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benoitG80
3 418 abonnés
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4,0
Publiée le 11 janvier 2015
"Captives" film du canadien Atom Egoyan, n'a rien à envier à l'excellent "Prisoners" de Denis Villeneuve, tant il est différent sur le fond et la forme, et donc difficile à mettre en comparaison, peut-être juste un cran légèrement en dessous... "Captives" a en effet déjà une approche très différente par son sujet essentiel, original et surtout effroyable, à savoir l'enlèvement d'une enfant pendant 8 ans dans un but insensé et dont les conditions de détention sont inimaginables ! C'est sans doute ce point là qui fait déjà la force de ce film où on s'enlise doucement dans un malaise sournois, une ambiance sombre et angoissante par tout ce que l'on découvre à l'écran alors que les deux inspecteurs pataugent et se fourvoient même dans leurs hypothèses ! Ensuite, on est aussi conquis par la construction du film, très tortueux avec ce mélange passé/présent incessant comme pour mieux nous perdre et nous interroger. L'observation très fine du couple éperdu et traumatisé par la disparition de leur fille est là aussi un point diablement intéressant avec tous les signes et réactions qui se précisent, de la culpabilité à la folie... Et enfin, après le jeu des acteurs tous très justes, on est par contre franchement scotché par celui de Kevin Durand, l'acteur incarnant le ravisseur dont la vue glace le sang, autant que la neige et le froid qui nous habitent durant le déroulement labyrinthique de cette histoire passionnante ! Tous ces points forts accumulés aboutissent à une réalisation bourrée de qualités évidentes où la tension fait son apparition par étapes, un peu comme dans un puzzle, à la fois dans la construction scénaristique et dans l'enquête elle-même, on saisit petit à petit les fantasmes effrayants, la façon de jouir de ce ravisseur monstrueux, dont rien que le visage et ses expressions, est un monument en soi ! Sans doute restent quelques faiblesses qui au regard de l'ensemble, sont en fait bien secondaires. Ce film puissant, déstabilisant et intelligent est à découvrir pour se laisser embarquer dans le délire d'un homme, qu'on ne souhaiterait à personne de connaître ! L'espèce humaine a quelquefois bien plus d'une face sombre terrée en elle qui ne demande qu'à faire surface...
Le film traite donc de la disparition d’une petite fille de 10 ans, à la façon Natascha Kampusch. On vit en parallèle le récit de ce kidnapping ainsi que celui de la détention de la jeune fille devenue jeune femme et à qui ses ravisseurs ont confié une mission particulièrement glauque. Elle est captive dans une chambre depuis huit ans, et y est surveillée en permanence par des caméras de surveillance. Comble de la cruauté, elle est obligée de vivre avec l’image de sa mère désespérée, espionnée à l’aide de caméras placées sur son lieu de travail. Son père (Ryan Reynolds) a passé quant à lui huit années de dur labeur à la recherche de sa fille et n’a pas perdu l’espoir de la retrouver, d’autant plus que des éléments récents laissent à penser qu’elle est toujours en vie.
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Niveau scénario, les rares rebondissements présents n’engendrent pas l’effet escompté, et on n’est à aucun moment surpris. Le pire dans tout cela, c’est que le film s’embourbe au fur et à mesure qu’il déroule son intrigue. Plus on s’approche du dénouement, plus l’intrigue s’essouffle à petit feu. Le scénario nous tient tellement la main qu’on ne ressent aucun suspens ni aucune émotion. En détournant tous les codes du film de kidnapping, Atom Egoyan souhaitait certainement se singulariser des films du genre, mais il tombe malheureusement dans l’écueil que l’on pouvait craindre : où est passé le suspens ? Surtout, le dénouement est grotesque et les facilités scénaristiques sont nombreuses et peu crédibles.
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Voilà donc un film profondément ennuyeux et peu convaincant. On nous donne toutes les clés pour ne ressentir aucune émotion. Le casting n'aide pas avec un jeu sans passion, incarné par un Ryan Reynolds toujours aussi fade.
Malgré ses assez mauvaises critiques je me devais de voir ce film, d'un coté car il s'agit d'un film qui m'intéresse, donc déjà c'est un bon point, et d'un autre coté, le fait qu'il ai eu des mauvaises critiques ne pouvait que m'inciter à le découvrir.
