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Un visiteur
3,0
Publiée le 9 juin 2014
Un film vraiment à part, une métaphore cinématographique comme il en existe finalement peu. La petite héroïne de 6 ans est tout simplement formidable et porte le film sur ses épaules, une autre critique parle de "miracle" à son sujet et je suis totalement d'accord. Mais le reste est au final assez déroutant, voire décousu par moment. Cela mériterait un deuxième visionnage, tout au moins quelques jours de réflexion supplémentaires pour affiner mon opinion. Dans l'attente j'ai mis 3 étoiles.
Jolie surprise que ce conte poético-réaliste rendu possible grâce au choix du point de vue : la petite fille prise dans le tourbillon du Sud sauvage. Maintenant faut rester objectif : la difficulté d'une telle entreprise à se maintenir d'un bout à l'autre en termes d'intensité vient de ce que ça démarre trop fort et trop haut. Quand on est tout le temps dans l'outrance, les hurlements, la gadoue, difficile de construire des variations, une progression. S'en dégage une forme de systématisme. Cette petite héroïne est d'emblée une enfant privée d'enfance, de mère. Elle n'a donc pas grand chose à perdre, et dès lors que la catastrophe climatique ou que la maladie du père s'annoncent, les enjeux sont déjà plus ou moins vidés de sens. Du coup, ça patine côté narratif. Je crois que le film aurait également gagné à rester campé à hauteur de fille jusqu'au bout, laissant glisser sur elle les choses les plus abominables, laissant dans le flou les visages autour d'elle. Or dès que la photo de famille se fait plus nette, des petites solidarités de pacotille se mettent en place (les habitants de ce petit caillou seraient tous gentils, solidaires et aimants…) on tombe alors dans les sentiments faciles, dans le côté survivants solidaires malgré le mauvais sort qui s'acharne… Bon, mais c'est quand même pas mal du tout et sacrément inspiré sur le plan visuel pour un premier film !
Les bêtes du sud sauvage, où comment rentrer dans le film simplement grâce à son titre. Après quelques minutes de films, on comprend vite que c'est un pur film de mise en scène, MAIS avec une dimension métaphysique à la fois réduite mais aussi rendue touchante par la naïveté du regard. Ce regard c'est celui d'une gamine adorable qui se fait indomptable et clame grâce à un père brut de décoffrage son entière liberté. La question du point de vue dans le film apporte plein d'idées judicieuses comme la caractérisation forte des personnages, logique du point de vue d'un enfant. Un conte initiatique tendre et sans concession à la fois, avec un récit simple mais puissant.
Ce film a été une très bonne surprise, je ne savais pas de quoi il allait parler avant de le voir, et j'ai été happé par la poésie et l'émotion de l'histoire. Quel bel hymne à l'amour et à la vie, la petite fille est excellente et l'ambiance des bayous envoûtante. Le film ne plaira pas à tout les monde (ma compagne n'a pas accroché) mais il est à voir.
Un film poétique, comme si pour la première fois un réalisateur avait su transposer toute la magie et l'énergie que l'on retrouve dans les dessins animés dans un film. Tout y est : une enfant en personnage principal, des personnages au caractère bien trempé, la photographie. Attention l'histoire peut parfois prendre des tournures déroutantes pour les spectateurs non avertis.
