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Yves G.
1 455 abonnés
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3,0
Publiée le 28 août 2024
Avec une grande fidélité aux faits historiques, Ludwig raconte le règne tourmenté du roi de Bavière de 1845 à 1886. Le jeune Ludwig monte sur le trône à dix-neuf ans à peine. Il se désintéresse vite de la gestion de l’Etat alors même que l’Allemagne est en train de s’unifier à marche forcée sous la domination de la Prusse dont la Bavière deviendra en 1871 un vassal. Il lui préfère les arts : la musique (il voue une admiration folle à Richard Wagner dont il est le mécène et satisfait au moindre de ses caprices) et l’architecture (il se fait construire dans les Alpes bavaroises, à Neuschwanstein, à Linderhof et à Herrenchiemsee, des chateaux de contes de fées). Après avoir rompu ses fiançailles avec sa cousine Sophie-Charlotte, il s’isole de plus en plus. Il prend dans sa domesticité de nombreux amants. Un collège de psychiatres lui diagnostique une paranoïa sévère qui ouvre la voie à sa destitution. Le lendemain de son internement dans un asile psychiatrique, âgé de quarante ans, il se noie dans le lac voisin avec son médecin.
Tout dans la personnalité et l’histoire du roi-fou devait attirer Luchino Visconti, qui s’était autoproclamé « biographe de l’Allemagne », lui avait déjà consacré deux films sublimes et crépusculaires, "Les Damnés" et "Mort à Venise", et travaillait à l’adaptation impossible de La Montagne magique qu’il ne réalisa jamais.
Comme "Mort à Venise", "Ludwig" exalte un parfum vénéneux. Tout y est sublime ; tout y est morbide. Comme dans "Mort à Venise", l’homosexualité est un thème central du film. Ludwig a tenté sans succès toute sa vie de se battre contre ses penchants. Il a nourri une passion platonique pour sa cousine, l’impératrice Elizabeth d’Autriche et a failli épouser sa sœur cadette. Mais malgré sa foi catholique et l’insistance de son confesseur, Ludwig ne se résoudra pas à concrétiser cette union. Sa passion pour les arts sera pour lui une manière de transcender ses pulsions.
Pour interpréter Ludwig, Visconti choisit son propre amant, Helmut Berger. Il avait déjà tourné sous sa direction dans Les Damnés, travesti en Marlène Dietrich. Le jeune homme – il a trente-quatre ans de moins que le réalisateur – est d’une beauté surnaturelle. Sa mélancolie, son hystérie en font un Ludwig parfait. Le film, très sombre, dont la plupart des scènes se passent la nuit ou, de jour, sous des cieux enneigés, est traversé par un rayon de lumière : Romy Schneider y reprend le rôle qui l’a rendue célèbre et le tire du côté de la vie. Elle convainc Ludwig de s’affranchir de l’étiquette de la cour comme elle a osé le faire elle-même ; mais Ludwig utilisera cette liberté pour se replier sur lui-même et se cloîtrer.
"Ludwig" est sans doute un chef d’œuvre. Mais c’est un chef d’œuvre qui se mérite. Les producteurs imposèrent une version raccourcie de trois heures. Celle que j’ai vue la semaine dernière, à l’occasion d’une rétrospective Visconti, dure près de quatre heures. Y gagne-t-on au change ? Le propos n’aurait-il pas mérité d’être resserré ?
"Ludwig" appartient à la famille des "grands films malades" : mise en scène magnifique, personnages hors du commun, musique et décors grandioses mais, hélas, beaucoup de longueurs dans cette œuvre de 4 heures et un manque de souffle général préjudiciable à la concentration du spectateur. Les scènes entre Helmut Berger et Romy Schneider sont parmi les plus belles et les plus denses mais on peut également regretter que l'ensemble des comédien(ne)s non-italien(ne)s, soit l'essentiel des rôles principaux, soient doublés dans la langue de Moravia, comme c'était la tradition dans le cinéma transalpin...
La ressortie en salles de quatre opus de L.Visconti ( un des cinéastes majeurs de l'histoire du septième art) permet de voir ou de revoir en version intégrale (238mns) ce classique du cinéma italien des années 70.
" Ludwig" est certainement le rôle majeur de Helmut Berger qui a fini par se fondre dans le personnage qu'il interprète à l'écran.
Roi de Bavière, couronné en 1864, Louis II dût exercer un pouvoir politique dont il ne voulait pas vraiment.
La ruse de l'histoire est qu'en tenant la place d'un des mécènes les plus renommés de son temps, il occupe aujourd'hui une place intemporelle et inoubliable, témoignage du caractère immortel de l'Art.
Soutien de Wagner, fondateur de Bayreuth et plusieurs joyaux architecturaux de son pays, Visconti n' a pas choisi son personnage par hasard.
