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    Le Rayon vert
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    51 critiques spectateurs

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    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2015
    Très joli portrait de femme, perdue entre sa solitude et son désir de reconquête de la vie, j’ai vraiment adoré la simplicité du traitement de Rohmer, il y a certes des petits défauts techniques ou de direction d’acteurs (très peu, surtout un passage avec des vieux qui surjouent) mais ça n’est pas réellement gênant car il y a de la poésie qui se dégage du film, c’est vraiment très beau. L’actrice est juste bouleversante, perso elle m’a beaucoup touché, il y a tellement de sincérité dans ses émotions, ses silences, ses regards, ses propos tantôt candides tantôt profonds, on a envie de tomber amoureux.
    Et puis on voyage aussi, entre la Normandie (Cherbourg ma ville de naissance, c’était plutôt sympa de voir les endroits que je connais comme ma poche à une époque où je n’avais qu’un an), Paris et le Sud-Ouest (Biarritz), on fait des rencontres au hasard, on se balade seul au bruit des vagues, puis on attend le couché de soleil et le fameux rayon vert de Jules Verne …
    Bref magnifique moment.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2019
    "Le rayon vert" est l'un des films les plus essentiels d'Éric Rohmer parce que son "héroïne" atteint un niveau de complexité inédit dans son cinéma. Delphine sort d'une rupture et vit seule, désespérée, dans son appartement parisien; pourtant, avec les autres, elle essaye de ne pas perdre la face en disant accepter sa solitude. Mais elle peine à l'affirmer avec force, elle balbutie, hésite, se contredit : Delphine est une femme qui n'arrive pas à formuler clairement ce qu'elle espère des hommes et d'elle-même. Si le film donne parfois l'impression de ne pas avancer, de piétiner, c'est parce que son rythme et son montage épousent l'état d'esprit de son personnage, dont le portrait se dessine au gré des rencontres effectuées. Parce qu'elle ne sait pas prendre les devants, il faut attendre que les autres l'interrogent – sans pour autant parvenir à la traverser, butant sur son opacité – pour que Delphine révèle quelque chose d'elle et que le spectateur tente de la comprendre. Quand bien même ce personnage est très introverti, son intelligence et sa fragilité infusent le film d'une émotion qui ne cesse de croître et qui enfin déborde dans un final magique. Le rayon vert, c'est le dernier rayon que l'on aperçoit au moment où le soleil se couche – en somme, le dernier rayon du jour– et celui-ci permettrait de voir dans le cœur de celui ou celle qui est à nos côtés. Quand Delphine scrute le coucher du soleil avec Jacques, l'homme qu'elle vient de rencontrer, un suspense fou s'instaure en forme de montage alterné (le couple qui regarde / le soleil qui se couche progressivement) et pose deux questions : le fameux rayon vert sera-t-il visible ? Si oui, qu'est-ce que Delphine verra dans le cœur de Jacques ? La première question a bien une réponse mais la seconde reste en suspens : le film nous laisse avec un cri de joie intense et bref, une exultation salvatrice en ce qu'elle succède à la douleur et aux larmes. "Le rayon vert" ne pouvait pas se conclure de meilleure manière qu'en récompensant son personnage d'une croyance qui le conforte dans un bonheur nouveau.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    204 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2017
    A sa sortie, en 1986, "le Rayon Vert" avait fait forte impression, en raflant le Lion d'Or à Venise et en recueillant un succès public plus que raisonnable. Bien que faisant partie de la série des "Contes et Proverbes", Rohmer s'y essayait à un cinéma différent, moins "maniéré", ou tout au moins moins basé sur la verbalisation des tourments de ses personnages. Largement improvisé (les dialogues devant autant à l'actrice principale, la lumineuse Marie Rivière, qu'à Rohmer lui-même), tourné de manière légère comme une sorte de film de vacances, "le Rayon Vert" frappe extraordinairement juste, et apparaît trente ans plus tard comme l'une des plus extraordinaires réussites de l'œuvre de Rohmer : d'un côté, il nous montre la France des années 80 avec une justesse confondante, et d'un autre, si l'on accepte d'accompagner dans son périple vers la grâce son personnage dépressif un tantinet irritant, il propose une expérience émotionnelle absolument