"Hunger Games" s'est achevé, "Divergente" continue de ne rien raconter, "Le Labyrinthe" s'est avéré être une bonne surprise, pas mal d'autres se sont plantés dès le premier épisode (hommage à "The Giver", "Le Septième Fils" ou "Les Âmes Vagabondes", on ne vous pleure pas, les gars) et voilà que débarque "La 5ème Vague", nouvelle franchise que l'on espère être la dernière des adaptations de best-sellers de la littérature SF young adult.
Comme le film de J Blakeson (oui, "J", ne me demandez pas pourquoi) arrive un peu après la bataille, il fallait frapper fort niveau intrigue et en mettre la plein vue.
Badaboum, des aliens débarquent et nous attaquent par vagues : blackout, catastrophes "naturelles", pandémie, infiltrations parmi les humains par le biais de parasites et une cinquième vague finale dont on ne connaît pas encore les modalités. La bande-annonce nous montrait tout ça à coups de scènes impressionnantes et, il faut le dire, un brin alléchantes.
Manque de bol, les premières attaques sont expédiées en flashbacks dès la première demi-heure et, bien sûr, toutes les séquences étaient déjà présentes dans les différents trailers (comment ça, vous avez dit arnaque ?!).
On se retrouve alors plongé entre la quatrième et la cinquième vague aux côtés de Cassie (Chloë Moretz) à la recherche de son petit choupinou de frère embrigadé dans un camp d'entraînement de l'armée.
À partir de ce moment, le film va se diviser entre les points de vue des deux personnages et très vite virer à la catastrophe ultime.
Celui de l'héroïne va tourner à la teen-amourette grotesque qui rendrait presque supportable celle d'un "Twilight" (si, si, c'est possible). Elle va en effet être sauvée par un bellâtre, fâché avec la notion de charisme, qui aime bien se tremper torse nu dans les lacs pour montrer ses muscles. S'ensuivront des regards langoureux et des gros bisous partout avant un twist ridicule qui achèvera n'importe quel spectateur masochiste ayant réussi à tenir jusque là (si vous survivez à des dialogues comme "Ils avaient tort : l'amour n'est pas une illusion, l'amour c'est réel" ou "Si tu pars, je partirai avec toi", c'est peut-être vous, l'alien).
Du côté du petit frère, c'est un chouïa plus intéressant, sans trop en dévoiler, les militaires ont décidé d'enrôler les ados et enfants pour lutter contre ces satanés aliens. On retrouve dans cette partie une ambiance proche des "Hunger Games" ou du "Labyrinthe" avec ces jeunes en communauté et quelques personnalités se dégagent (comme la géniale Ringer, seule lumière du film) mais, problème, ces séquences sont réduites à peau de chagrin au profit de celles inintéressantes de Cassie et de son plan drague. Et puis, pourquoi préférer la copie à l'original dans le fond ? Un twist (très prévisible) viendra aussi tout remettre en cause dans cette partie et fera passer tous ces personnages pour un belle bande d'andouilles.
Tout cela se conclura alors sur un mini-affrontement final abandonnant tout notion de vraisemblance et prémice d'une future guerre où l'on connaît les visages des deux camps.
La 5ème Vague est un gros ratage qui, en plus de prendre un public adolescent pour de beaux jambons, semble être sûr du fait de devenir le premier épisode d'une franchise.
Et si on lui donnait tort ?