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    The Grand Budapest Hotel
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Grand Budapest Hotel" et de son tournage !

    Melting pot

    Wes Anderson et le scénariste Hugo Guinness confient avoir un ami en commun qui leur a inspiré, par la singularité de son esprit, le personnage de Gustave, le concierge de l’hôtel. Le réalisateur a ensuite intégré cet homme hors du commun dans une station thermale du XXème siècle, située dans un pays européen fictif : Zubrowka. D'après lui, The Grand Budapest Hotel serait un melting pot "de comédies d’avant la censure des années 30, ainsi que les histoires et les mémoires de l’auteur viennois Stefan Zweig". Pour les comédies, il pense à Rendez-vous (1940), où l'intrigue se déroule à Budapest et à un des seuls films musicaux qu'il apprécie, Aimez-moi ce soir (1932). Pour la littérature, il cite "Eichmann in Jerusalem" d’Hannah Arendt et "Suite française" d’Irène Némirovsky.

    Un hôtel à taille humaine

    Le palace rose bonbon qui sert à l'intrigue de The Grand Budapest Hotel n'est pas un décor monté de toutes pièces. Le lieu existe réellement et c'est le Görlitzer Warenhaus, un ancien grand magasin historique d'un centre commercial construit en 1912 à la frontière de l'Allemagne, la Pologne et la République Tchèque. Cet établissement qui a l'allure d'une maison de poupées emprunte son architecture à l'équivalent de l'Art Nouveau en Allemagne et s'étend sur une superficie de 10 000 mètres carrés où l'équipe du film a d'ailleurs installé ses bureaux et ses ateliers. A noter que c'est la première fois que Wes Anderson posait sa caméra en Allemagne.

    7 ans de collaboration

    On peut dire que Bill Murray fait comme partie des meubles de l'univers de Wes Anderson. En effet, depuis Rushmore (1998), son deuxième long-métrage, l'acteur n'a plus quitté le petit monde enchanté du réalisateur américain. Il joue un vieux mari trompé dans La Famille Tenenbaum (2001), un océanographe à bonnet rouge dans La Vie aquatique (2003), un businessman qui court en vain après un train dans A bord du Darjeeling Limited (2007), prête sa voix au blaireau Badger dans Fantastic Mr. Fox (2010), et est de nouveau victime de l'infidélité de sa femme dans Moonrise Kingdom (2012). "J’ai le sentiment que nous avons grandi ensemble. C’est toujours un gamin à mes yeux, mais il a acquis une sacrée expérience, il écrit et réalise des choses de plus en plus ambitieuses, et c’est de plus en plus amusant !", a déclaré Bill, qui, pour sa septième collaboration avec Wes Anderson, joue M. Ivan, le manager du grand hôtel.

    Owen Wilson is back

    Depuis sa tentative de suicide en 2007, où il se serait ouvert les veines du bras gauche avant d'avaler un tube de médicaments, l'acteur Owen Wilson - bien connu des réalisations de Wes Anderson depuis son premier long-métrage Bottle Rocket (1996) - avait disparu des génériques du réalisateur américain. Effectivement, s'il prêtait sa voix au coach Skip dans Fantastic Mr Fox (2010), l'acteur n'était pas présent dans Moonrise Kingdom (2012). The Grand Budapest Hotel marque donc le retour d'un de ses acteurs fétiches, avec qui il collabore pour la septième fois, à égalité avec Bill Murray.

    Qui se cache derrière M. Gustave ?

    C'est l'acteur Johnny Depp, encore jamais crédité dans les films de Wes Anderson, qui devait initialement interpréter le rôle principal du concierge-voyou Gustave H.Finalement, l'acteur britannique Ralph Fiennes prendra sa place, rejoignant pour la première fois le casting flamboyant du réalisateur américain : "Cette première collaboration avec Wes Anderson m’a beaucoup inspiré, il a vraiment une vision du monde unique. Avec ce film, il a créé un vrai film de cambriolage comique, avec des déguisements, des poursuites, des évasions, sans jamais se départir de ce ton doux-amer qui fait sa marque."

    Ouverture des festivités

    Après avoir ouvert la 65e édition du Festival de Cannes avec son film de troupe Moonrise Kingdom, c'est un autre festival de cinéma de renom, celui de Berlin, qui lui fait confiance en ouvrant sa 64ème édition avec The Grand Budapest Hotel. La Berlinale avait déjà accueilli deux de ses précédents longs-métrages, La Famille Tenenbaum en 2002 et La Vie aquatique en 2007.