Bien souvent quand tout le monde s'extasie sur un film nouveau , je me méfie car à son visionnage je suis en général fort déçu ...et là ... aussi . Ce qui m' a le plus dérangé ce sont el s rapport s du père avec s a fille , trop de violence alors qu'on aurait apprécié plus d'amour dans cette soi disant fable ... a près le coup de s aurochs , de l'eau de la solidarité du bayou ç a passe mai s ça fait pas un film culte ou un chef d'oeuvre
"Les bêtes du Sud sauvage" est un film dont j'attendais beaucoup, des critiques élogieuses, une voyage initiatique fabuleux, et une vraie découverte avec la jeune actrice Quvenzhané Wallis, tous les éléments étaient donc à priori réunis pour m'emballer. Pourtant, je dois avouer que j'ai été quelque peu déçu, car si ce film est un très réussi pour un 1er film, il n'en reste pas moins que le terme de chef-d'oeuvre utilisé par beaucoup de critiques me semble quelque peu galvaudé. [...] Au final, ce film est un bon film, et un très bon premier film, mais on n'est pas si proche du chef d'oeuvre que cela, quelques améliorations pourraient être apportées notamment au niveau de la réalisation, mais nul doute qu'avec un peu plus de moyens, le réalisateur nous offrira de réels chefs-d’œuvre par la suite.
Voilà un bon film avec un budget minimaliste. Simple et intéressant à la fois. Une jeune actrice remarquable. Le film a des séquences émouvantes. Franchement, belle surprise.
Eh bien ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on en voit pas tous les jours des films tel que « Les Bêtes du sud sauvage »! J'ai d'ailleurs été pris d'emblée dans l'ambiance si singulière de l' œuvre, le travail absolument prodigieux de Benh Zeitlin sur l'image et le son permettant de se projeter comme jamais dans cet univers parfois insolite, presque champêtre et laissant la part belle à l'imagination. D'ailleurs, si le réalisateur inquiète quelque peu au départ en filmant presque constamment à hauteur d'enfant cette drôle d'épopée, cette manie lui passe vite et le résultat est souvent un régal, débordant de vie, d'énergie et de solidarité, le tout soutenu par l'interprétation absolument prodigieuse d'une jeune surdouée dénommée Quvenzhané Wallis, apportant une dimension phénoménale à un personnage ne manquant déjà pas d'intérêt. Seulement, si « Les Bêtes du sud sauvage » est un film remarquable à de nombreux égards, il pèche parfois durement concernant le scénario. Celui-ci a beau déborder d'idées, rappelant même parfois le « Fitzcarraldo » de Werner Herzog, le message exprimé par Zeitlin est souvent flou, pour ne pas dire douteux. Tous ces gens ont beau être vraiment attachants, les montrer refuser bec et ongles la civilisation au point de pratiquement agresser ceux venus les aider a quelque chose d'assez gênant. Certes le cinéaste ne dit pas ouvertement qu'ils ont raison, mais la manière dont ces différentes scènes sont amenées, portées qui plus est par des réactions parfois délirantes m'a quelque peu fait sortir du film, à l'image d'un dernier tiers globalement moins convaincant. Néanmoins, et bien que cette curieuse vision du monde moderne m'aie empêché d'adhérer totalement, ne serait-ce que pour son incroyable travail visuel et sonore, sans oublier ce qui est peut-être l'actrice de l'année, ce premier long-métrage, quitte à légèrement décevoir scénaristiquement, vaut vraiment le coup d'œil.
Une sorte de fable onirique qui fait la part belle à ses personnages, tous très captivants. Un petit côté surnaturel pour y ajouter une touche énigmatique. Il est très difficile de parler de ce film, il faut le vivre pour comprendre ce que l'on ressent. Très belle bande son au passage.
Un beau film au sens esthétique du terme... On est plongé dans quelques chose. Je ne sais pas vraiment quelle note donner à ce film tant je ne sais pas vraiment ce que j'ai vu. Je pense avoir vu une belle fable mais qui manque tout de même de relief pour être un grand film.
"Les bêtes du sud sauvage" a cette volonté de suggérer une philosophie des mots et des images. A travers la manière de travailler la lumière, le mouvement ou la musique, le réalisateur compose le portrait d'une relation père/fille emplit d'une enivrante sensibilité. Nous sommes dans les marais de la Louisiane où une communauté s'est formée pour ne vivre de rien. Un tableau à la fois crasseux et poétique revendiquant une misère qui ne fait pas forcément le malheur.
