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Un visiteur
5,0
Publiée le 21 janvier 2015
Excellent film ! On sort de la salle sonné par cette fresque passionnante.
Un film historique, un road movie, un drame : l'histoire de cet artisan arménien, m' a touché en plein cœur et je ne suis pas le seul d'après les réactions que j'ai pu voir dans la salle.
Certes, le film peine a prendre son élan. Mais une fois pris, malgré quelques baisses de régime comme dans une course de fond, l'émotion prends aux tripes jusqu'au générique de fin, et même après ! Des scènes très dures succèdent à d'autres plus légères, pour composer, au final, un film équilibré, très émouvant, très puissant.
Tahar Rahim réalise ici une prestation magnifique dans un rôle très exigeant. Rares sont les acteurs français capables d'en faire autant.
Une fois encore, les critiques professionnels en attendaient trop : The cut n'est pas The pianist de Polanski. Ce film n'est pas parfait, loin s'en faut, mais de là à le descendre comme ça, il y a un pas qui n'aurait pas du être franchi.
Il faut saluer l'audace du réalisateur et de la production à sortir un tel film. En cette période où la liberté d'expression est mise à mal, aborder le génocide arménien, mérite les 5 étoiles.
Tres beau film à voir sur grand écran et en VO! Sans pathos ni horreur ni manicheisme, le realisateur nous plonge dans l'avant le pendant et l'apres génocide armenien avec des acteurs magnifiques ainsi que les paysages! Tres belle histoire aussi d'amour paternel! Un film engagé à soutenir en effet!
Dimanche en fin d'après-midi, je me suis dirigée dans un cinéma (seulement 11 à Paris) pour regarder le film The cut. Avant tout, et parce que c'est aussi ça être artiste, je tenais à remercier Faith Akin d'avoir eu le courage de réaliser un film sur le génocide arménien, d'avoir pris position. Un siècle après 1915, il est menacé de mort. The cut à le mérite de nous instruire sur le premier génocide du 20e siècle tue par les médias, les programmes d’histoire, certains gouvernements internationaux et le gouvernement turque. Je salue également Tahar Rahim d'être sortie d'une certaine zone de confort et d'avoir fait un choix audacieux de personnage. C'est à chaque citoyen de soutenir ce film en allant le voir et en participant au bouche à oreille pour qu'il reste à l'affiche, afin que chacun puisse connaître son Histoire.
Un film qui ne plait pas a la critique j'y vais' eh bien j'ai bien fait, une remarquable épopée très bien filmée, des paysages magnifiques, des interprètes justes et emouvants, Tahar Rahim époustouflant dans un rôle muet tout est dans le regard. Pour aimer ce film il faut connaître un peu l'histoire du monde , un peu long parfois mais ça passe. A voir pour les amateurs de grands films
Un film intense, tellement d'actualité dans ce contexte tendu actuel. Un brin trop long. Malgré tout le spectateur est emporté dans ce récit de voyage et de retrouvailles, sans voyeurisme ni compassion.
C'est sûr que si l'on est adeptes de film hollywoodiens ou si l'on ne s'intéresse pas un minimum à l'histoire mieux vaut rester chez soi ou aller matter un film grand public, je l'ai vu j'en sort ému, tahar à réalisé un exploit, pas évident de jouer le rôle d'un homme devenu muet , des décors à de grande beauté des costumes magnifiques,le film de l'année sans hésiter.
Un réalisateur allemand de parents turcs qui ose évoquer le génocide commis par le gouvernement turc sur ses ressortissants arméniens à partir de 1915, voilà qui impose le respect et sans doute une protection policière pour Fatih Akin. Le journaliste Hrant Dink a été assasiné à Istanbul pour moins que cela. Certes, cette évocation est assez édulcorée, entre autre le héros doit sa vie sauve à un turc compatissant, mais il y a néammoins dans la première partie du film des scènes assez authentiques, particulièrement le campement d'agonisants dans le désert. Le survivant, incarné par un Tahar Rahim toujours juste et émouvant, va rechercher ses filles pendant la seconde partie du film, en passant de pays en pays. En cette année du centenaire d'un génocide toujours nié par les autorités turques et les négationnistes comme il y en a toujours, de plus encouragés qu'ils sont par ces autorités, il faut aller voir ce film courageux et bien fait, que la critique massacre de manière surprenante.
