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DO 61
128 critiques
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4,0
Publiée le 16 octobre 2024
Au début, la structure étrange du film mêlant conférences et introductions de personnages peut sembler déconcertante, mais rapidement, le réalisateur, Alian Resnais, parvient à tisser habilement les histoires des protagonistes avec les théories comportementales d'Henri Laborit. Les performances des acteurs, notamment Gérard Depardieu, sont excellentes et apportent chaleur et humanité au récit. La cinématographie est magnifique, et le scénario multi-couches offre une profondeur remarquable. Bien que certaines parties, comme le début et la fin, puissent paraître lentes, le cœur du film est original et réfléchi, abordant des questions universelles sur l'amour et la vie. L’approche, sans scènes d'action conventionnelles, rend le film significatif et artistique. Cependant, la densité des théories présentées pourrait rebuter certains. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Trois personnages d'extractions sociales très différentes sont confrontés aux turpitudes de la vie, à des situations et à des choix capitaux de leur existence. De quelles façons vont-ils et peuvent-ils réagir? Avec une certaine malice, Alain Resnais leur dénie toute forme de libre arbitre, soumettant leurs actes aux fonctions biologiques et cérébrales de l'Homme, comme à une hérédité commune à l'espèce humaine. Selon Resnais, et avec l'appui du professeur Laborit, dont les interventions au coeur de la fiction visent à expliquer scientifiquement les réactions de chacun des personnages, l'action de l'Homme est déterminée par ses toutes premières relations avec la vie, celles de la petite enfance notamment.
Il serait probablement bien long et risqué de commenter la dimension psychanalytique du propos scientifique de Laborit, ou de polémiquer d'un point de vue philosophique; aussi est-il préférable d'en rester à l'originalité de la mise en scène. Resnais propose un récit éclaté où les personnages apparaissent successivement dans une relation commune ou séparée et illustrent, à travers leur histoire, le thème prégnant, à savoir la réaction face à l'adversité, réaction de lutte, de fuite ou d'inhibition. Malgré la densité et la complexité de l'enoncé, malgré le dispersement du récit, on finit par s'attacher aux personnages et se plier aux règles de la mise en scène, laquelle traduit la recherche formelle toujours renouvelée du cinéaste.
"Mon oncle d'Amérique" d'Alain Resnais nous plonge au cœur d'une réflexion profonde. Les chemins du cinéma classique peuvent sembler sombres et confus, mais ce film démontre habilement que l'union de la philosophie et du cinéma peut engendrer une expérience envoûtante.
En explorant les réactions des rats face à la menace, le film met en lumière les options de fuite, de combat et d'attente. Ce rappel des principes fondamentaux, s'il était mieux diffusé, pourrait prévenir de nombreux problèmes.
C'est encore une fois un bon exercice de style pour Alain Resnais. J'aime les exercices de style. Mais la structure démonstrative ici déployée est trop allongée, si bien que le concept fini par perdre en force. La rigueur de la démarche oblige quant à elle l'absence d'émotion. On aurait tout de même préféré quelque chose de plus sec.
J'ai l'impression que le montage contredit le propos. Voyez-vous, les humains sont dans un labo ; les relations sociales ne sont pas assez ustentialisées. La dialectique amène comme on le sait vers l'unité, l'idée, l'abstraction. L'esthétique du film devrait alors abonder en ce sens, sauf qu'elle semble au contraire déboucher (malgré la fin qui, pour le coup, rehausse un peu le ton) sur la multiplicité, le sensible, le concret. Dommage.
C'est un bon film trop mal pensé pour toucher en plein dans le mille.
Jamais vu ce Resnais. Très spécial comme tous les Resnais. Un peu de mal à rentrer dedans mais m’y suis fait sans m’en rendre compte. Belle distribution, Depardieu et Nicole Garcia tous jeunes. L’interprétation fait un peu théâtral, mais pas très gênant. Un montage particulier et une voix-off peuvent rebuter au début, mais le tout fonctionne parfaitement. Au final, assez fascinant. Une bonne surprise.
Un documentaire particulièrement chiant sur les rats qui veulent devenir plus intelligents que les hommes;je dois sûrement être moins intelligent que les rats puisque,grâce à Netflix,je viens de comprendre que je suis un homme...Je comprends mal la réputation de Resnais,grand plaisantin devant l'éternel,qui n'a cessé de se moquer de lui-même et doit bien rire aujourd'hui d'avoir berné tous les "intellectuels"de l'aveuglement cinématographique...A mettre au rayon des blagues potaches et des ..."pré-tensions"du cinémas "pré-tendu"dard et décès.Vive Godard!