    Quatre étoiles

    Ce n'est pas la première fois que Wes Anderson propulse ses protagonistes dans un grand hôtel. Déjà en 2001 dans La Famille Tenenbaum, le paternel irresponsable Royal Tenenbaum (Gene Hackman) se faisait embaucher comme liftier au Lindberg Palace, afin de prouver à sa famille qu'il pouvait s'assumer. Royal formait un duo avec son acolyte Pandore, l'ancien serviteur de la maison familiale. Un duo qui peut faire penser à celui du concierge M. Gustave (Ralph Fiennes) et de son jeune protégé Zero Moustafa (Tony Revolori).

    Lieux de tournage

    Wes Anderson ne s'est pas éparpillé durant le tournage de son huitième long-métrage. Une fois son équipe installée dans la ville de Görlitz, les plans tournés à l'extérieur du grand hôtel se sont faits dans les alentours : la prison de Zwickau, la pâtisserie Mendl ou encore le Kunstmuseum de Dresde. Il n'y a finalement que la façade de l'hôtel, les scènes de ski et de téléphérique, qui ont nécessité un passage dans les ateliers de Babelsberg à Berlin.

    La famille Anderson s'agrandit

    Tony Revolori, qui joue Zéro, un brillant lobby boy qui deviendra le futur propriétaire de l'hôtel, fait ses premiers pas sous la direction de Wes Anderson. Auditionné à Los Angeles, l'acteur guatémaltèque a tout de suite plu à Wes Anderson, séduit par sa discipline et son ouverture d'esprit, bien qu'au départ le réalisateur recherchait un acteur originaire du Moyen-Orient. F. Murray Abraham, qui interprète Zéro plus âgé, s'ajoute également à la famille du réalisateur, qu'il aime à définir comme la version adulte du Petit Prince de Saint-Exupéry.

    Entre fiction et animation

    La séquence de la poursuite à skis de The Grand Budapest Hotel a été réalisée en stop-motion. Pour la mettre sur pied, Wes Anderson a notamment fait appel au directeur de la photographie Tristan Oliver et à l'animateur Andy Biddle, qui avaient tous deux collaboré au film d'animation Fantastic Mr. Fox (2010). Le chef décorateur du film, Adam Stockhausen, décrypte la charge de travail que peut représenter ce genre de séquence où les acteurs sont filmés en plan plus large : "Très souvent, une scène que vous pouvez croire tournée sur un seul site a en réalité été découpée et assemblée à partir d’éléments filmés sur un lieu principal mélangés à des plans en animation image par image, à d’autres sur transparences, à certaines prises tournées sur maquette, avec en plus quelques autres lieux de tournage pour faire bonne mesure."

    Une Tilda Swinton décoiffante !

    L'actrice Tilda Swinton, qui a déjà collaboré avec Wes Anderson pour Moonrise Kingdom, incarne ici la comtesse Céline Villeneuve Desgoffe und Taxis, alias Madame D, veuve de 84 ans et amie de Gustave H. Sa transformation physique a demandé un travail tellement colossal pour l'équipe que l'actrice de 53 ans devait passer jusqu'à cinq heures par jour entre leurs mains : "Elle n’avait jamais encore eu un tel look. Elle était couverte de prothèses : les bras, la poitrine, le cou, le dos ; elle avait une immense perruque, des lentilles de contact pour la cataracte, les dents d’une vieille femme, jusqu’au lobe des oreilles. Rien n’a été oublié", détaille Frances Hannon, en charge de la coiffure, des prothèses et du maquillage sur le plateau.

    Une frenchie au casting !

    A l'instar de Mathieu Amalric, Léa Seydoux est la seule actrice française à figurer au casting de The Grand Budapest Hôtel. Quelques jours après le tournage de La Belle et la Bête, l'étoile montante s'est rendue dans les studios Babelsberg de Berlin pour jouer auprès de Wes Anderson, avec qui elle avait toujours rêvé de tourner. Elle y joue un tout petit rôle, celui de Clotide, une gouvernante.

    Qui est qui ?

    Forme de moustache similaire et paires de lunettes vintage : pas de doute, les Britanniques Tom Wilkinson et Jude Law incarnent la même personne. En effet, le premier prête ses traits au personnage de l'auteur, qui n'est autre que l'écrivain du roman fictif "The Grand Budapest Hôtel". Le second est crédité comme étant le jeune auteur, qui a vécu dans ce même hôtel tout juste avant qu'il ne ferme ses portes.

