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    La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2" et de son tournage !

    Libre adaptation

    La Vie d'Adèle - Chapitres 1&2 est librement adapté de la bande dessinée, plus exactement du roman graphique, Le bleu est une couleur chaude, de Julie Maroh. L'album, qui a été publié en 2010, a remporté le Prix du Public lors du 38ème Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, en 2011. Abdellatif Kechiche a finalement changé le titre de son film, ayant décidé de donner le prénom de son actrice principale à son héroïne.

    Les scènes de sexe

    La Vie d'Adèle comporte d'importantes scènes de sexe, souvent assez crues, mais très esthétisées. Le metteur en scène explique comment il a tenu à aborder ces séquences : "Nous avons donc tourné ces scènes comme des tableaux, des sculptures. On a passé beaucoup de temps à les éclairer pour qu’elles soient vraiment belles, après, la chorégraphie de la gestuelle amoureuse se fait toute seule, avec le naturel de la vie. Il fallait les rendre belles visuellement donc, mais tout en gardant la dimension charnelle. (...) On a beaucoup discuté, mais les discussions finalement ne servaient à rien (...) parce que tout ce qu’on dit est très intellectualisé, mais la réalité est plus intuitive."

    Polémiques

    La Vie d'Adèle a suscité la polémique lorsque des techniciens se sont plaints des conditions de travail sur le tournage du film, ne respectant pas le Code du Travail. Quelques mois après la consécration à Cannes, et quelques semaines avant la sortie du film en salles, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos ont également évoqué un tournage atroce et déclaré qu'elles n'avaient pas vraiment envie de réitérer l'expérience avec Abdellatif Kechiche.

    Projet de longue date

    La Vie d'Adèle a permis au réalisateur de conjuguer plusieurs désirs ; l'envie de montrer le parcours d'une jeune institutrice, qu'il nourrit depuis L'Esquive (2003) et n'a jamais pu faire aboutir, et l'histoire d'amour passionnée racontée dans la bande dessinée de Julie Maroh : "Ce qui m’intéressait c’était de développer un personnage de femme qui voulait transmettre, et qui accomplissait son travail avec passion", raconte Abdellatif Kechiche.

    Arabité et tarte au citron

    A propos du choix de ses actrices, le cinéaste indique avoir d'abord rencontré Léa Seydoux : "Je trouvais qu’il y avait en Léa quelque chose qui est de l’ordre de ce qu’on pourrait appeler « l’arabité », quelque chose de l’âme arabe. Elle m’a appris plus tard qu’elle avait des demi-frères arabes (...). Léa a une façon de traverser la vie, pleinement consciente que tout passe. C’est une façon aussi d’accepter les vicissitudes de la vie. Cela a à voir alors avec le nomadisme, l’errance, quelque chose qui est de l’ordre de la mélancolie, ce qu’on appelle le « mektoub »", oberve Kechiche. Adèle Exarchopoulos a quant à elle été choisie lors du casting, puis le réalisateur l'a invitée dans une brasserie : "Elle a commandé une tarte au citron, et à sa façon de la manger, je me suis dit : « c’est elle ». Elle est « dans les sens », sa façon de bouger sa bouche, de mâcher... La bouche a été un élément très important pour ce film (...)", précise-t-il.

    Palme d'or

    La Vie d'Adèle, présenté en compétition au Festival de Cannes 2013, a été auréolé de la Palme d'Or à l'unanimité du jury, présidé par le réalisateur Steven Spielberg. Pour la première fois dans toute l'histoire du Festival de Cannes, la Palme a été également été décernée aux actrices principales du film, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux.

    Clémentine puis Adèle

    Si le personnage d'Adèle s'appelle Clémentine dans la bande dessinée, Abdellatif Kechiche a choisi de conserver le prénom de son actrice Adèle Exarchopoulos pour faciliter la fusion entre réel et fiction : "Clémentine est devenue Adèle, parce que j’ai eu envie de garder le prénom de mon actrice", explique le cinéaste, en poursuivant : "Cela ne la dérangeait pas. Je crois même que cela l’a aidée à fusionner avec son personnage et moi aussi avec elle. C’est une question de résonance enfin : Adèle, Emma, Léa... ce sont des prénoms légers, aériens. C’est évidemment subjectif. Et puis il y avait son sens en arabe. Adèle, ça veut dire justice en arabe, ça me plaisait bien."

