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Adamkerbiquet
1 critique
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4,0
Publiée le 3 janvier 2023
« The Cut » Un film marquant et historique
« The Cut » (La blessure) est un drame historique qui parle d’une famille arménienne en 1915. Une nuit, des soldats ottomans viennent à la porte et emmènent Nazareth Manoogian, le père de famille, pour travailler pour l’armée à une construction de routes. Un jour alors qu’il travaillait là-bas, lui et ses amis remarquent différents groupes de passants arméniens, en état d’arrestation. Quelques jours plus tard, Nazareth survit à un meurtre de masse organisé par des soldats et des condamnés. Par chance la personne sensée le tuer, l’épargne. Cependant la blessure qu’il reçoit pendant cette tentative de meurtre l’a rendu muet. Nazareth va ensuite chercher un endroit où il sera en sécurité et va être accueilli dans une savonnerie. Il apprend que contrairement à ce qu’il croyait, ses filles sont peut-être toujours en vie. Il va donc partir à leur recherche, et va traverser le monde avec une seule idée en tête : retrouver ses deux filles… Va-t-il y arriver ? Le voyage épique de Nazaret le mènera d'Alep au Liban, à Russo, dans le Dakota du Nord, aux États-Unis, en passant par Cuba. Le film est un drame historique de Fatih Akin, réalisateur Allemand dont les parents sont d’origine turque. Il met en scène des événements historiques du génocide arménien. Les acteurs qui jouent dans ce film ont pratiquement tous des origines en rapport avec le thème du film. Tahar Rahim joue très bien le rôle du père de famille. Même lorsqu’il devient muet, on arrive à comprendre ce qu’il ressent grâce aux expressions de son visage. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir une suite à ce film donc je dirais qu’il a une fin fermée. Il y a deux chansons qui passent plusieurs fois : une qui est chantée par la femme du personnage principale et une autre de l’artiste Hacke, elles sont je trouve très bien utilisées et agréables à l’écoute, elles rajoutent de l’intensité au suspense du fim. Ce film est très réaliste et on ressent beaucoup d’émotions, surtout de la peur et de la tristesse. Un autre point positif de ce film est son aspect réaliste. Fatih Akin nous expose son point de vue, il nous raconte le génocide arménien. Les scènes d’horreurs sont généralement bien représentées, assez brutales pour transmettre l’importance du crime sans être trop difficiles à regarder. Le point négatif que j’ai trouvé est qu’il est très long (2h18). Je trouve que ce film vaut vraiment la peine d’être vue.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 1 avril 2021
Pour moi les plans larges dans le désert et dans les rues étaient spéciaux et il y avait un très bon travail avec les costumes et les décors. Le film n'a pas été à la hauteur sur plusieurs points et pendant le visionnage j'ai constamment eu le sentiment que l'on aurait pu faire beaucoup plus avec cette histoire puissante ce qui aurait pu enrichir et donner plus de profondeur au produit final. La pauvreté des dialogues et du scénario était le défaut le plus évident du film. Bien que sa trop grande simplicité puisse être considérée par certains comme du minimalisme séduisant il est resté une énorme déception. Une scène résume bien le problème lorsque le protagoniste découvre que ses filles sont toujours en vie son ami s'écrie avec exubérance c'est bien. La fin artificielle était dans une moindre mesure également irritante mais la lenteur de la caméra l'a un peu sauvée. J'ai trouvé une scène particulière très intéressante lorsque les Turcs évacuaient la ville syrienne et qu'un garçon turc a été blessé par une pierre lancée et la réaction du protagoniste mais pour le reste c'est assez ennuyeux...
Sur un sujet casse-gueule et ne rencontrant jamais le succès (le génocide arménien), Fatih Akin s'en sort très honorablement, d'autant qu'au vu du nombre de maisons de production au générique, on devine que le projet n'a pas dû être simple à boucler. L'histoire est forte, on sent bien les efforts presque surhumains du héros pour retrouver ses filles, le désespoir, Tahar Rahim livrant une performance plutôt convaincante. Même si on sent que le budget n'est pas illimité, celui-ci est correctement exploité et tient le choc, ce voyage à travers le monde faisant preuve d'une réelle sensibilité. Malheureusement, et si je ne me suis globalement pas ennuyé, un certain effet de lassitude finit par se faire ressentir. C'est très linéaire, soigné, appliqué mais manquant de lyrisme et de passion, donnant un peu l'impression de voir la même chose au bout d'un certain temps (pas totalement non plus, ne soyons pas injustes!!). Classique, donc, sans doute trop, mais bon sujet, suffisamment fort pour qu'un réalisateur comme Akin en fasse quelque chose de correct et nous donne envie de suivre le parcours du héros jusqu'au bout, malgré le manque d'ampleur. Très honorable.
Je suis venue à regarder ce film car dans un magazine on disait que ça avait été un "echec commercial"... Dommage je ne sais pas si c'est réellement le cas, cependant j'admire les réalisateurs qui traitent de faits réels ou historiques et c'est le cas avec ce film... Il nous fait réagir sur un génocide peu connu car pour nos sociétés occidentales le seul génocide majeur a été celui des juifs durant la 2ème guerre mondiale... Bref le film est intéressant on vit la séparation la déchirure de la famille du personnage principal. Certaines scènes sont crues et dures... Cependant je trouve que Tahar Rahim n'arrive pas à transmettre l'émotion escomptée, il y aurait 100 raisons de pleurer dans ce film et pourtant on ne pleure pas... Je le trouve vide en émotion. Est-ce l'acteur principal ? La façon dont les scènes sont tournées? Je ne sais pas ... Le simple fait de rajouter quelques cheuveux blanc à Tahar Rahim malheuresement ne fait pas tout et on arrive pas à se rendre compte du temps qui passe des années réellement écoulées jusqu'à ce qu'il retrouve sa fille. Mais tout de même c'est un film à voir, le premier pour ma part traitant de ce sujet...
