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Un visiteur
1,0
Publiée le 15 décembre 2019
Je me réjouissais à l'idée de regarder un Visconti en costumes d'époque... quelle déception... La musique est omniprésente au point d'en devenir insupportable. Dans toutes les scènes intimistes la musique est surpuissante, au point de gâcher les dialogues, elle est totalement inutile et sape réellement l'intensité des scènes. Pénible.
'Ludwig' est le cinéma de Visconti porté à son paroxysme : long de 4 heures, lent, mélancolique et réflexif, il semble aussi compiler les thématiques développées par l'auteur tout au long de sa carrière de cinéaste - liens familiaux, aristocratie, catholicisme, homosexualité, etc. - dans une splendeur toujours plus éblouissante. Néanmoins, contrairement au 'Guépard' ou à 'Mort à Venise', il y a ici un soupçon d'âme et de coeur qui perce derrière les dorures : la fresque splendide devient portrait intime et touchant du roi Ludwig, mais aussi de Visconti lui-même, qui semble nous livrer son testament.
Un tel film ne peut pas valoir moins de 4 étoiles tellement il a de qualités cinématographiques. La version allemande passée sur ARTE dure 227 minutes et je pense que, dans son cas, c’est la langue la mieux adaptée. De nombreuses séquences sont anthologiques, Ludwig rejoint les autres chefs-d’œuvre du maitre italien et pourtant il a échappé à cet honneur, sans doute à cause de sa longueur. Visconti s’est crée un monde à lui à partir des ‘’Damnés’’, il s’y est ensuite enfermé ce qui n’est pas sans devenir lassant, je trouve cela un peu dommage car il aurait pu conserver définitivement son style en oubliant ses obsessions ce qui lui aurait permis d’être plus universel. Le septième art n’y aurait rien perdu et les spectateurs d’aujourd’hui seraient plus nombreux.
La durée (3h45) peut effectivement faire peur. Mais le film (reconstitution minutieuse de la vie de Louis II de Bavière) mérite qu'on fasse un petit effort. J'ai trouvé ça, finalement, moins ennuyeux que le Guépard (ne pas taper !). Visuellement, le film est une splendeur, sans virer à l'académisme. Le film a été tourné en partie, grâce à l'accord des autorités bavaroises et de la famille Wittelsbach, sur les lieux mêmes de l'action, ce qui apporte de l'authenticité à la reconstitution. Helmut Berger est remarquable, et le film décrit très bien la lente dégradation de son état, physiquement et moralement. Pas besoin d'être au courant de l'histoire allemande de cette époque pour apprécier ce film, qui se concentre surtout sur le portrait psychologique de son rôle-titre. La fin (la mort de Ludwig) reste assez mystérieuse. Personne ne sait vraiment comment et pourquoi Ludwig et le médecin qui l'accompagnait ont été retrouvés noyés dans le lac à proximité du château où Ludwig était interné. Le film a la bonne idée de ne pas proposer de solution, s'en tenant aux déclarations officielles d'époque. Les gros reproches que je ferais concernent la version de ce film : à cause d'un tournage multilingue, il n'existe pas de VO satisfaisante (la VO italienne n'est qu'un doublage). Dommage... Et aussi ce sous-titre "le crépuscule des dieux" (dû sans doute à la présence de Wagner et à l'admiration proche de l'idolâtrie de Louis II pour celui-ci), même si la fin de Louis II est aussi celle du royaume de Bavière... La musique est composée d'adaptations (entre autres) de morceaux de Schumann et Wagner. Dommage que pour les scènes autour de Neuschwanstein (le nom signifie en gros "nouveau rocher du cygne" et fait référence à Lohengrin, Louis II faisant apparemment une fixette sur cette oeuvre, puisqu'il appelle Sophie "Elsa", nom d'un des personnages de cet opéra) soient illustrées par une mélodie issue d'un autre opéra (Tannhäuser) qui n'a rien à voir.
Presque 4 heures à digérer.... Malgré tout Le film reste malgré très beau. L'ambiance à la fois sombre et baroque rappelle les grands romans du XIXe siècle porté par un héros ombrageux et complexe. Helmut Berger est à la fois inquiétant et touchant. Romy Schneider enterre définitivement la Sissi de conte de fée. Même si le film souffre des longueurs ,et de son ton emphatique, il reste un grand film historique. Un genre marqué par l'empreinte de Visconti et qui n'a toujours pas trouvé d'héritier à sa hauteur.
