Teddy Bear a remporté le prix du meilleur film dramatique au Festival de Sundance de 2012.
Premier long-métrage de Mads Matthiesen, Teddy Bear s'inscrit directement dans la lignée de son court-métrage Dennis, réalisé alors qu'il était étudiant à l'école de cinéma Super 16. Kim Kold, qui incarnait déjà Dennis dans le court-métrage, reprend ici son rôle.
Alors que les récits initiatiques mettent normalement en scène le parcours d'un jeune lors de son passage à l'âge adulte, celui de Teddy Bear met en avant la figure de Dennis, homme mûr, qui décide à 40 ans passés de vivre sa vie loin de sa mère.
Afin de réaliser son film, Mads Matthiesen a fait preuve d'une grande économie de moyens dans sa manière de filmer et a dépouillé au maximum ses décors, afin d'ancrer l'histoire dans une réalité froide et contemporaine. Le réalisateur a ainsi souhaité atteindre une ambiance quasi documentaire.
Teddy Bear est une réflexion sur différents types d'amour. Dans le film, on retrouve ainsi l'amour maternel, primaire et parfois étouffant, l'amour que recherche Dennis, un amour pur et sincère et celui que souhaite trouver les jeunes Thaïlandaises, un amour de "survie" économique. A travers ce film, Mads Matthiesen a également voulu briser les préjugés qui font des occidentaux en Thaïlande des touristes sexuels et montrer que d'autres explications sont en jeu.
La majorité des Thaïlandaises présentes dans le bar sont toutes des actrices non-professionnelles. A la vie comme à l'écran, ces jeunes femmes sont call-girls. Les hommes qui fréquentent ces lieux jouent également leur propre rôle. L'utilisation d'acteurs amateurs s'inscrit dans la volonté de créer un film aussi réaliste que possible.