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Dominique V.
17 abonnés
221 critiques
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2,0
Publiée le 19 mai 2013
Je vois bien ce que tout le monde trouve à ce film : une vision noire des démêlés d'une femme au coeur d'une famille recomposée bancale. Une jeune femme avec ses doutes, ses fêlures et sa (mauvaise ?) façon d'aborder les problèmes qui se succèdent devant elle. Des situations très justes et bien vues, simples et vraies, comme en vivent des tas de gens. J'ai adoré les trois prédécents films de Farhadi et particulièrement la Séparation. Mais là, ça n'a pas fonctionné : je ne suis jamais rentrée dans l'histoire et n'ai pas réussi à me raccroché à quoique ce soit. Ni aux situations et encore moins aux personnages, enfants compris. Tout de suite, les aigreurs, les colères et les silences de cette famille qu'aucun rayon de soleil ne vient jamais éclairer, m'ont laissé sur le bord du chemin.
Attention : réunions de dépressifs anonymes ! 2h10 de désespoir, de grisaille et de cas soc'. Une sorte de version pluvieuse de "Plus belle la vie". Pourquoi un tel engouement autour de ce film ? Why ? Et surtout, gros suspense du film : la machine à laver du pressing de Samir est-elle défectueuse ?
Quand j’étais allé voir "Une séparation", le précédent film d’Asghar Farhadi, je m’étais demandé si ce film aurait eu autant de succès s’il s’était passé en Occident et non en Iran. "Le passé", c’est presque la réponse à ma question. Comme "Une séparation", ce film est l’histoire... bah d’une séparation. Cette histoire est racontée de manière linéaire, s’efforçant de faire le plus authentique possible, ne s’intéressant à rien de particulier si ce n’est à saisir une « tranche de vie » avec le plus de sincérité possible. Dans le principe c’est couillu car au fond c’est bien maigre. Donc, bref, tout repose sur le talent du cinéaste à donner vie à ce corps bien frêle. Et c’est là que se trouve pour moi le problème, c’est que je trouve justement que la réalisation de Farhadi n’a rien de vraiment transcendal pour m’émerveiller devant cette histoire banale. C’est qu’en plus, à force de m’emmerder devant ses films, j’ai fini par trouver une façon simple de décrire ce style de réalisation finalement qui me lasse si vite tant il est basique. 1° je passe tous mes acteurs sous Xanax pour qu’ils parlent mollement et laissent trois secondes entre chaque phrase. 2° Je compose mes plans selon la grammaire la plus simpliste qui soit : plan d’ensemble si les personnages se rapprochent, champs-contrechamps s’ils s’opposent. 3° Les bruits d’ambiances sont la clef de l’authenticité : on en fout partoooout et touuuuuut le temps. 4° Faire reposer le scénario sur une vérité humaine fondamentale selon Farhadi : les hommes sont des êtres raisonnables capables de paroles réconciliatrices (surtout les Iraniens qui, eux, savent résoudre les soucis comme on répare les lavabos), alors que les femmes sont toutes des hystériques, certes attachantes, mais forcément source d’emmerdes. Désolé, mais sur moi ce type de recettes simplistes ne marche pas du tout. Je trouve ça répétitif, pas très inventif, souvent caricatural, mais surtout paradoxalement je trouve ça fort artificiel. Alors après Farhadi a cette science du silence qui fait qu’on peut être séduit par la liberté qui nous est laissé de combler les trous. Why not... C’est vrai que j’avoue que ça a marché à quelques moments : le mot était juste, adapté à la situation posée, le cadre sobre. J’en étais même arrivé à vouloir l’aimer ce film... Seulement voilà... Je ne comprendrais toujours pas qu’on passe plus de deux heures à raconter une histoire qui se raconte en une ; je ne comprendrais toujours pas ce refus d’enrichir l’histoire par des péripéties, et surtout je ne comprendrais jamais cette phobie de l’artifice narratif qui pourtant permet d’éviter ces introductions interminables et ces situations qui perdent en densité sur la longueur. Alors du coup, contrairement à "Une séparation", je peux encore comprendre qu’on trouve quelque-chose de touchant dans ce "Passé", mais quand c’est à ce point dilué et souillé par des choix aussi peu inventifs, moi ça me laisse quand même sur ma faim.