La situation chronologique est contemporaine de celle du prince Salina (" le guépard" 1963 palme d'or Cannes) et de " Senso". Un monde est en train d'en chasser un autre.
Portrait d'une aristocratie sur le déclin, annonciation d'un drame à venir ( le personnage de Sissi et son époux l'héritier de l'empire austro-hongrois seront assassinés précipitant l'Europe dans la tragédie), Ludwig s'inscrit dans la continuité d'un des chemins thématiques explorés par Visconti.
On a ici affaire à un film de très haute gamme qui, un demi siècle après sa sortie, nous donne à voir un niveau d'expression artistique que l'on ne rencontre plus ( malheureusement) que très rarement aujourd'hui.
4h, c'est très très long et comme souvent dans le cinéma Italien, c'est très très verbeux. L'image est sublime, c'est très bien joué mais l'histoire s'étire sans réelle utilité vers une issue connue de tous, dès le départ
Blablabla, mais pourquoi ne se passe t-il rien ? EN 4H ? Oui c'est une belle fresque mais ce c'est pas suffisant et la musique est souvent trop forte pas rapport aux voix ! C'est tout sauf un film sur Wagner, tout sauf un film sur les artistes... Je ne recommande absolument pas. Ce film est traitre parce qu'il est horriblement vide. De si beaux décors mais aucune transcendance, quelle dommage...
L'image est sombre et le film est très très lent et plat ! Je me suis perdue plusieurs fois à cause du désintérêt. J'aime pourtant les biographies ! 3/5
Un roi qui ne s'intéresse plus aux rouages du pouvoir ni à la politique (et pas plus au mariage), adore la musique, Wagner, l'art, la beauté et la poésie...et recherche un absolu transcendantal. Ce qui le conduira en finalité à s'isoler dans un sublime château qu'il a fait construire et à s'immerger dans la nature profonde auprès de ses compagnons sans titres. Helmut berger qui interprète Louis II de Bavière est magistral. Un chef-d'oeuvre de Luchino Visconti qui donne à réfléchir. 5 étoiles sans hésiter.
J'ai dû me forcer pour suivre ce film interminable jusqu'à la fin, et contrairement à beaucoup n'y ai pas vu un chef d'œuvre , Malgré quelques indéniables qualités, notamment un premier quart d'heure éblouissant et une fin crépusculaire, l'évolution de ce roi atypique, souverain un peu malgré lui, qui ne s'intéresse guère aux affaires politiques et va peu à peu tomber dans la folie des grandeurs artistiques et la paranoïa est, de mon point de vue racontée de façon à la fois trop précise, trop discontinue et avec des parties trop mal enchainées
Viens de revoir Ludwig ou le Crépuscule des dieux de Visconti. C'est plus qu'un film, c'est une oeuvre où chaque plan est un tableau. Le noir et blanc traversé par quelques touches de couleur nous plonge dans un univers poétique. Les acteurs, dont Helmut Berger et Romy Schneider, y sont prodigieux. Par ces rôles, ils resteront inoubliables. Merci à ceux qui ont restauré cette version.
Le destin de Louis 2 de Bavière, un roi amoureux des arts, anachronique dans une époque qui devient plus politique. Bâtisseur de châteaux, soutien financier de Wagner (pas montré sous le meilleur jour), homosexuel refoulé, amoureux platonique de sa cousine … Ludwig dresse un (trop) long portrait d’un homme qui se désintéresse du pouvoir concret pour les arts et une vie qu’il préfère rêver. En face d’Helmut Berger parfaitement dirigé il y a une formidable Romy Schneider une énième fois mais différente dans le rôle de Sisi. Le faste de la reconstitution est incroyable, c’est bien simple on a l’impression d’être plongé dans les châteaux de l’époque où le moindre chandelier, le moindre tissu semble avoir traversé plus d’un siècle pour nous être montré. C’est magnifique mais il est vrai un peu long, il n’y avait pas besoin de 4 heures pour faire comprendre le personnage et certaines scènes sont un peu redondantes mais toujours d’une grande beauté plastique.
Sans remettre en cause le statut culte du film qui reste selon moi justifier, je dois avouer que "Ludwig et le Crépuscule des Dieux" est une œuvre déconcertante. Déconcertante le film l'est déjà par sa durée de 3h puis sa réalisation d'un académisme convenue avec un rythme assez lent qui rend le tout certes très beau mais difficile quand même à visionner en générale.
Esthétiquement parlant il y a de très beaux plans et une belle photographie mais on sent que l'ensemble à bien trop vieillie. Et niveau écriture, je pense que certains éléments aurait était bon à couper. Ici on a l impression que Visconti a pris le scénario écrit tel quelle et la filmé presque à la lettre près. On sent qu'il a quelques choses à dire de cette histoire, mais se refuse à faire de vrais choix soit de mise en scène soit de dramaturgie du texte.