Dernier opus de la trilogie allemande de Visconti commencée avec "Les Damnés", "Ludwig - le crépuscule des dieux" est un film fastueux retraçant en près de quatre heures les années de règne du roi Louis II de Bavière. Un monarque en décalage complet avec son époque, refusant de comprendre les intérêts politiques de son pays pour se plonger dans un univers onirique qu'il se bâtit lui-même avec ses superbes châteaux. Grand amoureux de l'art, mécène de Wagner, homosexuel notoire, amoureux platonique de sa cousine Sissi (Romy Schneider, encore et toujours, forcément sublime), Louis II finit par embrasser totalement sa folie, allant jusqu'à faire venir dans son château un acteur pour lui faire déclamer encore et encore des tirades de théâtre. Il n'y avait évidemment que Visconti pour réaliser un film pareil : une œuvre fastueuse aux décors magnifiques, aux cadres extraordinairement travaillés et totalement baroque jusque dans l'interprétation torturée que livre Helmut Berger dans le rôle titre. Avec "Ludwig", Visconti, diminué livre un chant du cygne impressionnant par sa maîtrise totale. Si le film est fascinant, il n'en souffre pas moins de ses quelques longueurs et du cabotinage assez poussé de Berger. Reste le portrait total et superbe d'un monarque qui n'a jamais su trouver sa place dans son époque, à l'image du noble que fut lui-même Visconti.
Dans ce film étonnant, Visconti explore, derrière le faste des costumes et des chateaux, un sujet qui l'a beaucoup occupé à la fin de sa vie : la place de l'artiste dans la société. Ludwig est un artiste, au sens du terme que lui donnait Thomas Mann dans ses oeuvres de jeunesse, c’est à dire un homme complètement submergé par son extrême sensibilité au monde. Déphasé, il ne veut pas vivre avec son temps, ce qui inscrit le film dans une certaine filiation avec Le Guépard (à ceci près que le Prince Salina du Guépard était lucide et maitre de lui-même ce qui n'est pas le cas de Ludwig). Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
"Ludwig ou le crépuscule des dieux" s'inscrit dans la tétralogie allemande que Luchino Visconti n'aura pu mener à son terme. Jugé bien trop long par certains critiques; le film aura connu plusieurs versions au fil des ans. Noble lui-même, Visconti était sans doute le seul capable de rendre le faste de la cour de Bavière au temps de Louis II, son dernier roi, incapable de comprendre les mutations induites par la Révolution Industrielle et se croyant encore au siècle des Lumières où les monarques tel Louis XIV (Louis II était très francophile) étaient encore bâtisseurs de châteaux. Avec un luxe de détails, Visconti montre tout l'apparat de façade qui entoure le jeune Ludwig et l'amène à céder à tous ses penchants qui le poussent davantage vers un génie comme Richard Wagner (remarquable Trevor Howard) non dénué d'arrières pensées mercantiles que vers les enjeux géopolitiques qui se jouent en Europe centrale sous l'égide du chancelier de Prusse Otto Von Bismarck bien décidé à annexer le petit royaume ( ce qu'il réussira à faire suite au conflit de 1870). Complètement en décalage avec son temps et fortement culpabilisé par une homosexualité longtemps refoulée, le jeune monarque est dès le début de son règne prisonnier d'un engrenage fatal dû autant à son aveuglement qu'à l'hypocrisie peut-être calculée de ses ministres. Visconti qui n'aime rien tant que ces destins brisés face à la grande histoire qui lui rappellent le déclin de sa propre famille et à ce moment précis, sa propre déchéance physique (il mourra à peine quatre ans après la fin du tournage), se plait, se complait diront certains, à lentement défigurer son jeune amant. Helmut Berger qui quoique acteur médiocre se montre sous la baguette du maître tout simplement prodigieux. Certains lui reprocheront un opéra morbide un peu vain qui s'étire en longueur, mais l'écrin est tellement sublime que pour une fois c'est peut-être du flacon qui provient l'ivresse. Enfin, à côté d'Helmut Berger beau comme un dieu, revoir Romy Schneider à la beauté incendiaire incarner à nouveau une Sissi assagie et sûre de son charme est un plaisir qui ne se refuse pas.
