Avis : Gold - Page 3

Quelques mois après le très bon "Barbara" (2012) de Christian Petzold on retrouve Nina Hoss dans le rpole d'une pionnière en partance pour la ruée vers l'or au Klondike... Un western 100% allemand !... Un western presque exotique en sommes... Premier bon point avec un réalisme fort, à l'évidence fortement documentée on suit donc une petite caravane de colons allemands plein d'espoir, ce qui n'évite pas le panel habituel (une femme forte et indépendante, le beau ténébreux, la grande gueule,...). Très contemplatif on pense à "Aguirre la colère de Dieu" (1972) de Werner Herzog, dans le sens où l'odyssée devient cauchemardesque, le danger venant essentiellement de la nature environnante, le Klondike en lieu et place de l'Amazonie mais toujours avec l'or au bout (ou pas !). Tournée en lumière naturel on sent le travail physique (notamment les acteurs ont dû apprendre à monter à cheval), en témoigne les traits creusés des visages ce qui apportent un réalisme naturel non négligeable. Il est dommage que ce film manque aussi singulièrement de folie, la démence y est trop douce, la violence trop sous-jacente. Mais le lus gros bémol sera la musique, en elle-même elle colle parfaitement, mais elle est trop unique, sans envolée, trop récurrente et omniprésente ce qui crée une inertie maladroite. Néanmoins ça reste une curiosité qui ne manque pas d'ambition et de mélancolie.

C'est cette fois ci dans un western allemand, tourné en allemand dans les grands espaces canadiens, qu'on retrouve Nina Hoss, l'actrice fétiche de Christian Petzold. Très classique dans sa forme, ce film de Thomas Arslan nous raconte la dramatique histoire de 7 chercheurs d'or à la fin du 19ème siècle. Il est dommage que la musique fasse appel à un gros son de guitare électrique, pas vraiment adapté au sujet.

Le commencement vers un supposé meilleur avenir, sans grandes saveurs. 2 étoiles.

Un debut assez lent ne nous permet pas de rentrer assez vite dans ce film , ensuite c'est pas mal.

Dans ce western se déroulant au XIXème siècle au Canada, nous suivons des immigrés allemands qui se dirigent vers le Yukon afin d’y trouver de l’or. Et si on apprécie, dans "Gold", l’élégante mise en scène de Thomas Arslan, la très belle photographie et l’interprétation de la talentueuse Nina Hoss, on reste aussi sur notre faim concernant le déroulement du récit qui manque cruellement de rebondissements. Mais bon les fans des récits de Jack London devraient apprécier.

Il suffit d’un peu d’or pour faire briller les yeux de certains, Gold s’intéresse ainsi à l’expédition d’un groupe qui espère pouvoir faire fortune et changer ainsi le cours de leur vie. On se retrouve donc avec un genre de road-trip à la sauce western mais ce qui est moins réjouissant c’est qu’il ne se passe pas grand-chose. En dehors d’une scène intense qui devrait vous laisser scié et s’il n’y a rien à redire au niveau des comédiens, le reste est pour le moins somnolent. Il est d’ailleurs étonnant que la chasse de Boehmer n’ait pas donné plus d’intensité à l’ensemble au lieu d’être traité de façon si cavalière. On est donc loin d’avoir de l’or en images.

Je m'attendais à un beau film mais en étais déçu très vite. Les films nature sur arte après le jt sont bien mieux sur le plan-là et le scénario n'a rien qui sortirait de celui auquel on s'attend du fait de la lecture du synopsis, un long périple dur de type trek vers l'Ouest, du déjà vu, mieux ailleurs, et la musique est tellement calquée sur celle de Neil Young dans Dead man de Jarmusch que ça devient agaçant. Je suppose qu'Arslan a voulu faire son western, que les protagonistes soient des immigrés allemands ne le démarque pas vraiment du genre. Ce film n'est donc ni beau ni intéressant et les longueurs n'y manquent pas.

Ce que je retiens c'est que déjà en 1898 les gens devenaient naïf quand on leur promettait la richesse, c'est un road movie au scénario vide, l'intrigue est quasi nulle il ne se passe strictement rien pendant 1 heure 30. Les personnages ne sont pas développés ils vivent un parcours difficile et pourtant on a aucune empathie pour eux, un couple à tout vendu pour faire ce voyage et pourtant on s'en fout. J'ai eu l'impression de revoir "As i lay dying" une deuxième fois on a la aussi un long voyage aussi pénible pour eux à faire que pour moi à regarder, la même traversée de la rivière qui fera des dégâts et même une personne qui devra elle aussi se faire couper la jambe.
Au final malgré de beaux paysages c'est un film plus que décevant et dont l'histoire n'aboutit à rien.