Un bon film dans le sens où il y a une bonne histoire jouée avec de bons acteurs. L'ambiance y est grise, les lieux sont gris, le pavillon de banlieue près de la voie ferrée, le quartier populaire de Paris, les personnages qui se démènent dans leurs vies affectives compliquées et Berenice Bejo dans le rôle d'une femme à la recherche de l'amour et un peu destructrice des hommes qui sont entrés dans son intimité, tous semble t il de culture orientale. Mais on plaint surtout les enfants qui souffrent des errances de ces adultes un peu paumés. Ça pourrait être un film réquisitoire contre le divorce et les familles recomposées.
Le Passé suit Marie de Bérénice Bejo, comme elle tente de jongler entre son amant actuel (Samir Tahar Rahim ) et son ex-mari (Ahmad Ali Mosaffa) qui lui rend visite pour signer des papiers de divorce au cours des quelques jours particulièrement mouvementées. Comme ce fut le cas avec le précédent film de Farhadi " une séparation", la progression se passe à un rythme délibérément et manifestement méthodique qui accentue son atmosphère d'authenticité - avec une tranche de vie du film perpétué par une demi-heure d'ouverture qui est presque entièrement dépourvu de contexte (le spectateur est forcé de suivre les choses par inférence et des bribes de dialogue). Les bonnes performances vont d'un long chemin vers le maintien des choses intéressantes et plus ouvertement des étirements sans interets. Il est tout aussi clair, cependant, que le film commence à être manifestement à bout de souffle dès qu'il dépasse un certain point, quand Farhadi, à un degré de plus en plus exaspérant, souligne les circonstances entourant la maladie mortelle d'un personnage secondaire . L'inclusion de plusieurs instances du mélodrame n'a certainement pas arrangé les choses, et c'est le cas, par conséquent, devenu pratiquement impossible de trouver quelconque intérêt ou sympathie pour les différents personnages qui cimente Le Passé on fini par s'ennuyer 2.5/5
A lire les critiques de la presse, le film est magistral donc nous y avons couru, certains de passer un bon moment. Que nenni, aucune action, c'est un huis clos sans intérêt.
Dommage, la distribution est bonne, mais le scenario manque d'imagination. Au bout d'une heure, nous sommes sortis, commençant à nous endormir.
J'ai trouvé ça glauque. Le film se déroule dans deux de mes endroits préférés de Paris. Très rapidement devant la rue Pihet, chez un brocanteur. Et surtout, aux environs de la piscine Georges Hermant, là où est implanté le pressing tenu par Tahar Rahim. Je sens que je vais avoir le cafard la prochaine fois que j'irai piquer une tête. Comme tous les éléments du film, on se situe dans une sorte de misère. Les intérieurs des habitations sont défraichis, il pleut quasiment tout le temps, l'action se tient au coeur d'une famille déchirée, l'incompréhension devient haine, de pauvres enfants sont martyrisés psychologiquement. Paris n'est pas bien filmé, seule la recherche des éléments topographiques est distrayant. Sinon, c'est totalement surfait et laisse une impression de malaise. Je n'avais déjà pas été impressionné par Une Séparation et ne comprends pas pourquoi tout le monde crie au génie Faradi. Ce film est vraiment dans la veine d'A perdre la raison de J. LAFOSSE, là aussi film terriblement gris et antipathique. On y parle de dépression sans originalité, sans prendre un point de vue novateur qui permettrait de mieux comprendre ce phénomène. L'interprétation n'est pas spécialement bonne, c'est vraiment surfait.
Farhadi s'exile non pas à Hollywood mais en France. Une intention louable qui malheureusement donne lieu à son premier ratage. Parce que "Le passé", à savoir l'autre grand favori de la palme d'or 2013, est raté sur bien des plans. D'abord la subtilité de l'auteur bizarrement absente. Privilégiant des plans et des symboles gros comme des camionsspoiler: (On pensera d'ailleurs à ce fameux plan final qui n'est pas sans rappeler la palme d'or 2012 à savoir "Amour" d'Haneke c'est à dire un plan choc, silencieux, brutal, qui a besoin de choquer pour provoquer l'émotion, en somme un plan de trop) Farhadi se perd dans une histoire déprimante et bavarde sur l'amour, la famille, le pardon, la rédemption, l'égoïsme et j'en passe. Contrairement à la justesse de ses précédents films, ici tout sonne intello-pompeux-hystérico-branchouillard et fait pour choquer la bourgeoise. On comprend bien ce qui a pu motiver l'auteur bienheureux d'"Une séparation", à savoir le défi de tourner dans une autre langue, diriger des comédiens français reconnus etc sauf qu'il aurait très probablement réalisé un bien meilleur film sur sa terre natale. Sans parler du casting (Bérénice Bejo hystérique et insupportable entre autres) ni des quarante-cinq minutes de trop que constitue ce fameux film d'exil dont parle les critiques. Ce qui est sûr, c'est que Farhadi, c'était mieux avant.
