Le Dernier exorcisme : Part II a été tourné en Louisiane, comme le premier volet, mais, cette fois-ci, l'action se déroule à la Nouvelle Orléans et non dans le bayou : "Cette ville déborde d’histoires de fantômes et de folklore vaudou ; ça en fait un lieu idéal pour un film d’horreur", déclare l'un des producteurs du film, Marc Abraham. "Cette ville est un amoncellement de culture, de décadence et de débauche. C’est une évolution incroyable pour une jeune fille [Nell] dont le père interdisait jusqu’à l’écoute de toute musique non religieuse, ou encore le maquillage", confirme le réalisateur Ed Gass-Donnelly.
Le premier opus, Le Dernier exorcisme, a été tourné dans la lignée des films dits found footage (littéralement "métrage trouvé"). Ce terme désigne par extension les films, appartenant souvent au genre horrifique, qui semblent avoir été tournés en caméra amateur, par les personnages eux-mêmes. Il s'agit la plupart du temps, dans l'intrigue, de bandes retrouvées après leur mort. Cette tendance, très à la mode à l'heure actuelle, a été initiée par le subversif Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato, et rendue populaire par le très lucratif Projet Blair Witch. Chose assez surprenante, Le Dernier exorcisme : Part II n'est pas à rattacher à ce sous-genre du found footage... Une première rupture instiguée par le réalisateur de cette suite, Ed Gass-Donnelly : "Nous voulions un vrai changement par rapport au style docu du premier film, vers une vraie narration linéaire. Cette nouvelle approche nous permet d’aller plus loin dans l’obscurité", révèle le producteur Eli Roth.
L'exorcisme est un sujet qui prolifère dans les salles obscures, notamment ces dernières années. Déclinable à l'infini, sur fond de procès (L'Exorcisme d'Emily Rose), de stage au Vatican (Le Rite), de virus zombiesque ([REC]), de maladie mentale (The Devil Inside), ou de scepticisme mis à l'épreuve (Le Dernier exorcisme), le film d'exorcisme est devenu un véritable sous-genre du cinéma d'horreur. L'Exorciste, LA référence par excellence en la matière, LE modèle jamais surpassé, est par ailleurs, avec ses 400 millions de dollars de recettes au box office mondial, l'un des films d'horreur les plus rentables de l'histoire du cinéma.
Bien que le réalisateur soit différent de celui du premier volet (Daniel Stamm pour Le Dernier exorcisme, Ed Gass-Donnelly pour Le Dernier exorcisme : Part II), on retrouve la même protagoniste, Nell Sweetzer, jouée pour la seconde fois par Ashley Bell. C'est par ailleurs son point de vue qui prime dans ce second film, à nouveau produit par Eli Roth.
Tout comme pour le premier épisode, Ashley Bell a réalisé presque la totalité des cascades pour Le Dernier exorcisme : Part II. Subissant un entraînement intensif, elle effectuait 40 minutes de cardio par jour, ainsi que de la musculation, et pratiquait la danse, nécessaire à la réalisation des postures contorsionnées de la possédée.
Le Dernier exorcisme s'est avéré être une opération très rentable. En effet, la production du long métrage avait coûté "seulement" 2 000 000 de dollars. Ayant cartonné au box office, le film a rapporté près de 68 000 000 de dollars à l'international. Un vrai jackpot. Le Dernier exorcisme : Part II sera-t-il à la hauteur de ces excellents résultats ?
Sur l'affiche du Dernier exorcisme : Part II, on peut voir l'héroïne dans une position de possédée, le corps complètement contorsionné vers l'arrière. Complétée par l'ombre projetée au sol, la posture forme un "2".
Spencer Treat Clark, qui tient le rôle de l'un des adolescents de l'entourage de Nell Sweetzer (Ashley Bell) dans Le Dernier exorcisme : part II, était un enfant acteur très à la mode au tout début des années 2000. Ainsi, on a pu le voir dans Mystic River, Incassable ou encore Gladiator, dans lequel il incarnait Lucius, le jeune neveu de l'impitoyable empereur Commode (Joaquin Phoenix).
Le Dernier exorcisme : Part II est le troisième long métrage du Canadien Ed Gass-Donnelly. Le second (Small Town Murder Songs) était un thriller. Il explique avoir été attiré par le projet du fait de son positionnement du côté d'une facture plus classique par rapport à celle du premier opus : "Abandonner le côté documentaire et faire un film plus classique en terme de narration nous a donné beaucoup de voies créatives à explorer. Selon moi notre imagination peut être beaucoup plus effrayante que tout ce que l’on peut voir avec les yeux. C’est pourquoi pour ce film nous avons choisi un modèle un peu old school du genre."