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GéDéon
92 abonnés
532 critiques
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3,0
Publiée le 13 juillet 2024
Film indépendant du réalisateur américain Benh Zeitlin, « Les bêtes du sud sauvage » oscille entre aventure humaine et conte fantastique. Dans le bayou de Louisiane, une jeune fille mène un combat quotidien pour échapper à la précarité familiale et sociale qui l’entoure, jusqu’au jour où la nature se déchaîne. Sorti en 2012, ce long-métrage évoque le parcours initiatique d’un enfant tout en sensibilisant au phénomène du réchauffement climatique. Les métaphores très appuyées s’accompagnent d’une poésie crépusculaire avec en fil conducteur le message d’une résistance ne pouvant s’exercer que par la solidarité. Bref, une œuvre originale mais souvent confuse.
Une fable lyrique et envoûtante sur des laissés-pour-compte de la Nouvelle Orléans, visuellement sublime, Illuminée par l’interprétation touchante de Quvenzhané Wallis.
Dans un futur toujours plus proche avec le réchauffement climatique, la banquise fond et fait monter le niveau de l'eau, menaçant ainsi les peuples qui habitent sur des zones inondables... Hushpuppy, jeune fille du Tiers-monde, en fait partie. Pour elle, le temps se joue comme un affreux compte-à-rebours dans lequel personne n'a le droit à l'erreur, ni elle, ni son père rendu fou par la pauvreté et la misère, ni même ses voisins de quartier qui tentent le tout pour le tout en restant dans leurs habitations ("partir ? Mais pour aller où ?"). Sur ce postulat écologique et social dont le scénario sait imbriquer les enjeux avec finesse, on découvre une séquence d'ouverture aussi lumineuse qu'intelligente avec sa morale épicurienne. Mais malheureusement pour Les Bêtes du Sud sauvage, son côté fantastique et ses métaphores balourdes sont aussi immatures qu'épuisantes. Ainsi l'imminence du danger pour les populations pauvres est représentée par un troupeau de grands sangliers préhistoriques qui dévorent tout sur leur passage (même leur propre mère sanglier, dans une scène particulièrement écœurante), soit une métaphore aussi lourde que les créatures qu'elle expose. Sans parler des frasques du père de Hushpuppy (fait de sa fille un garçon, est très violent...) qui en font un personnage très antipathique, et sa fille qui en devient une petite peste (met le feu, "tue" son père, casse tout...) n'attire guère plus notre sympathie. Le final entre les monstres et Hushpuppy est tout à fait ridicule et nous fait oublier le beau démarrage qu'avait pris ce film engagé. Un film qui se noie (lui) sous ses propres métaphores à gros sabots...
Loin d être le chef d œuvre comme beaucoup de critique aime le dire les bêtes du sud sauvages reste néanmoins un bon film à voir pour ses messages universelles humanistes et l émotion qui caractérise ce film. Une belle hymne à la vie à la nature au travers de cette enfant et de sa relation avec son père un homme écorché maladroit mais débordant d amour pour sa fille voulant lui inculquer la difficulté de la vie. Ici commence une belle ballade un odyssée fantastique plein d émotion une comédie qui tourne au tragique mais qui devient une leçon de vie. Les deux acteurs le père et la fille sont sublimes touchants dans leur relations et ils arrivent à sublimer le monde de misère dans lequel ils vivent. Les points négatifs seront un scénario qui manque de richesse narrative et un côté un petit peu brouillon sur la longueur
Film en forme de poésie brutale, mêlant la violence des mots, des actes et des éléments, avec une certaine grâce et beaucoup d’émotion. Caméra à l’épaule, à la hauteur de la petite Hushpuppy, B.Zeitlin filme au plus près le quotidien et l’environnement de la jeune fille avec une intense envie de brute authenticité. On peut reprocher au réalisateur un parti-pris “sauvage“ sans le nuancer, ni le contre-balancer avec l’ennemi industriel. Il a parfois tendance à tirer facilement sur la ficelle émotive en utilisant la fillette. Mais ce film possède une âme, un style et un lyrisme qui intriguent et auxquels on adhère forcément: les décors sont impressionnants, mais celle qui nous hypnotise à chaque scène est sans nul doute cette jeune Q.Wallis, dont la performance d’actrice est stupéfiante de naturel et fait beaucoup à la réussite du film. “Les bêtes du Sud Sauvage“ étonne par la puissance de ses images. Cette fable pessimiste qui aurait pu être plus profonde que poétique, brille par son incroyable protagoniste principale.