A maints égards, cette réalisation est intéressante, voire satisfaisante. Le tout est bien mené, convenablement interprété, parfois ambitieux, peut-être trop. Mais l'on ne peut fermer les yeux sur certains défauts touchant à la fois la réalisation et l'écriture. Pour cette dernière, le titre est déjà une maladresse apparente, donnant à l'oeuvre un ton bien trop réflexif ne s'accordant pas au reste de l'oeuvre. Aussi, il semble difficile d'en évaluer la qualité morale. Pourtant l'intention est bonne, le scénario ne cesse d'insister sur la non-culpabilité et la culpabilité de chacun: la condition de possibilité de la paix est mise en place et, sur ce, certaines scènes sont remarquables. Mais, le final semble révéler davantage un manque de maîtrise, qu'une véritable écriture, la beauté ne vient pas, elle reste à l'état de puissance, parfois l'on imagine l'éclatement qui nous bousculera, mais rien n'arrive, et le film s'achève sur un silence de mort, qui n'éblouit pas, à la fois pour son imperfection morale et sa non maîtrise artistique. Bref, Le maître Kiarostami est encore loin devant...
La "Séparation" ne m'avait pas enthousiasmé. Mais là, c'est l'ennui qui m'a gagné (et 2 h c'est LONG... mais j'ai tenu à aller jusqu'au bout). Pourtant, j'y suis allé curieux de voir si le style très "naturaliste" de la chose humaine se confirmait comme la marque de fabrique du réalisateur iranien. Malheureusement OUI. La caméra est sobre dans les plans choisis. Priorité est donnée aux regards, aux expressions des visages ... mais Dieu que ce n'est pas palpitant d'être les voyeurs de ces drames très intimes de la vie ... Je suis dérouté par ce "cinéma" peu dynamique, pas forcément si dense ou intense que les critiques pro se plaisent à encenser, qui veulent nous imposer peu ou prou la chronique sociale comme une forme d'art. Par ailleurs, j'ai été gêné par le casting : Tahar n'a pas le profil adéquat (trop jeune !) pour incarner le nouvel amant de Bérénice et son jeu ne m'a pas convaincu (dans ce film ... je précise).
Une séparation, c'était un film sublime, adoré de tous dans le monde entier. Eh ben pour moi, Le Passé (elle va râler, l'autre, là [Isabelle Motrot]), c'est plus dur et plus rébarbatif. Eh ben oui, moi je trouve, hein. Alors Bérénice Bejo, qui est très très bien, elle a deux enfants, dont une ado visiblement en conflit avec elle, elle reçoit son mari qui vient d'Iran pour régler le divorce. Ca se passe très très mal, il voit bien que la famille est en peine, et tout comme il répare le lavabo, il essaie de réparer le destin. C'est bien, c'est bien quand même, hein, mais le sens du péché et plus fort que tout, et la fille de Bérénice a peut-être raison, elle en veut à sa mère, et c'est très très bien. Alors ce film iranien, c'est en fait une tragédie grecque. Mais moi je prends mon courage à deux mains : il m'a pas emballée.
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2,0
Publiée le 28 mai 2020
Applaudi aux Oscars et à Cannes, "Le passè" est pourtant un film surestimè qui doit surtout sa rèputation à Asghar Farhadi, rèalisateur des brillants "A propos d'Elly" (2009) et "Une sèparation" (2011). C'est l'histoire d'un iranien qui vient retrouver sa femme française pour règulariser son divorce! Et voici le passè qui ressurgit [...] De la jalousie, des conflits familiaux, des mensonges, des non-dits et des choses qui se rèvèlent petit à petit! Mais que c'est long à se mettre en place avec un scènario complètement refermè sur lui-même et des rebondissements forcès! On se laisse nèamoins sèduire par la prestation remarquable de Ali Mossafa! Tahar Rahim n'est pas mal non plus! En revanche, on ne plonge jamais dans la douleur de Bèrènice Bejo qui, avouons le, n'est pas bonne dans ce rôle! A l'arrivèe, un suspense psychologique ambigu avec des personnages complexes! Mais en même temps banal, peu intense et assez dècevant...