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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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2,5
Publiée le 6 juin 2024
Le rayon vert est un instant et un phénomène rares que dessinent à l'horizon le coucher du soleil et la mer. Par analogie, Eric Rohmer décrit son héroine Delphine dans l'attente du moment aléatoire et fugitif où elle découvrira l'amour et l'homme de sa vie. Pour l'heure, Delphine est une jeune femme seule, hésitante et velléitaire. Sans amoureux, quelles vacances d'été s'offrent à elle? spoiler: Ses séjours à la campagne, à la mer, à la montagne, décevants, la ramènent toujours à Paris, dépitée...et seule.
Rohmer réalise une peinture très juste d'un certain célibat, un célibat à la fois pesant et confortable dans lequel de dévoilent les inhibitions et les contradictions de l'héroine, sa confusion. Marie Rivière est très convaincante dans le rôle, cette Delphine dont le comportement social et le caractère témoignent, on ne s'en étonnera pas de la part de Rohmer, d'acuité et de sagacité. Totalement dépourvu d'effets dramatiques et esthétiques (plans fixes, peu ou pas d'éclairage), le récit du cinéaste s'appuie sur les confidences ou les conversations étonnamment naturelles de Delphine. Cette mise en scène minimaliste a cependant son revers: une certaine monotonie, sinon austérité, s'installe, et l'intérêt qu'on porte à la jeune femme se dilue dans des séquences dialectiques un peu languissantes.
J'adore Rohmer, mais ce film là est à mes yeux une catastrophe. Le cinéaste, qui habituellement suit un scénario très travaillé, choisit ici de faire confiance au hasard et à l'improvisation de ses comédiens. Ce n'est vraiment pas le meilleur choix. Le rythme est traînant, les scènes peu convaincantes, la force dramatique généralement absente. C'est mauvais au point de faire rire de bon cœur (je n'exagère pas). L'expérience était amusante, mais je ne reverrai pas ce film.
« Le Rayon Vert » est l'un des meilleurs films d'Éric Rohmer, une œuvre qui plonge profondément dans l'univers des sentiments et de la vérité. L'histoire de la jeune Delphine, interprétée avec une sensibilité touchante par Marie Rivière, m'a captivé. Elle incarne à merveille cette femme à la recherche de l'amour, confrontée à la solitude et au désir de reconquête de la vie. Le film brille par sa simplicité, sans pour autant négliger la complexité des émotions humaines. Les dialogues, souvent improvisés, ajoutent à l'authenticité du récit, et la scène finale au bord de la mer, avec l'attente du fameux rayon vert, est d'une intensité et d'une beauté rare. Rohmer parvient avec brio à capturer l'essence de la quête de bonheur et d'amour de son personnage principal, tout en proposant un voyage à travers la France des années 80. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Une jeune femme cherche l'amour dans une esthétique très fin des années 70. Une réflexion sur l'amour à la fois moderne dans le ton et désuète dans le propos . Une vue des plages de la libération sexuelle avec des femmes seins nus.
Un des plus mauvais film d'Eric Rohmer si l'on ne sait pas ce que veut dire le manque d'inspiration, il faut regarder ce film, Marie Rivière joue très bien son rôle de déprimée coincée, ce film c'est du sérieux pas de la rigolade
Très dépouillé. Presqu'un documentaire, avec acteurs qui jouent de manière fade. Il se passe pas grand chose. Cela reste intéressant, plaisant même à regarder.
Les plus beaux dialogues d'Eric Rohmer, ont dans ce films été improvisés. Mention spéciale à Marie Rivière, trop rare au cinéma malgré sa prestation magistrale. L'une des plus belle fin du cinéma français.
Beau portrait d'une jeune femme solitaire, terriblement moderne, à contre courant de la superficialité des liens sociaux contemporains, se protégeant de tout ce qui risquerait de la mettre en danger, de tout ce qui porterait atteinte à sa morale, à sa pureté. Il s'en dégage de la sincérité et un sens profond du sacré. L'amour est encore porté en triomphe par Rohmer, le rayon vert par lequel l'être se découvre entièrement.
