En fait, en arrière plan de ce film d'action et de poursuite de voitures, on voit se réaliser un retour entre le père et sa fille qu'il n'a pas ou peu connu. Visiblement, il est question d'abandon, et de retour au moment où le père est en passe de mourir. Alors on a une scène à la fois drôle et poignante lorsqu'il lui offre une bicyclette violette, et que la fille lui dit qu'elle n'aime pas le violet. Alors le père lui dit que c'est sa couleur préférée, et elle lui réponds, quand j'étais petite. Voilà l'écart entre un père qui a connu sa fille seulement enfant, et sa fille qui a grandi. On finit tous par grandir. Plus tard, il la sauve d'un guet-apens et il lui demande de partir à bicyclette. Mais elle répond qu'elle ne sait pas faire de vélo. Ce à quoi le père dit : quel enfant ne sait pas faire de bicyclette ? Et la fille de répondre : un enfant à qui son père ne lui a pas appris. J'ai trouvé cette réplique assez forte parce qu'elle exprime bien cette absence du père, et donc de transmission de choses comme faire de la bicyclette. Et dans la scène suivante, on voit le père apprendre à la fille à faire de la bicyclette, sous les yeux de badauds qui finissent pas applaudir le père. Le regard des autres, des anciens, le père a racheté sa "faute". Voilà ce qu'on peut voir dans ce film si on sait regarder.