Un film non dépourvu de maladresses, un peu scolaire, mais qui, dans sa seconde partie, décolle subitement et renoue avec la grandeur lyrique et épique d'un Sergio Leone.
C’est à une fresque historique que le duo Fatih Akın (germano-turc) et Martik Martin (américano-arménien) se sont attaqués. Ils retracent, avec le destin de Nazaret Manoogian, l’histoire du peuple arménien au début du XXème siècle entre génocide et diaspora. Ils n’en font pas pour autant un réquisitoire contre la Turquie (même s’ils ne dissimulent ou n’atténuent rien). Ils retracent donc les marches de la mort, l’exécution massives des hommes, la fuite des Arméniens vers l’Europe et le Nouveau Monde… Néanmoins, le film s’il pointe la responsabilité des Turcs, il montre aussi que dans ce Moyen-Orient, tout n’était pas manichéen et que parmi les communautés il s’est trouvé des individus pour faire preuve d’humanité. Après si le film est intéressant, il n’est pas pour autant passionnant. La linéarité des événements étouffe un peu le souffle de l’intrigue. Les multiples errances de Manoogian finissent par être un peu répétitives et parfois rendent le film peu crédibles tant la folie des événements (génocide, déportation, guerre) rendent le happy-end un peu incroyable (un peu trop!). Néanmoins, la prestation de Tahar Rahim, présent dans tous les plans, est suffisamment, solide pour nous faire nous attacher aux péripéties de ce père à la recherche de sa famille. Un film sur une des nombreuses tragédies du XXème siècle qui sans être génial parvient tout de même à être intéressant et à expliquer avec mesure ce génocide encore discuté. À voir.
Un grand et beau film traitant d'un sujet pas très exploité au cinéma : "Le génocide Arménien", de plus réalisé par un turc cela est encore plus fort et prend toute son ampleur. Un film porté par Tahar RAHIM dans l'un de ses plus beaux rôles. Son talent explose, passe par ses regards, ses gestes, puisque son rôle est muet. Il est excellentissime. Un drame familial , un rescapé du génocide ddont l'unique quête sera de retrouver ses 2 filles . Du très beau cinéma
The Cut revient sur le génocide arménien durant la Première Guerre Mondiale. Sorti avec beaucoup de discrétion, Fatith Akin nous offre pourtant un film avec beaucoup de richesse. Arménien, arabe, turc, espagnol, anglais et kurbe, The Cut est un véritable film multi-langues. Nazaret Manoogian est le personnage principal et fait état de références historiques et religieuses. The Cut cherche l’exactitude et c’est une vraie épopée que nous vivrons aux côtés de Tahar Rahim pendant deux heures. Mais La Blessure, titre français, n’a pas les moyens d’un blockbuster sera donc parfois laborieux à suivre, académique, faible mais toujours instructif. De plus, Tahar apporte une justesse à son personnage qui fait que malgré tout, le spectateur tiendra le fil de l’histoire. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Une très bonne surprise. The Cut est un film attachant sur un pan d'histoire que l'on connaît très mal. Tahar Rahim est magnifique de justesse alors qu'il incarne un muet. J'ai adoré ce film pour lequel je pensais pourtant m'ennuyer. Les paysages sont très bien filmés. L'errance du personnage principal et sa quête pour retrouver ses filles n'est jamais ennuyeuse. Une excellente sensibilisation au génocide arménien, et cela avec beaucoup de finesse. Bravo et merci pour ce bon moment
J avais, malgré les critiques négatives, vraiment hâte de voir ce film sur cet épisode méconnu de l histoire. Ma déception est à la hauteur de cette attente même si tout n est pas à jeter non plus. Seulement il n y a quand même pas grand chose à se mettre sous la dent au niveau historique. Les raisons du génocide et le génocide lui même prennent bien peu de place par rapport a l histoire un peu romanesque de cette homme qui, pour retrouver la trace de ses filles, devra parcourir quelques kilomètres! Et de ce côté, j ai connu plus passionnant et surtout bien mieux exploité notamment au niveau de l interprétation (Tahar Rahim moyennement convaincant). Le film se concentre essentiellement là dessus comme si Fatih Akin avait eu peur de prendre position. Pourquoi faire le film dans ce cas? Je ne vois pas l intérêt de faire l effort sans aller au bout des choses... Je n aurai donc pas appris grand chose sur cet épisode tragique dont personne ne semble autoriser a en parler même 100 après...
Entre Chemin de croix et un chemin pour la vie, le spectateur accompagne Nazaret à travers les magnifiques paysages de l'Anatolie dans l'espoir de retrouver ses deux filles. Film très inspiré aux accents religieux et au l'âcre parfum d'une réalité historique toujours d'actualité. D'abord, impossible de ne pas reconnaître la marche Christique du personnage. De nombreux symboles et évènements rappellent la Passion du Christ. La ressemblance avec la Vierge Marie des deux filles photographiées est d'ailleurs troublante. Ensuite, le sujet lui-même est très intéressant et très peu abordé au cinéma. Le génocide arménien, non reconnu par les pouvoir publics turcs successifs. Jusqu'à aujourd'hui. Un film contemplatif à la Terrence Malick et une image très proche des films de Sergio Leone, tout ceci porté à l'écran par un Tahar Rahim éblouissant comme d'habitude. The Cut (la blessure en français) nous aide à croire.