Comme d'habitude, il est sûr que les ennemis de Rohmer s'acharneront par ces commentaires désobligeants, ou malveillants, en parlant du Rayon Vert comme d'une bluette sentimentale à la fin bourgeoise filmée ainsi qu'un drame -certains parlent même du pois chiche de Delphine en guise de cerveau tout en se gaussant sans frein aucun de sa solitude ; quoique en ce cas précis la substance réaliste de ce qui n'est certes pas le meilleur de son oeuvre, indéniablement vraie et très certainement cruelle dans ses antagonismes absolus, fait précisément la preuve du génie de ce réalisateur à part relevant de la fabrique divine; sinon d' un Art final de la conversation sans doute bien trop pénible à endurer pour certains...
j'avoue avoir regardé ce film à reculons... mais au fur et à mesure, je me suis reconnu dans le personnage de marie rivière. je l'ai trouvé agaçante, énervante, tête à claque. et puis je me suis dit qu'au fond, j'étais carrément comme elle. elle m'agaçait, comme je dois paraitre agaçant aux yeux des autres. c'est pourquoi j'aime tant ce film. il distille une douce mélancolie, un tel amour de la vie et de l'amour. c'est beau, c'est grand, c'est rohmer. merci, eric !
Rohmer a quelquefois fait des films moyens et, même quand ce n'est que moyen, il parvient en général a laissé passer quelque chose d'intéressant. Ce n'est pas le cas ici.
On a une bande de dindes qui gloussent sur le prince charmant d'un soir ou deux en lisant l'horoscope et en pleurnichant devant un coucher de soleil. Lamentable.
Rohmer fait ici un film mélancolique et touchant. On subit aussi la solitude de cette jeune femme qui reçoit beaucoup de conseils et s’enferme dans ses réflexions. Le rayon vert c’est la rencontre presque impossible. Mais l’héroïne a du mal à garder l’espoir, même de l’improbable.
Delphine (Marie Rivière), une secrétaire parisienne, cherche une destination de villégiature estivale (ses projets de départ pour la Grèce avec une amie ayant capoté). Et se cherche : mer, montagne, mer... Le hasard (sous la forme d'une copine perdue de vue depuis longtemps, et retrouvée à une terrasse de café dans la capitale, où elle revient entre deux essais de point de chute durable) va finalement la conduire sur la côte basque.... Ce "Le Rayon vert" (cf.le phénomène physique rarissime, qui donne son titre au livre de Jules Verne - situé, lui, en Ecosse) est "rohmérien" en diable : balade existentielle pour jeune femme filiforme qui philosophe, sans y toucher, dans son errance sentimentale, et son appétence "romantique". Ce n° 5 de la série "Comédies et Proverbes" est à dialogue complètement improvisé - ce qui le distingue de l'ensemble de la filmo de Rohmer, où les textes mis en bouche des interprètes sont très écrits, au contraire. Pour ma part, ce parti pris ne m'a que peu satisfaite - si Marie Rivière s'en tire bien, la plupart de ses partenaires "savonnent" beaucoup, sur le schéma imposé. Ce qui donne un "style" décevant, ni littéraire, ni naturel, pour une "curiosité", ne méritant sans doute pas d'avoir été - doublement - récompensée ("Mostra" de 1986) !
Je suis assez déçu, j'en attendais sans doute de trop, j'ai bien aimé certaines choses, comme les longues conversations qui peuvent durer plusieurs minutes, avec très peu de changement de plans, je trouve ça assez fascinant de laisser comme ça les acteurs s'exprimer. Ensuite, j'aime bien le personne de Marie Rivière, bien qu'un peu nunuche, elle me rappelle ma propre misanthropie, le paradoxe de ne pas faire confiance aux nouveaux, et puis d'aimer/détester la solitude en même temps, tout en ne voulant pas être seule. Il y a quelques scènes que j'aime bien, comme la scène du cercle de lecture où ils parlent du rayon vert, la scène de discussion sur les végétariens. Je trouve ça assez sympa à voir, mais une heure trente, c'est peut-être un poil long, le film n'est pas ennuyant, mais je trouve qu'il est toujours sur le même ton, je ne le trouve pas très riche en émotions et ceci malgré l'intérêt que je porte au personnage principal. Du coup je suis un peu sceptique. C'est loin d'être mauvais, mais ça ne m'a pas convaincu outre mesure. Un bon film, mais sans plus.
