Avis sur Gold

Un drame austère qui relate le périple d’un groupe d’immigrants allemands, partis à la ruée vers l'or du Klondike (Canada) à la fin du 19ème siècle. Menée par Nina Hoss, découverte dans "Barbara" de Christian Petzold , la réalisation se présente comme une lente déambulation de pionniers à travers de somptueux paysages, cachant une nature sauvage, inconnue, inhospitalière et dangereuse. Un western d'ambiance, simple, réaliste, et sans concession, qui décrit sobrement les rêves et espoirs animant ces aventuriers, à la manière de "La Dernière Piste" !

C'est pas que Gold soit un navet ou quoi, mais une fois la séance terminée je me suis dit "Tout ça pour ça ?" d'un air déçu. Déjà, je pensais avoir l'histoire de 7 allemands qui vont péniblement à Dawson et une fois là-bas non y'a pas d'or, mais en fait non, j'ai vu l'histoire d'un groupe d'allemands qui s'est fait décimer un par un. Ça pourrait être pour aller chercher de l'or ou pour aller chercher n'importe quoi d'autre en fait, ça n'a pas vraiment d'importance. Et en plus le spectateur ne voit pas la finalité de l'histoire, je ne suis pas spécialement contre les fins ouvertes mais bon, là j'ai eu l'impression d'avoir un peu perdu 1h40 de ma vie. Et j'ai pas eu cette impression uniquement à la fin d'ailleurs. Si j’avais regardé le DVD chez moi tranquille à la maison j’aurais sûrement arrêté au bout d’un moment, parce que c’est leeeeeeeeent. Les chevaux avancent lentement, les acteurs disent leurs répliques lentement avec des coupures à chaque fin de phrase, y’a 70 fondus qui te font perdre 5 secondes à chaque fois, et le générique de début ils ont tellement espacé les noms que tu perds bien 5 minutes. Le tout appuyé par une musique toujours pareille, le même thème qui se répète tout du long. Et à y réfléchir, c'est même pas ça le pire, parce que j’avais déjà lu avant que c’était lent donc je m’y attendais, par contre que je sois complètement détachée par rapport au sort des trois quarts des personnages non. Si c’est lent OK, après tout leur voyage est lent aussi donc c’est pas aberrent, mais si on suit des gens pendant 1h40 on aime quand même bien pouvoir au moins sympathiser. Là, les acteurs ont pas vraiment d'expressions faciales, on ne connait pas grand-chose de leurs personnages, et en plus ils sont souvent filmés de loin, un genre de reportage où on montre des gens galérer dans les grandes plaines et les grandes forêts. Alors c'est vrai que visuellement c’était pas mal, mais on ne va pas voir un film pour avoir un catalogue photo de l’office du tourisme du Canada. Enfin bref, je sens en écrivant mon pavé que des gens vont lire ma critique en se disant que je n'ai rien compris au film et à son supposé message et que je devrais retourner à mes blockbusters bourrins. Ils auront peut-être raison. C'est vrai que ce film ne fait pas partie de mon univers habituel. Mais toujours est-il qu'en voyant ça, ça ne me donne franchement pas envie d'essayer beaucoup plus d'en sortir. Si voir un petit film indépendant ça veut dire comme moi s'ennuyer et trouver les personnages fades, définitivement, c'est pas pour moi.

Quelle belle surprise.....Que les amoureux de Jack London se précipitent, on y retrouve le Klondike, la fameuse vile de Dawson, chère à l'écrivain ainsi que Telegraph Creek qu'il mentionne à plusieurs reprises....
Bref on est dans l'ambiance de la ruée vers l'or...
Ah cela s'ajoute de somptueux paysages et la réalisation se rapproche beaucoup du cinéma indépendant américain....
Quant à l'histoire, malgré sa lenteur apparente, elle est pleine de surprises et montre la dureté et l'âpreté
qui attendaient ces hommes et ces femmes à la recherche d'un rêve : l'or....
On peut aussi se réjouir de l'apparition d'indiens bien mercantiles dans ces paysages à couper le souffle.....
La scène du piège à ours ( loup ?) est à déconseiller aux âmes sensibles ........
Le film est aussi une belle métaphore de la quête du bonheur (de l'amour ?) qui au fond laisse peu de survivants ......
Pour ceux qui veulent sortir des "sentiers battus" au propre comme au figuré, il serait dommage de rater ce petit bijou, jonché d'imprévus, et interprété par de brillants acteurs entre autre par Nina Hoss.....
On s'y croirait.......