Captives n'est pas sans rappeler le Prisoners de Villeneuve, du moins à moi il m'y a fait penser, l'ambiance froide, le père qui cherche son enfant... Sans atteindre le stupéfiant film du réalisateur québécois, je trouve que Atom Egoyan dont je n'avais rien vu avant s'en sort plus que bien. Une fois de plus je ne comprend pas les critiques, quoi le film est chiant c'est ça ? Bah qu'on me dise où, car personnellement je ne me suis pas ennuyé, ce n'est peut être pas haletant au point que le cœur soit serré mais ça reste du bon suspense et l'histoire montée comme une sorte de puzzle est certes déroutante au début mais au final ça se révèle plutôt bien maîtrisé. Ryan Reynolds que j'ai suivi en schizophrène dans The Voices il n'y a pas longtemps, trouve ici un rôle dur de père privé de sa fille et dont la relation avec sa femme bat de l'aile, on dirait quand même que la plupart des "beaux gosses" d'Hollywood passe tous par ce genre de rôle de père barbu qui a des problèmes, mais du moment que c'est bien fait ça me va. Pour accompagner l’excellent Ryan nous retrouvons Rosario Dawson, Mireille Enos, Bruce Greenwood et le dérangé Kevin Durand.
En bref, Egoyan nous sert un thriller certes pas inédit mais qui a le mérite d'être très bon, l'image froide et les décors enneigés apportes un plus à toute cette histoire d'enlèvement, le casting est juste, la réalisation est soignée et voilà quoi... j'ai pas grand chose à dire de plus en fait, si ce n'est qu'il mérite mieux que ses mauvaises critiques.
Était en compétition pour le Festival de Cannes de 2014, Captives est le nouveau thriller canadien d'Atom Egoyan qui est satisfaisant mais pas extra. Il s'avère original par son sujet d'actualité : spoiler: les enfants utilisés sur le web. Une société pleine de secrets. Bien sûr, on aurait aimé que l'effort soit encore plus implacable, surtout spoiler: dans sa dernière ligne droite mais le réalisateur en a décidé autrement. Le scénario se met parfois les pieds dans le tapis des invraisemblances. Pourtant, l'intrigue reste intéressante à suivre. Et puis, le casting est franchement plaisant ! Ryan Reynolds interprète un père dévasté suite à la disparition de sa fille. Une tache plus sérieuse pour celui-ci en le faisant avec efficacité et de profondeur. Rosario Dawson est très convaincante dans son rôle de flic coriace et engagée. Mireille Enos est, aussi crédible et arrive à transmettre des émotions fortes. Kevin Durand n'est pas assez charismatique, mais reste tout même agréable dans sa performance de vilain. Des personnages bien campés. Cependant, la bande son est vraiment sublime et elle sonne juste. Certes, le rythme de récit est lent mais on reste captiver devant cette production angoissante. La mise en scène est très élégante comme son atmosphère, maîtrisée et glaciale en tout point. Notamment, des beaux plans séquences pour définir les enjeux du récit. Quelques rebondissements sont là, pour nous distraire. De plus, une légère déception est présente à cause spoiler: des innombrables flash-backs et retour dans le présent qui se mêle dans le déroulement de l'histoire. Malgré tout, Captives est un thriller noir correct et assez classique en jouant les codes du genre. Pas aussi fascinant, ni prenant que Prisoners mais une belle découverte.
Le cinéaste Atom Egoyan avait entre les mains un sujet captivant et dont le résultat n’est pas du tout à la hauteur. La faute à de nombreuses pistes inexplorées, des clichés qui s’empilent au cours d’une enquête aux rebondissements rares mais grotesques et une étude de caractères assez pataude, malgré la présence de Rosario Dawson et l’étonnant Kevin Durand, psychopathe intriguant. L’ensemble de la distribution n’est pas à la hauteur et l’émotion n’est jamais au rendez-vous, un comble lorsque l’on évoque la disparition et la séquestration d’enfants.
