Araf, Quelque part entre deux marque les débuts au cinéma de l'acteur Baris Hacihan.
Zehra et Olgun, les deux héros du film, sont en âge de s'affirmer puis de voler de leurs propres ailes. Araf, Quelque part entre deux évoque la difficulté pour ces deux adolescents de passer à l'âge adulte et d'agir comme tels.
Araf, Quelque part entre deux est le sixième long-métrage dirigé par Yeşim Ustaoğlu, après notamment, En attendant les nuages (2006) et le succès de La Boîte de Pandore (2009). Architecte et journaliste, on lui doit également des documentaires de qualité et quelques courts-métrages.
Le terme "Araf" signifie purgatoire ou limbes en langue turque. Selon la réalisatrice, l'état d'attente, voire de latence mis en exergue dans le film représente parfaitement l'état d'esprit, mais aussi l'atmosphère dans lequel évoluent les deux héros de ce long-métrage. Elle explique « ARAF signifie purgatoire ou limbes en turc. Un état d’attente entre le ciel et l’enfer. J’ai traduit ‘araf’ en ‘quelque part entre-deux’. Lorsque j’écrivais le scénario, la perception de la vie dans et autour de la station-service m’évoquait les limbes, un état d’attente qui n’est ni l’enfer, ni le paradis ; un état incertain, sans espoir, comme au purgatoire »
La réalisatrice nous indique que «c'est l'autoroute la plus fréquentée de toute la Turquie, qui relie Istanbul, considérée comme une des villes capitales du monde, et Ankara, la capitale de la Turquie. C’est une des régions les plus industrielles de Turquie, mais elle reste pourtant coincée entre modernité et tradition rurale.»
Araf, Quelque part entre deux a été primé ou récompensé dans de nombreux festivals dont celui de Venise et celui de Tokyo, où Neslihan Atagül a remporté le prix de la Meilleure Actrice.