Un petit ovni sur lequel il convient de rester discret afin de ne pas spoiler ceux qui ne l'ont pas encore vu, tellement ce film est original et déroutant. Touchant, simple, pertinent, sont aussi des adjectifs qui conviennent parfaitement quant à la qualification de ce film. Presque bizarre même, mais intriguant à coup sûr. Un film comme on en voit rarement, et qui vaut assurément le coup d'oeil.
Une petite fille qui vit dans ses rêves, inventive, imaginative. Une sorte de fable. Une façon pour elle de surmonter les problèmes autour de la pauvreté et surtout la fuite et l'inondation. Ce n'est pas vraiment "joli" et on pense à la fin à Miyazaki car les bêtes sont porteuses d'un nouveau espoir qui sauvera les hommes.
Je partais avec un a priori positif à fond. Catastrophe, les premières scènes, qui ressemblent à un joyeux bordel, ont douché mon enthousiasme. Puis finalement, les minutes passant, et malgré certaines approximations, le film m'a attrapé irrémédiablement et ne m'a plus lâché, par je ne sais quel miracle, cette volonté de vivre des personnages, cette force qu'ils expriment, cette réussite dans la narration, et tout cela finit dans une belle émotion.
Les quinze premières minutes des Bêtes du sud sauvage correspond totalement à ce à quoi je m'attendais, prévoyant quelque chose de très poétique et métaphysique, le tout vu par une fillette de 5/6 ans élevée à la dure. Et puis le reste du film la réalisation se fait beaucoup plus paresseuse, il a quelque chose qui passe bien sur, mais c'est principalement dû à tout ce contexte du bayou, de cette communauté d'irréductibles. Certes il y a ces fameux aurochs imagés dans l'esprit de Hushpuppy, mais je me suis principalement contenté de ça personnellement. À la limite peut importe le point de vue à savoir si ce film est à la hauteur de l'idée écologique qu'il véhicule, la vérité est qu'on s'ennuie un peu, voire beaucoup. La petite joue incroyablement bien, je suis toujours admirative de ces gosses aux talents précoce, les adultes savent tous jouer la comédie après tout... L'écriture n'a en soit rien d'extraordinaire, la beauté des Bêtes du sud sauvages réside dans la pureté des images. La relation père/fille parvient quand même à quelque chose, c'est ce qui est le moins laborieux parmis les messages passés par le réalisateur. Du mal à comprendre autant d'enthousiasme du coup, c'est une petite déception.
Clairement un film original un drame poétique aux facettes fantastique mais qui se concentre sur une belle histoire d'amour et de haine entre une fille et son père. Le film est un long fleuve pas tranquille, presque apocalyptique et on se laisse transporter dans un monde surnaturel et engagé sans pourtant jamais être convaincu à 100%.
Pour son premier film, Benh Zeitlin signe une peinture sociale originale puisqu'elle laisse la place à la fantaisie. Adopter le point de vue de la fillette permet l'absence de jugement et l'empathie. Dommage que le final soit à ce point interminable et que le récit n'ait pas le moindre enjeu.
Autour d'une jeune héroïne particulièrement attachante, The Beasts of the Wild South présente une histoire sous forme d'anticipation scientifique (montée des eaux et migration de bêtes terrifiantes) qui, au sein des bas-fonds d'une Amérique tropicale, semble se dérouler dans un univers quasi-parallèle. Peu de moyens, mais une vraie créativité, de l'humanité, de la poésie, et de la maitrise visuelle : tout ne fonctionne pas parfaitement mais l'ensemble, bordélique, fouillis, rythmé par une musique "old South" du meilleur effet, dégage un vrai cachet.
Je ne sais pas trop ce que j'ai vu. Il y avait des personnages atypiques, des décors initiatiques, un parcours étrange, des images féeriques... Je ne sais pas. Trop et pas assez à la fois. C'est un film à voir absolument, mais moi, je ne le reverrai pas. Inoubliable.
"Les bêtes du sud sauvage" vaut surtout pour la beauté des images et de l'histoire, qui se présente comme un conte. Après, je n'ai pas été emballé plus que ça par le film, qui n'a pas grand chose à raconter. Il manque un peu de souffle, malgré des images fortes et marquantes. Heureusement que la longueur du film, assez courte au final, compense la lenteur de l'ensemble.