Pour mettre en scène cette comédie à l'italienne, René Clément s'est inspiré de Miracle à Milan de Vittorio De Sica, et du cinéma de Frank Capra. Le titre de son film, Quelle joie de vivre, semble d'ailleurs répondre au long métrage La Vie est belle, de Capra.
A l'époque du tournage de Quelle joie de vivre, Alain Delon n'en est encore qu'au début de sa carrière. Néanmoins, il a alors déjà interprété quelques rôles marquants avec des réalisateurs de renom comme Luchino Visconti (dans le drame Rocco et ses frères). Son interprétation d'un personnage comique dans Quelle joie de vivre est toutefois inhabituelle et ne se représentera qu'à de rares occasions au long de son parcours de comédien.
A l'époque de la sortie de Quelle joie de vivre, dans lequel il est notamment question de terrorisme, la France traverse alors une période difficile marquée par les attentats de l'OAS (Organisation Armée Secrète). A ce moment, peu de personnes sont alors disposées à rire d'un sujet aussi délicat, ce qui explique la mauvaise réception du long métrage en France.
En prenant part au long métrage Quelle joie de vivre, Alain Delon retrouvait le metteur en scène René Clément pour la seconde fois, un an après leur première rencontre sur le tournage de Plein soleil. Par la suite, les deux hommes réitéreront l'expérience à deux reprises, avec Les Félins (1964) et Paris brûle-t-il ? (1965).
De l'aveu d'Alain Delon et de René Clément, Quelle joie de vivre est un de leurs films préférés. Le cinéaste se serait d'ailleurs inspiré de lui-même pour donner forme au grand-père anarchiste qui s'enferme dans son grenier.
On raconte que l'actrice Barbara Lass, à l'époque mariée à Roman Polanski, aurait réussi à convaincre René Clément d'accepter que son mari assiste au tournage de Quelle joie de vivre. Le cinéaste polonais, qui s’apprêtait alors à tourner son premier long métrage (Le Couteau dans l'eau), se serait imprégné avec attention du travail de René Clément.
Quelle joie de vivre a été nominé en 1961 au Festival de Cannes pour concourir à la Palme d'or. Cette dernière a finalement été attribuée ex-aequo à Une Aussi longue absence, de Henri Colpi, ainsi qu'à Viridiana, de Luis Buñuel.