sidérante, jusqu'à ces dernières minutes inoubliables d'intensité qui sont certainement le sommet de tout le cinéma rohmérien (bien loin de la réputation injuste de cérébralité de Rohmer). L'alternance improbable de scènes quasi "documentaires" sur les vacances des Français et de moments de forte empathie, voire de tendresse que l'on ressent pour Delphine, jeune femme désemparée (un peu inadaptée), et pourtant parfaitement déterminée à ne pas suivre le chemin de la facilité dans sa recherche de l'amour, fait du "Rayon Vert" une œuvre formidablement singulière, et probablement l'un des plus grands films français du siècle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 avril 2013
    De tous les Rohmer que j'ai vus, c'est finalement peut-être le plus fataliste, le plus dur. Voir cette héroïne errer dans toute la France, d'un Paris vide en été aux plages de Normandie ventées où se retrouvent les familles, des montagnes ensoleillées aux longues randonnées, jusqu'à Biarritz, archétype même de la ville d'été, Marie Rivière erre sans but, dans l'ennui le plus profond, la solitude, en quête d'amusement, simplement de plaisir, mais ne parvient jamais à se sentir bien. Et le concept même du Rayon vert est génial car il symbolise ce quelque chose d'inné, cette fusion de circonstances du hasard, là où elles avaient jusque-là échouées, pouvoir enfin former un tout indescriptible, fantastique, et cette idée est vraiment magnifique, d'autant plus que c'est une métaphore pour montrer l'existence de l'héroïne. Et puis cette musique mystérieuse à l'évocation du rayon vert, qui renforce cette idée du "tout est possible", de la fusion des hasards, j'ai adoré.
    Un très grand Rohmer.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2021
    Le meilleur de Rohmer. On entre dans ce « rayon vert » comme en un univers où les sentiments atteignent à la vèritè parce que ressentis et non recrèès artificiellement. Sur un banc à la pointe Sainte-Barbe du côtè de St-Jean-de-Luz, le soleil est en train de disparaître derrière l'horizon. Les larmes de Marie Rivière tombent à flots...Regardez...Attendez...Oui !
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 396 abonnés 4 437 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 avril 2016
    Je continue mes investigations dans le cinéma de Rohmer avec Le Rayon vert. Bon, meilleur que son film précédent, mais on reste loin de l’efficacité de Pauline à la plage.
    Encore une fois Rohmer érige la lenteur en point principal de son art. Les dialogues, improvisés en plus et donc souvent verbeux pour rien, sont très longs, n’apportent souvent rien à l’histoire, et c’est terriblement répétitif. Là où Pauline à la plage s’apparentait réellement à un marivaudage avec un emberlificotement des relations et un beau travail psychologique, là c’est une succession de chapitre très similaires ou tous se passe presque pareil avec une héroïne à moitié déprimée qui ne sait jamais ce qu’elle veut ! C’est très agaçant, mou, bavard, et je doute que beaucoup de monde se reconnaitra dans ces personnages tirés par les cheveux !
    Côté acteur si j’ai noté des seconds rôles au point, en particulier Carita, Suédoise d’époque plus vraie que nature, Marie Rivière est en totale roue libre et c’est n’importe quoi ! Franchement son personnage est inintéressant, versatile, l’actrice est rarement crédible notamment lorsqu’il s’agit de jouer la tristesse, vraiment c’est une grosse déception et elle est pour beaucoup de l’impression mitigée du résultat.
    Reste le travail formel. On retrouve des décors agréables, une photographie digne de ce nom, même si la mise en scène toujours très roide de Rohmer est assez pénible, notamment dans le final, un coucher de soleil que j’ai rarement vu plus académiquement filmé ! On frôle le documentaire. Cette mise en scène trop lourde casse un peu l’ambiance aérienne que le film parvient parfois à rendre. La bande son, minimaliste ne retiendra pas l’attention.
    Franchement Rohmer me déçoit de nouveau. Malgré un départ honorable son film manque vraiment de substance, et la finesse que certains perçoivent dans ce film est en réalité bien plus rare que le fameux rayon vert ! C’est lourd, redondant, caricatural à cause d’un personnage principal qui frôle la médiocrité d’écriture. 1.5
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 septembre 2019
    Un récit initiatique estival dans lequel une jeune femme affronte la solitude amoureuse. On comprend vite pourquoi...
    Nicothrash
    Nicothrash

