Ernest et Célestine : les secrets du tournage

C’est le producteur Didier Brunner, qui racontait l’histoire d’"Ernest et Célestine" à sa fille, qui a réuni les réalisateurs pour monter ce projet. En effet, à l’origine cet ours et cette petite souris qui se lient d’amitié sont les héros de livres pour enfants.

Ernest et Célestine est le premier long métrage de Benjamin Renner.

Travailler en équipe peut s’avérer difficile mais les trois réalisateurs Vincent Patar, Stéphane Aubier et Benjamin Renner se sont répartis équitablement les taches. Ce dernier raconte : "Nous avons convenu de travailler ensemble sur le storyboard et le découpage, et que j’assurerai la création graphique du film. Il était convenu que Vincent et Stéphane interviendraient également à la fin, sur les bruitages, le mixage son et la musique."

Stéphane Aubier et Vincent Patar tournent ensemble depuis de nombreuses années. Le duo, spécialiste du film d’animation, a déjà proposé notamment le court métrage Pic Pic André Shoow ou encore Panique au village en 2007. Ernest et Célestine est leur second long métrage.

Lambert Wilson a prêté sa voix à l’ours Ernest dans ce long métrage. Il ne s’agit pas de sa première expérience dans le doublage de dessin animé puisqu’il a participé à la version française de Cars 2 en 2001 ainsi qu’aux aventures du célèbre cowboy dans Tous à l'Ouest : une aventure de Lucky Luke en 2007. Il décrit cette expérience ainsi : "C’est le plaisir de la liberté, de l’invention. On peut se débarrasser de sa propre image, dans laquelle on est enfermé, et se métamorphoser."

Benjamin Renner revendique l’influence des dessins animés japonais comme ceux de Hayao Miyazaki. En effet, dans Kiki la petite sorcière, il raconte : "l’héroïne est, comme Célestine, un peu perdue au milieu de la ville".

Ernest et Célestine a été présenté lors du festival de Cannes 2012 pour la Quinzaine des Réalisateurs.

Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier ont surtout été séduits par la simplicité du dessin qui allait à l’essentiel de la forme, en reprenant un style proche du croquis.

Le traditionnel making-of du film se présente ici sous une forme particulière. En effet, Benjamin Renner a publié sur son blog une bande dessinée racontant les coulisses d’Ernest et Célestine.

C’est la troisième fois que Vincent Courtois compose la bande originale d’un film, après L'Eclaireur en 2003 et Ma vie n'est pas une comédie romantique en 2006. Benjamin Renner explique ce choix : "Il crée des sons très personnels. Je trouvais que son profil correspondait merveilleusement à celui d’Ernest, qui est lui aussi musicien, et joue lui aussi du violon et d’autres instruments !"