Plaute écrivait: l'homme est un loup pour l'homme. En ces temps sombres d'obscurantisme, je tire mon chapeau à Faith Atkin, d'origine turque, pour ce film bouleversant tellement contemporain qui nous rappelle le triste sort de la minorité arménienne durant la première guerre mondiale à l'image de ce que peuvent connaitre certains minorités de la région aujourd'hui. Le film est fort, violent par moment et on suit avec beaucoup d' émotion les pérégrinations de Tahar Rahim, l'interprète de Nazareth, qui tient là son plus beau rôle depuis le prophète. Un film qui fait réfléchir à l'heure où la Turquie est de moins en moins laique, the cut comme Midnight express, ne lui fera certainement pas une bonne publicité. The cut est l'autre grand film de ces dernières années sur les heures terribles de l'histoire avec the city of life and death!
Le destin individuel d’un arménien dans l’Empire Ottoman de 1915 à 1923, Nazaret Manoogian. Son périple du Proche-Orient jusqu’à Cuba et les Etats-Unis pour retrouver ses filles.
Le génocide arménien, évoqué est très présent dans la première partie du film. Les massacres de masses ne sont pas mis en scène. Nazaret en effet, enlevé à sa famille en 1915 et obligé de travailler pour les Ottomans, sera fait prisonnier parce qu’il refuse de se convertir à l’Islam. Il échappe de peu à une exécution puis va fuir jusqu’à Alep. En chemin il croise d’autres victimes des ottomans et traverse un terrible camp de déportés arméniens en Syrie.
S’il reste en vie, c’est essentiellement grâce à des rencontres salutaires avec quelques bonnes personnes qui lui viennent en aide ou l’épargnent.
Tahar Rahim donne à son personnage une lumière de bienveillance qui lui permet de toujours rester humainement digne.
C’est un film que je conseille vivement, très courageux (un des rares films sur les arméniens du début du 20ème siècle) et détaillé, remarquable pour cela.
Je viens de voir le film et je suis sous le choc. C'est du grand cinéma. Et c'est tellement dans l'air du temps. On quitte assez vite les horreurs de l'Empire ottoman pour gagner les rivages bleues du Liban, de Cuba !! puis des Etats-Unis. Coup de chapeau à Tahar Rahim qui s'est distingué dans le Prophète d'Audiard. Il porte le film de bout en bout sans avoir droit beaucoup à la parole... Un seul regret : Simon Abkarian qui aurait pu avoir un rôle où il aurait pu mieux exprimer son talent.
Quelle claque ce film ! On retrouve le dada de Fatih Akin, s'intéresser à des sujets dérangeants, décalés. Avec le génocide des Arméniens, il place la barre très haut, le plus haut possible (Fatih est citoyen allemand d'origine turque) et comme nos amis de Charlie, il risque la mort. Car en Turquie, en cette année 2015 qui marque le centenaire du génocide, le génocide des Arméniens, ça passe aussi bien qu'une caricature du prophète vue par un intégriste musulman. Les qualités intrinsèques du film justifient un 4. La scène de la mise à mort jusqu'à tort boyaux..., la salvation dans la savonnerie d'Alep, le rire retrouvé avec Charlo, l'assimilation au juif aux Etats-Unis, l'accueil du Klu Klux Klan, le rôle exemplaires des femmes, la fin avec un dénouement sur une note d'espoir, ça fait tout de même beaucoup de scènes appelées à devenir cultes. La musique répétitive limite hard rock est attachante, un peu comme l'harmonica dans Il était une fois dans l'ouest, sauf que là, il n'y a pas de vengeance, seulement un road movie insensé et interminable pour retrouver les siens. Il y a un clin d'oeil permanent au western dans ce film, c'est curieux. J'ajoute 1 étoile de prime de risque et de courage, ça fait 5. Les Inrock avec 1 étoile et la Croix avec 1 étoile ont la trouille, de la buée dans leurs lunettes ou quoi ?