Perdu de vu depuis une décennie (son dernier film, très moyen, The Devil's Knot, n'est même pas sorti en France), Atom Egoyan revient avec Captives, un thriller glauque et glacé qui ne fera pas l'unanimité. A commencer par sa forme, complexe, qui enchaîne sans souci de linéarité, scènes du présent et du passé. Il y a là un aspect artificiel, sans doute, et surtout manipulateur qui oblige le spectateur à rester attentif et à noter chaque détail. Le fond est sinistre- enlèvement d'enfants, réseau de pédophiles- mais avec un traitement qui exclue toute image scabreuse, ne laissant traîner que quelques indices. Choquante et troublante façon d'installer de manière pernicieuse un certain malaise et aussi un réel mystère. On reconnait le style d'Egoyan pour créer un climat à la fois lumineux (dans ses extérieurs) et d'une grande noirceur (à l'intérieur des êtres). L'élégance de la mise en scène, la maîtrise du récit dans sa narration éclatée et la qualité de l'interprétation contribuent à faire de Captives une oeuvre ... captivante et perverse comme un Hitchcock de la grande époque, la mise en abyme à travers les écrans qui envahissent notre vie, en plus. On peut regretter le dénouement, trop expéditif, mais l'impression générale n'est pas écornée pour autant. Celle d'avoir vu un film qui fouille sans ménagement les tréfonds de âmes et y trouve une humanité soit blessée, soit dégénérée.
Souffrant, de par son sujet (une fillette kidnappée, un père décidé à la retrouver, des décors enneigés), de l'inévitable comparaison avec l'excellent "Prisoners" réalisé par Denis Villeneuve,"Captives" n'en est pas moins un thriller qui se démarque de son aîné, abordant l'histoire de manière différente, s'amusant à déconstruire son récit pour mieux nous perdre dans une chronologie éclatée. Ici, le kidnappeur (incarné par un troublant Kevin Durand) a gardé Cassandra pendant huit ans près de lui et s'en sert comme appât pour qu'elle attire d'autres enfants dans l'immense toile d'un réseau pédophile très crypté tandis que le père continue de chercher sa fille, que sa femme lui reproche d'avoir laissé seule trop longtemps et que la police ne semble pas très compétente, ne nourrissant pas les mêmes soupçons dans cette affaire. Un peu dur à suivre mais prenant de bout en bout, ce thriller se démarque par la façon dont son histoire est traitée, avec un rythme lent mais qui sait assurément où il va. Filmé dans de superbes décors enneigés qui donnent l'impression que le temps s'est arrêté, "Captives" permet à Ryan Reynolds de trouver l'un de ses meilleurs rôles (avec "Buried") où se montre excellent en père à fleur de peau.
Après un début brouillon, on comprend que la seule originalité de "The Captive" (la, le ou les captifs... anglais oblige - fort mal traduit en "Captives" pour la France) sera justement le montage - franchement très moyennement convaincant ! Amour paternel combattant contre renoncement maternel, et quelques complications policières, d'un côté (les gentils), de l'autre les méchants, un club pédophile via le net, dont Cassandra est devenue l'appât, après en avoir été la victime directe. Aucun parallèle possible, au niveau du suspense, de la qualité des interprètes et de la mise en scène, avec "Prisoners" - cet autre long métrage canadien..... On est à des années-lumière de l'excellent film de Denis Villeneuve. "The Captive" avait été fort étonnamment proposé au dernier Cannes, dans la sélection officielle : aussitôt vu, aussitôt oublié. Egoyan confirme ici un talent minuscule.
Il s'agit d'un thriller canadien au sujet de la disparition d'une fillette. L'histoire commence 8 ans après la disparition et tout au long du film nous verrons également beaucoup de flash-backs. Ce film est passionnant, intéressant mais aussi malsain et dérangeant. En tout cas le film est bien construit et interprété et on ne s'ennuie pas.
Difficile de dire ce qui est le plus mauvais dans ce film : le méchant qui surjoue effrontément (Kevin Durand), le scénario incroyablement décousu, le montage alambiqué sans raison.
Le sentiment éprouvé à la vision de Captives est celui d'un grand gâchis : Egoyan fut un très bon réalisateur et il use ici son talent sur une bonne idée (un réseau de pervers qui prendraient son plaisir à voir la souffrance des autres) honteusement mal exploitée.
Le film a ceci d'étonnant qu'il parvient à échouer comme rarement à installer une quelconque tension. Il tente de masquer les faiblesses criardes de son scénario (les relations amoureuses des deux flics, le vraie consistance du réseau, son chef) par des tentatives pitoyables de maquillages temporels.
C'est un vrai mystère que ce film à la mise en scène faible et poussive ait été en sélection officielle à Cannes dernier. Sur un sujet voisin, le Prisoners de Denis Villeneuve, loin d'être un chef-d'oeuvre, était bien plus réussi.