Le film tient beaucoup à la prestation de la toute jeune actrice nommée aux Oscars. Quvenzhané Wallis porte d'une manière conséquente l'émotion que l'on retrouve derrière chaque scène : une prestation plutôt juste et réussit, bien que sûr d'elle et monocorde.
Les effets de la mise en scène installent un trouble à double tranchant : un lyrisme visuel qui cache des petits moyens financiers, des péripéties pauvres, un contexte stérile pas toujours bien définit, un rythme de huis-clos longuet... On se laisse charmer ou pas.
La caméra qui tremble est par contre franchement pénible au début.
Un conte dramatique chargé de bonnes intentions. De la sensibilité mais aussi quelques maladresses.
J'ai vu ce film sans rien en lire au préalable. Une belle surprise. La petite joue extrèmement bien son rôle, c'est d'une poésie très touchante - cette relation entre son père et elle donne la chair de poule. A certains moments du film, on n'est pas bien sur de ce qu'il se passe ni vraiment du contexte. Le narrateur étant la petite fille, on se doute bien qu'on voit le monde à sa facon. Ce qui parfois laisse des incompréhensions et quelques longueurs.
Ne sachant quoi aller voir au cinéma, je suis allée par "dépit" voir "Les bêtes du Sud Sauvage", et ce fut une véritable surprise ! Malgré quelques longueurs, on s'attache rapidement à la petite héroïne. Quvenzhané Wallis est stupéfiante et terriblement convaincante pour son jeune âge ! La relation qu'elle a avec son père est émouvante, et on aimerait bien savoir ce qu'elle est devenue dans le futur. Entre la naïveté de l'enfance, le douloureux passage à la vie "adulte" arrivant bien trop jeune, la conquête et reconquête de son "territoire", l'imagination débordante de la jeunesse, la lutte des classes et la confrontation entre deux mondes qui s'opposent, ce film est rempli d'émotions et de leçon de vie. Belle découverte, à voir dès que possible !
Quand un film arrive précédé d'une telle réputation, déjà épaulé par une belle moisson de récompenses, le spectateur est forcément à la fois conditionné et inquiet : et si jamais je n'aimais pas "les Bêtes du Sud Sauvage" alors que tout le monde est dithyrambique, est-ce que cela veut dire que je suis stupide ? Ou pire, que je n'ai pas de coeur ? En fait, "les Bêtes du Sud Sauvage" est exactement ce que tout le monde en a dit : une fable à la fois triviale et cosmique sur l'avenir - déjà advenu - de notre monde, racontée par un petit être qui se bat entre douleurs familiales - mère disparue, père malade - et rêve d'être assez forte pour résister à l'apocalypse. Le tout filmé avec des acteurs amateurs dans un décor - réel - de la Louisiane du quart-monde, après le passage de l'ouragan Katarina. Original. Impressionnant. Régulièrement bouleversant, en partie la dernière partie, avec le défi - relevé avec panache - de la confrontation "lo-fi" entre Hushpuppy et les aurochs. Et pourtant, "les Bêtes du Sud Sauvage" a peiné à me convaincre tout-à-fait, comme si le "geste artistique" résolu de Benh Zeitlin, se confrontant courageusement à la misère et la bestialité, ne trouvait pas exactement la forme nécessaire à exprimer son évidente sincérité : est-ce le filmage caméra - tressautante - à l'épaule et le montage qui fractionne l'action, deux techniques auxquelles je suis parfaitement allergique, et que Zeitlin assimile de manière erronée à une forme de réalisme ? Est-ce la difficulté de trouver le juste équilibre entre le non-dit de la fiction (à nous d'imaginer ce monde en lambeaux, au bord du naufrage...) et sur-lignage des émotions (la voix off, souvent en trop) ? Toujours est-il que j'ai trouvé difficile d'adhérer en continu aux choix esthétiques et narratifs de Zeitlin... ce qui, bien entendu, ne diminue en rien la belle singularité de son geste cinématographique.