Le point de vue de l'auteur bascule vers la fin du film, dans le point de vue de Delphine, ce qui nous place dans sa réalité (qui est fictive). Cette nouvelle utilisation du réalisme est intéressante car elle provoque une croyance envers le récit et le personnage. Mais aussi un partage de son état émotionnel, et ça c'est du cinéma.
On suit Delphine entre Paris, Cherbourg et Biarritz. Une femme seule désespérée qui souffre de sa solitude. Film décevant et un peu ennuyant car il ne se passe pas grand chose à part les 10 dernières minutes.
Le Rayon Vert et la lecture de son message sans être le cœur de ce film à tout de la métaphore du conte sur le récit, c'est d'ailleurs assez explicite, d'où le peu d'utilité de mon intro ( rire ) ...
Il y'a au cour du déroulé de l'intrigue toute une impression d'incompréhension de ce personnage, qui sans être à la marge, ne trouve pour autant pas sa place. La chronologie de la Solitude édifié par Eric Rohmer met souvent mal à l'aise et restitue très bien l'état des émotions à fleurs de peau de Delphine, ses larmes sont synonymes de fragilités accrus, on se sent donc à l'écart avec elle ...
Heureusement, le sourire chasse les tourments !
Encore une fois j'avais un peu peur à l'idée de me retrouvé confronté à un film faussement tourmenté, imbu de soi-même, sans relief ... Conte d'été avais déjà su me surprendre, ce fut une novelle fois le cas pour mon grand plaisir. La distribution est encore à souligner, plutôt deux fois qu'une, tant son soucis du réel viens dynamité une histoire en fin de compte vu sous un autre angle aurait coulé à peine avoir vivoté quelque peu. Rohmer et les siens rejoue aux confins de la petite histoire une interprétation philosophique de ses années et témoigne en même temps une incarnation joviale et triste de ces dernières.
Le Rayon Vert se fait désirer, il arrive finalement et il secoue.
Je suis totalement passé à côté de Le Rayon Vert. Le personnage de Delphine, même si il est y avait quelques choses d'intéressant à dire dessus (une femme seule qui reste malheureuse par peur d'expérimenter de nouvelles choses), est au final complètement antipathique tellement elle est exclue des autres et ne fait aucun effort pour s'intégrer. En plus de cela, les dialogues sont complètement banales (en soit ça n'est pas un défaut car ça sonne authentique) mais ça rend le film complètement ennuyant à suivre. Bref, une grosse déception de mon côté.
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5,0
Publiée le 28 juin 2021
Le meilleur de Rohmer. On entre dans ce « rayon vert » comme en un univers où les sentiments atteignent à la vèritè parce que ressentis et non recrèès artificiellement. Sur un banc à la pointe Sainte-Barbe du côtè de St-Jean-de-Luz, le soleil est en train de disparaître derrière l'horizon. Les larmes de Marie Rivière tombent à flots...Regardez...Attendez...Oui !
De la série « Comédies et proverbes », un des meilleurs Rohmer plein de poésie, de pudeur, de sensibilité et de véracité. Le portrait très réussi d’une femme déprimée, sensible, superstitieuse, paradoxale et une très jolie utilisation du « Rayon vert » de Jules Verne.
Qu'est-ce qui fait que l'on s'interdit d'être heureux ? Le film ne répond pas à cette question, mais il nous laisse voir les échecs répétés de Delphine pendant ses vacances. Le dénouement pourrait être lu comme l'aboutissement de la rectitude de la volonté de l'héroïne. Sans doute, ces échecs ont constitué un terreau fécond pour qu'éclose la conviction qu'elle peut aimer, alors que se rejoignent l'imaginaire de ses représentations et la réalité. Les deux dernières minutes sont sublimes et transfigurent le bovarysme de Delphine.