C'est un film qui en soit n'avait rien de spécial pour me plaire mais finalement je l'ai regardé sans déplaisir. Bizarrement je me suis pris d'intérêt pour cette histoire simple, pour cette héroïne incarnée par Marie Rivière, pour ces péripéties de la vie quotidienne d'une jeune femme. Le film est court et du coup ça passe assez bien. Bon, après il faut être honnête, le scénario est quand même très limité et présente très peu d'enjeux pendant un long moment, mais bizarrement perso ça m'a pas dérangé, j'ai aimé suivre cette histoire, les dialogues etc. Bref, j'ai trouvé ça plutôt pas mal.
Après avoir vu les contes des quatre saisons, par rétropédalage me voici dans les comédies et proverbes. Il est fascinant de noter à quel point Eric Rohmer est le cinéaste qui sait le mieux parler d'amour. Ou plutôt, tout ce qui culmine autour. La naissance du sentiment, l'inconfort de la solitude, la résilience face aux mauvaises rencontres, être soi-même face à l'autre. Avec Marie Rivière, il traverse les étapes une à une vers une quête du simple bonheur de passer ses vacances estivales à deux. Infiniment actuel et contemporain dans sa façon d'observer les rapports humains, ce "rayon vert" est un pansement infaillible contre la déprime.
Le rayon vert est un instant et un phénomène rares que dessinent à l'horizon le coucher du soleil et la mer. Par analogie, Eric Rohmer décrit son héroine Delphine dans l'attente du moment aléatoire et fugitif où elle découvrira l'amour et l'homme de sa vie. Pour l'heure, Delphine est une jeune femme seule, hésitante et velléitaire. Sans amoureux, quelles vacances d'été s'offrent à elle? spoiler: Ses séjours à la campagne, à la mer, à la montagne, décevants, la ramènent toujours à Paris, dépitée...et seule.
Rohmer réalise une peinture très juste d'un certain célibat, un célibat à la fois pesant et confortable dans lequel de dévoilent les inhibitions et les contradictions de l'héroine, sa confusion. Marie Rivière est très convaincante dans le rôle, cette Delphine dont le comportement social et le caractère témoignent, on ne s'en étonnera pas de la part de Rohmer, d'acuité et de sagacité. Totalement dépourvu d'effets dramatiques et esthétiques (plans fixes, peu ou pas d'éclairage), le récit du cinéaste s'appuie sur les confidences ou les conversations étonnamment naturelles de Delphine. Cette mise en scène minimaliste a cependant son revers: une certaine monotonie, sinon austérité, s'installe, et l'intérêt qu'on porte à la jeune femme se dilue dans des séquences dialectiques un peu languissantes.
Magnifique film d'Eric Rohmer. "Le Rayon Vert" est une œuvre libre, pleine de vie et de légèreté, mettant de coté toute histoire pour se concentrer sur la psychologie des personnages... Des personnages extrêmement développés et extrêmement bien joués, et notamment Marie Riviere (également scénariste du film) qui interprété la personnage principal avec un naturel admirable et touchant. Un film dégageant une énergie subtile et puissante, débordant de sincérité et de pureté... C'est intensément émouvant et vivant, et d'une beauté déconcertante.
Ce film est une vraie merveille. Rohmer filme ses personnages humains et imparfaits dans des cadres et des paysages apaisants. Un vrai poète, ce Éric !
Je suis totalement passé à côté de Le Rayon Vert. Le personnage de Delphine, même si il est y avait quelques choses d'intéressant à dire dessus (une femme seule qui reste malheureuse par peur d'expérimenter de nouvelles choses), est au final complètement antipathique tellement elle est exclue des autres et ne fait aucun effort pour s'intégrer. En plus de cela, les dialogues sont complètement banales (en soit ça n'est pas un défaut car ça sonne authentique) mais ça rend le film complètement ennuyant à suivre. Bref, une grosse déception de mon côté.
« Le Rayon Vert » est l'un des meilleurs films d'Éric Rohmer, une œuvre qui plonge profondément dans l'univers des sentiments et de la vérité. L'histoire de la jeune Delphine, interprétée avec une sensibilité touchante par Marie Rivière, m'a captivé. Elle incarne à merveille cette femme à la recherche de l'amour, confrontée à la solitude et au désir de reconquête de la vie. Le film brille par sa simplicité, sans pour autant négliger la complexité des émotions humaines. Les dialogues, souvent improvisés, ajoutent à l'authenticité du récit, et la scène finale au bord de la mer, avec l'attente du fameux rayon vert, est d'une intensité et d'une beauté rare. Rohmer parvient avec brio à capturer l'essence de la quête de bonheur et d'amour de son personnage principal, tout en proposant un voyage à travers la France des années 80. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).