Il fait quoi la critique de la presse qui brille si peu avec 2 étoiles ! Elle attend comme pour Charlie Hebdo, que le réalisateur allemand d'origine turque, Fatih Akin se fasse tuer pour lui tresser des lauriers et lui dérouler le tapis rouge, lui qui a osé brise le tabou et les menaces de mort ? ça c'est pour l'exemplarité du film. Pour la qualité du film, je reproduis la citation de Martin Scorsese, excusez du peu ! je l'ai lue dans un dépliant à disposition du public dans le ciné le Mélies de Montreuil, un ciné adorable. "The Cut est une réponse profondément personnelle à un fait tragique. Une authentique épopée, d'une grande intensité et d'une beauté absolue. Ce film est très précieux pour moi." Je pense que la note du public est bien plus réaliste que celle de la presse. Moi, je décerne 5 étoiles à ce film, qui mérite la qualité de Chef d'oeuvre. Je pense que Martin Scorsese en aurait décerné au moins 4 d'étoiles, voire 5.
Alors qu’il nous a habitués à des histoires d’amour contemporaines et souvent interethniques visant à révéler, sous un angle intimiste, le choc des cultures engendré par l’immigration turque en Allemagne, dont il est lui-même issu, Fatih Akin change radicalement de registre en réalisant une fresque historique beaucoup plus classique. Son projet est né de sa rencontre avec le scénariste arménien Mardik Martin qui, dans les années 70, officiait en tant que plume de Martin Scorcese et que l’on croyait disparu depuis plus de trente ans. Ensemble, ils ont fait le choix de traiter du sujet terriblement tabou en Turquie qu’est celui du génocide arménien ayant eu lieu il y a tout juste un siècle. Ce drame ne sert au final que de point de départ à l’épopée que va vivre le personnage de Nazar, interprété par un Tahar Rahim qui, dans son mutisme, confirme son indéniable talent d’acteur. La cruauté des soldats à la solde du sultan ottoman est parfaitement transposée dans ce premier acte, dont Nazar sortira vivant mais privé de ses cordes vocales par une profondes entailles à la gorge. Mais c’est ensuite la recherche de ses filles, ayant fui leurs terres natales, par Nazar qui constituera le gros de l’histoire et nous conduira vers d’autres décors tout aussi bien reconstitués, le Cuba et les Etats-Unis des années 20 qui apparaissent eux-aussi comme des lieux pétris d’injustices et de persécutions racistes. Le drame de l’expatriation forcée face à un message d’espoir convenu, c’est ce qui ressort donc de ce The cut. Et pourtant, devant ce projet ambitieux, et politiquement osé, le réalisateur tombe dans le piège de l'académisme en faisant appel à une mise en scène formaliste et illustrative et une narration ultra-manichéenne qui font perdre au récit de son intensité et surtout empêche toute interrogation morale sur ce sujet.
C'est un chef-d'œuvre !!!! Le film est très Émouvant, magnifique, Et époustouflant. À voir et à revoir. C'est un film qui a été très bien réalisé, Où toute à été respecté: l'époque, Les personnages, les lieux ainsi que les langues. Sachant que le réalisateur s'est battu durant 8 ans Pour pouvoir réaliser ce film, et n'oubliant pas Que depuis ce film ça vie est en danger, il mérite Un oscar. Un grand BRAVO
De Fatih Akin, après Head-on, De l'autre côté et Soul Kitchen, on attend désormais le meilleur. Et que le cinéaste allemand aux origines turques "ose" s'attaquer au sujet délicat pour ne pas dire tabou du génocide arménien, promettait beaucoup. Pour commencer, le réalisateur préfère préciser que The Cut est moins une oeuvre historique consacrée à ce crime contre l'humanité qu'un récit sur ses survivants et, sans l'ombre d'un doute, une évocation en forme d'hommage à la diaspora arménienne. Ce qui n'est pas non plus contestable est qu'il s'agit d'une fresque téméraire qui court sur 8 ans et traverse un océan au côté d'un père à la recherche de ses deux filles, peut-être rescapées. Le thème est beau, traité avec toute l'honnêteté et la dignité du monde dans le souci de montrer que la fraternité existe toujours même si elle ne se manifeste parfois qu'après un drame absolu. Armé de bonnes intentions, Fatih Akin a pourtant signé un film décevant, quasi dénué d'émotion et certainement de souffle. La mise en scène, beaucoup trop académique, l'interprétation démonstrative et le manque de liant entre les scènes font dériver le projet sans pour autant, il ne faut pas exagérer, qu'il tourne au désastre. Akin est-il vraiment fait pour ce cinéma aux visées épiques, lui qui excelle dans l'intimisme ? On s'attendait à être bouleversé par The Cut, on n'est que spectateur extérieur à un drame humain né d'une des pires exactions barbares programmée de ce douloureux siècle dernier.