    Pas de militantisme sur l'homosexualité, juste de l'amour

    "Ça parle d'une histoire d'amour, ce n'est pas important que ce soit deux femmes, et on l'oublie", déclare Adèle Exarchopoulos en conférence de presse à Cannes. Même s'il traite d'une histoire d'amour homosexuelle, le film n'adopte pas un ton militant. "J’avais plus le sentiment de traiter, de raconter l’histoire d’un couple, du couple. La problématique de l’homosexualité, je ne voyais pas pour quelles raisons je l’aborderais spécialement, car la meilleure façon, si je devais avoir un discours sur ce sujet, ce serait de ne pas en avoir, de filmer cela comme n’importe quelle histoire d’amour, avec toute la beauté que cela comprend", révèle Abdellatif Kechiche, qui, porteur de la double nationalité franco-tunisienne, souligne toutefois qu'il espère que son film fera "du bien à la jeunesse tunisienne", évocant la nécessité d'une Révolution sexuelle en Tunisie.

    Le naturel et l'improvisation

    Dans le cinéma de Kechiche, et dans La Vie d'Adèle plus que jamais, le naturel prend presque totalement le pas sur le jeu. L'improvisation tient ainsi une part très importante, ce qui nécessite de tourner longtemps, et implique souvent de nombreuses heures de rushes, le réalisateur tendant à atteindre une "vérité" cinématographique. Prenant l'exemple des scènes de groupe, il développe : "J’ai du mal avec le rythme scénaristique (...). J’ai besoin, quand je suis sur le plateau, de sortir (...) [du] principe du scénario qu’il faudrait à tout prix respecter. Je préfère aller vers les autres avec mes dialogues et m’ouvrir à autre chose (...). Des répliques s’effacent et l’écriture continue pendant le tournage. [Ces] scènes (...) sont toujours en train de se recréer, de faire réagir ensemble des acteurs."

    Héroïne marivaudienne

    Dans le film, Adèle, en cours de français, est confrontée avec ses camarades au texte de Marivaux, La Vie de Marianne. Un choix qui n'est pas anodin puisque, pour le cinéaste, l'héroïne "déterminée et pleine de courage face aux épreuves" de Marivaux a beaucoup en commun avec la sienne : "Il y a un cousinage avec la façon dont je voyais Adèle", confie-t-il.

    De Truffaut à Kechiche

    Abdellatif Kechiche admet avoir pensé, lorsqu'il a écrit et réalisé La Vie d'Adèle, au héros fictif Antoine Doinel, interprété par Jean-Pierre Léaud, que l'on retrouve dans cinq films de François Truffaut, à différentes étapes de sa vie.

    Un seul film

    Au vu de sa longueur initiale, La Vie d'Adèle a un temps été envisagé pour une distribution en deux films avant que cette idée ne soit finalement abandonnée - ce qui explique le sous-titre Chapitre 1 et 2.

    Chapitre 3 ?

    Alors que La Vie d'Adèle est sous-titré Chapitre 1 et 2, Abdellatif Kechiche ne semble pas fermé à une suite des aventures de l'héroïne : "Chapitre 1 et 2 parce que je ne connais pas encore les autres chapitres. J’aimerais bien qu’Adèle me raconte la suite". Les images tournées et non montées sont nombreuses et pourraient donc permettre la sortie d'une suite qui ne serait pas distribuée en salles mais probablement en DVD. Dans une interview accordée au magazine Télérama, le metteur en scène a par ailleurs expliqué qu'il a monté une autre version de son film qu’il envisage de diffuser un jour.

    Interdiction US

    La Vie d'Adèle a été classé NC-17 par les professionnels américains aux Etats-Unis : le film sera donc interdit aux spectateurs de 17 ans et moins lors de sa sortie le 25 octobre, en raison de son contenu sexuel explicite.

    Un réalisateur célébré par le cinéma français

    Abdellatif Kechiche a été doublement césarisé pour L'Esquive (2001) et La Graine et le Mulet (2004). Les deux films ont également reçu le prix du Meilleur scénario.

    Troisième collaboration

    Le scénario de La Vie d'Adèle a été co-écrit par Abdellatif Kechiche et Ghalia Lacroix, qui ont déjà collaboré pour L'Esquive et La Graine et le Mulet.

    Un projet de biopic sur une star du X !