    Changements de casting

    C'est Angela Lansbury, la détective et romancière de la série Arabesque, qui devait initialement interpréter le rôle de la comtesse Madame D. Mais pour des raisons d’emplois du temps – l’actrice joue une adaptation scénique de "Driving Miss Daisy"  - c’est la flamboyante Tilda Swinton qui la remplace. Il s'en est manqué de peu également pour l'acteur et scénariste britannique Mark A. Rattenbury qui n'a pas pu se libérer, privilégiant l'adaptation sur grand écran de son court-métrage "Duct-Tape".

    Graine d'actrice

    Avec Tony Revolori, elle est la plus jeune de ce casting quatre étoiles. Saoirse Ronan, actrice irlandaise âgée de 19 ans, endosse le rôle d'Agatha, remarquable cuisinière de la pâtisserie Mendl, et dont Zero va tomber éperdument amoureux. Elle concocte une gourmandise réputée dans toute la république de Zubrowka : la Courtisane au chocolat. Nommée aux Oscars à seulement 13 ans pour son second rôle dans le mélo rétro Reviens-moi de Joe Wright (2007), Saoirse Ronan se réjouit de sa collaboration avec Wes Anderson : "Je me souviens du premier jour où je suis arrivée sur le plateau. Il y avait une activité folle partout. Des gens couraient, tout le monde était remonté comme un coucou, parce que Wes sait très exactement ce qu’il veut quant au style et à l’aspect visuel. On voyait tout de suite que tout le monde était au top, chacun dans son secteur."

    Les deux pieds dans le Desplat !

    Depuis leur collaboration sur Fantastic Mr. Fox en 2009, le compositeur Alexandre Desplat n'a plus quitté le générique des réalisations de Wes Anderson. Après la musique au pas de charge de Moonrise Kingdom, le musicien a oeuvré à l'orchestration de The Grand Budapest Hotel, où plane une musique tout à fait singulière puisqu'elle est composée à base de sonorités atypiques, telles que les balalaïkas, le cimbalom moldave, ou encore le yodel, des instruments originaires d'Europe Centrale.

    Toile de fond

    Pour recréer l'ambiance des années 30 et rendre crédible ce bond dans le passé, la chef costumière du film, Milena Canonero, a puisé dans un autre art que le cinéma : la peinture. En effet, pour confectionner ces costumes d'époque, elle s'est imprégnée des tableaux du peintre symboliste autrichien Gustav Klimt : "Pour moi, un film est comme un tableau. On regarde tout, on ne se contente pas de se concentrer sur les sujets principaux. Il faut être capable de donner une identité au moindre personnage, jusque dans le fond de l’image."

    Règle de 3

    Wes Anderson a pour principe de ne jamais faire comme tout le monde, y compris lorsqu'il manie sa caméra. Le réalisateur a confié qu'il avait réalisé The Grand Budapest Hotel sous trois formats de projections différents : en 1.37 :1 pour la période des années 30, en format large anamorphosé pour les séquences des années 60, et en 1.85 : 1. Trois rapports à l'image pour un montage en trois étapes.

    En haut de l'affiche

    Cette nouvelle réalisation ne déroge pas à la règle et arbore le même type d'affiche que les précédents longs-métrages de Wes Anderson. Etiquetés en porte-clés, les personnages font face à la caméra, comme dans A bord du darjeeling limited et La Famille Tenenbaum. Alignés les uns à côtés des autres dans de petites cases, on retrouve ce côté du cadre trop étroit pour accueillir tout le monde, comme sur l'affiche de La Vie aquatique. Une fois de plus, l'affiche de The Grand Budapest Hotel met en avant la grande famille d'acteurs du réalisateur, comme si, par excès de générosité, il voulait mettre tout le monde en haut de l'affiche.

    Mon meilleur ami

    Le prochain projet du réalisateur sera sûrement l'adaptation de Mon meilleur ami (2006). En effet, Wes Anderson envisage de porter à l'écran l'adaptation de cette comédie signée Patrice Leconte. Et s'il en a terminé le script et qu'il porta certainement le titre "The Rosenthaler Suite", on ignore encore sa date de sortie.

    Rentabilité jamais vue pour Wes Anderson !

    Ce film est le plus rentable signé Wes Anderson, qui réunissait, en avril 2014, plus de 100 millions de dollars au box-office mondial.

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