Un rythme lent est toujours une prise de risque, mais a l'avantage de laisser le spectacteur s'approprier les émotions, les questionnements des personnages. Malheureusement, mal maîtrisé, le film s'étire et épuise cette ressource. Au bout d'un moment, on a trop de temps pour réfléchir et pour se dire que le film n'a pas tant de choses à dire.
J'étais plutôt emballé, la première moitié du film me plaisait. C'est la première fois que je voyais un western avec un rendu quasi-documentaire. On y croit, on est immergé dans cette époque, avec des détails pittoresques bien vue et une meilleure représentation du cosmopolitisme originel de la conquête de l'ouest, loin du nationalisme américain dont regorgeait le western classique.

Mais c'était la seule chose de vraiment nouveau dans cette approche. Pour le reste, le film reste sur des recettes connues, une histoire très convenue qui tient sur pas grand chose, dont le dénouement semble aller de soi, et seul le traitement façon documentaire lui donne un cachet inattendu.
La musique comme le film peine à se renouveler, et la pénibilité que l'on ressent du voyage fait place à l'ennui d'attendre la suite.

Les comédiens sont tous très bons, particulièrement la très belle Nina Höss. La galerie de personnage un peu ambigües, avec leur part de doutes, de folie que l'on découvre au fur et à mesure du périple était prometteuse, mais au final peu exploité. On n'en verra pas beaucoup plus.

Je n'ai pas détesté ce film, loin de là, Il est sympathique à bien des égards, mais il manque cruellement d'envergure et d'inspiration.

Excellent film, ambiance western décalée, ruée vers l'or au Canada par personnages allemands qui parlent allemand tout le film! Mise en scène minimaliste mais extrêmement efficace, casting parfait, acteurs remarquables, humour grinçant. Très bonne surprise!!!

Grosse bonne surprise de cette programmation estivale réservée en priorité aux comédies, films d'animation et blockbusters. Pour souffler un peu entre les super héros et les batailles épiques donc, un petit drame intimiste, sorte de rejeton du True Grit des frères Coen et de La route de John Hillcoat. On y suit le parcours d'un groupe d'émigrés allemands attirés par la promesse d'une nouvelle vie, qui ont tous signé pour un bout de concession au Nord du Canada, et qui vont donc se rendre sur place. Le problème c'est que nous sommes à la fin du 19e et que la région est un peu sauvage. Le film se repose donc sur cette ambiance déconcertante, proche d'un film post-apocalyptique, où chaque personne croisée étrangère au groupe est potentiellement dangereuse. Le rythme y est lent et contemplatif, mais il y a suffisamment de petits éléments scénaristique pour conduire 'l'action' et ne pas s'ennuyer (à condition bien sur d'aimer ce genre de film minimaliste - autant dans la mise en scène que les dialogues). C'est beau, l’atmosphère étrange est très réussit et c'est comme une bouffée d'air frais entre deux grosses prods américaines bien déjantées. A voir.

Un western magnifique, au rythme parfait pour nous plonger dans cette quête folle de l'or, mais surtout des démons de chacun. Comme dans le film "Aiguirre ou la colère de Dieu", cette longue errance dans un espace immense où les Hommes finissent par disparaître, disséminés comme des graines au vent par une nature insensible à leurs peurs et à leurs fantasmes , est ponctuée de rares moments d'humanité, de longs silences et de solitude infinie. Très belle interprétation.

Un excellent road movie dans les contrées américaines en 1898.
Tout est parfait, rien à redire.
C'est beau, émouvant, poignant, triste aussi, du suspense, un peu d'action.
Même la musique est bien choisie et appropriée.
A voir impérativement.

Étant fan des westerns, j'étais assez enthousiaste à l'idée de voir "Gold" et je ne fut pas déçu! Certes ce film est quelquefois "lent" mais ce qu'il faut comprendre c'est que c'est une oeuvre plus ou moins contemplative qu'il faut savoir apprécier, dans la droite lignée de nombre de films allemands (je ne m'attendais pas à ce que la majeure partie soit en allemand sous-titré d'ailleurs). Je décrirai cela comme un drame aux images absolument splendides plus que comme un western. En effet l'accent est mis sur les paysages, le tragique beaucoup plus que sur le coté "combat", cliché des films westerns en général. Ce film m'a beaucoup fait penser à "Les chemins de la liberté", excellent également.

