture a donc été ponctuée par les biberons et les couches. Ce qui ne les a pas empêchés de développer une histoire d’amitié très rock’n’roll.
En plus de jouer le policier à la poursuite de Julien Doré et de son groupe, Alexandre Astier a aussi contribué au scénario du film. C’est Leonard Glowinski, le responsable des productions de StudioCanal, qui a proposé au réalisateur de Pop Redemption de financer une ré-écriture du script. Qui de meilleur pour s’atteler à cette tâche qu’Alexandre Astier, l’auteur-réalisateur-acteur de Kaamelott ?
Pop Redemption est le premier long métrage de Martin Le Gall. Il ne débute pourtant pas sa carrière dans le cinéma car dès la fin de ses études d’audiovisuel, il a été repéré par Claude Duty, alors responsable des acquisitions de courts métrages pour Canal Plus. En effet, ce dernier a vu "Diva et Pianiste", un court métrage que l’étudiant avait réalisé dans le cadre de son cursus et a voulu l'acheter. L’école ne pouvant pas le lui vendre directement, Martin Le Gall a dû trouver une société de production. C’est ainsi qu’il a rencontré Axel Guyot et Philippe Braunstein (Les Films d’Avalon) qui ont produit son moyen métrage Jogging Category et Pop Redemption.