Ruée vers l'or, version Canada (plutôt que Californie), par un groupe de 7 émigrés d'origine allemande à la fin du 19ème siècle. Au fil des centaines de miles parcourus vers le nord de la Colombie britannique, les difficultés de toutes sortes décimeront un à un les protagonistes (mais pas tous, cf. le début du film). Cette sorte de "Road Movie", très lent (au rythme des chevaux aux pas) possède un scénario des plus mince, mais pas ennuyeux pour deux sous. Il y a pas mal d'incohérences dans le déroulement du film, mais cela importe finalement peu, le but final de cette odyssée étant la quête du Graal (l'or du Klondike). Un joli film allemand, avec une histoire toute simple et des paysages magnifiques.

Ce western germano-canadien (rien d'engageant là-dedans) est qualifié de contemplatif par les critiques, terme positif pour dire ennuyeux. Et je suis en partie d’accord avec elles. Il s’agit d’un western atypique au rythme lent et à l’interprétation figée. Le réalisateur abuse des non-dits ce qui peut rebuter. Aux fins de réalisme (presque documentaire) la priorité est donnée ici à l’atmosphère et aux paysages naturels. En effet, l’action y est réduite au strict minimum. Les scènes avec les chevaux qui se déplacent au pas sont interminables, jusqu'à donner le mal des transports en regardant le film ! C’est dans l’ensemble platement filmé. Pourtant, il y a quelques scènes marquantes assez effroyables (amputation, pendaison…) qui montrent bien les dangers encourus par les colons de l’époque dans les régions inhospitalières. Ce qui m’a le plus intéressé c’est la détermination à toute épreuve de l’héroïne. L’émotion pointe tardivement le bout de son nez vers la fin, avec un dénouement par ailleurs assez frustrant.

Très beau récit au coeur de l'Ouest sauvage. Excellent film passionnant et très émouvant. Ok ce n'est pas un film d'action, mais perso il m'a chamboulée.

Pas facile à trouver sous un titre aussi simple ! Pourtant, Gold suit la trace de marginaux, des Allemands expatriés, désabusés de la vie américaine de la fin du XIXème siècle & qui se regroupent pour participer germanophonement à leur propre petite épopée klondikienne.

On se rendra compte à force qu’Arslan, à une lettre de s’appeler lion en turc, aime laisser rugir la nature de ses films & ne pas donner beaucoup à dire aux humains. Cela laisse une grande place à la prestation & donne un poids appréciable au silence. Par contre, c’est aussi un zoom sur une histoire sans hauts ni bas qui nous rend par trop conscient que les trappeurs germaniques improvisés ne font que S’ARRÊTER. Et puis remonter à cheval. Et s’arrêter.

Il est tout à fait possible de rendre cela supportable, & si je ne suis pas détenteur du secret pour ce faire, je peux toutefois garantir qu’il ne consiste pas à concentrer la caméra sur les acteurs ni à tapisser le film d’une musique ultra-répétitive & hyper-récurrente qui met la grosse tête la cinquième fois qu’elle démarre.

L’œuvre aurait pu être naturaliste si on avait le sentiment que les gens se noyaient vraiment dans la vastitude canadienne, plutôt que de péter leur câble presque calmement & de disparaître les uns après les autres. L’histoire se passe sur des centaines de kilomètres mais on a le sentiment que le tournage s’est concentré sur un minimum de surface.

Trop de fondus au noir sont l’aveu que le film n’est pas juste doux & reposant, mais bel & bien ennuyeux : ennuyé de lui-même, ennuyé par ses figurants robotiques & son scénario déterministe. Variation tentée sans grande ambition sur l’époque de la ruée vers l’or, Gold finit par être ce qu’il mérite : une belle tentative & une belle platitude.

→ https://septiemeartetdemi.com/

Il est rare de croiser, au hasard de ses pérégrinations cinéphiles, un western allemand (surtout) et canadien. Il est encore plus rare de voir que le rôle principal d'un western échoie à une femme. Cela m'a donc donné deux bonnes raisons de visionner "Gold". Cependant le voyage n'a pas été à la hauteur de mes attentes : le rythme, rendu quasi inexistant par la présence d'une musique lancinante et d'un manque d'action chronique, ennuie ou désintéresse vite (au choix) le spectateur, peu aidé par des dialogues sans réelle saveur et réduits. Les acteurs se débrouillent du mieux qu'ils peuvent mais on sent que la direction laisse à désirer à certains moments. La mise en scène de Thomas Arslan n'est pas éclatante et seuls resteront en mémoire quelques beaux panoramas de paysages sauvages et magnifiques, quelques instants difficiles pour les personnages comme les spectateurs, mais c'est tout. Pas terrible et décevant.

Les paysages sont très jolis, le rythme du film est assez lent, à part la fin en queue de poisson ce western est agréable à regarder.

Un western austère et beau , réflexion métaphysique sur la quête et la corruption , traversé ça et là d'instants prégnants . Reste que si l'on peut adhérer à cette sourde tension qui rappelle la Dernière Piste , on peut aussi s'ennuyer ferme face à ces personnages tout intériorisés . On peut aussi se dire que le cinéma trouve ici ses limites spatio-temporelles car il peine à faire ressentir ( même si ici c'est un des buts recherchés et parfois atteint ) l'extraordinaire lenteur de l'avancée de ces migrants et le vertige des solitudes dans ces immensités .