Luchino Visconti en est alors au crépuscule de sa carrière lorsqu'il met en scène Ludwig - Le Crépuscule des Dieux en 1972 (il décédera 4 ans et deux films plus tard), évoquant la vie de Louis II de Bavière.
Visconti dresse ici le portrait d'un jeune roi rêveur, amateur d'opéra et plus particulièrement Wagner, s'inventant des mondes imaginaires mais semblant tout le temps en décalage avec la réalité et la vie autour de lui. Le cinéaste italien retranscrit à merveille la vision de cet homme qui ne trouve pas sa place dans le monde et profite de son statut pour vivre à sa façon, que ce soit sexuellement ou dans les actes, à l'image des constructions de châteaux de contes de fées. Il montre notamment ce décalage à travers son entourage et la galerie de personnages gravitant autour de lui, que ce soit sa cousine ou Richard Wagner.
Si l'oeuvre a le mérite d'être intéressante tout le long, voire parfois passionnante et sachant retranscrire des sensations (sans non plus être bouleversante) venant des personnages, elle n'en reste pas moins légèrement faillible, notamment à travers un ensemble parfois un peu trop pompeux et quelques baisses de rythmes. Si c'est dommage, c'est loin d'être décevant, bien au contraire même tant Visconti démontre à nouveau toute sa maîtrise derrière la caméra, sachant rendre intéressants les personnages et enjeux et surtout en faire ressortir la complexité et la richesse, peignant des portraits forts.
La folie est au cœur du sujet, notamment la perception de chacun et la façon dont on la donne à Louis, alors que ça ne semble être qu'un moyen de défense et un rempart face au monde extérieur. Souvent beau par le fond, le film l'est aussi dans la forme avec quelques plans magnifiques,sublimant les lieux (Neuschwanstein ressemble ici à un rêve sorti d'un conte de fées), donnant une ambiance prenante et parfois fascinante et onirique et une maîtrise totale de Visconti derrière la caméra. Interprétant pour la quatrième fois le rôle de Sissi, Romy Schneider est remarquable, tout comme Helmut Berger dans le rôle principal.
Luchino Visconti propose avec Ludwig - Le crépuscule des Dieux une oeuvre aussi longue que forte et souvent fascinante, avec une atmosphère onirique et des portraits passionnants, faisant oublier les quelques failles que l'on peut lui trouver.
Ennuyeux...Long...Pompeux...Pas un chef d'oeuvre en somme !! Je n'ai pas réussi à accrocher du tout et quand c'est comme ça 4h c'est long, très long !! Un enfer... Le film n'est pas mauvais mais là c'est un peu trop !! Exaspérant !
Ludwig est un film pas terrible de la part de Luchino Visconti. Je suis mitigé sur l'histoire, très riche (il suffit de voir la durée du film), mais je ne suis pas complètement convaincu du traitement du personnage de Ludwig. Pour dire vrai, je n'aime pas cette version du personnage, que j'ai trouvé absolument antipathique (même si le fait d'axer le film sur lui en nous expliquant sa dérive est censé nous faire éprouver de l'empathie à son égard), alors que je n'avais pas particulièrement de mauvaise opinion à son endroit avant de voir ce film. J'imaginais que ce roi était un doux rêveur et non un odieux fantasque comme tend à le montrer le film ; mais peut-être la réalité historique est-elle plus proche de film. Dans tous les cas, je n'arrivais pas à accrocher au personnage principal. J'ai trouvé les acteurs plutôt bons que ce soit Helmut Berger, impeccable dans le rôle-titre, ou encore Romy Schneider et Trevor Howard dans des rôles secondaires. Par contre, le film est beaucoup trop long. Je veux bien croire que la vie de Ludwig de Bavière est fascinante, mais ça ne mérite pas quatre à cinq heures de visionnage (c'est de la folie, d'ailleurs aucun film ne devrait mériter une telle durée). Ce n'est clairement pas le meilleur film de Luchino Visconti.