    366 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 décembre 2012
    Merci à Marie Rivière de porter le film sur ses épaules, ça m'a permis de temps en temps de sortir d'un ennui certain, c'est d'un long ! Et d'une simplicité également, vraiment trop épurée. Heureusement l'actrice principale est très touchante et une fois n'est pas coutume, l'improvisation laissée aux acteurs, chère à Rohmer, apporte du réalisme mais c'est à double tranchant car on a souvent l'impression d'être devant un documentaire, certaines scènes paraissent inutiles, mention spéciale au Père Fouras et à son explication du rayon vert durant laquelle j'ai bien cru ma dernière heure arrivée. L'image quant à elle est d'une laideur à s'en faire saigner les yeux, je ne comprend décidément pas bien d'où vient la réputation de ce film qui m'a clairement déplu, une drôle d'expérience qui ne m'aura pas marqué outre mesure.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2012
    Ce que l'on reproche généralement au cinéma de Rohmer, c'est d'être redondant, et que le réalisateur ne renouvèle jamais ni ses histoires, ni ses dialogues, et encore moins son style. Alors oui, c'est vrai, c'est un peu toujours pareil. Mais du moment que c'est bien fait... Je suis particulièrement sensible à ce genre de cinéma. Les longs dialogues, les divers thèmes brassés, les multiples personnages, les paysages... Tout cela m'a beaucoup touché, c'est comme si j'avais vu la vie filmée de manière naturelle dans ce film. D'ailleurs, il n'y a ici aucun artifice de mise en scène: tout est fait au plus simple. Ou au plus vrai, plutôt. Les acteurs aussi ne jouent pas vraiment, on dirait qu'ils improvisent, comme s'ils étaient filmés en plein débat, en pleine discussion (il n'y a qu'à voir les enfants). Et puis toutes ces petites histoires qui font l'intrigue, elles sont toutes autant passionnantes que profondes, et c'est superbe, tant sur le plan humain qu'émotionnel. Le cinéma, c'est peut-être une retranscription de la réalité, mais de manière déformée. Dans "Le rayon vert", cette différence est minime, et ça ne rend ce film que plus beau. Seuls petits défauts: les choix vestimentaires, qui ont vraiment vieillis, et la fin, un peu bâclée. Mais sinon, c'est du tout bon, on a là un excellent film.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 juin 2016
    "Le rayon vert" est l'incarnation du vide et de l'ennui. Ces qualificatifs transparaissent dans ces dialogues creux qui paraissent plus improvisés qu'écrits et sont débités par de mauvais acteurs. Le scénario lui-même donne cette impression d'improvisation en plein tournage. De plus, la réalisation est moche et apporte un air de documentaire mal approprié à cette romance niaise.
    Le pire reste sûrement Delphine, l'un des personnages les plus barbant et terne du Septième Art. Passer 1h35 à subir ses états sentimentaux à deux sous est en soit une torture sophistiquée et sa déprime en est presque contagieuse.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 août 2012
    C’est fou comme Eric Rohmer (un homme, jusqu’à preuve du contraire) parvient à filmer les tourments de sa jeune héroïne (une femme, donc) avec tant de délicatesse et de vérité. C’est avec douceur, aussi, que ce film suit le long cheminement de Delphine (Marie Rivière), une jeune femme un peu larguée par la vie. Pas vraiment larguée, mais un peu en marge : célibataire, végétarienne (une tare, visiblement, dans les années 80) et n’ayant pas tout à fait envie des plaisirs faciles de la vie. Elle a bien raison, Delphine. Le rayon vert l’attend.
    maxime ...
    maxime ...