Toutefois il faut reconnaître que c'est un portrait touchant et attachant d'un grand idéaliste et qu'on se retrouve en lui. De plus il est remarquablement bien interpréter par Helmut Berger qui séduit par son intensité émotionnelle et son charisme. Seconder par une Romy Schneider qui reprends pour une 4e et ultime fois son rôle culte. Nous offrant un dernier joli tour de piste tout en démontrant un autre visage de ce personnage de légende plus authentique et conforme à la réalité historique.
Pas mauvais dans le fond, ce film reste cela très bancal dans sa forme coincer entre un clacissisme que n aurais jamais voulu Ludwig et une envie de son réalisateur de faire comme pour le "Mayerling" de Terence Young une épopée historique épique. Et en ce sens je trouve que si on auculte cette lecture, oui ce film est très surestimer. Ce n est pas un chef d œuvre même si il en a un peu l etoffe.
Évoquant le destin torturé du roi Louis II de Bavière, Visconti signe une fresque historique aussi fastueuse que somptueuse, à la mise en scène baroque, mais souffrant d’un manque de rythme (pour un film de 4h), sublimée par l’interpretation habitée d’Helmut Burger.
J'ai découvert ce film en même temps que je découvrais la Bavière, de fait j'étais vraiment plongé dedans. C'est le premier (et seul à ce jour) film de Visconti que j'ai vu, et pourtant je l'ai directement considéré comme mon film préféré (encore à ce jour). La prestation de Helmut Berger en Ludwig (le roi perché ?) est vraiment impressionnante, je me suis pris d'attachement du début jusqu'à la fin, où nous avons qu'une envie l'aider à vivre son rêve. Le fait que Romy Schneider reprenne encore une fois le rôle de Sissi, ajoute aussi au fait que ce film est vraiment excellent, un peu plus dans la réalité que Ludwig. Je la préfère personnellement ici que dans la saga Sissi. Les autres acteurs sont aussi très bons. Et de plus la musique ajoute beaucoup au voyage de ce film. Les décors également qui permettent encore plus le rêve. La durée peut faire reculer certains, mais on ne les voit pas passer, car on passe par pleins d'émotions. Des scènes peuvent paraître longues, mais elles sont ô combien importantes et si bien jouées. Je ne connaissais pas tellement l'histoire avant d'avoir vu ce film, mais depuis que je l'ai vu, je suis très passionné par la vie de Ludwig, et ne rêve que de retourner en Bavière ! On ressort différemment après avoir vu ce film, c'est certain !
oyons objectifs, si le film est un monument, il possède aussi des imperfections, il est tout de même permis de s'interroger sur sa longueur, sur cette volonté de ne rien gommer ou raccourcir. Certains dialogues sont trop écrits. trop théâtraux et manquent de concision (notamment entre le roi spoiler: et le colonel ou celle avec l'acteur de théâtre ) On a même droit à de l'hors sujet spoiler: (le petit Noël chez les Wagner ). Mais bon, l'ennui ne nous envahit jamais et le positif l'emporte tellement, et Visconti decrit parfaitement le parcours de ce roi qui n'a rien compris à son rôle, mégalomane, illuminé, naïf, homosexuel refoulé puis affirmé, sa longue descente aux enfers est magistralement narrée grâce à un Helmut Berger habité par le rôle et une mise en scène démente et inspiré. Les dernières scènes du film sont à ce propos hallucinantes. Et puis il y a les costumes, les décors de folie, le château de Neuschwanstein, ses fausses grottes et ses cygnes illuminés… vous me direz ça ne fait pas un film, non mais ça ne gâche rien et ça l'enjolive ! Pour des raisons bassement mercantiles on a placé Romy Schneider en tête d'affiche malgré la modestie de son rôle, mais elle est loin de démériter, on remarquera aussi Trevor Howard incarnant un Wagner plus vrai que nature et pas trop net et Silvana Mangano rayonnant de grâce et de beauté. Quant à Helmut Berger, c'est bien simple : il EST le roi de Bavière.
Film impressionnant, trop long sans doute, ou Visconti s'attache à filmer les deux sujets qui l'obsèdent, l'aristocratie et la finitude des choses et des êtres. C'est un opéra tragique, une lente perte de repère et une déchéance en route. L'ambiance est raffinée et vénéneuse. Difficile de e pas accrocher, malgré la longueur encore une fois qui pourra rebuter. Belles apparitions de Romy Schneider belle et rayonnante. Visconti laisse une oeuvre impressionnante derrière lui à défaut d'etre foissonante ou variée