    Dans une interview de Télérama, Abdellatif Kechiche a expliqué qu'il avait en tête, entre Vénus noire et La Vie d'Adèle - Chapitres 1&2, un projet de biopic sur la star du X des années 1970 Marilyn Chambers, qui avait à l'époque fait scandale en couchant à l'écran avec un partenaire noir. Mais il y a de bonnes chances pour que ce projet n'aboutisse pas... Ecoeuré par la polémique qui a entouré La Vie d'Adèle, le metteur en scène pourrait abandonner ce projet.

    Tensions

    En lien avec les propos de Léa Seydoux qui selon Abdellatif Kechiche "vont empêcher les spectateurs d’entrer dans la salle avec un cœur vierge et un regard bienveillant", ce dernier révèle dans une interview de Télérama avoir proposé plusieurs fois à la comédienne de quitter le projet. Le metteur en scène avait alors songé à proposer le rôle à Mélanie Thierry ou Sara Forestier.

    Interdit en Idaho

    Interdit aux spectateurs de moins de 17 ans aux Etats-Unis (classé NC-17), La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 sera complètement banni dans un Etat américain, en l'occurence l'Idaho, selon Hollywood Reporter. Aucune salle ne pourra le diffuser, en raison de la loi propre à cet état.

    Selon cette loi, liée à la prohibition d'alcool dans les cinémas (Idaho Code 23-614), les films représentant des "actes sexuels réels ou simulés incluant masturbation, sodomie, bestialité, sexe oral, flagellation ou n'importe quel autre acte sexuel est interdit par la loi" sont interdits. Le texte comprend également "les personnes se faisant caresser ou toucher la poitrine, les fesses, l'anus ou les parties génitales".

    La date de sortie aux Etats-Unis de "La Vie d'Adèle" est le 25 octobre.

    La fin du film aurait pu être… (attention spoilers !)

    Dans la BD, le personnage de Clémentine (Adèle dans le film) meurt. Dans une interview donnée dans l’émission C à vous sur France 5, Adèle Exarchopoulos a expliqué : "On voulait la faire mourir à la fin ; elle était censée mourir. Et finalement, pendant le tournage, 3 semaines avant la fin, il (Kechiche) ne savait pas. Mais je lui disais « dis-moi, qu’est-ce qu’il m’arrive ? qu’est ce qui se passe ? Ben je sais pas, je pense qu’elle meure ». Donc on a fait beaucoup de scènes où elle prend des médicaments. Je pense que ce qui lui a fait changer d’avis, c’est la scène de fin du café qu’on a fait en improvisation. Mais c’était une scène assez spéciale car c’était le dernier jour de tournage de Léa."

    Un personnage secondaire dont le nom parlera aux cinéphiles

    Alma Jodorowsky (petite fille du cinéaste Alejandro Jodorowsky !!), tient un rôle secondaire dans le film. Il s’agit de la première fille qui embrasse Adèle.

    L’interdiction aux moins de 17 ans aux Etats-Unis pourra être contournée

    Interdit aux spectateurs de 17 ans et moins, même accompagnés, La Vie d'Adèle a donc récolté une interdiction lourde pour sa sortie US. Mais l’application de cette interdiction varie en fonction des Etats. Ainsi, les salles de l'Idaho, au Nord-Ouest des Etats-Unis, ne diffuseront pas La Vie d'Adèle (la loi de cet Etat interdit les films comportant des scènes de sexe explicites). Dans le sens contraire, le cinéma d’art et d’essai IFC Center à New York autorisera les adolescents à découvrir le film.

    Une musique envoutante

    Si on a beaucoup parlé de la présence de la chanson I follow rivers de Lykke Li, on sait moins de choses sur les musiques instrumentales qui habillent certaines scènes du film, notamment celle de la rencontre. L’instrument que l’on entend s’appelle un hang (ou hang drum) : "Un jour par hasard, j’ai rencontré un musicien qui jouait d’un instrument qui avait un son très mélancolique et en le mettant dans la scène j’ai pensé que ça pourrait créer cette émotion forte pendant la rencontre. Je crois que la musique à ce moment-là participe de l’émotion dans la rencontre", a expliqué Abdellatif Kechiche lors d’une conférence de presse au Festival de New York pour justifier le choix de cette musique.

    5 longs métrages – 5 producteurs

    Abdellatif Kechiche a changé de producteur à chacun de ses films : Flach Film (La Faute à Voltaire), Lola Films, Noé Productions Int. (L'esquive), Pathé (La Graine et le mulet), MK2 (Vénus noire) et enfin Wild Bunch pour La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2.

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