Difficile de suivre jusqu'au bout ce film peu accrocheur et très long. La métamorphose du roi au fur et à mesure du déroulé de la pellicule est saisissante tant du point de vue physique que mental. Les acteurs sont très bons, costume et décors idem. Mais il faut s'intéresser un minimum à l'histoire du souverain ou du pays pour apprécier le film dans sa juste valeur. J'ai surtout aimé les réflexions du roi et du colonel. Leur philosophie est intéressante.
Derrière ses décors fastes et superbes ils se dissimule quelque-chose à l'intérieur de Ludwig, comme extirpé du cœur de Visconti et placé là-dedans.
Écartelé jusqu'à être déchiré par ce que lui demande un tel pouvoir, Ludwig ne fera que dissimuler sa nature. Il doit être comme il le dit si bien un mystère pour les autres et pour lui-même. Le sang à l'intérieur de son corps et qui le fait vivre ne sera perçu d'aucune personne tant il veillera à ne pas faire trembler en lui ce qui ronge son âme et ce qui l'anime.
Tout le long il ne pourra pas trouver le bonheur parce-qu'il ne pourra pas être ce qu'il est. Je pense que Visconti au-delà de montrer un Homme qui rends son âme invisible pour pouvoir préserver son pouvoir a voulu représenter une réalité du monde qui est de ne pas s'avouer soi-même pour pouvoir paraître suffisamment normal pour se faire des amis. Peut-être que je surinterprète, mais je pense que c'est cela que le réalisateur a voulu viser et critiquer: tous les Hommes sont amenés à se ressembler et ceux qui sont différents doivent rendre invisible la différence pour pouvoir s'intégrer. En ce sens, aucune dérogation ne doit se faire, il faut être aussi ennuyeux et peu vivants que toute ces personnes autour. Sinon, on prendra cela pour frénésie et folie.
Ludwig pour se faire aimer et pour asseoir son autorité doit lui même effacer tout ce qui en lui ne ressemble pas à tout le monde.
Je trouve qu'en cela Visconti tisse des thèmes très intéressants autour d'un personnage qui aurait besoin d'une fracture et sûrement d'excentricité en plus pour se sentir bien dans un monde entouré d'autant de conventions. Et aussi ennuyeux et peu attrayant.
Ludwig est un film très beau, les costumes, les décors, la mise en scène de Visconti offrent un spectacle sublime. Les plans sont d'une beauté impeccable. Arrivant très bien à doser son film entre moments sérieux et quelques scènes présentant une harmonie, le réalisateur ficelle une grande oeuvre dont l'histoire est aussi passionnante que le rendu.
Une fresque historique monumentale signée Luchino Visconti, relatant le règne de Louis II de Bavière . Helmut Berger joue parfaitement ce monarque déchu, de son sacre à son internement, son goût pour la démesure ou son adoration pour la musique de Richard Wagner . Chaque image ressemble à un tableau, où le contraste entre les couleurs vives des lieux et la froideur du personnage fait tout simplement des merveilles, et malgré beaucoup de longueurs, on reste scotché tout le long devant la force que chaque scène dégage . Un film sensationnel !
Quelle déception !!!!!!!!!!!! Quelle ennui !!!!!!!!Quatre heures d'interminable ennui !!!!!!Mais la question est ? pourquoi tant d'éloges ???? Est-ce moi qui suis complètement à la marge ou tout ceux qui ont écrit d'élogieux commentaires on vu le même film ? Ou est ce le plaisir de s'ennuyer ? Ou de suivre le mouvement ? Si j'ai mis mauvais à la place de très mauvais, c'est que oui, il y a des beaux costumes, des jolies décors, des belles images mais c'est tout. Je ne pas suis un amateur de films d'actions, mais un bon film peu raconter beaucoup de choses, sans qu'il y ait une suite actions et d’événements, mais là qu'est ce que ce film nous raconte ? La lente agonie d'un roi de Bavière demeuré, homosexuel refoulé mais que c'est long.. Bref, j'avais voulu voir ce film pour retrouver la magnifique Romy Scheneider à nouveau dans "Sissi" Mais un " Reine Elisabeth bien différente de la jeune "Sissi" de ses débuts. Et là encore quelle déception; Sur quatre heures de film elle n’apparaît juste que 20 minutes et à un rôle très secondaire. Une belle scène au début, d'ailleurs la scène au début avec le baiser...conseil, n'aller pas plus loin vous ne raterez rien.