    239 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2022
    Le Rayon Vert et la lecture de son message sans être le cœur de ce film à tout de la métaphore du conte sur le récit, c'est d'ailleurs assez explicite, d'où le peu d'utilité de mon intro ( rire ) ...

    Il y'a au cour du déroulé de l'intrigue toute une impression d'incompréhension de ce personnage, qui sans être à la marge, ne trouve pour autant pas sa place. La chronologie de la Solitude édifié par Eric Rohmer met souvent mal à l'aise et restitue très bien l'état des émotions à fleurs de peau de Delphine, ses larmes sont synonymes de fragilités accrus, on se sent donc à l'écart avec elle ...

    Heureusement, le sourire chasse les tourments !

    Encore une fois j'avais un peu peur à l'idée de me retrouvé confronté à un film faussement tourmenté, imbu de soi-même, sans relief ... Conte d'été avais déjà su me surprendre, ce fut une novelle fois le cas pour mon grand plaisir. La distribution est encore à souligner, plutôt deux fois qu'une, tant son soucis du réel viens dynamité une histoire en fin de compte vu sous un autre angle aurait coulé à peine avoir vivoté quelque peu. Rohmer et les siens rejoue aux confins de la petite histoire une interprétation philosophique de ses années et témoigne en même temps une incarnation joviale et triste de ces dernières.

    Le Rayon Vert se fait désirer, il arrive finalement et il secoue.
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Rohmer a réussi à retranscrire parfaitement à l'écran la notion d'ennui. S'emparant d'une histoire de la plus grande banalité et d'une improvisation des dialogues, il nous montre l'errance de l'héroïne, qui n'a pas de but avant d'en trouver finalement un à la fin du film. Il est sûr qu'il faut se contenter de revoir très peu le film puisque les lenteurs ne marchent qu'une fois, à la première vision. Simple, banal, très amateur, mais le pari est gagné.
    Typi35
    Typi35

    49 abonnés 483 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juin 2014
    Après coup, je me demande si ma note n'a pas perdu une étoile à cause de la musique dégueulasse qui revient tout le long du film. Six notes de violons criardes qui explosent les oreilles, UNE CATASTROPHE !!!
    Rohmer est toujours dans la leitmotiv qui l'aura suivi dans nombreux de ses films à propos des vacances; qu'on soit d'accord ou pas, l'intérêt du film réside pour beaucoup dans son traitement très "documentaire". La belle période de ce quatuor de réalisateurs qui n'avaient rien à faire de la règle des champs/contrechamps et des dialogues réglés comme du papier à musique. Le personnage est très intéressant, agréable à suivre : Rohmer arrive à rendre limpide la situation d'une femme un peu perdue, un bon modèle dont beaucoup de réalisateurs actuels oublient de s'inspirer.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 août 2020
    Le Rayon Vert est un film correct de la part d'Eric Rohmer mais sans plus. C'est peut-être tout de même le film du réalisateur que j'ai préféré (la forme de Perceval le Gallois m'avait complètement rebuté et l'Anglaise et le Duc ne m'avait pas vraiment impressionné).
    L'histoire pourrait être intéressante mais je n'ai pas trop adhéré au personnage central et à sa quête.
    Le personnage de Delphine est atypiquement agaçante ; dans son immobilisme et sa peur d'aller à la rencontre des autres, elle se rend clairement antipathique. Néanmoins, on peut supposer que c'est également le jeu d'actrice de Marie Laforêt arrive à rendre crédible à ce personnage pétri de contradiction (attendant désespérément le grand amour mais rejetant toute personne l'approchant).
    Après, la réalisation est plutôt réussie (j'imagine que les férus du style Rohmer seront séduits) et les décors de stations balnéaires sont bien travaillés, et il n'y a absolument rien à redire. Malheureusement, à trop vouloir se focaliser sur les contradictions du personnage principal, ça me l'a rendu peu attachant.
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