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 30 mai 2021
Ce film contient trois éléments une conférence neurologique psychologique, un mélodrame de trois vies qui se croisent et des scènes de films français en noir et blanc. On peut supposer que ces éléments sont censés s'additionner pour former une unité artistique mais ils s'opposent plutôt les uns aux autres de sorte que le résultat est irritant. La façon dont les antécédents des trois personnages principaux sont présentés comme si quelqu'un lisait leur dossier à la hâte est particulièrement déroutante. Si le film entier n'était qu'une discussion sur la neurologie et la psychologie il aurait pu être intéressant. S'il ne s'agissait que d'un mélodrame il aurait pu être agréable. Mais la combinaison des deux donne l'impression que l'on nous rabaisse. On nous répète sans cesse que notre esprit conscient pense avoir des raisons pour ce qu'il fait mais que nous sommes dupés par notre inconscient. Sans aucun doute c'est parfois le cas. Mais entrecoupée de ce mélodrame cette chose suggère avec condescendance que nous ne serions pas capables de comprendre ces personnes et ce qu'elles font sans le bénéfice de la conférence. Les références aux oncles américains rappellent que nous vivons des vies d'illusion puisque les gens expriment des doutes sur ces oncles. Mais Le film dans son ensemble est moins que la somme de toutes ses parties...
Étrange film qui justifie les actes de ses personnages par le seul conditionnement culturel et éducatif du cerveau. Avec Depardieu, Roger Pierre et Nicole Garcia
Comme dans tous ses films Alain Resmais essaie quelque chose et "Mon oncle d'Amérique" est une œuvre qui fait preuve d'une très grande originalité. L'histoire - ou plutôt les trois histoires qui s'entrecroisent - ne sont pas en soit d'une grande originalité, mais c'est leurs imbrications avec le discours scientifique du professeur Laborit qui donne à l'ensemble toute sa dimension. C'est une expérience cinématographique qui en plus permet au spectateur d'apprendre des choses passionnantes sur le comportement humain. C'est pas beau ça ?
Film sans intérêt, d'une prétention inouïe et fabuleusement soporifique. Resnais et le professeur (!!!) Laborit: deux enfonceurs de porte ouverte; deux cancres qui s'ignorent!
Réalisé par Alain Resnais en 1980, ce film aborde les neurosciences avec une approche philosophique s’appuyant sur les thèses scientifiques du professeur Henri Laborit. Comment le comportement de l’être humain est-il déterminé ? Pour illustrer ces propos, on suit la trajectoire de trois personnages (Roger Pierre, Nicole Garcia et Gérard Depardieu) dont les destins se croisent. Malgré cette approche théorique, le résultat est étonnant et invite à la réflexion. A noter la présence de Pierre Arditi dans l’un de ses premiers rôles au cinéma et qui continuera de collaborer étroitement avec Alain Resnais. Bref, une œuvre conceptuelle mais remarquable.
Excellent film, fin et profond, bien interprété. Depardieu et Nicole Garcia sont formidables. La mise en scène est complexe tout en restant limpide. Le rythme est parfait pour passer un bon moment tout en étant stimulé intellectuellement et ému par la profonde humanité du film.
Une belle œuvre généreuse et variée dans les thèmes qu'elle aborde. L'odyssée sur la condition humaine, les mécanismes multiséculaires de l'esprit, la dominance sociale et l'influence vitale d'autrui sur ce parcours initiatique fulgurant qu'est la vie. Certains propos neurobiologistes érudits peuvent laisser certains perplexes pour la compréhension du narrateur (j'en fais partie). Je trouve la fin indigeste. Voir le mensonge honteux d'Arlette sur sa prétendue maladie l'emportée, et la voir nargué machiavéliquement Janine... Je sais pas, je trouve ça désolant. Le casting est excellent et la musique envoutante. Un bon cru de la filmographie du maître Resnais !
difficile de rentrer dans le film, mais une fois l'étape franchie, on est vraiment admiratif des reflexions philosophiques posées. Un film difficile d accès donc, mais vraiment intéressant. Et puis, les fans de Depardieu auront plaisir à le voir jouer
La forme très originale mêlant théories scientifiques entre voix-off et pseudo-reportage, trois destins parallèles et images subliminales d'archives cinéma n'échappe pas à une certaine artificialité - même si les trajectoires individuelles (portées par des acteurs sobres nonobstant la voix toujours profonde de Gérard Depardieu) ainsi que les propos d'appui ne manquent pas d'intérêt. Je m'insurge surtout contre les expériences absolument cruelles menées ici contre des souris.