Le père est joué par Ryan Reynolds, le beau gosse de "La proposition", comédie romantique avec Sandra Bullock, mais il a surtout réussi à nous tenir en haleine dans “Buried”, en tant que rôle principal qui se trouve enterré avec pour seul compagnon son portable. Cette fois-ci, exit ce côté lisse, nous le retrouvons en père de famille brisé suite à l'enlèvement de sa fille, enlèvement que sa femme ne manquera pas de lui reprocher et ce, malgré l'amour qu'ils se portent. Huit ans après la disparition de l'enfant, des indices resurgissent, serait-elle encore en vie? Le réalisateur laisse peser une ambiance lourde. Il n'hésite pas à nous emmener de Flash-backs à aujourd'hui et vice versa, il nous malmène presque ...(lire la suite sur le blog)
Retour attendu d’un Atom Egoyan peu productif depuis quelques années, Captives repose sur un pitch qui oblige la comparaison avec Prisonners sorti un peu plus d’un an plus tôt. En matière de thriller sur les enlèvements d’enfants, le film de Denis Villeneuve semble en effet être devenu un maitre-étalon. Avec ses vastes décors enneigés, Captives fait aussi penser à Fargo mais la comparaison s’arrête là. La façon dont Egoyan traite de la question de la technologie pour créer une certaine ambiance paranoïaque semble survenir d’un discours dépassé, mais c’est surtout dans le suspense quasi-inexistant et sa la structure narrative désordonnée que le scénario fait choux blanc. A aucun moment l’intensité dramatique ne parvient à faire de la recherche de la jeune Cassandra un enjeu qui prenne aux tripes. La multiplicité des flashbacks, que ce soit dans l’enquête menée par la détective interprétée par Rosario Dawson ou dans le désœuvrement du père incarné par Ryan Reynolds, est très mal intégrée dans la narration et n’a finalement pour seule vocation que d’espacer les rebondissements de ce scénario tiré par les cheveux. La résolution bâclée de l’histoire et le jeu trop lisse pour être convaincant de Kevin Durand en pédophile machiavélique participent à la grosse déception de ce thriller bien fade.
Excellent thriller Canadien dans le décors Canadien des chutes du Niagara, tout en intensité et en émotion. On a plaisir à revoir Ryan Reynolds qui interprète avec justesse le rôle du père de famille rongé par les remords d'avoir laissé sa fille se faire enlever par imprudence. On se perd un peu au début dans la chronologie mais c'est volontaire, le réalisateur veut nous mettre à la place de ces victimes qui enfermées, perdent tout sens du temps. Le seul bémol qui a justifié que je ne mette pas 5/5 c'est la fin :spoiler: déçu que l'énigme de l'enlèvement de l'inspecteur Dunlop ne soit pas résolue et on a l'impression d'une fin en queue de poisson ou alors qu'il y aura une suite mais qui du coup ne se justifie pas forcément.
Le Canadien Atom Egoyan est un habitué de Cannes, il était presque évident qu’on allait le retrouver dans la sélection de cette année avec Captives, son dernier film, un thriller qui parle d’enlèvement d’enfants.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Oui, bien évidemment, cela rappelle Prisoners de Denis Villeneuve, cet excellent film sorti en fin d’année dernière. Clairement, Captives souffre de la comparaison avec ce film-là, tant par la qualité de son interprétation que par la différence de mise en scène et de scénario entre les deux. Globalement, les deux films racontent la même histoire : un père veut retrouver sa fille et se retrouve à devoir agir lui-même plutôt que de laisser ça à la police. On ne connaît que trop bien ce genre de scénario et même avec toute la sympathie qu’on peut avoir pour Ryan Reynolds ou Scott Speedman, ils sont bien moins performants que Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal. Ce qui pose réellement problème, ici, c’est aussi la bêtise absolue des rebondissements qui interviennent au fur et à mesure que le film avance : il ne faut rien dévoiler, mais c’est aussi illogique et débile qu’un thriller lambda qui passerait sur TF1 un dimanche à 22h40. La construction du film pose un réel problème, avec ces satanés flashbacks très mal placés et le tout n’est réellement pas fin, en témoigne le personnage de Kevin Durand, très mal servi ici.
Ajoutez-y une musique réellement pénible et un rythme anémique, qui rend le film absolument interminable, Captives est un des plus mauvais films de la compétition. Dommage.