Ce western sobre et rude possède de nombreux atouts : des paysages aussi somptueux qu'inquiétants, une figure féminine forte magnifiquement incarnée par Nina Hoss, des acteurs impeccables, ... Bien sûr, le scénario reprend les grands classiques de ce type de film mais c'est bien fait.

Très beau film, la lenteur du sujet laisse place à la psychologie de chacun des personnages, là où le film veut nous emmener en fait, les très beaux paysages du nord canadien sont admirablement filmés et donne une force certaine au périple de nos valeureux chercheurs d’or, Nina Hoss une fois de plus très convaincante, sûre d’elle, son personnage est captivant du début à la fin. L’intrigue en elle-même n’a rien d’extraordinaire mais tout réside dans la capacité d’adaptation de chacun des protagonistes qui petit à petit vont se révéler. Quatre étoiles

Un excellent western féministe allemand. C'est une catégorie assez pauvrement représentée en général, mais celui-ci mérité d'être vu.

Film totalement à contrecourant. Film lent, dont le but même est désespérant. Film réel, silencieux, pas spécialement contemplatif (même si les décors sont superbes!), un groupe de gens à la poursuite de leur rêve mais ce rêve est un horizon, si impossible à atteindre, il montre que la conquête de ses rêves peut être triste mais pourtant oui il faut continuer. Surprenant, pas extrêmement prenant, mais tellement original et osé

what can you expect from a German western taking place in British Columbia at the dawn of the 18th century and where the hero is a woman, a former housekeeper from Chicago originally from Breme?
everything!
traveling along the 7 members of this improbable group of gold seakers you learn to like or hate them, you ask yourself what you would have done, if would have have been a coward or a leader, if your heart would have been strong enough to withstand all this ordeal. The photo is also beautiful and the landscapes breathtaking.
The movie to go too, before escaping to the beach.

"Gold" (le même mot en anglais et en allemand, mais rimant avec "colt" dans la langue de Goethe)... D'or, on ne verra que 2 (grosses) pépites montrées à l'occasion par le chef d'expédition, Laser, pour remonter le moral de ses (maigres) troupes, recrutées par petite annonce. Ils étaient 7 petits Allemands (dont 1 en fait sujet de l'empire austro-hongrois, le factotum, Böhmer), dont un couple (les cuisiniers, d'ailleurs du "métier" puisqu'ils ont vendu leur restaurant pour tenter l'aventure), deux autres hommes seuls (outre Laser et Böhmer), un père de famille désespéré de ne pouvoir offrir mieux à son épouse et à ses 4 enfants souffreteux qu'un entresol humide et sombre à New York, Rossmann, et un pisse-copie en quête de gloire journalistique autant que de pactole, Müller, et enfin l'intrigante Emilie Meyer, qui a quitté Chicago, un emploi de bonne et un mari éphémère, sans regrets. 1898. C'est la ruée vers l'or, direction le Klondike, dans le Yukon canadien. Les 7 immigrés, à peine Américains, se lancent dans un périple de 1.500 kms, à travers une nature où vivent encore les seuls Indiens, à quelques très rares bourgades près, reliées par aucune route en suivant l'itinéraire choisi par Laser. Ils quittent la scène les uns après les autres : 1, puis 2, puis 1, et encore 1. N'en restent plus que 2. Je vous laisse découvrir lesquels.... "Road movie" sans voiture, pour une carriole (bientôt abandonnée) et quelques chevaux. C'est l'été, mais la neige est déjà présente vers la fin, et les péripéties, pour ne pas être spectaculaires (à un règlement de comptes près) ou romantiques (à une romance ébauchée près) comme dans un western classique, sont ravageuses. Chronique réaliste (le scénario s'inspire de témoignages de l'époque), âpre et austère, très luthérienne quelque part. Normal pour un film allemand (7ème réalisation de Thomas Arslan - je ne connais pour ma part aucune des 6 premières), en allemand (sauf courts passages en situation en anglais, bien sûr), avec une distribution allemande (remarquable en général) dominée par Nina Hoss, vue dans "Barbara" en 2012. Le seul bémol pour moi venant de la musique, à laquelle je n'ai pas du tout adhéré. A découvrir.